Je sais des histoires
380 pages
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Je sais des histoires , livre ebook

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Description

« C’était le temps où, tout enfant mon grand-père Ayglon empruntait les pavés dépolis de son village natal de la Haute Ardèche... »
Depuis ce chemin de Monselgues où jouait son aïeul dans les années 1895, l'auteur nous fait pleinement partager ses souvenirs d’enfant.
Il nous livre ses émotions, ses joies, ses peines et ses découvertes.
Un monde mystérieux où l’imaginaire se heurte parfois au monde difficile des adultes et où, pourtant, s’éveille la fleur d’une passion dévorante : les « toros ». Un feu intérieur, qui, après avoir été longtemps sous l’éteignoir, viendra se rallumer quarante ans plus tard...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332727268
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72724-4

© Edilivre, 2014
Tu penses à quoi ?
Je pense à toi.
À tout ce que je sais de toi sans te connaître.
Dédicace


À mes enfants :
Corinne, Sébastien, Thierry, Patrick,
Mélanie, Estelle.
Et à mes petits-enfants.
T’as de beaux yeux, tu sais. Regarde !
« Le Gard est un pays entre mer et montagne.
Entre chèvres et bious, vignes et châtaigniers.
Quand les barques du Grau reviennent au rivage,
le haut pays nous offre l’arbre à pain et le murier.
Alors que les razeteurs s’envolent dans l’arène,
au-dessus de l’Aigoual, bergers et fileurs de soie, peuplent la Cévennes.
Manadiers ou chevriers, ils sont des poètes aux souffles créateurs.
Leurs talents sont chargés de mille et une histoires.
Le Gard est un géant aux bras chargés d’histoire. » 1
Nîmes en est le point de convergence.
Couronnée des sept collines qui la rattachent, avec ses célèbres monuments, à un glorieux et antique passé, la ville est fière du titre de « Nîmes, la Rome française ! »
La Maison Carrée, le Temple de Diane, la Porte Auguste, le Castellum, la Tour Magne et les Arènes se disputent une prédominance dont en réalité chaque monument jouit, dans sa complémentarité avec tous les autres.
Située à mi-chemin de la Camargue et des Cévennes, la ville est bercée du symbole mythologique du taureau, et imprégnée du double signe des chevaux et des taureaux de Camargue.
La ville est également en osmose avec les pratiques taurines venues d’au-delà des Pyrénées. Les courses mortelles des noirs Toros, venus principalement d’Andalousie, d’Estrémadure ou de Castille, imprègnent les habitants et s’ancrent dans les mœurs. À tel point que Nîmes deviendra pour plus d’un « la Madrid française » !
C’est dans ces circonstances que notre récit débute, à l’ombre des Arènes nîmoises. Sous le double signe de la Rome Antique et du Toro de combat espagnol.
Nous sommes au lendemain d’une guerre d’extermination.
À Nîmes aussi les tickets de rationnement perdurent et les blessures demeurent à vif ; l’épuration sévit, les immeubles détruits sont autant de plaies béantes.
En ce temps-là, la France pleure ses morts et ses disparus…
Il était une fois…
Le vendredi 30 août de 1946.
Au premier étage du numéro 2 de la rue Saint-Antoine à Nîmes.
Vers les vingt heures trente.
Au terme de neuf mois de grossesse. Et d’un été caniculaire venait au monde…
1 . Les piliers du Midi de R. Leydet par Régine Pascal.
Le rêve de mon père 1946 à 1952 (de zéro à six ans)
Introduction Cette année-là : 1946
Événements :
– de Gaulle : le général démissionne après une divergence avec l’Assemblée nationale. Un référendum donne raison au général. La IV e République est constituée.
– Indochine : les négociations ont échoué entre Ho Chi Min et le gouvernement français à la conférence de Fontainebleau. Le Viêt-Cong attaque et la riposte est terrible : un bombardement fait 6000 victimes. C’est le début de la guerre d’Indochine.
– Début de la guerre froide : Churchill fait part à Truman de ses inquiétudes concernant les visées expansionnistes de l’URSS et du communisme : « un rideau de fer sépare pour longtemps le socialisme du monde libre ».
– Albanie : après avoir été sous l’emprise de l’Italie pendant la guerre, l’Albanie redevient indépendante avec le communisme.
– Nuremberg : Les criminels de guerre nazis ont été jugés par le tribunal international de Nuremberg : 11 condamnations à mort sont décidées.
Carnet :
– John M. Keynes : mort de l’économiste britannique qui a marqué le siècle avec sa théorie de l’État providence qui servit de base à la relance des États-Unis après la crise de 1929.
– H. G. Wells : L’auteur de La guerre des mondes, La machine à explorer le temps et L’île du Docteur Moreau, disparaît. Il s’était imposé comme maître en science-fiction.
– CNPF : le Conseil National du Patronat Français remplace la Confédération Générale du Patronat Français, dont les membres ont été accusés de collaboration. Il représente les sociétés commerciales et industrielles auprès des pouvoirs publics et des syndicats.
– Maisons closes : sur l’initiative de Marthe Richard, ancienne résistante, un projet de loi est voté, interdisant les « maisons de tolérance » (qui sont au nombre de 2000 en 1946) ainsi que le racolage sur la voie publique.
– Renaud-Barrault : le comédien Jean-Louis Barrault fonde avec Madeleine Renaud une compagnie de théâtre hébergée au théâtre Marigny. Symbole du théâtre français pendant un demi-siècle Jean-Louis Barrault adopte, dans sa mise en scène, des principes audacieux de spectacle total.
– Les Temps modernes : Sartre, Merleau-Ponty, Simone de Beauvoir, Michel Leiris créent cette revue mensuelle ouverte au reportage, au témoignage, à la littérature et à la philosophie.
– Festival de Cannes : Retardé par la guerre, le premier festival international du film de Cannes a lieu le 20 septembre. Il est une référence dans la reconnaissance du cinéma français et étranger.
Cinéma :
– La Belle et la Bête : Jean Cocteau adapte le conte de Mme de Beaumont et suscite le triomphe général alors que la vogue est au réalisme. Jean Marais et la magie de la mise en scène, où l’esprit est tout pictural, sont les raisons du succès.
– Le grand sommeil : les spectateurs sont tenus en haleine par un rythme saccadé des tueurs sans pitié, une intrigue basée sur l’attirance de Humphrey Bogart pour Lauren Bacall. Howard Hawks donne ses lettres de noblesse au film noir.
Musique :
– La Mer : Charles Trenet enregistre cette célèbre chanson, inspiré par un voyage. 40 000 enregistrements ont été répertoriés. Ce tube deviendra mondial sous le titre « The Sea ».
– Les feuilles mortes : Jacques Prévert et Joseph Kosma composent cette chanson pour le film « Les Portes du Paradis ». Sa traduction en anglais la rendra mondialement célèbre.
– La vie en rose : Édith Piaf imagine « La vie en rose » avec l’aide de son pianiste Louis Gugliemi. C’est Marthe Michel, l’amie d’Édith Piaf, qui écrit. La chanson deviendra un succès international.
– Compagnons de la chanson : le groupe de Jean-Louis Jaubert s’impose grâce à Édith Piaf, sa nouvelle conquête. Ensemble ils enregistrent « Les Trois Cloches ».
– Petit Papa Noël : Tino Rossi crée cette chanson pour le film « Destins ». Lisette Jambel et André Dassary vont s’emparer de ce grand succès.
Livres :
– J’irai cracher sur vos tombes : Boris Vian, sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, devient célèbre dans ce pastiche de série noire qui suscite le scandale. Le thème (racisme, violence, sexe) ainsi que le ton, se distinguent de ceux de ses autres romans (L’écume des jours, L’arrache cœur).
Jacques Prévert est un poète très populaire qui participe au surréalisme, puis au groupe Octobre. Sa poésie exprime un anticonformisme social et esthétique, et sa créativité littéraire.
Chiffres :
– Mao : 40 % des terres sont redistribuées aux paysans grâce à une réforme agraire en Chine.
– Confort de l’habitat en France :
– 37 % des logements ont l’eau courante (13 % dans les campagnes),
– 6 % seulement sont équipés d’une douche ou d’une baignoire.
Regarde Les larmes qui brillent comme des émeraudes aux yeux des filles
J’aime bien Joseph, l’oncle de mon père, même si la placidité dont il fait preuve m’est totalement étrangère. Comment en irait-il autrement alors qu’un jour les plus beaux chants seront pour moi des chants de revendication ! Lorsque ceux-ci aboutissent, ils peuvent changer la face du monde et la vie des hommes.
Il en va ainsi de la conquête des congés payés. Aboutissement de bien des misères et de terribles luttes ouvrières.
En ce temps-là les papas profitent des douceurs de l’après-guerre. L’importance prise en France par le Parti Communiste n’y est pas étrangère. Même si le très lourd tribut payé par ceux-ci dans la Résistance ne s’est exprimé dans un engagement collectif qu’après la rupture par Hitler du pacte Germano-Soviétique… Mon devoir de mémoire se refuse à la sélectivité !
Les congés payés sont en application depuis le Front Populaire de 1936. C’est pourquoi le renouveau des congés est à jamais lié à la conquête de la Liberté. Une liberté obtenue après de longues luttes sur le grand patronat et la grande industrie (armement, sidérurgie, charbon, automobile, textile, industrie pharmaceutique…).
Mais la proximité de la guerre n’a pas permis d’en profiter bien longtemps. Et les conquêtes ouvrières sont bouleversées par la guerre de quarante. Une guerre qui permet aux « marchands de canons » de créer des empires financiers, dans le sang et la merde de la guerre. Car de la Ruhr à la France, par toute l’Europe, les Maîtres des Forges et de l’Argent huilent leurs bénéfices dans le sang de millions de morts innocents.
Il faut attendre la fin de la guerre pour que le gouvernement de Salut Public, mis en place par De Gaulle, réintroduise certains acquis sociaux.
Au rang des douceurs de cet immédiat après-guerre, figurent donc les congés payés !
Bonjour la vie ! Bonjour la joie !
Bonjour les départs à bicyclettes dans les petits matins frisquets !
Bonjour les jupes qui volent au vent, des rires et de la vitesse !
Bonjour aux corsages des filles qui s’égrènent dans les vallons.
Bonjour ivresse de la jeunesse qui, parce qu’elle aime la vie, aura toujours vingt ans !
Qui te dira assez ce que représentent les pique-niques d’antan ? Une folie !
Le pique-nique, c’est d’abord le bon gros pain de campagne, empli de « l’âme du boulanger ». Un pain que tu as roulé dans un torchon afin qu’il ne sèche pas. Ce bon pain sur lequel tu traces religieusement le signe de la croix. Puis, à côté, il y a deux ou trois gousses d’ail, quelques radis, et une poign

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