J aurai tout dit
322 pages
Français

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J'aurai tout dit , livre ebook

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Description

Inspiré par des récits de Pagnol et Daudet, l'auteur, dans son ouvrage, a commencé par raconter des souvenirs de son plus jeune âge en langage bon enfant, puis a poursuivi en racontant dans la langue de son patelin des coups mémorables de « ti-cul » de la rue de son temps. Il a poursuivi avec quelques faits dominants de sa vie d'étudiant puis quelques uns de sa vie de médecin traitant, et surtout avec des moments de sa vie amoureuse, une histoire fabuleuse dit-il...
Il en est résulté la biographie d'un authentique verseau teintée d'humour et de moments tendres mais aussi d'une lourde et inévitable nostalgie lors du départ des siens...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 septembre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334125130
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-12511-6

© Edilivre, 2016
Dédicace

À ma femme
À nos fils
À nos petits enfants
À nos arrières petits enfants
Mises au point à l’intention des lecteurs avertis
Afin d’éviter que l’on me prête faussement le bonheur de profiter d’une mémoire d’éléphant, je confirme que tous les dialogues et monologues ci-après rapportés, du début jusqu’à la fin de mon œuvre magistrale, ne sont que pastiches de mots et d’expressions qui avaient cours en mon pays en ces temps très anciens.
Au nom du sourire aussi bien que de l’authenticité, lesdits pastiches peuvent être teintés d’un peu, de beaucoup ou d’énormément d’humour, conformément à l’atmosphère qui régnait lors de certains événements en ces temps très anciens que certains considèrent comme remontant à l’époque des dinosaures.
Toutefois, les moments tristes, les heures d’amour, de sensualité ou d’érotisme, je les ai rapportés avec le plus grand réalisme possible, en autant que l’on puisse être infailliblement fidèle en parlant de ces choses…
Je reconnais par ailleurs que j’ai l’obsession des points de suspension… Je les aime tant ! On m’en pardonnera l’usage excessif en sachant qu’ils ont pour moi une réelle signification quand ils sont utilisés judicieusement… et qu’ils révèlent, par exemple, de courts moments de réflexion accordés tant au lecteur qu’à l’auteur… et que parfois, ils signifient simplement à suivre …
Je reconnais aussi que j’ai l’obsession des points d’exclamation ! Lorsque dans mon esprit je m’exclame, je sens un besoin viscéral de le dire aussi fort que si je disais les choses à voix haute… Or, souvent je m’exclame !
Un mot enfin sur les bas de pages… On les aime ou on les déteste. Moi, je les aime parce qu’ils permettent d’alléger le texte principal qui n’en finirait plus et qu’ils me fournissent des occasions de faire un peu d’humour ou d’autodérision.
Que votre tolérance me soit favorable en tout !
Bonne lecture !
Avant-propos
Vaguement, je balayais des yeux un rayon de ma bibliothèque où reposaient quelques bonnes vieilleries. Quelques DVD que je conserve jalousement parce que je les aime encore. S’y trouvaient Jean de Florette , Manon des sources , La maison de mon père , Le château de ma mère … Je revis les Lettres de mon moulin d’Alfonse Daudet et j’entendis Fernandel me raconter Les secrets de Maître Cornille. Seul avec eux, je souriais…
Mon imagination dépassant la réalité, quelque chose se produisit dans ma vieille tête romantique. J’imaginai Fernandel raconter quelques-uns des plus savoureux souvenirs de ti-cul qui me revenaient en mémoire et d’autres, plus sérieux, qui suivirent plus tard dans ma vie m’étaient racontés par Noiret… Je pensai aux épisodes de ti-cul évoquant Les pins du bédo , Le p’tit Jésus de la crèche de Noël , Les trois messes du Curé Nadeau , Bob l’estomac d’acier , Les Saint-Michel , La glacière à Chapdelaine et au-dessus de tout, je pensai à une affaire plus sérieuse, La fille des anneaux .
Je pensai aussi à ma vie de médecin, une vie plus hétéroclite que celle de la plupart de mes confrères, à cause de mon éternel besoin de renouveau et de mes nombreux goûts de touche-à-tout.
Je réalisai en même temps que je savais peu choses de la vie de mon père et de ma mère, de leur vie intime, de leurs sentiments profonds quand ils étaient jeunes. Que de questions jamais posées ! Qu’avait dit mon père le jour de sa rencontre avec ma mère ? Était-il un bon amant ? Était-elle… ? Était-il… ? Je n’ai de souvenir tangible de leurs premières années qu’une seule photo. J’y vois ma mère, très jolie et souriante, visiblement heureuse, poser à côté de mon père juché fièrement et acrobatiquement sur deux chaises superposées en affichant lui-même un sourire triomphant. Ils devaient être dans la trentaine ce jour-là. Ils étaient beaux. Mais jamais ils ne me parlèrent de leur vie sentimentale…
Peu après le jour où je m’étais laissé impressionner par les récits de Pagnol, de Daudet et d’autres, me vint l’envie de coucher sur papier certains de mes souvenirs, même si ça n’allait être que pour ma femme et nos descendants. Honnie soit l’oubliance, me dis-je alors ! Sans autre but, je me mis à la tâche et je devins incapable de m’arrêter… en me disant que je dirais tout !
Que ce soit pour une simple envie de sourire, de satisfaire une simple curiosité envers la vie heureuse d’un médecin non conformiste, ou d’éprouver quelques moments plus intenses, on lira mon histoire, celle d’une vie sans histoire mais pleine d’histoires…
Premier chapitre Première partie Mes jeunes années, mon père et ma mère. Hommage à eux
À la fin du centenaire précédent, en janvier 1899, on avait baptisé mon père devant Dieu et les hommes du nom de Herménégilde. Quel prénom imposant ! Dès les premières années de sa vie, sans doute pour faciliter les échanges interpersonnels, ses intimes, autres que les père et mère, crûrent bon d’abréger ledit-long-prénom en disant plus simplement Herm, Mégil, Mélé ou encore, plus tard dans sa vie, Cap, Cap’taine ou Capitaine. L’impressionnant prénom de mon père fut longtemps pour moi une source d’angoisse lorsque venait le temps de le révéler devant tous au début de chaque année scolaire… Mais j’avais appris un jour comment contourner la difficulté en écoutant mon père : Mon nom , disait-il en badinant à peine, est Herménégil de Mercier , ce qui lui conférait un parfum de noblesse… J’insistai par la suite pour prononcer son prénom en trois mots bien détachés tout en épiant la binette épatée des autres.
Un jour, devant sa belle et charmante Lucienne, la plus belle fille de Sorel , disait-il fièrement, il ne put résister… Dans la chambre conjugale d’une modeste maison de la rue Georges, à Sorel 1 , il laissa une fois de plus ses hormones mener la charge, de sorte que neuf mois plus tard fut projeté dans ce bas monde un petit mâle… Oh ! Ciel ! Mais alors, c’était moi !
C’était moi, en janvier 1935. Comme des centaines de poupons de l’époque, ils me baptisèrent Roger. Un prénom qui fit jadis ma fierté mais qui m’agace aujourd’hui en raison de personnages du même nom, des quidams bonasses, abrutis ou difformes que l’on met en exergue dans moult publicités ou séries télévisées à la mode… De grâce, lâchez les Roger !
Petit nouveau, je fus accueilli par deux sœurs admirablement aimantes le temps de me laisser prendre du poil de la bête avant que de commencer à me narguer en équipe et à m’initier aux vicissitudes de la fratrie. Sans vraiment m’en rendre compte, je vieillis vite et je grandis en sagesse et en âge. À leurs côtés, j’appris assez tôt à développer mon ego.
J’avais trois ans quand mon père et ma mère décidèrent de déménager dans une maison qui avait appartenue au grand-père maternel, le grand-père Adélard dont je ne vis jamais la bouille. La famille déménagea au numéro 1 de la rue Péloquin 2 , une rue dépourvue de macadam, donc un chemin encore sablonneux que la municipalité n’avait pas encore daigné considérer comme une rue digne de ce nom. La p’tite rue , ou la p’tite ruelle – ainsi disait-on – avait été tracée sur une partie du territoire de l’ancien cimetière catholique 3 de la ville, juste derrière l’église Saint-Pierre et perpendiculairement à la rue Charlotte. L’église et ses dépendances allaient constituer au cours des ans une partie importante du domaine où allait se dérouler ma vie de bambin et plus tard, la rue Charlotte allait constituer l’autoroute de ma vie sentimentale…
Lors de mon intronisation dans la nouvelle maison – on me le répétera à satiété – je n’étais guère plus haut que le cigne 4 . Bien sûr, je n’ai moi-même aucun souvenir précis d’avoir été de cette taille mais j’ai mille fois entendu dire que lorsque nous sommes arrivés sur la rue Péloquin, le point culminant de ma petite personne se situait précisément à la hauteur du cigne. Un détail sans importance si ce n’est qu’il s’agissait là d’un premier point d’ancrage psy dans la maison de mon enfance.
Mes plus lointains souvenirs de la maison sont liés aux activités quotidiennes de ma mère et de celles de mon père quand il était à la maison.
J’ai souvenance des effluves du lundi matin quand elle faisait sa lessive et que j’appuyais une oreille sur la laveuse 5 et que je m’amusais à distinguer le bruit du moteur, un ronronnement continu, de celui de la cuve qui agitait de l’eau qui finissait par se couvrir d’une écume blanche dont ma mère disait qu’elle sentait le net . «  Attention ! me prévenait-elle, ne mets pas tes mains dans le tordeur 6 . » J’ai aussi souvenance des parfums de sa cuisine, des toasts bien beurrées comme elle les aimait, des chaudrées et des plats qu’elle concoctait toujours dans la bonne humeur. J’ai souvenance aussi de ses petites attentions à mon endroit, comme lorsqu’elle me grattait affectueusement le dos pendant que je déjeunais, ou qu’elle s’occupait de mes pauvres genoux souffrant de douleurs de croissance en les enfilant dans des manchons de laine réchauffés sur l’ampoule électrique à la tête de mon lit. Je me souviens qu’elle se mettait à chanter des airs d’opérettes qu’elle avait appris je ne sais où. Je me souviens d’elle et de tant de choses belles et bonnes…
J’ai souvenance de mon père qui se faisait cheval, comme tous les pères de ce monde, en avançant à quatre pattes et en m’invitant à le chevaucher tel un grand cavalier. J’ai souvenance de mes vigoureux assauts sur lui, des efforts qui le faisaient tant rire pendant qu’il évoquait les noms de ses lutteurs préférés en me voyant rougir comme un petit coq quand je tentais de lui coller les épaules au plancher. J’ai souvenance de l’avoir observé pendant des heures lorsqu’il bricolait et qu’il m’exp

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