Le destin d Affodja Koffi
110 pages
Français

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Le destin d'Affodja Koffi , livre ebook

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Description

Ce livre retrace le parcours d’un enfant de la rue, devenu Ingénieur Agronome. Cette réussite au bout d’une vie pleine de misère et de difficultés de tous ordres, est loin d’être commune. En plongeant dans cette histoire, on est plein d’admiration pour cet homme qui se sent obligé de se livrer au grand public pour témoigner, partager une tranche de vie qui à bien des égards, sera utile aux enfants des rues africaines au destin si sombre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2021
Nombre de lectures 23
EAN13 9782414513697
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-51370-3

© Edilivre, 2021
Exergue

« Un homme qui n’a pas d’histoire est tout entier dans son tombeau. Le peuple qui n’a pas dicté la sienne n’est pas encore né. Le premier lieu où l’on rencontre ceux que l’on aime, c’est leur histoire . »
L’abbé Georges LAPOUGE
Allocution prononcée en la Chapelle St Louis des Invalides,
Paris, le 2 juin 1956
Archives Nationales de Côte d’Ivoire
Dédicace
A Dieu Tout Puissant, pour avoir préservé ma vie jusqu’à ce jour,
A Sainte Marie, la Mère aimante de tous les enfants du monde,
A la mémoire de
Menlan Yoboué Pascal et Krah Suzanne mes géniteurs ;
Alphonse Diby qui me scolarisa et à qui mon destin fut lié dès ma naissance ;
M. et Mme Ettien, qui me donnèrent une seconde chance dans la vie ;
M. et Mme Agnini qui m’accueillirent comme leur enfant à Man ;
M. Michel Konan, qui retrouva mes documents administratifs à Adiaké ;
Mes trois amis de la rue qui me protégèrent durant tout mon séjour ;
M. Kouamé, qui me tira des griffes du démon de la rue ;
M. Kadjo, mon tuteur du quartier Doyagouiné à Man ;
M. Dally, mon tuteur providentiel de Sassandra ;
A
Tous mes frères, sœurs, neveux et nièces ;
Tous les enfants des rues d’Afrique et du monde ;
Agnès mon épouse dont l’insistance débouche sur cette œuvre ;
Mes collègues et collaborateurs rencontrés tout au long de mon parcours professionnel ;
A mes enfants Guillaume Emmanuel, Pascal, Louis Alexandre, Franck Junior, Yannick Wilfried, Émeraude Vanessa et Cedryc Oscar.
Préface
Une histoire de vie, voilà le projet ô combien périlleux, dans lequel se lance Affodja KOFFI. Cet Ingénieur Agronome, après diverses responsabilités dans son pays et en Afrique, atteint cette sagesse qui vous éloigne des affaires de la cité via une retraite bien méritée.
C’est le moment propice pour une rétrospective, un retour vers le passé. Cette aventure, Affodja KOFFI ne veut pas la mener seul, à l’instar de tous ceux qui après des années de vie bien remplies, se sentent obligés de livrer, j’allais dire de se délivrer au grand public pour témoigner, partager avec la postérité, une tranche de vie qui à bien des égards, sera utile aux hommes.
Avec une sincérité énoncée dès le départ par l’auteur « j’essayerai d’être franc et de décrire les choses telles qu’elles ont été », nous recevons les confidences de cet homme qui nous promène dans les méandres d’une vie mouvementée. En effet altruiste, Affodja KOFFI se fixe une dernière mission : « Bénir le Seigneur pour tous les bienfaits qu’il fit et qu’il continue de faire pour moi depuis ma naissance jusqu’à ce jour », et laisser un dernier témoignage à la jeunesse africaine en général, aux Enfants de la Rue en particulier. Quel meilleur encouragement pouvait-il leur faire de plus que cette leçon de vie !
En 1949, naquit à Adjouan, dans un petit village de pêcheurs à quelques encablures de la lagune Aby en Côte d’Ivoire, un bébé au destin marqué. Ce n’est pas comme dans la tragédie classique, l’Oracle qui prédit, mais plutôt un homme, un membre de la famille qui fit une promesse : son oncle instituteur, alors en vacances au village assista, fortuitement à sa naissance. Il décida alors de revenir chercher cet enfant, lorsqu’il aurait l’âge d’aller à l’école.
Une aubaine, allons-nous penser, pour ce jeune villageois dont la scolarité n’était pas aussi évidente à cette époque. Ce bébé, dès son arrivée dans le monde des humains, semblait être un Elu, avec un avenir bien prometteur.
Avec dextérité, une vivacité des souvenirs dont seuls savent en faire preuve ceux qui ont souffert et ont été marqués au fer par la vie, il nous livre son secret.
Plus nous nous plongeons dans son œuvre, plus nous sommes à la fois ahuris et pleins d’admiration pour cet homme, ce collègue que nous avons côtoyé depuis tant d’années, avec qui nous avons tant rêvé et produit, disons un intellectuel avec qui nous avons pensé l’Afrique, écrit son passé mais qui a su taire, si longtemps, un pan de sa propre histoire.
L’homme est « histoire » diraient les philosophes, ou comme le dit l’Abbé Lapouge « un homme qui n’a pas d’histoire est tout entier dans son tombeau ». En livrant un secret aussi immense et profond, il fait un don énorme à l’humanité.
Toutefois, l’originalité de l’auteur reste dans le choix de la confidence, pour prouver aux enfants de la rue, qu’ils sont encore, même dans cette situation de précarité, maîtres de leur destin.
Il leur revient, à eux, de faire un choix ou comme dirait Jean Paul Sartre, ils sont responsables de leur destin . « [.] l’homme sera d’abord ce qu’il aura projeté d’être. » déclare Jean-Paul Sartre dans ‘ L’existentialisme est un humanisme .’
Mieux « L’absurde de leur condition humaine » pour paraphraser le philosophe Albert Camus, mais aussi « la révolte comme réponse à l’absurde » a donné un sens à son existence. Il lui fallait dès lors réussir pour sa mère mais aussi pour tous ceux qui l’ont accompagné. Son oncle et sa cruauté ont été une grande motivation, également. D’autant plus qu’en famille, ou dans une solitude effarante pour un enfant, le Seigneur sera toujours là, pour accompagner, guider les pas de cet innocent, livré à lui-même, trop tôt.
Note d’espoir pour ces jeunes au destin si sombre ! Un homme, qui a occupé de grandes responsabilités dans le pays, qui a fait la fierté de tous, aura été un des leurs. Donc pour eux aussi, la réussite reste une forte éventualité.
Pourquoi le choix de l’autobiographie ? L’auteur s’en explique longuement dès le début. Comme Jean Jacques Rousseau, dans ‘‘ses confessions’’ ou Châteaubriant dans les ‘‘Mémoires d’outre-tombe’’, l’écriture est une catharsis et un témoignage. L’auteur pense enterrer à jamais cette partie de lui-même, une fois qu’il la rend « Vulgaire » en la divulguant et en la rendant accessible à tous, ou comme le disait Ramatoulaye dans ‘Une si longue Lettre, de Mariama Bâ, ‘ « la confidence noie la douleur. »
Enfin, une autre raison peut, d’une manière consciente ou inconsciente motiver l’auteur. « L’art est anti-destin » s’exclamait André Malraux, à travers l’un de ses personnages dans la « condition humaine . » En effet, il inscrit l’artiste dans l’atemporalité. N’est-ce pas, le meilleur moyen d’immortaliser l’homme ? Victor Hugo est connu des enfants de 2000, qui vivent avec lui sa souffrance lors de la perte de Léopoldine, sa fille.
Avec une plume digne d’un grand écrivain pour celui qui nous avertit « D’ailleurs je ne suis ni écrivain, ni historien et je ne savais pas par quel bout commencer », l’auteur nous fait découvrir une parfaite maîtrise de l’écriture autobiographique. Avec un souci du respect chronologique des faits, propre aux historiens, il réussit à les relater sans nous ennuyer.
Enfin, par moment, il ne manque pas de faire un clin d’œil, aux faits extérieurs à cet enfant, mais qui se sont déroulés sous ses yeux. Ce témoignage enfin, est une preuve que certains problèmes semblent récurrents en Afrique. En effet des thèmes comme « Les enfants de la rue », le problème de l’éducation, l’école et ses grèves… demeurent aujourd’hui encore, des défis majeurs de notre continent. C’est ce qui rend son récit si poignant, puisque proche de nous, de notre vécu.
Professeur Babacar Fall Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
Préambule
Quand après plus de trente années de mariage et moult hésitations, je pris mon courage à deux mains pour raconter cette histoire, l’histoire de ma vie à mon épouse, elle en fut très émue et bouleversée. Elle m’encouragea à l’écrire pour en rendre témoignage. Pris par mes activités professionnelles d’alors, la pression du travail, les nombreux voyages et le stress, je n’eus pas le temps matériel de le faire.
D’ailleurs je ne suis ni écrivain, ni historien et je ne savais pas par quel bout commencer. J’ai cependant toujours éprouvé une admiration sans bornes pour des écrivains émérites tels que L.S. Senghor, Birago Diop, B. Zadi Zaourou, Keita Fodéba, Venance Konan, Tiburce Koffi etc. N’ayant pas les talents de ces illustres personnalités, me sera-t-il possible d’écrire, d’expliquer et de raconter sincèrement, fidèlement, ce que j’ai enduré, sans incriminer les personnes qui m’auraient fait du tort durant ma difficile enfance ?
Le récit de cette période mouvementée de mon histoire, ne serait-il pas terni par l’émotion et des déperditions dans les méandres de ma mémoire vieillissante ? Et puis, comme l’écrivait Marcel Monnier dans son journal lors de la Mission Binger en 1892, « il sera toujours difficile de faire comprendre à qui ne l’a pas éprouvé, ce qu’est une journée pleine de difficultés de tous ordres. » Je m’efforcerai de dire la vérité et de décrire les faits tels qu’ils ont été, et tels qu’ils m’ont été racontés durant mon enfance.
Je les décrirai tels que je les ai vécus, afin de les partager à tous ceux qui, par naissance ont eu une vie heureuse, n’ayant jamais connu de difficultés particulières. Je les décrirai surtout pour tous ceux qui, par malchance ou quelques vicissitudes de la vie, ont été englués dans des difficultés inextricables, les obligeant à vivre dans la rue ou dans l’adversité la plus absolue. L’émotion m’étreint, c’est normal. Senghor ne disait-il pas à juste titre que « l’émotion est Nègre » ?
Plusieurs raisons sous-tendent ma décision d’écrire mon histoire. La première est essentiellement spirituelle. Il s’agit de rendre hommage et gloire à Dieu notre Seigneur, pour tous ses bienfaits à mon égard. Enfant né d’un père et d’une mère animistes, n’ayant jamais mis les pieds dans une église, rien ne prédisposait leur rejeton, a priori, à recevoir une quelconque bienveillance

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