La Solitude de Véronika
226 pages
Français

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La Solitude de Véronika , livre ebook

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Description

Ce livre reprend le témoignage d'une femme victime de violences conjugale qui raconte son calvaire. Il restitue parfaitement le parcours douloureux des femmes victimes de violences et les difficultés qu'elles rencontrent pour se reconstruire.

Mais ce récit d'un cas réel et concret des violences qu'elle a subies est prolongé :

-d'une analyse des causes et conséquences de cette pathologie et des réponses actuelles de la société vis-à-vis de cette problématique ;

-d'une réflexion sur les pistes qu'il serait utile d'explorer pour optimiser une meilleure prise en charge non seulement des victimes, mais aussi des auteurs des violences, et favoriser une évolution positive vers plus de solidarité et moins de violences et d'injustices envers tous ces souffre-douleur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334178044
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-17802-0

© Edilivre, 2016
Avant-propos
Nous sommes au début du XXI e siècle, en France, un pays « multiculturel et démocratique » dit « civilisé », où la tolérance, l’ouverture d’esprit… de ses habitants sont d’une manière générale, unanimement reconnues et appréciées dans le monde entier.
Pourtant, au-delà des actes terroristes regrettables qui sont perpétrés sur notre sol, des violences faites aux personnes sont encore bien trop fréquentes, notamment au sein des couples où les femmes paient chaque année un lourd tribut, sans que la collectivité publique donne l’impression d’en avoir compris, ni la complexité du phénomène, ni son importance et son urgence pour mettre en œuvre une politique efficace, favorisant sa résolution…
Dans cet ouvrage, l’auteur a non seulement voulu témoigner en parlant d’un cas concret, de violences conjugales, mais aussi, en s’appuyant sur les travaux de nombreux spécialistes du corps médical, explorer les causes et conséquences de cette « pathologie » (c’en est une !) et des réponses de la société actuelle, et de ce qu’il serait souhaitable de faire.
Il tient à préciser que si les faits évoqués dans ce roman reposent sur une histoire « malheureusement » authentique, afin de préserver l’anonymat de chacune et chacun, les personnages de ce récit, les professions et les lieux sont eux, imaginaires.
Tout rapprochement avec des femmes ou des hommes vivants ou ayant vécu dans la région d’Ambert, ne serait donc pas fondé.
Par contre, au-delà de l’intrigue, les descriptions et anecdotes relatives aux lieux évoqués ici, correspondent au vécu et ressenti de l’auteur.
Afin de faciliter la compréhension, les propos de l’auteur et ses personnages sont écrits en Italique et ceux émanant des spécialistes (psychologues, psychothérapeutes, membres d’associations… auteurs) reproduits, sont écrits droit .
« Maman, je t’aime ! »
Le SMS que Véronika vient de recevoir sur son téléphone portable de la part de sa fille Marie, lui fait chaud au cœur ! Le regard fixé sur son écran, elle le relit à plusieurs reprises…, s’assoit sur le muret au bord de la terrasse, le portable dans la main posée sur ses genoux.
Sa vue est brusquement brouillée. Doucement, silencieusement, deux larmes coulent sur ses joues… une grande émotion qu’elle a du mal à canaliser la submerge… Ces trois mots, pourtant très usités et couramment entendus entre une fille et sa mère, ont une résonnance très particulière dans la tête de la destinataire.
Même si Marie avait dans un passé récent eu des mots très durs envers sa mère, Véronika n’avait jamais douté de la réalité ni de la profondeur des sentiments de sa fille à son égard, mais en raison de l’épreuve qu’elle-même venait de traverser et dont Marie avait été fortement impactée pour ne pas dire traumatisée, cette annonce pour sa maman était beaucoup plus qu’un simple message d’amour : il disait aussi, toute sa reconnaissance vis-à-vis de la légitimité du combat que sa mère menait, et aussi, par cette missive, au-delà de ses sentiments , elle lui témoignait toute sa compréhension et son soutien…
Prenant soudain conscience de sa propre réaction, La jeune femme comprit que l’inquiétude et l’angoisse générées par le mal être de sa fille, qu’elle avait perçu durant ces derniers mois, étaient à l’origine de celle-ci. Ses nerfs lâchaient, après une trop longue période sous tension.
Certes, Véronika était durant ces derniers mois, intervenue auprès de sa fille pour l’accompagner chez un professionnel de la santé pour qu’elle bénéficie d’un soutien, d’une aide extérieure… afin de l’aider à comprendre en mettant des mots non seulement sur sa souffrance elle-même, mais aussi sur les raisons de cette souffrance. Et depuis quelques semaines déjà, elle avait noté un changement positif très net dans le comportement et la communication de Marie vis-à-vis d’elle.
Le SMS de celle-ci, lui confirmait s’il en était besoin, que non seulement les démarches qu’elle avait entreprises étaient les bonnes, mais qu’elles étaient aussi efficaces. Cela lui fit un bien « énorme » ! Si sa fille avait été près d’elle à cet instant, elle l’aurait assurément prise dans ses bras et serrée très, très fort contre elle.
En ce début avril 2016, le temps était doux. Après deux journées maussades où le brouillard ne s’était dissipé qu’au profit d’une pluie fine quasi continue, durant la nuit précédente, un léger vent du nord, bien qu’encore présent et frais à l’ombre, avait dissipé les nuages immobiles et sombres de la veille. Le soleil pouvait donc réchauffer à nouveau l’atmosphère dans ce petit hameau du Livradois où, Véronika avait trouvé provisoirement refuge, dans une maison servant de résidence secondaire à un couple d’amis, en attendant la fin de la procédure de sa demande de divorce.
Ayant fini sa journée à l’hôpital d’Ambert où elle est infirmière et travaille selon les jours, du matin ou du soir, Véronika avait commencé ce jour là, à six heures quarante cinq, pour terminer à quatorze heures quinze. Celle-ci pouvait donc profiter de ce moment de calme, au soleil. Elle venait de recevoir le SMS, et s’était assise sur le muret bordant la terrasse de la maison, lorsque son frère Artur la rejoignit.
Le SMS de sa fille, l’avait certes bouleversée et émue, mais il lui procurait aussi une énergie nouvelle dont elle avait bien besoin après toutes les épreuves, déconvenues, désillusions… qu’elle avait dû affronter depuis maintenant deux ans qu’elle avait décidé de prendre sa destinée en main en quittant Marc son mari, en même temps que le domicile conjugal, ses enfants, ses amis, son travail…
Heureusement, son frère de deux ans son cadet, ne l’avait pas laissé tomber, bien que marié lui aussi et domicilié en Suisse, avec leurs parents qui eux, étaient toujours en Tchéquie, ils avaient constitué à eux trois un bloc certes très éloigné, mais soudé et solidaire sans lequel Véronika n’aurait pas pu résister : ni à la pression, ni au chantage que lui avait fait subir Marc.
Si Artur avait, durant quatre jours, laissé son épouse et ses deux enfants chez eux en Suisse, c’était bien pour venir auprès de sa sœur ainée dont il n’avait jamais mis la parole en doute et qu’il savait fragilisée, afin de la soutenir du mieux qu’il pouvait.
Voyant sa sœur émue aux larmes, il lui demanda ce qui lui arrivait ! Véronika, sans rien dire (ne le pouvant), lui tendit son portable montrant le SMS qu’elle venait de recevoir, ce qui permit à ce dernier de comprendre et ressentir à son tour l’émotion observée sur elle. Il n’était pas au courant de tout ce qui touchait à sa vie passée, mais il était heureux de constater enfin, une évolution positive la concernant.
– Tu vois qu’il ne faut pas désespérer ! Ta fille a compris ! Non seulement elle ne t’en veut pas, mais elle t’apporte son soutien ! s’autorisa-t’il à lui dire.
– Oui ! arriva t’elle à prononcer et ajouta : Tu ne le sais sans doute pas, mais c’est la première fois que je reçois un signe aussi positif de ma fille, depuis que je suis partie !
– J’imagine que le temps t’a paru très long !
– Oh oui ! Si tu savais le nombre de fois ou j’ai failli renoncer !
Après un moment de silence entre eux… Artur ajouta :
– Tu sais Véronika, il ne faut pas que tu m’en veuille si je ne t’ai pas toujours soutenue au bon moment, car j’ai toujours respecté ta vie privée et même après ton départ, de chez moi en Suisse ce n’était pas évident de savoir exactement où tu en étais au quotidien.
– Ne culpabilise pas, tu ne pouvais pas savoir ! Et de toute façon, je ne t’en veux absolument pas, au contraire ! Sans toi et les parents, je n’aurais pas tenu le coup ! Merci beaucoup ! Merci de tout mon cœur de m’avoir cru lorsque je vous ai dit que j’étais victime de violences de la part de Marc, et ensuite, d’avoir été présent !
– Il ne faut pas me remercier ! répondit Artur en posant une main sur l’épaule de sa sœur. Je te connais suffisamment pour savoir que tu disais la vérité, je n’ai donc pas douté et pour le reste ! Tu aurais fait la même chose pour moi si les rôles avaient été inversés !
– Tu as probablement raison ! Mais il n’empêche que je suis très contente que tu sois là au moment où je reçois ce SMS très important pour moi ! ajouta Véronika en attrapant la main de son frère.
C’est alors qu’Artur, se tournant face à elle, lui dit :
– Ce que tu as vécu et qui n’est pas encore réglé par la justice, n’est quand même pas normal, c’est même pour moi une injustice qui t’ai faite, non ?
– Bien sûr ! répondit la jeune femme, ajoutant : Mais dans ce type d’affaire, il est très difficile d’apporter la preuve des violences subies. Elles sont presque toujours réalisées dans l’intimité du couple, en dehors de la présence de tiers qui pourraient témoigner… et même si des voisins ont été témoins de disputes, ils ne disent rien, en tout cas moi, je n’ai pas voulu leur demander de témoigner, donc, faute de preuve irréfutable, le tortionnaire n’est jamais condamné !
– Peut-être ! Mais je trouve ça très injuste, nous sommes dans le pays des droits de l’homme et que de telles exactions ne soient pas réprimées comme il se doit, cela me révolte !
– Que veux-tu, c’est comme ça ! lui répondit-elle résignée. Mais du moment que je n’ai plus à faire à lui… c’est ce qui est le plus important pour moi ! Tant pis si j’ai perdu beaucoup dans cette affaire !
C’est alors que son frère l’interpela !
– Véronika ! Hier pendant que tu travaillais, je suis allé sur internet et j’ai trouvé des statistiques officielles qui précisent qu’en Europe 4 millions de femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint. En Fran

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