Le Temps de haïr Chronos
380 pages
Français

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Le Temps de haïr Chronos , livre ebook

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Description

Chronos, dieu du temps, le suit à la trace et chaque moment de sa vie est vécu avec son accord préalable, sans savoir comment il compte faire tourner les aiguilles de son horloge. Cette biographie fait apparaître les instants de joies et de peines encadrés par Chronos, en suivant les périples d'un chef d'entreprise, père de famille, dont la dernière tranche de vie professionnelle tourne au désastre en raison d'une liquidation judiciaire. Celle-ci va miner sa conscience par les conséquences qu'elle entraîne. S'y ajoutent des banquiers aux attitudes douteuses, qui le feront tomber dans le surendettement. La franc-maçonnerie n'en sera pas le remède mais elle permettra de délivrer une autre image du soi et apportera un peu de sérénité au cœur déchiré.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334063074
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-06305-0

© Edilivre, 2017
Dédicace

A ma femme et mes enfants,
à ma reine mère et mes frère et sœurs,
à mes amis,
à mes « Frères ».
Préambule
« ô Temps, suspend ton vol » avait écrit Lamartine. (Alphonse de Lamartine 1790-1869)
Combien de fois aurais-je tant aimé que cette supplique ait un écho favorable ?
Trop souvent ; alors que tant d’autres n’y auraient même jamais pensé, comme ces heureux élus au bonheur perpétuel, ces simples d’esprit, ces gens sans histoires, et ceux aussi à qui tout réussi tout naturellement.
Bien que…
Car, quand le bonheur est à son apogée, quand les pensées et les actes se concrétisent en façonnant son Eden, quand tout ce que tu touches devient or, alors sans doute, là aussi, cette prière serait de mise, afin de se nourrir d’extase à l’infini sans jamais être repu.
… Mais non, le Temps n’a pas de temps ; il ne suspendra jamais son vol.
Et, qui plus est, dire de « lui en laisser » est un non-sens stupide… Allez donc vous frotter au dieu Chronos, vous verrez : Il ne vous laisse rien !
Car enfin adulte, ou du moins devenu conscient des empreintes que laisse en nous notre vécu et du constat que notre vie n’est que perpétuelle soumission au Temps, j’ai fini par détester, haïr, sa représentation divine parmi les dieux grecs : Chronos (à ne pas confondre avec Cronos, l’un des Titans mangeur de ses propres enfants de peur qu’ils ne prennent sa place !).
De la haine, parce que rien n’y fait ; nous sommes sous son joug jusqu’à notre dernier souffle et il se joue de nous, fixe notre destin sans répit, impose ses contingences au corps et à l’esprit sans nous laisser le libre choix que nous croyions inné en chacun d’entre nous.
Car en fait, comment ne pas haïr celui qui vous a volé la liberté de disposer de votre vie comme bon vous semble ?
Comment ne pas haïr celui qui égrène les secondes, les minutes, chaque instant de votre vie, et de celui de tous ceux que vous aimez, pour finir par décider, quand bon lui semble, de sortir de votre vie et céder sa place à son seul et unique successeur possible, hors du Temps : La Mort.
J’ai donc « juste le temps » de haïr Chronos ; et pour tout vous dire, il s’en fout !
Mais avant d’aborder mon sujet, une parenthèse s’impose sans laquelle je ne puis poursuivre ces premières lignes :
Savez-vous que le temps que j’ai passé sur cette Terre, aux jours où j’écris ces lignes, « rien que » vingt-sept millions de personnes ont disparu de notre si belle planète, suite aux seuls guerres et conflits divers ; c’est-à-dire une moyenne de plus de mille cent cinquante personnes par jour, tous les jours, depuis ma naissance il y a soixante-quatre ans ? Et ce n’est pas fini : Ici l’Ukraine, là la Syrie et la Turquie, là-bas le Yémen ou le Tchad et la liste est encore longue.
Alors on aimerait que le Temps s’arrête, que Chronos se repose le temps de faire la paix dans le monde… Utopie d’un doux rêveur ; il n’y aura jamais de Paradis sur terre. Chronos, imperturbable, laisse faire depuis la nuit des temps l’incroyable tuerie journalière initiée par des sous-hommes sans foi ni loi et qui pourtant ne font que passer ici-bas, comme chacun d’entre nous.
J’ai abordé ce vaste sujet par ce petit paragraphe, parce que le temps de quelques lignes tapées sur mon clavier, après les funestes exactions de « Al Qaïda », j’apprends la nouvelle des attentats djihadistes du 7 janvier 2015 à Paris et des décapitations en séries par « Daech », les crimes de « Boko Haram », puis l’attentat à Copenhague, suivi de ceux de Tunis et du Yémen.
Et c’est une liste qui semble ne pas avoir de fin car ce sera encore le co-pilote fou qui entraîne dans son suicide les autres 149 personnes à bord de cet avion, les 150 étudiants abattus par la secte djihadiste « Shebab » au Kenya, les Chrétiens d’Orient massacrés ou poussés à l’exil, les lapidations au Soudan, les enfants massacrés à Peshawar, le peuple des Yézidis aux femmes et enfants réduits à l’esclavage et 1500 morts dont des ossements retrouvés à Sinjar en Irak.
Et ce même jour où un autre fou décapite son employeur et tente de faire exploser un site classé « Seveso » en Isère, puis 38 morts sur une plage d’hôtel à Sousse assassinés à la mitraillette par un djihadiste tunisien et 25 morts dans une mosquée au Koweit toujours par un djihadiste suicidaire, etc., etc.
Alors comment écrire, là, maintenant, et ne pas évoquer ce que les infos vous crachent en images et sons chaque jour ?
D’ailleurs le temps que soit sélectionné, édité puis distribué cet ouvrage, encore bien d’autres tristes événements se seront déroulés sans que je puisse les relater.
Mais comment en arrive-t-on à ce que le monde politique accepte l’inacceptable en faisant semblant de réagir ?
Je ne trouve pas de mots assez durs définissant l’abomination de tels actes insensés.
Combien d’âmes auront disparu de la planète par la seule volonté cruelle de tous ces hommes fous le temps de rédiger ces quelques paragraphes ?
Et combien s’y s’ajouteront encore dues aux maladies, pollutions, épidémies et autres catastrophes naturelles comme les derniers séismes (dont le Népal aussi puissant que cinq cent quatre fois la bombe d’Hiroshima) et tsunamis, accidents banals ou nucléaires, ceux péris en mer dont les tristes exodes pour fuir la misère, celles victimes de violences conjugales, ceux qui en ce XXI ème siècle meurent encore de faim ou du SIDA, et la liste s’allonge, s’allonge…
Rares bientôt seront ceux qui nous quitteront tout simplement par vieillesse, sereinement, la tête sur l’oreiller.
En fait, nous autres vivants, nous marchons sur un grand cimetière !
C’est un constat évident, d’une froideur qui est celle de l’incapacité de tous à mettre fin à l’incroyable dérive de la race humaine, à ses exactions, à ses folies meurtrières et j’avoue mon immense désespérance devant le triste constat de n’être qu’un spectateur de plus sans autre moyen que le verbe pour réagir.
Mais je ne désespère pas, soyons clairs sur ce point, de la capacité de l’homme à maîtriser son propre destin et rejoins tout-à-fait ce qu’exprime C.G. Jung, médecin psychiatre, (1875-1961), dans son admirable ouvrage « Psychologie et Alchimie », quand il écrit : « (…) La doctrine qui dit que toutes les mauvaises pensées viennent du cœur et que l’âme humaine est le récipient de toute iniquité doit être profondément ancrée dans la moelle de ces gens-là.
Si cette doctrine était juste, Dieu aurait exécuté un travail de création bien affligeant, et il serait grand temps de se tourner vers Marcion le gnostique 1 et de congédier l’incapable démiurge. Du point de vue éthique, il est évidemment beaucoup plus commode d’abandonner à Dieu l’entière responsabilité d’une telle humanité, comparable alors à une crèche pour enfants idiots, où nul n’est capable de porter lui-même une cuillère à sa bouche.
L’homme vaut la peine qu’il se soucie de lui-même, et il a dans son âme propre quelque chose qui peut croître (…) ».
J’espère avoir le temps de développer dans un futur ouvrage ce thème de l’espérance dans l’homme, pour peu qu’il prenne conscience de l’existence de son âme tournée vers le divin en soi, car à lui seul il mériterait plusieurs volumes.
Chronos poursuit donc imperturbablement son comptage, indifférent aux images du passé, du présent et du futur qu’il prépare ; il glisse sur la vie des hommes et celle de la nature, sans y jeter le moindre coup d’œil, sans en entendre la moindre clameur.
Ainsi s’est écoulé, comme le sable entre les doigts qu’on ne retient pas, le temps des soixante-quatre premières années d’une vie quelque peu mouvementée ; mais, sommes toutes, une poussière dans le cosmos dont il ne restera aucune trace.
Cette modeste narration, sous forme d’autobiographie, va vous la conter, sans rien cacher, sans pudeur trompeuse, quitte à surprendre ceux qui l’ont partagée ou qui la partagent encore, de près ou de loin, avec moi…
Mais ce n’est pas là un écrit dédié aux littéraires érudits ; son contenu n’a pas la richesse de vocabulaire d’un écrivain de renom et encore moins de belles réflexions philosophiques transcendantales, ce n’est que le résumé de la vie d’un homme, de ce « monsieur tout-le-monde » que vous croisez dans la rue sans y prêter attention. Seul petit détail : Cet homme-là a eu la malheureuse idée de devenir chef d’entreprise…
1 . Marcion était un théologien né en 85, mort en 160, dont la définition de gnostique fait toutefois débat.
Introduction
D’abord deux citations que je reprends avec plaisir :
« Le Temps, qui marche nuit et jour, sans repos, sans arrêt, et qui s’éloigne de nous et s’enfuit si furtivement qu’il nous semble qu’il soit toujours immobile au même point, tandis qu’il ne s’y arrête pas, et qu’au contraire il ne cesse de passer outre, de sorte qu’on ne peut même pas penser le temps présent, car avant qu’on l’eût pensé, trois temps seraient déjà passés ; le Temps, qui ne peut séjourner, mais va toujours sans se retourner, comme l’eau qui descend toute, sans qu’il en revienne en arrière une goutte ; le Temps, à qui rien ne résiste, ni fer, ni chose si dure soit-elle, car Temps détruit et mange tout, ; le Temps, qui transforme toute chose, qui fait tout croire et nourrit tout, et qui use et pourrit tout ; le Temps, qui est en train de vieillir nos pères, qui vieillit les rois et les empereurs et qui nous vieillira tous, à moins que la mort ne nous prenne avant ,… »
« Le roman de la rose »,
Guillaume de Lorris, vers 1230.
Et…
« Le temps est un grand maître, il règle bien des choses. »
Pierre Corneille, XVII ème siècle
Alors…, à la lecture de cette citation de Guillaume de Lorris, toujours si réa

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