L Âme silencieuse par la mémoire effacée
156 pages
Français

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L'Âme silencieuse par la mémoire effacée , livre ebook

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Description

Léa est une femme pragmatique. Toute sa vie a été consacrée à l’étude scientifique de l’humain, à la compréhension des comportements et à l’aide aux familles en difficulté. Un jour, poussée par un irrépressible besoin de comprendre les chemins sinueux et passionnants de la spiritualité, elle va faire une rencontre qui changera à jamais son existence.
L’Âme silencieuse par la mémoire effacée nous livre son témoignage poétique et poignant, empreint de simplicité. On se plonge, avec délice, dans l’extraordinaire parcours de l’auteure qui nous éclaire grâce à son regard aiguisé de professionnelle, sa profondeur d’âme et sa sincérité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414130580
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13056-6

© Edilivre, 2017
Dédicaces


A mes deux amies, Monica et Anne
Avec qui toute cette aventure a été Partagée
Exergue



On ne vit pas sans se dire Adieu
On ne vit pas sans mourir un peu
Sans abandonner pour aller plus loin
Sur son chemin quelque chose ou quelqu’un
Ismail Pathfinger
Je suis venue pour te dire adieu.
Un souvenir meurt toujours un peu.
J’ai voulu savoir ce qu’il m’était resté
De tout ce que tu m’as enseigné.
C’est pour cette raison que j’écris.
Je suis venue pour te dire adieu.
Ou si tu veux, adieu à nous deux.
Comme le jour où tu m’as fait pleurer
En me disant que ne serions jamais des amis.
Mais tu n’avais pas compris
Pourquoi je cherchais des amis.
Seule, je ne pouvais pas traverser
Cet océan de souffrance refoulée.
Je savais simplement
Que mon âme était perdue.
Je voulais partager
La profondeur de l’être
Au-delà de tout attachement mondain.
J’ai cru à la guérison spirituelle.
On m’avait poussée vers toi
Presque à mon insu.
Dieu seul sait à quel point j’ai résisté.
Alors tu as compris.
Je me suis laissé plonger au cœur de mon âme
Où tu m’as entrainée.
Tu m’as fait voir mes deuils inachevés.
Tu m’as guérie de la mort
Qui habitait mon âme, depuis toujours.
Tu m’as permis de reconnaître
L’enfant perdu, dans nos vies antérieures.
J’ai guéri cette souffrance de la séparation
Pour mieux la comprendre, pour l’intégrer à ma vie.
Tu m’as tendu la main à travers les épreuves physiques que j’ai endurées.
Tu ne me comprenais pas vraiment, mais tu étais là
Et jamais tu ne disais non.
La vie nous a fait nous rencontrer
À cause de ce que nous avions vécu dans un lointain passé…
Ou peut-être pas.
Nous nous rencontrerons peut-être encore.
Qui sais… plus tard ? ou jamais.
Je savais que tout allait se passer ainsi.
Je le voyais dans mes rêves.
On ne vit pas sans se dire adieu.
On ne vit pas sans mourir un peu.
J’ai ainsi voulu arrêter le temps.
Le temps de dire adieu.
Peut-être qu’en lisant ces quelques lignes
Tu te reconnaîtras, peut-être pas.
Je sais déjà que tu ne diras rien,
Mais je pense que tu aimeras de tout cœur.
À cause de la simplicité des propos.
Prologue
Si en quittant ce monde, on va vers un (im)probable « Au-delà »,
Alors pourquoi pas ce soir…
Poveromo, Ligurie, un dimanche de fin août 2000. Il est 15.50.
Depuis quelques années déjà, j’ai commencé à réfléchir sur le sens à donner à l’existence. L’impact matériel sur notre comportement frénétique qui nous pousse à consommer toujours plus, à nous dépasser dans la compétition avec les autres, à pousser nos enfants à être constamment les meilleurs… meilleurs que nous même.
Sur cette plage, quasi déserte en cette période de l’année, je suis plongée dans une profonde réflexion. Pendant des années j’ai vécu sans me poser la moindre question, ou si peu. Ma famille, Jean, mes enfants, ma mère (déjà très atteinte par un parkinson précoce), ma tante Alice si précieuse dans notre vie à tous (on devrait tous hériter d’une tante Alice comme la mienne), tout ce monde a toujours pris le devant de la scène. Sans compter cette manie, que j’ai depuis toujours, d’étudier sans cesse, qui me fait me déplacer pour participer à des formations continues, comme si j’avais besoin d’en savoir toujours plus afin d’être efficace. Efficace pourquoi au fait ? ou pour qui ?
C’est vrai, le comportement des gens me fascine, il est complexe. Mais mon métier de thérapeute en psychoéducation, l’accompagnement que je fais en développement personnel des individus en souffrance, le suivi des enfants en difficulté familiale, ou encore les couples en mal d’amour, bref tous ces gens sont mon travail quotidien. Et je fais face, sans difficulté à cet Himalaya de souffrance permanent. De temps à autre, lorsque je montre des signes d’épuisement, j’entends Jean me dire « tu brûles la chandelle par les deux bouts ». Je me contente de sourire, rien ne m’arrête.
C’est en 1996 qu’un jour arriva le déclin soudain de ma tante Alice. Elle, toujours vaillante et vive dans l’action comme dans les réactions (comme moi), vit avec la maladie son énergie diminuer drastiquement. Brusquement elle se réveilla à l’hôpital avec un infarctus du myocarde. Cette fois ils la sauveront, mais elle devint amère. Son arthrose, qui la faisait souffrir depuis déjà plusieurs années, avec cet infarctus devint intolérable. Sans compter son hypertension. J’étais habituée à la voir se déplacer en grimaçant un peu, et je j’avoue que ça ne m’inquiétait pas plus que ça à cause de sa vigueur intellectuelle. Nos échanges étaient passionnés. C’était la seule personne avec qui je pouvais parler de la mort. Elle savait répondre et m’apprenait à ne pas en avoir peur. On parlait aussi des fantômes, des esprits. En tant que valaisanne d’un village de montagne, elle n’avait pas manqué d’en rencontrer plus d’un. Elle me racontait les frousses qu’elles se faisaient avec maman lorsque, la nuit tombante, des esprits venaient frapper à leurs volets. Et jusqu’à ce premier infarctus, je n’avais rien vu, ni entendu, que son sourire et sa joie de vivre. Je comprends aujourd’hui qu’elle portait une croix ; elle faisait d’ailleurs souvent référence à celle du Christ. Mais pourquoi elle ?
L’année suivante, en juillet 1997, quelques jours avant mon anniversaire, un nouvel infarctus l’emporta. On eut le temps de se dire au revoir, elle me parla de l’au-delà. Elle me promit qu’elle m’aurait donné un signe. Et elle tint sa promesse. Bien avant de connaître la médiumnité, je sus au moment même où elle mourait qu’elle était déjà là-haut avec les anges.
Ce matin-là je devais retourner à l’hôpital. Mais juste avant, l’idée m’était venue d’aller brûler un cierge à l’église, et de réciter pour elle un ou deux « Je vous salue Marie ». C’était une coutume chez nous, depuis l’enfance : quand quelque chose allait de travers on brulait des cierges et on récitait des prières. C’était devenu un réflexe, même sans trop y croire, et je le faisais. A cette époque je fréquentais encore mollement l’église, plus par habitude que par conviction.
Les prêtres de mon entourage ne ravivaient certes pas ma foi. Leur Dieu, je n’y croyais plus depuis longtemps. Mais j’aimais la vie de Jésus Christ, à condition de la laisser en dehors des dogmes de l’église catholique romaine. J’aimais les citations du Christ, je les sentais puissantes et pleine de sens : « Aime ton prochain comme toi-même ». C’était bien le toi-même qu’il fallait relever, mais peu le font. Et puis il y avait cette magnifique prière de Saint François d’Assise que j’avais apprise de mes parents : « Seigneur, fait de moi un instrument de ta paix » Je la récitais souvent à l’intérieur de moi. Tante Alice aussi adorait Saint François d’Assise. Elle parlait avec emphase de ce Saint qui vécut comme un ermite dans la forêt et qui parlait aux oiseaux.
Donc ce matin-là, le 10 juillet 1997 à 10 heures 45, juste au moment où je sortais de l’église, le ciel était bleu et sans un nuage. Brusquement, de l’eau me tomba sur la tête. Je levai les yeux, je ne vis rien. Je me retournai et, parterre, je vis une petite flaque d’eau. Derrière moi. Ma stupeur fût immense. Au même moment, chez moi le téléphone sonnait et le médecin nous apprenait sa mort, un quart d’heure plus tôt. Je racontai l’événement à Jean qui me dit en souriant « Mais c’est l’eau-de-là ». Il rigolait bien, mais je crois qu’il était aussi perplexe que moi. Il m’invita tout de même à garder le silence sur ce phénomène, pour ne pas passer pour une illuminée ! Ce que je fis pendant des années. Merci Tante Alice, je n’ai jamais oublié ce signe promis.
Sa mort fut pour moi le début du déclin de ceux qui me précédaient dans la généalogie familiale. Deux ans plus tard, ce fut le tour de ma mère de s’en aller. Dans l’établissement médico-social qui lui servait de domicile depuis déjà une dizaine d’année, elle nous quitta avec la tranquillité d’une fleur qui finit de s’épanouir et se fane. Ce 18 mars 1999, elle venait de fêter ses 80 ans. En début d’après-midi, dans son fauteuil près de la fenêtre, elle s’assoupît pour toujours. Simplement, sans crier gare, comme elle avait toujours vécu. Elle n’aurait jamais connu l’an deux-mille.
Veuve depuis plus de vingt ans, elle avait déclaré très tôt une maladie de parkinson, pendant dix ans relativement silencieuse. Elle avait pu initialement continuer ses activités auprès des personnes malades, engagée par la Croix-Rouge, comme auxiliaire de santé. Elle avait fait cette formation à cinquante-trois ans après le décès de mon père. Elle voulait s’occuper des autres, pour ne pas sombrer dans la déprime de la solitude. Mais à un certain point elle avait dû malgré tout cesser ses activités, sa maladie devenant de plus en plus handicapante. Et peu de temps avant ses septante ans, elle nous avait annoncé qu’elle avait décidé d’aller vivre dans un « home » (établissement médico-social) pour ne pas être à notre charge. Nous avions alors essayé de l’en dissuader, mais rien y avait fait et en novembre 1988 je l’accompagnai dans ce qui aurait été sa dernière demeure. Je crois qu’elle y fut heureuse, elle aimait la compagnie des gens, et bénéficiait d’une grande chambre claire individuelle, dans un établissement tout neuf à huit-cent mètres de chez moi. J’allais la voir souvent et tous les dimanches elle venait manger à la maison. Du reste, elle appréciait beaucoup Jean et adorait ses petits-fils.
Le soleil descend maintenant très vite à l’horizon. Jean m’appelle. Il est déjà prêt pour rentrer à la pension où nous logeons à trois-cents mètres de la plage. C’est l’heure du repas du soir. Pour la pr

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