L'ouvrier qui murmurait à l'oreille des cadres

Jean-Michel Frixon

Description

À la lecture de son autobiographie, Michelin, Matricule F276710, qui retrace ses 43 années passées en tant qu’ouvrier chez le géant du pneu clermontois Michelin, les médias invitent l’auteur à partager son expérience, mais aussi sa vision du management.

Jusqu’à cet appel téléphonique qui l’entraîne à la rencontre des plus hauts dirigeants de la manufacture, prêts à entendre ce que cet ancien ouvrier aimerait leur transmettre...

Une aventure humaine incroyable, riche de rencontres toutes aussi extraordinaires qu’exceptionnelles ; où l’authenticité, le respect, l’émotion et le partage sont les maîtres-mots.

Sujets

• Biographies
• Témoignage
• Dirigeant
• Ouvrier
• Mémoires
• Témoin
• Michelin
• Biographie
• Management

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 24 février 2023
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782383514206
• Langue: Français

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Écrire, c’est hurler sans bruit…
Marguerite Duras
Pour Achille, mon petit-fils
AVANT-PROPOS
Un an tout juste après la sortie de mon ouvrage Michelin, matricule F276710, me voilà aujourd’hui à relever deux défis bien périlleux ! Le premier est d’écrire un deuxième livre. Le second, le plus difficile pour moi, est que cette nouvelle rencontre avec vous soit aussi fantastique que celle que vous m’avez déjà permis de vivre. Lors de mon premier écrit, je pensais vous avoir tout raconté de mon histoire professionnelle dans l’entreprise Michelin. Et lorsque j’apposais le point final, j’étais assuré que celui-ci serait définitif. Enfin, le pensais-je…
L’extrême bonheur de découvrir et de tenir dans ses mains son premier livre, est un sentiment proche de la félicité, en tout cas pour ma part. Vous savez, celle qui humidifie vos yeux de larmes de bonheur ! Je présume qu’il en va de même pour bon nombre d’auteurs amateurs, comme moi. Cependant, la joie à laquelle je ne m’attendais absolument pas, la plus impressionnante, la plus riche aussi, fut celle des rencontres avec vous lectrices et lecteurs, que j’ai pu vivre depuis plus d’un an maintenant. Vous m’avez fait parvenir des témoignages de retour de lecture touchants, poignants et même bouleversants. Et ce, de toute la France… À ces nombreuses personnes, non seulement je leur dis merci, mais encore : « Je ne vous oublierai jamais ». Impossible d’ailleurs, car tous vos témoignages sont archivés dans un cahier. La plus belle récompense que je pouvais recevoir de votre part, est bien celle qui concerne la qualité de mon écriture. Pour le sans-diplôme que je suis, vos éloges resteront mon plus beau parchemin, ma plus belle mention, et ce, pour toujours…
Pourquoi, me direz-vous, me lancer dans l’écriture d’un second livre, au risque de vous décevoir à la lecture de ce nouvel ouvrage ? À vous surprendre vraiment, à l’instant où j’écris mes toutes premières lignes, sous l’éclairage d’un printemps qui tarde à se faire sentir, je mesure pleinement ce pari audacieux. Le travail colossal que cela exige aussi. Seulement voilà, depuis la sortie de mon livre en avril 2021, une autre histoire authentique que vous allez découvrir au gré des chapitres, s’est fait jour. Inattendue, inespérée, insoupçonnée… Vous savez, celle que le destin sait vous concéder parfois, tel un bienfait ou une grâce. Oui car ce second livre est bien la suite du précédent…
Une différence pourtant, et pas la moindre, cette continuité possède un fil conducteur : vous. En effet, c’est bien vous, qui serez l’essence même de ce qui va suivre. Je vous dois beaucoup et j’espère ne pas vous décevoir, à la fois par mon écriture mais aussi par le contenu de mon ouvrage. Pour ce dernier, je ne suis pas trop inquiet. Quant à la première, je vous demande votre clémence. Oui, je me devais de vous convier à suivre avec moi la chronologie d’un second bonheur. Celui du matricule F276710 !
Je vous invite donc, à découvrir l’histoire que je m’apprête à vous conter. J’ai tenu à vous rapporter les moindres faits, dans leurs moindres détails, car je vous le devais, et c’est important pour moi. En effet, tout ce que j’ai vécu est forcément lié à la sortie de mon livre, mais si je devais remettre un prix au meilleur second rôle, de ce qui pourrait-être un film, nul doute que je vous le décernerais. Vous êtes bien… les acteurs de mon deuxième ouvrage !
Alors, tout comme pour mon premier livre, je vous sollicite à nouveau à randonner sur le GR de mon histoire. Rassurez-vous, le dénivelé sera plus doux, plus paisible que la première fois. Cependant, si vous me faites l’honneur de rester dans mes pas jusqu’au terme de ce parcours, je vous assure la découverte d’une magnifique aventure, que je n’aurais jamais imaginée, et encore moins écrite. Je resterai, si vous le voulez bien, votre guide. Aussi, ajustez vos sacs à dos et lacez bien vos chaussures de randonnée, en espérant ne pas vous… lasser par mon écriture ! À pas mesurés, ou à pas d’écriture, je vous propose de m’accompagner sur le chemin de mon histoire dont les panoramas vous saisiront par leurs couleurs des plus hétéroclites et des plus saisissantes. Des tonalités passant de l’étonnant à l’incroyable vous attendent sur les charmilles d’un itinéraire retrouvé, que je croyais perdu à jamais. Celui de la vertu humaine…
L’APRES-LIVRE
Le bonheur en partant m’a dit qu’il reviendrait…
Jacques Prévert
Lorsque j’ai tenu entre mes mains pour la première fois en avril 2021, mon livre Michelin, matricule F276710 , je peux vous décrire l’exactitude de l’émoi éprouvé. Celui du bonheur ! De discrètes larmes serpentent et ondulent le long de votre visage, tel un ruisselet qui s’écoule paisiblement parmi les méandres verdoyants de son parcours. Je me remémore l’instant, lors de l’ouverture de mon colis. Ma fille Élodie, était présente à mes côtés ce jour-là, et nous avons partagé nos émotions. Puis, vient en vous, un sentiment de satisfaction, de fierté, de joie. Une joie intime, presque secrète. Vous découvrez enfin votre livre : mon livre…
Oui, vous êtes submergé par une houle émotionnelle infinie, mais quel ravissement ! Celle-ci est renforcée et décuplée, lorsque vous êtes comme moi, un autodidacte de l’écriture et rien de plus. Comme j’aime encore aujourd’hui l’affirmer, je suis simplement l’auteur de mon ouvrage. À mon sens, seul le lecteur est habilité à statuer si vous êtes ou n’êtes pas une femme ou un homme de lettres.
Comme je vous l’ai dit en avant-propos, à la parution de mon livre, jamais je n’aurais imaginé une seule seconde, vivre une telle aventure, et j’ose écrire une telle destinée ! Lorsque la vie sait être généreuse et bienveillante, elle seule sait libeller et peindre des histoires aux teintes des plus subtiles, des plus harmonieuses. L’écriture est bien souvent une invitation au dépaysement, au rêve. En tout cas, c’est mon sentiment le plus profond. J’ai œuvré en ce sens-là lors de mon premier livre. Je m’efforcerai en toute modestie, à poursuivre ce précepte pour ce second ouvrage qui me tient à cœur. J’ai eu la chance de vous dédicacer mon livre lors de nos rencontres. Un bonheur inoubliable autant qu’improbable.
Oui, il est revenu ce bonheur grâce à vous. Je n’aurais jamais écrit l’histoire qui va suivre, car c’est bien vous qui me l’avez murmurée. Quand le lecteur devient sans le savoir, un… écrivain talentueux. Oui, je me dois de vous raconter ce que j’ai vécu, mais aussi vous transcrire au plus près des rencontres émouvantes et toujours exceptionnelles, emplies d’humanisme que je croyais à tout jamais évanoui. Tout comme mon premier ouvrage, soyez assurés que tout ce que vous vous apprêtez à lire est rigoureusement authentique. Rien n’est imaginé ou romancé pour donner éventuellement un meilleur effet.
LA PROMOTION DU LIVRE
Lorsqu’on ose tenter le destin, il abandonne la plus haute étoile.
Lord Byron, Le pèlerinage de Childe-Harold
Le vertige de l’émotion évacué, je m’apprête à découvrir un univers totalement inconnu, celui de la promotion de mon livre. Outre la distribution en cadeau de quelques exemplaires à ma famille ou amis, il me faut prendre mon courage à « deux mains » pour proposer mon ouvrage aux librairies de la cité clermontoise, ainsi qu’aux médias régionaux. Il faut vous mettre en avant pour espérer faire vivre votre livre. Mais lorsque votre modestie épouse une appréhension bien légitime, l’exercice devient très vite, en tout cas pour moi, une véritable épreuve. Vous enlevez l’habit d’auteur, pour vêtir un autre costume, celui de… représentant ! Je vous avoue que dans le second, je ne suis guère plus à l’aise que dans le premier ! Une expérience aussi formatrice qu’indispensable, mais qui m’oppresse. Pour autant, tout au fond de moi, naît au même instant, une petite lueur d’espoir qui va réchauffer mon courage. Et c’est ainsi que je décide, sans préférence particulière, d’aller frapper timidement à la porte des deux principaux médias régionaux, à savoir la radio : France Bleu Pays d’Auvergne et le quotidien régional « La Montagne ».
En effet, quelques années auparavant (vous savez celles qui annihilent les rides du temps en un clin d’œil !) ces derniers m’avaient fait l’honneur de relater mes performances sportives à plusieurs reprises. Aussi, j’espère en toute réserve, tirer profit de ce petit avantage. Après tout, à chacun sa technique de vente ! Ainsi, connaissant un journaliste de la radio, je lui adresse par courrier, la présentation succincte de mon livre fraîchement édité. Pour la petite anecdote, la personne en question, exerçait auparavant ses talents de journaliste à la télévision régionale, FR3 Auvergne, avant de rejoindre la première radio locale de la région, France Bleu Pays d’Auvergne. Je lui dois mon tout premier reportage télévisuel, lors de ma qualification aux championnats de France Élite d’athlétisme, à Annecy, dans la discipline de la marche athlétique. Déjà je rêvais… En effet, jusqu’à maintenant, jamais un marcheur auvergnat n’avait réussi à se qualifier pour cet important rendez-vous annuel d’été de l’athlétisme. Je poste donc ma lettre en misant sur le… facteur chance ! J’effectue la même démarche auprès du grand quotidien régional.
Les jours passants, le costume de représentant sur le dos, je débute ma prospection auprès de la plus importante et plus ancienne librairie de Clermont-Ferrand : la librairie des Volcans. Le V.R.P. éphémère que j’étais, allait frapper à la porte de cette enseigne prestigieuse. Je me présente à un je