Les Cahiers de Junius - Tome 4
274 pages
Français

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Les Cahiers de Junius - Tome 4 , livre ebook

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Description

Avec ce quatrième opus des Cahiers de Junius, l'auteur nous propose une approche iconoclaste de l'économie par un Béotien...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mai 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334054102
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-05408-9

© Edilivre, 2016
Toute représentation ou reproduction, partielle ou totale, sans l’autorisation explicite de l’auteur ou de ses ayants-droit ou ayants cause est illicite (loi du 11 mars 1957). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. La loi du 11 mars 1957 autorise cependant les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinée à une utilisation collective, d’une part, et d’autre part, les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.
Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 etuivants du code de la propriété intellectuelle .
Avant-propos
Tout ce qui se rapporte à l’économie a un sens par rapport à ma vie, bien qu’à la différence de mon père, je ne fusse pas dans la concrétude de la réalité économique. Lui, en tant qu’ingénieur financier avait les mains dans le cambouis des dossiers concrets de grandes entreprises, tandis que je m’intéressais de haut à la macro économie. J’ai baigné dans les livres d’économie. Je ne faisais que cela à une période : lire des ouvrages d’économie politique. Que ce fut dans la période Marie-Hélène, Ghislaine, Yeux-Bleus ou Chris.
J’ai lu des ouvrages se rapportant à l’économie tout au cours de ma vie, en différents lieux, en diverses circonstances. Je ne suis pas en mesure de lier mes lectures d’ouvrages économiques au développement des événements historiques et porter un éclairage précis sur ces lectures et ma propre vie personnelle. Je lisais au fil de l’actualité qui ne fait jamais de pause. Je suivais de près les sorties de livres sur Amazone. J’ai dépensé beaucoup d’argent. Et si je devais faire le storytelling de ma vie ou la mise en récit de ma vie par rapport à mes acquisitions en économie politique, je dirais que mon intérêt commença dès le lycée et se poursuivit jusqu’au jour où je ne supportai plus la redondance des analyses économiques et sa langue de bois.
L’économie restait cependant quelque chose d’abstrait, d’intellectuel et scolaire. Mais j’étais bien conscient qu’elle était le nerf de la guerre, le sang qui irriguait le corps social et que la saisie du monde passait par l’économie. J’ai donc passé du temps dans la lecture d’ouvrages théoriques et peu amènes et j’ai cru utile d’en faire bénéficier mes lecteurs en m’efforçant de ne pas être trop ennuyeux à défaut d’être dépassé. Je m’efforçais de comprendre la littérature économique dont les raisonnements ressemblaient parfois à des équations mathématiques longues comme le bras.
Cette partie de ma vie liée à l’économie s’étend de la période Marie-Hélène jusqu’à aujourd’hui. C’est au cours de cette longue saison enfin apaisée que je vais pouvoir retrouver mon équilibre et un peu de sérénité dans une vie bien mouvementée, me retourner sur le chemin parcouru et faire le point de mes connaissances, penser mon rapport à la science, à l’économie, à la politique et à la religion. C’est le temps apparent de la sagesse et de la réflexion. Cela reste cependant une vue de l’esprit car la vérité est rétive.
C’est la période sereine où grâce à Christine je retrouve une forme d’apaisement et bonheur. C’est la période la plus longue de ma vie, que je l’entame à quarante-cinq ans. Elle se conclura par un mariage. Mais c’est aussi le temps de la retraite, de ma crise cardiaque et de mes problèmes de santé. Je suis un peu devenu une métaphore de mon pays bien malade, atteint de nécrose ! Je convie donc mon lecteur à une petite promenade au pays de l’économie.
De la chrématistique
Nous sommes tous plus ou moins déterminés par notre histoire, notre histoire sociale, familiale, politique etc. Nous n’avons pas une pensée personnelle qui tombe du ciel… Il y eut donc ma vie et il y eut mes livres et mes choix étaient inspirés par mon idéologie. J’étais dans ma vie comme dans un grand labyrinthe de livres perdu comme un Minotaure dans la nuit. Je cherchais la lumière de la vérité. Tout au moins le pensais-je naïvement.
Dans ma petite vie provinciale, j’étais donc amené, par nécessité, à m’interroger sur les sciences économiques car elles touchaient à ma vie quotidienne. J’en avais un peu assez d’entendre dans les repas familiaux, les banquets ou ailleurs des propos aussi affirmatifs que péremptoires sur tout ce qui concernait le politique et l’économique. Il me fallut me pencher sur les livres à caractère économique. Le discours politique et économique ne me paraissait pas fondé en raison. J’avais besoin de Platon. Aussi me parut-il utile de posséder d’abord quelques notions, quelques prolégomènes pour mieux appréhender l’économie.
Mais je m’empresse de préciser que ces quelques commentaires sur l’économie et ses acteurs n’ont pas du tout la pertinence d’une étude scientifique. Il faut que le lecteur comprenne bien qu’il ne s’agit que de mon propre rapport à la réalité qui m’entoure. C’est l’économie vue à travers le prisme d’un pauvre citoyen qui pense au ras des choses du monde. Ma lecture en donne une vision cocasse dans son innocence. Je pourrais faire miens les propos du brave soldat Chveik « Je vous déclare avec obéissance que j’ai été reconnu par les médecins militaires comme étant un crétin notoire . » Et il conviendrait d’ajuster ces textes à la réalité contemporaine. Il est clair que de nombreux passages sont obsolètes. La pensée va plus vite que les nuages dans le ciel.
A mes yeux les sciences économiques n’étaient pas une vraie science. L’économie ressortait à la politique. C’est la raison pour laquelle on parlait d’économie politique. Mais il fallait passer par tout un appareil conceptuel qui la rendait affaire de spécialistes. Cependant, le Béotien que j’étais, voulut pénétrer les arcanes d’un univers aussi sibyllin. Je me mis à ressembler au professeur Shadoko qui non seulement expliquait la logique des passoires en soulignant que la notion de passoire était indépendante de la notion de trou mais la logique de l’économie en expliquant que la notion d’économie était indépendante de la notion de politique.
Il n’existe pas finalement de définition consensuelle de l’économie. Les contours et le contenu de la discipline fluctuent en fonction des auteurs et des courants. Il est donc préférable de présenter l’économie en rappelant que le terme économique vient du grec oikos (maison) et nomos (administrer) qui signifie l’art de bien administrer une maison, de gérer les biens d’un particulier ou de l’État. En ce sens, si la nature est notre maison, l’homme reste un être écologique ( logos = loi) tant qu’il continue à obéir à la nature et il devient un être économique lorsqu’il commence à administrer la nature. Aujourd’hui les enjeux pour l’homme sont énormes car il doit concilier l’économique et l’écologique sous peine de ruiner les deux pièces de sa maison.
Un des premiers traités historiques traitant de l’économie est dû à Aristote. Remarquons que celui-ci distinguait alors l’économie de la chrématistique (de khréma - atos ) qui est l’art de s’enrichir, si bien que selon lui, l’accumulation de la monnaie pour la monnaie était une activité contre nature qui déshumanise ceux qui s’y livrent (voir Les économiques et l’Éthique à Nicomaque ). Il est clair que la chrématistique nuit aujourd’hui à l’économie. Cette notion est quelque peu oubliée !
Il est évident aux yeux du lecteur sagace que compte tenu de mon empreinte idéologique telle que j’ai essayé d’en clarifier la genèse dans les tomes précédents, je ne pouvais pas ne pas m’intéresser à Marx. Poussé par la curiosité j’essayai d’aller au-delà du b.a.-ba et de comprendre un peu mieux les subtilités de l’économie et de la politique afin de poser quelques prolégomènes à ma réflexion. Je débarquai sur le continent économique comme Amerigo Vespucci sur les terra incognita. Je commençai mon voyage par la rencontre avec Das Kapital mais auparavant il m’a paru judicieux de rappeler la puissance économique capitaliste pour donner une échelle des valeurs par rapport à un pauvre citoyen de base.
Il me sembla que notre monde économique ne faisait pas sensiblement la différence entre l’économie et la chrématistique qui était une notion créée par Aristote pour décrire la pratique visant à l’accumulation de moyens d’acquisition en général, plus particulièrement celle de celui qui accumule la monnaie pour elle-même et non en vue d’une fin autre que son plaisir personnel.
La science économique aurait pu revendiquer son statut de science si elle était restée dans le vase clos des mécanismes scientifiques et dans un champ purement théorique. Mais l’économie comme la conscience n’existaient pas. C’étaient des entités abstraites. Seule l’économie politique existait. En d’autres termes, l’économie et ses lois relevaient de l’homme. Le drame fut la confusion sur le sol de l’Histoire entre l’économie et la chrématistique. L’économie était l’art de gérer concrètement les affaires des Etats et des ménages. La chrématistique était l’art de faire du fric ! Cette confusion entre les genres conduisit aux crises. Il n’y a aucune rationalité dans l’économie. L’économie n’est pas une science exacte.
Je fis le constat que tous les économistes français d’une certaine taille sont peu ou prou libéraux, même s’ils affichent des opinions poli

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