La Schizophrénie au quotidien

Sylvain Cunot

Description

Dans cet ouvrage, se confrontent une personne au comportement dit « normal » et une personne atteinte de schizophrénie.
L’auteur nous offre un regard différent sur une maladie et les personnes qui en souffrent, trop souvent jugées comme des êtres dangereux et à faibles facultés intellectuelles.
Il espère qu’avec ce livre le lecteur comprendra la difficulté de ce parcours du combattant ; le parcours quotidien d’un schizophrène.

Sujets

• Biographical
• Témoignage
• Témoin
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 31 décembre 2013
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332651464
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-332-65144-0

© Edilivre, 2018
Déjà publié
Déjà publié :

Réflexions existentielles, récit , Editions Edilivre, 2010.
La reine céleste, roman, Editions Edilivre, 2011.
1
Il était 6 h 30. Yvan aimait se réveiller très tôt le matin. En bas, dans la cuisine, la radio fonctionnait, et il y avait déjà un peu de va-et-vient. Il ouvrit la porte de sa chambre, et descendit l’escalier en bois qui menait à la salle à manger. Une bonne odeur de café frais caressa ses narines. Il se rendit compte qu’il avait très faim.
Les parents d’Yvan étaient agriculteurs. Chaque matin, ils se levaient aux alentours de six heures, et une longue journée commençait pour eux. Le métier d’agriculteur n’était pas un métier facile. Malgré ce que la plupart des gens semblaient penser, et au vu des heures qu’il fallait faire, ce métier rapportait très peu d’argent. Yvan était l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. Le seul garçon de la famille au milieu de trois sœurs. La première souhaitait devenir infirmière. À cause de cela, tout le monde la surnommait « la doctoresse ». La seconde, c’était « la sociologue ». Elle s’intéressait aux coutumes et aux conditions de vie des autres. La troisième s’appelait Brigitte. Elle était végétarienne par conviction, et défendait ardemment la cause des animaux.
« La doctoresse » suivit Yvan de près, et vint s’installer sans décrocher un mot. Le jeune homme prenait sa douche avant d’aller à l’école ; une institution privée et religieuse. Même s’il croyait en une force cosmique créatrice de toute chose, il négligeait la religion et pensait que la Bible avait été arrangée suivant les besoins des hommes. Ce qui le dérangeait, c’était le culte que l’on vouait à l’Être Suprême, et les religieux supposés relayer son message. En fait, il pensait que ces soi-disant hommes d’église se servaient de la naïveté des masses pour asseoir leur domination et leur puissance, même par le biais de la guerre si le besoin s’en faisait sentir. Puisque la source universelle avait permis de créer la vie sur Terre, Yvan était convaincu qu’il existait d’autres civilisations sur des planètes capables d’accueillir la vie, et possédant une technologie et une culture ésotérique supérieures ; du moins pour certaines. Il pensait également que la migration des âmes était une réalité et qu’elle obéissait à une nécessité karmique.
Ses parents avaient des préoccupations beaucoup plus… terre à terre : la traite des vaches, le travail de la terre, la gestion très serrée du budget, les problèmes de santé, entre autres. Même si elle avait énormément d’importance à leurs yeux, la vie de famille n’était pas vraiment leur centre d’intérêt principal.
Dès le début de...