Les Ailes du courage !
120 pages
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Les Ailes du courage ! , livre ebook

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Description

Le parcours de Pascalle, qui souffre de dépendance affective, a été jalonné par une série d'épreuves. Dès l'enfance, elle se sent meurtrie par des parents qui lui refusent leur affection. Son rapport aux hommes est marqué par la figure d'un père dominant et oppresseur. Violée pendant quatre ans à l'âge de douze ans par un employé de son père, elle se laisse entraîner dans une spirale infernale. Manquant cruellement d'estime de soi, éprouvant un dégoût de son propre corps, elle ne refuse plus aucune avance et devient la proie idéale. Chaque nouvelle idylle tourne vite au cauchemar et elle divorce à deux reprises. Devenue femme objet, humiliée, manipulée, sa détresse la pousse à commettre une tentative de suicide. Victime d'un nouveau viol, elle décide de porter plainte, puis entame courageusement une psychanalyse pour se reconstruire. Dotée d'une grande sensibilité artistique, elle s'initie à la musique, au dessin, puis au théâtre avant de s'épanouir dans la pratique de l'écriture. Aujourd'hui journaliste bénévole, elle a décidé de se tourner vers les autres pour prendre de la distance avec sa propre histoire et reprendre goût à la vie. Portée par l'amour de sa fille et de son petit-fils, elle assume mieux à présent son tempérament passionné et haut en couleur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juillet 2016
Nombre de lectures 6
EAN13 9782334182584
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-18256-0

© Edilivre, 2016
Les Ailes du courage !


Qui suis-je ?
Je suis née le 7 septembre 1959, française d’origine et suissesse par mariage. Une merveilleuse enfant, Emilie, est née de cette union en 1985. En 2014, pour être précise, le 23 septembre, elle m’offre l’immense joie d’être grand-mère d’un petit-fils prénommé Jarod. Ils sont ce que j’ai de plus cher au monde. Je suis restée en territoire vaudois pendant quarante et un ans avant de m’installer, avec ma fille, après un divorce, sur les terres accueillantes valaisannes où je vis désormais. Dès l’âge de douze, j’ai alterné école et travail dans l’entreprise familiale. Mon apprentissage de la vie a été quelque peu chaotique. Au sein d’une famille, pour qui les mots sacrés comme « Tendresse, Ecoute, Amour ! » n’ont qu’une valeur théorique, j’ai essayé de me construire tant bien que mal. Toujours en recherche d’estime, j’ai développé, dés mon plus jeune âge, une dépendance affective qui a été à l’origine d’un parcours emplit de faux pas et de souffrances. Violée, abusée, maltraitée, humiliée, et après une tentative de suicide, je me suis retrouvée dans des centres de traitements et ce, pendant plus de dix-huit mois. J’ai consacré 15 ans de ma vie à me reconstruire, tout n’est pas fini… Aidée par des médecins, des thérapeutes, des groupes de paroles, un merveilleux psychiatre ainsi que par un ami cher à mon cœur, aujourd’hui je peux dire que la vie vaut la peine d’être vécue. Depuis toujours, je suis habitée par tout ce qui touche à l’artistique. J’ai appris la musique, ses notes, ses accords, sa magie, qui touchent le profond de l’être. Je me suis essayé à la composition. Ces partitions naissant de mes tripes, suantes de ma douleur m’ont soutenue pendant un temps. J’ai eu besoin de changer. J’ai alors tâtonné le dessin puis, la peinture puis, le théâtre. Bien qu’écrivant depuis toujours, l’écriture est devenue mon oxygène, mon univers. Je peux dire qu’elle m’a sauvée d’une fin programmée, qu’elle m’a aidée à continuer. Les mots, les phrases, ont cette force qui permet de dire ce qui ne peut être crié. Je suis sûre que rien n’arrive par hasard. Un jour, j’ai su que je devais exprimer, raconter l’histoire de ma vie révélant un combat, une lutte incessante afin de parvenir à bannir les fantômes de mon passé. En conclusion, je veux dire que cette aventure orthographiée perdurera tant qu’un souffle de vie m’animera… !


C’est l’histoire d’une vie, la mienne !
Je ne sais pas à quel moment tout à déraper ? Vu de l’extérieur, on peut penser que je suis la seule responsable, pourtant, je comprends qu’il n’est pas possible de modifier ce qui a été, par contre, je peux améliorer l’impact que cela représente sur ma vie d’aujourd’hui. Lorsque l’intensité de nos émotions nous fait percevoir une distorsion de la réalité, il y a ce qu’on croit et, tout ce qui est disparait. Il ne persiste plus que cette promesse qu’on c’est faite, la promesse de tous les possibles, celle de se reconstruire dans la seule possibilité de se découvrir, se pardonner, s’accepter et s’aimer. Pour comprendre l’histoire, mon histoire, je dois procéder étape par étape, à reculons, comme si cela me permet de classer méthodiquement chaque évènement marquant qui a amené à être celle que je suis. D’ailleurs, à ce propos, si je peux me raconter au travers de ce livre, c’est après quinze années de reconstruction durant lesquelles, j’ai trébuché souvent voire même, tombée très bas pour me relever plus forte à chaque fois. J’ai appris que ce n’est pas le nombre de fois qu’on se fracasse qui compte mais celui où on se redresse, en disant haut et fort : « Oui, j’y arriverais… ! »
Je fais un rêve récurrent depuis que je suis adolescente. Je suis dans une pièce unique. Une seule porte, petite, terne, en accord avec le lugubre de ce lieu. En son centre, une chaise, une simple chaise en bois, sans fioriture, dirigée face à une fenêtre fermée. Les volets sont clos empêchant toute lueur de pénétrer dans cet espace exigu. Les murs sont ternis d’un blanc cassé, sale, vieux, usé. Je suis devant la chaise, immobile, à l’affut de signes m’expliquant ce que je fais ici. Tout à coup, une ombre m’apparait. Je ne la vois pas, je la sens, derrière moi, comme une présence, comme un souvenir qui se matérialise. Je décide de fuir. C’est là, que je suis agrippée par je ne sais quoi. Je cours sur place, je n’ai pas la force nécessaire pour me sauver. Petit à petit, je perds toute notion de durée. Je m’engouffre dans cette étendue indéfectible et infinie de l’angoisse. Je tombe, prise au piège d’une espèce d’engourdissement. Au fil du temps, mon rêve évolue, se grandit de sensations difficiles à définir. Je me retrouve assise sur la chaise unique qui trône au beau milieu de la pièce face à la porte. C’est bizarre cette sensation qui s’installe en moi. Je ne comprends pas, à chaque fois cette même interrogation : Qui est là avec moi dans cette pièce ? Cette ombre, cette sensation de sombrer, de tomber sans pouvoir réagir, qu’est-ce que cela signifie ? Et derrière cette porte qu’y a-t-il ? Est-ce que je dois frapper ? Peut-être trois fois afin qu’on m’entende, qu’on m’aide. Et si elle ne s’ouvre pas cette porte ? Que vais-je en déduire ? Ne ferais-je pas mieux de rester là où je suis ? Dans cet espace temps intéressant dans son immobilité, me permettant de reconsidérer mon existence ? La vérité, c’est que j’ai peur de me confronter à ce que je peux découvrir. Je serais amenée à penser avec sincérité, honnêteté. Il n’y a que comme cela que je parviendrais à me retrouver, à faire alliance avec mon moi profond. Avec détermination, je tends la main vers la poignée de la porte. Un grincement lancinant se fait entendre comme si les gongs étaient rouillés d’années de galère, rendant plus difficile l’ouverture de ma conscience. Pour une fois, je possède la décision de retarder le moment de l’authenticité, de décider si l’aventure en vaut la peine. Je me dis que si j’ai l’intrépidité d’entrer, je peux selon l’urgence inverser les évènements, changer quelques dissonances qui ont entravé l’équilibre de ma vie. Je dois tenter l’expérience… Lorsque je me réveille, que j’ouvre mes yeux, je ne saisis pas très bien si je suis dans la réalité ou encore dans l’imaginaire de ma nuit. Il faut dire que je ressens chaque instant de cette épopée nocturne. Je ne suis jamais certaine de ne pas l’avoir vécue, somnambulisme, soumission à je ne sais qui, à je ne sais quoi… Si je commence ma narration par cela, c’est parce que je crois que ce rêve me dit qu’il est temps, temps pour moi de décider de vivre, de passer à autre chose, de commencer cette nouvelle alliance que je signe avec moi-même, pour le meilleur et, non pour le pire. Oser dire pour sourire à nouveau de tout ce qui est devant moi de cela je dis : OUI à la vie, à ma vie !
Chapitre premier « Présent combat ! »
J’ai entrepris une psychanalyse depuis quelques mois, suite aux séquelles d’un viol que j’ai subi, il y de cela trois ans. Comment dire ? Depuis ces faits, ma vie est en déroute. Je vacille entre des états de profondes déprimes et des colères noires remplient de honte et de culpabilité. Mon esprit ne s’arrête jamais. Des pensées négatives en tous genres, arrivant tout azimut, intercèdent mon désir de me reposer. Je comprends que mon passé est quelque part responsable de ce qui est arrivé, ce qui n’excuse pas l’innommable que ce prédateur m’a fait endurer. Ne rien dire ou faire, convient à passer à côté de l’essentiel même de la définition d’assistance à personnes en danger. Depuis toute jeune, j’ai voulu croire à la bonté des gens, à leur sincérité, à leur bienveillance. En quelques sortes, j’ai cherché ce qui m’est arrivé, je ne l’ai pas voulu mais, je l’ai mérité, aveuglée par ce trop plein de confiance qui me caractérise. Depuis que j’ai entrepris des démarches quant à cette plainte susceptible de faire reconnaitre mon état de victime, j’en ai entendu de toutes sortes. Quelqu’un m’a dit : « – Ça ne m’étonne pas, tu les attires tous ! », un autre de me dire : « – Mais quand arrêteras-tu tes conneries ? » ou encore : « – Bien sûr, avec cette dépendance affective, faut pas s’étonner ! ». Heureusement que des encouragements validant ma volonté de témoigner ma vérité m’ont été exprimés. Depuis les faits, j’ai toujours mal dans mon ventre, troubles post-traumatiques selon l’avis de mon médecin. J’ai aussi des incontinences urinaires qui m’inquiètent et sont gênantes. De plus, je ne dors presque plus si ce n’est en avalant les pilules du sommeil. D’horribles scènes cauchemardesques viennent hanter mes nuits. Je me réveille, je n’ose refermer mes yeux, retourner dans ce noir est devenu difficile, dangereux pour moi. Il revient sans cesse, il me violente encore et encore. Lorsque je suis seule, je pleure doucement, douloureusement. Je me rends compte que jamais plus je ne pourrais supporter des mains d’hommes sur moi. Je venais à peine de reprendre confiance, de redécouvrir une certaine intimité avec moi-même.
Depuis pas mal d’années, j’ai décidé de couper net avec ma sexualité, je suis restée « abstinente ». Je devais régler mon passé, me concentrer sur ma reconstruction et ce, en suivant une thérapie. J’ai voulu, il y a de cela trois ans, ressentant en moi comme une renaissance de ma condition de femme, renouer avec l’amour en y incluant l’acte lui-même, connaitre le bonheur d’aimer et d’être aimée, découvrir un ravissement charnel normal, harmonieux, respectueux. Ici et maintenant, je suis détruite, incapable d’accepter qu’il peut exister un avenir. Je me sens perdue dans ma tête. Alors, oui, je pense que me battre

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