Les filles viennent de Vénus et les amis du Gambrinus
83 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les filles viennent de Vénus et les amis du Gambrinus , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
83 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Ode à la jeunesse nîmoise des années 80




Bienvenue au Gambrinus, bar de quartier nîmois, qui voit grandir et évoluer ces jeunes qui, accompagnés de leurs idéaux, s’apprêtent à sauter dans le monde adulte.


Le début des années 80 ans bat son plein au rythme du rock 'n' roll qui envoûte le bel âge français, c’est le temps des filles, des frasques de jeunesse, le temps des rêves mais aussi celui des désillusions.


Un ouvrage qui conte la douce saveur du passé d’un groupe d’amis, la puissance du souvenir des printemps de nos vies.


Au détour d’un bar nîmois, ouvrez l’œil, l’avenir se trouve juste là...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381536767
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les filles viennent de Vénuset les amis du Gambrinus
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Bernard Mathes
Les filles viennent de Vénuset les amis du Gambrinus 1977-1984: chroniques d’une jeunesse nîmoise plus agitéeque celle de l’abbé Pierre mais moins que celle deGérard Depardieu…
« Àvingt ans, les désirs nous empêchent de voir la vérité ;mais passé quarante ans il ne reste que des véritésréelles et fragiles : les capacités et leslacunes. »
GérardDepardieu




« Lavie c’est un peu de temps donné à des libertéspour apprendre à aimer »
AbbéPierre




« Levéritable lieu de naissance est celui où l’on aporté pour la première fois un coup d’œilsur soi-même »
MargueriteYourcenar mémoire d’Hadrien
ÀMarc, Charlie, Pierre, partis beaucoup trop tôt faire laconversation aux Étoiles.

Àmes enfants Nathan et Clara pour honorer ma vieille promesse de leurraconter un jour mes turpitudes de jeunesse.

ÀChristophe charismatique patron du Gambrinus et sa famille sans quirien de tout cela ne serait arrivé.
PROLOGUE
Printemps 1977,j’habite avec ma mère dans une petite maison situéerue des tilleuls à Nîmes. Il y a quelques mois mon pèrevient de décéder. On lui avait diagnostiqué3 ans auparavant un cancer de la gorge, celui du fumeur alorsqu’il n’avait jamais fumé. Je suis encore tropjeune pour apprécier à sa juste valeur cette ironie dudestin mais je réalise que l’acte I de mon existencevient de se terminer.
J’ai 15 anset je ressens une pulsion intérieure, un bouillonnementdésordonné d’envie de vie et d’appréhensionface à l’avenir. Je sens aussi confusément qu’ilva falloir, plus que tout autre, devenir l’architecte demoi-même. Je vais alors croiser un lieu magique, le bar leGambrinus qui va devenir cet espace des possibles, cette factoryimprobable, où va s’opérer ma lente transmutationvers l’état d’adulte.
Il s’agit d’unbar de quartier où se croisent et se toisent parfois despublics hétérogènes, jeunes lycéens enquête d’une deuxième famille, d’avec desfigures nîmoises populaires, employés municipauxfatigués, artisans désenchantés, alcooliquesinvétérés, parfois les mêmes. Certains sedécouvrent avec leur chemise qui baillent, en bas sur desestomacs ventripotents, en haut sur des poitrines velues d’oùs’exhibent des chaines en or qui brillent. Ils parlent fortavec des rires gras et font des gestes larges : je les jugesévèrement, je comprendrai plus tard que nous faisonspartie de la même humanité.
Yvonne et Robert ontacheté ce bar en 1955 et ont travaillé dur pour lefaire prospérer. Robert deviendra dans les années 60une icône locale grâce à son habileté aujeu de boules provençal. Yvonne à la figure d’autoritébienveillante restera l’âme et la cheville ouvrièrede la maison. Comme dans la chanson de Michel Delpech, elle seraaussi notre Laurette.
Nous sommes donc en1977. Au cœur des années Giscard, on entrevoit lespremiers nuages qui s’amoncellent sur la fin des 30 glorieusesmais on ne parle pas encore du SIDA, du dérèglementclimatique, du chômage de masse, de la panne de l’ascenseursocial. La voie est libre pour les découvertes, la sociétéreste encore bienveillante pour les expérimentations.
Le Gambrinus estcertes un bar incarné dans un espace avec des murs, uncomptoir, des tables et de chaises. À partir de ce lieu, c’esttout autant une philosophie de la vie, une vision et un rapport aumonde que nous allons bâtir. Parodiant Blaise Pascal àpropos de sa définition de l’univers je pourrais dire àson propos que « sa circonférence étaitpartout et son centre nulle part » :
Raconter les annéesGambrinus n’est finalement qu’un prétexte pourraconter le processus qui nous a permis de faire l’apprentissagedu métier d’homme. Mais en 1977 nous ne sommes encorequ’un groupe de postadolescents fascinés par la règledes trois unités chère à la tragédiegrecque.
Unité delieu : un bar de quartier comme il en existait des milliers enFrance, pour nous un bar de quartier général
Unité detemps : nos plus belles années, en tous cas les miennes,entre 1977 et 1984
Unitéd’action : chercher à résoudre le mystèrede l’éternel féminin tout en maintenant lacohésion groupale, tension fondatrice vieille comme lacivilisation, à l’origine de tant de chefs d’œuvreset de frustrations.
Voilà ledécor est campé. Les acteurs vont rentrer en scène,les principaux au tout début de mon récit. Certains neferont que de brèves apparitions, d’autres au contraire,membres du premier cercle en seront tout du long les fidèlescompagnons.
Ils ne sentent pasobservés, ils sont libres. Dans les pages suivantes, c’estleur histoire, indissociable de la mienne. Ils ont 45 ans etquelques kilos, en moins, leurs chevelures sont exemptes du moindrecheveu blanc, leurs analyses sanguines rassurantes en matièrede taux de Triglycérides. Ils se moquent alors de la nostalgieet se croient immortels.
Aujourd’huipourtant certains sont partis. À l’heure oùj’écris, la camarde est venue déjà faireson marché parmi les têtes blondes de l’époquefigeant ses élus dans la plénitude de leur âgeleur épargnant de devenir des vieillards cacochymes. Ce livreleur est dédié. Pour les autres toutefois par souci dene pas être à l’origine de divorces tardifs ou derecherches en paternité intempestives je ne les désigneraique leurs prénoms. Je pense qu’ils se reconnaitront.
Un mot sur laméthode : plutôt qu’une énumérationchronologique fastidieuse, j’ai préféréregrouper mon récit en chroniques thématiques. Lelecteur ne se formalisera pas s’il constate un événementcité plusieurs fois selon le contexte dans lequel il s’inscritou de voir apparaitre un protagoniste avant que son portait ne soitbrossé. Par ailleurs ma mémoire, fantasque quelquefois,ne prétend pas restituer une réalité objective.Je peux juste attester de la sincérité de masubjectivité.
Un mot sur lessources : pendant toutes ces années, j’avais prisl’habitude de noter les principales caractéristiques denos déambulations drolatiques. Juste un petit mémorandumavec la date de l’évènement, les noms desprincipaux participants et parfois un adjectif pour qualifierl’évènement, rien de très sophistiquésur le plan littéraire juste un « chouette »ou « nul » ou « sympa ».,parfois même un « bof » pour laisser lechamp ouvert à toute interprétation.
J’y voisaujourd’hui la marque d’une impatience doubléed’une prescience. J’avais compris très vite que lavie allait passer à la vitesse de l’éclair. J’aidonc à travers temps envoyé un message à mon moide 45 ans plus tard sur le mode « Hé garçontu vois aujourd’hui je suis trop occupé à vivrel’instant présent pour le raconter mais toi tu aurastout le loisir d’en décoder la substantifique moelle.Toutefois en cas de défaillance de ta mémoire, àton âge avancé quoi de plus normal, pour t’aider àretrouver tes traces je vais te léger ces petits caillouxmémoriels. »
Dans les pages quisuivent je vais donc raconter à partir de ces repèresmnésiques les années Gambrinus, l’histoire d’ungroupe d’amis entre 1977 et 1984, funambules rieurs sur le fildes belles années de leur jeunesse Je fais aussi le pariambitieux de pouvoir intéresser ceux qui ne l’ont pasvécue. Après tout, nos errements n’étaientpas follement originaux. Nul doute qu’ils pourront alorsrésonner chez les lecteurs d’un certain âge. Pourles plus jeunes, ils donneront peut-être, à défautde modèles, des idées pour égayer leurs longuessoirées d’hiver avant la venue, toujours trop rapide

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents