Éric
120 pages
Français

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Description

«?Que s'est-il passé dans la tête et dans le cœur de cet homme ? Il faut être désespéré pour commettre un acte aussi insensé. Pourquoi un être humain, à qui l'amour et l'amitié n'ont jamais fait défaut, en vient-il à mettre délibérément fin à ses jours ? L'homme serait-il une mécanique si complexe et si fragile pour que le moindre grain de sable puisse l'enrayer ? Après avoir appris cette tragique nouvelle, la mort de ce garçon n'a plus cessé de hanter mon esprit.?» Dans ce récit troublant, Danielle Anseau nous fait part de sa relation peu commune avec Éric, un gendarme. De liens qui s'intensifient après le suicide de ce dernier. Ils se connaissaient à peine, mais cette mort va les rapprocher dans une passion dépassant les frontières du réel. La jeune femme, hantée par l'éveil soudain de cet amour fou, va entamer toutes les procédures possibles pour comprendre pourquoi Éric en est arrivé à cette fin tragique. Entre fantasmes, rêves et réalité, l'auteur se met à nu et partage son amour cérébral pour Éric. Un témoignage singulier, sensible et respectueux qui tend à honorer la mémoire d'un homme qui aura profondément laissé son empreinte.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 décembre 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342059434
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éric
Danielle Anseau
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Éric

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Remerciements
Je remercie tout spécialement François Noul, un poète de chez nous, qui m’a aidée à rédiger ce livre sans en dénaturer la force émotionnelle et en tenant compte de mon schéma de travail. Mon souhait était de restituer le récit d’une parcelle de la vie d’Éric dans ce qu’elle avait de plus émouvant, de douloureux aussi, sans juger qui que ce soit, en respectant la souffrance de tous ceux qui l’aimaient. Une existence trop brève, certes, mais tellement riche d’enseignements, de sentiments généreux et d’amitié conviviale.
 
Malgré son contexte tragique, cette histoire n’engendre pas la désespérance mais ouvre une porte vers cet infini où l’espoir subsiste de se retrouver un jour sur une galaxie où l’amour ne serait plus que lumière et plume d’oiseau sur une note de musique.
Danielle Anseau
Préface
Qui est Danielle ?
Lorsque Danielle m’a parlé du projet qu’elle avait, de relater dans un écrit une expérience personnelle très intime et douloureuse, j’ai hésité avant de répondre favorablement à son souhait qui était de l’aider à rédiger ce récit.
Et puis, j’ai été touché par la gentillesse de cette personne, sa droiture et son insouciante candeur. De la candeur et du courage, il en fallait pour oser aborder un sujet aussi délicat, pour décrire la relation d’un amour étrange, à la limite du paranormal, que Danielle a platoniquement vécu. Car cette histoire triste est avant tout une chaleureuse tranche de vie, déjantée, peut-être, mais tellement émouvante… Amour pour un gendarme au charme ravageur, mais amour aussi et tendresse pour tous ceux que ce garçon aimait. Parents, femme, enfants, amis, collègues et relations…
Un amour étrange, cérébral, qui n’a pas perturbé les relations du couple, puisqu’Éric ignorait les sentiments que Danielle lui portait…
 
Danielle est aussi une artiste peintre talentueuse. Et comme tous les artistes, elle suit un chemin différent de celui emprunté par le commun des mortels. Ce qui probablement explique qu’elle ait abordé ce sujet avec beaucoup de pudeur, et le souci constant de ne blesser personne. Mieux même, la lecture de ce document rédigé sans concession, humain et chaleureux, rétablira probablement une certaine vérité et permettra, peut-être, à tous ceux qui ont aimé Éric de retrouver la sérénité et le courage de traverser plus aisément les sombres forêts de l’existence.
Mêlant fantasmes, rêve et réalité dans le lointain halo des souvenirs, l’écriture de ce récit passionné agira probablement sur Danielle comme une thérapie, un remède capable de clarifier des sentiments, d’ouvrir une porte vers la ligne rose d’un horizon qui n’a pas fini de lui tendre les bras.
 
Si Danielle est une artiste à la sensibilité exacerbée, elle est aussi une femme têtue au charme indéniable, douée d’une volonté sans faille. Ce qu’elle a décidé de faire, rien ni personne au monde ne pourrait l’empêcher de le réaliser.
Il n’y a que Danielle pour oser dénuder ainsi son cœur et son âme en se dévoilant telle qu’elle est. Honnête, tendre, amoureuse, émotive et généreuse…
« L’amour a ses raisons que la raison ignore. »
François Noul
 
En lisant ce récit, je voudrais que le lecteur puisse découvrir la vie et les qualités humaines d’Éric, un homme attachant que j’aurais aimé mieux connaître de son vivant. Le destin en a malheureusement décidé autrement.
Première rencontre
Ma première rencontre avec Éric date de plus de dix ans. À l’époque, il était gendarme à Lessines, attaché à la brigade des stupéfiants. Comme notre fille souffrait de graves problèmes liés à la drogue, Éric s’était occupé du dossier la concernant. Un jour, il s’est présenté chez nous, accompagné d’un collègue, avec pour mission de rencontrer mon mari et de lui faire signer une déposition. Éric était blond et son collègue arborait une chevelure noire. En les voyant, je n’ai pu m’empêcher de les associer à Starsky et Hutch, les héros d’un feuilleton télévisé, et cette réflexion m’a fait sourire.
Notre deuxième rencontre s’est produite dans les locaux de la gendarmerie. Je m’étais présentée chez eux en compagnie de mon mari. Nous étions convoqués pour l’examen du dossier de notre fille.
Après l’entretien, il nous a fallu redescendre l’escalier. L’entrevue s’était déroulée dans les bureaux du premier étage. Ouvrant la marche, je suis arrivée la première au rez-de-chaussée et, distraite, j’ai emprunté le couloir de gauche alors que nous devions nous diriger vers celui de droite. Mon mari m’a signalé mon erreur en riant. Je m’étais trompée d’itinéraire et je fonçais droit vers les cachots. Dans l’escalier je précédais Éric et en descendant je ressentais en moi une impression étrange. Une sensation inexpliquée, comme un sentiment prémonitoire…
La troisième rencontre a eu lieu un soir chez nous.
Il s’agissait pour ces policiers de compléter le dossier de notre fille.
À l’occasion de sa quatrième visite, Éric s’est présenté seul à notre domicile.
Il désirait nous faire signer une déposition suite à la plainte que nous avions déposée contre mon frère qui ne cessait à l’époque de nous harceler au téléphone.
Plus tard, je l’ai rencontré dans la rue principale à Lessines. Il m’a regardée, mais j’étais tellement émue que je n’ai pas osé lui dire bonjour. Il semblait d’ailleurs très préoccupé.
À plusieurs reprises, mon mari a eu l’occasion de prendre un verre en sa compagnie.
Chaque fois, Éric demandait des nouvelles de la famille. Je suis persuadée de l’avoir croisé à plusieurs reprises sans vraiment le reconnaître.
La première fois, je marchais sur le trottoir face au magasin Vidts à Lessines, un commerce de vêtements, un homme y entrait. Il m’a regardée et m’a très gentiment saluée en me demandant :
 
« Bonjour madame vous allez bien ? »
Je lui ai répondu oui en le regardant s’éloigner et en me disant, j’ai l’impression de connaître cette personne !
La deuxième fois, on passait en voiture devant le café du Bas-Rouge. En voyant un homme traverser le chemin, mon mari m’a dit :
« J’ai déjà rencontré cet homme, je crois que je le connais et toi ? »
« Non… ! » Mais, intriguée, je me suis dit en le regardant, comme il a l’air triste…
 
Un jour, en évoquant le souvenir d’Éric avec des amis, ceux-ci m’ont avoué qu’il avait beaucoup grossi. J’ai fait le rapprochement et je me suis rappelé ses traits. C’était bien lui l’homme aperçu devant le café du Bas-Rouge. Alors plein d’images ont défilé dans ma tête.
Je le revoyais dans son costume de gendarme. L’uniforme lui seyait à merveille.
Avoir rencontré Éric vêtu en civil, à deux reprises, avait brouillé dans mon esprit le souvenir que j’avais de lui.
Dix ans après les problèmes que notre fille nous avait causés, voilà qu’à son tour le comportement de notre fils nous inquiète…
Mon mari me dit un jour :
« J’essaierais bien de reprendre contact avec Éric pour lui demander conseil… »
Cette idée me fit plaisir… « Oui tu as raison… » Et je pensais, je serais heureuse de le revoir… !
 
À force de tergiverser, le temps a passé et, lorsque mon mari s’est décidé, Éric ne travaillait plus à Lessines. À la fusion des polices, il avait été affecté à la brigade de Mons.
Cruelle vérité
Un dimanche d’août, mon mari sarclait ses oignons dans son potager. Notre voisin Patrick jardinait également. À l’occasion d’une pause, ils ont abordé les problèmes rencontrés par nos enfants respectifs.
Au cours de la conversation, mon mari lui a dit : « Je connais un gendarme compétent, de bon conseil, humain et fort compréhensif. Il s’appelle Éric Drossard. »
C’est alors que le voisin a répliqué :
« Ce gendarme est décédé. Il s’est donné la mort en début d’année… Il avait probablement des problèmes… »
D’après les dires de notre voisin, Éric aimait se rendre au café du Ramier, ainsi qu’à L’Aigle d’Or, pour prendre un verre en compagnie de ses collègues et amis.
Lorsque mon mari est venu m’annoncer la triste nouvelle, ce drame m’a bouleversée.
Que s’est-il passé dans la tête et dans le cœur de cet homme ? Il faut être désespéré pour commettre un acte aussi insensé.
Pourquoi un être humain, à qui l’amour et l’amitié n’ont jamais fait défaut, en vient-il à mettre délibérément fin à ses jours ?
L’homme serait-il une mécanique si complexe et si fragile pour que le moindre grain de sable puisse l’enrayer ?
 
Après avoir appris cette tragique nouvelle, la mort de ce garçon n’a plus cessé de hanter mon esprit. J’y pensais jour et nuit.
Ce matin-là, je travaillais. J’exerce la fonction de technicienne de surface pour une société de nettoyage. L’un des appartements que j’entretiens est loué par un dénommé Claude. Je le rencontre et au hasard de la conversation je lui demande s’il connaissait Éric Drossard ?
Je suis très étonnée lorsqu’il me répond par l’affirmative.
Claude aussi est surpris d’apprendre que j’appréciais ce garçon et que je l’aimais beaucoup.
Au cours de la conversation, je m’inquiète de savoir si Éric est enterré à Lessines.
« Non… S’il l’avait été chez nous, je l’aurais appris par l’un de mes amis qui gère une société de pompes funèbres.
« Mais je pourrais t’obtenir le renseignement sans difficulté. Marie-Paule, la femme d’un collègue d’Éric, travaille chez Vidt

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