Hors-norme, le parcours du combattant
72 pages
Français

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Hors-norme, le parcours du combattant , livre ebook

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Description

Témoignage poignant d’une mère, Hors-norme, le parcours du combattant est l’histoire vraie de Cyril. Cet adolescent de 17 ans, issu d’un milieu aisé, élève brillant et bien entouré de sa famille et de ses amis, donne l’image d’un jeune homme épanoui, jusqu'au jour où il s’effondre, à la plus grande surprise de tous... Selon les médecins le cas est grave et relève de la psychiatrie, il faut agir très vite, mais comprennent-ils vraiment la situation et ont-ils tous les éléments pour lui venir en aide ? La vie de toute une famille va brutalement basculer dans un véritable cauchemar...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 novembre 2017
Nombre de lectures 6
EAN13 9782414140763
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-14074-9

© Edilivre, 2017
Dédicace

À Thibaut, Isabelle, Magali et Laurent
Pour des raisons de confidentialité, les noms propres, les prénoms, ainsi que les noms des villes et des structures d’accueil ont été modifiés.
Je suis la mère de Cyril, jeune homme d’aujourd’hui 20 ans, récemment reconnu à Haut Potentiel.
Ce récit se veut un témoignage, j’ai l’espoir qu’il pourra aider d’autres familles plongées dans le monde passionnant des « surdoués », mais injustement égarées dans l’univers implacable de la psychiatrie…
En relatant ces années douloureuses de l’adolescence de mon fils, je n’ai d’autre prétention que celle d’alerter, d’autre souhait que celui de semer ne serait-ce qu’une pincée de doute chez certains médecins psychiatres enfermés dans leurs certitudes et aveuglés par leur toute-puissance…
Liste des établissements Fréquentés par Cyril Entre février 2014 et avril 2016
– CMP ( C entre M édico P sychologique) adolescents situé à Argens (préfecture du département) : centre qui accueille des adolescents et jeunes adultes de douze à vingt ans pour une aide psychologique, individuelle, familiale et sociale.
– CAJA ( C entre d’ A dmission pour J eunes A dultes) : unité d’hospitalisation complète de douze lits au sein du Centre Hospitalier Gérard Dubois à Mantes (métropole située à 80 kms d’Argens, dans le département voisin) qui met en place un projet de soins personnalisé pour chaque patient, en coordination avec les services de psychiatrie adulte publics, privés et associatifs (le Centre Hospitalier Gérard Dubois est un établissement public de santé, spécialisé dans la prise en charge des pathologies en santé mentale : il assure des missions de prévention, d’accueil, de soins et de suivi pour les patients atteints de troubles psychiatriques).
– HENRI WALLON : unité de jour dépendant du Centre Hospitalier privé Saint Augustin situé à Argens, qui accueille des adolescents présentant des difficultés psychopathologiques nécessitant des soins en journée.
FIN SEPTEMBRE 2013
Mon mari Hervé et moi nous rendons à la réunion de rentrée, notre fils Cyril est scolarisé en Terminale Scientifique au lycée Lamartine à Argens. A peine nous sommes-nous présentés auprès du professeur principal de la classe que celui-ci nous prend à part, nous dit qu’il est inquiet pour Cyril et qu’il souhaite nous parler à l’issue de la réunion.
Nous nous sentons immédiatement alertés, Cyril n’ayant jusqu’alors jamais posé le moindre problème en classe. Nous attendons avec impatience la fin de la réunion et le départ des autres parents.
Le professeur principal de Cyril nous expose alors ce qu’il a noté d’inquiétant dans le comportement de notre fils : « Cyril a le regard fixe, lointain, il ne participe pas, semble perdu et angoissé » . Nous tombons des nues, n’ayant rien remarqué d’anormal dans son comportement, à part peut-être des sautes d’humeur un peu inhabituelles, mais que nous mettions sur le compte de l’adolescence.
Nous nous entretenons longuement avec cet enseignant qui nous paraît très à l’écoute de ses élèves et décidons de parler à Cyril le soir même.
A peine rentrés à la maison, nous allons voir Cyril pour lui relater précisément notre entrevue avec son professeur, lui faire part de notre inquiétude et lui demander s’il a des problèmes dont il ne nous aurait pas parlé. Nous sommes ouverts dans nos propos, nous nous sentons proches de notre fils et notre relation nous a toujours semblé facile.
Cyril nous fait alors part de ses soucis : il se rend compte qu’il ne souhaite plus poursuivre ses études, que la filière scientifique est trop difficile, qu’il veut quitter le lycée mais qu’il ne sait pas trop quoi faire. Nous lui proposons de réfléchir tranquillement à une autre voie, lui parlons de filières plus courtes, d’apprentissage ; il est jeune (tout juste 17 ans) et n’a pris aucun retard dans sa scolarité. Nous le rassurons et lui répétons ce que nous lui avions toujours dit : les grandes études ne sont absolument pas la seule voie de la réussite.
Je repense alors à son parcours jusqu’ici « sans faute » : élève heureux et un peu turbulent en maternelle, élève toujours joyeux en primaire, élève « modèle » au collège et durant ses deux premières années de lycée. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours vu Cyril heureux en famille, bien entouré par son père et moi, son grand frère et ses deux grandes sœurs. Il est le petit dernier adoré et chouchouté par toute la famille, il a toujours eu l’habitude d’être avec des « grands », ses frère et sœurs étant nettement plus âgés.
Je l’ai toujours vu à l’aise à l’école, chaque année il se montrait un élève brillant, les bulletins élogieux se suivaient et se ressemblaient. Il a cependant toujours beaucoup travaillé, ces bulletins n’étaient pas obtenus sans effort. Je me souviens même qu’au collège je lui disais qu’il travaillait trop pour un enfant de son âge, il révisait souvent ses leçons dès le saut du lit, toujours soucieux de bien faire, inquiet à l’idée de ne pas travailler suffisamment.
Il s’est très tôt (dès la 6ème) posé des questions sur son avenir professionnel, nous pensions qu’il était en cela influencé par les discussions de ses aînés qui faisaient tous de brillantes études. Nous avions cependant toujours pris soin de ne pas lui mettre de pression, l’assurant qu’il n’y avait aucune obligation à suivre le chemin choisi par ses frère et sœurs, que les études devaient être un choix et non un devoir.
Cette discussion sur son avenir semble le rassurer et il passe les deux jours suivants à faire des recherches sur internet avec son père, afin d’essayer de trouver une voie qui lui convienne mieux.
Nous sentons en effet qu’il s’essouffle dans ses études, la période de fin de Première nous avait un peu alertés : au mois de juin, au moment des épreuves anticipées du baccalauréat, il avait déjà évoqué l’idée de quitter le lycée, avant de changer d’idée pendant l’été puisqu’il avait obtenu de bonnes notes et que ses professeurs le poussaient à continuer. Là le problème est plus sérieux, il faut prendre une décision qui lui permette d’avancer. Après réflexion il nous demande de l’inscrire dans un lycée professionnel, il choisit par défaut une filière administrative, car aucune formation manuelle ne le tente.
Rendez-vous est pris avec le proviseur de son lycée actuel, afin qu’il nous renseigne sur les démarches à suivre pour changer d’établissement (à priori rien de compliqué car l’année scolaire débute à peine). Le proviseur est étonné par la demande de Cyril, il tente de le convaincre de poursuivre ses études actuelles, mais devant sa détermination il finit à regret par nous confier son dossier. Nous l’apportons immédiatement au lycée professionnel. Là encore les choses se font facilement : le proviseur, en lisant les bulletins scolaires, est surpris par notre démarche mais ne fait aucune difficulté pour inscrire Cyril dans son établissement, convaincu qu’il sera très à l’aise dans cette nouvelle section. Il souhaite d’ailleurs que Cyril intègre directement l’année de Terminale, en expliquant qu’il pourra facilement « rattraper » l’année de Première ; mais Cyril refuse et insiste pour « redoubler » et faire une nouvelle classe de Première, arguant du fait que le programme est complètement différent de celui d’une Première Scientifique et qu’il ne souhaite pas être mis en difficulté.
Durant les semaines suivantes tout se passe au mieux. Cyril est très bien accueilli dans son nouveau lycée, il semble heureux de ne plus avoir à travailler en permanence et de réussir sans trop d’efforts. Les quelques mois qui s’ensuivent passent sans incident, Cyril va en cours mais n’a plus besoin de travailler en dehors du lycée, sa scolarité précédente lui permet d’être en tête de classe sans peine et les enseignants ne tarissent pas d’éloges. Ce consensus semble convenir à Cyril, dont le leitmotiv est de ne plus fournir d’efforts intellectuels. Tout semble donc rentrer dans l’ordre…
DÉBUT MAI 2014
La psychiatre du CMP adolescents, celle qui nous avait reçus au tout début...

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