Mathy, tu sais...
146 pages
Français

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Mathy, tu sais... , livre ebook

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Description

Reanda savait bien, en ouvrant ses yeux ce matin-là de Juin, que dans quelques heures, elle prendra l’avion qui changera totalement le cours de sa vie. Malgré la boule au ventre, le poids dans son cœur, le doute dans son âme, la peur, elle décida d’être à l’avenant avec son désir le plus ardent, celui de vivre son rêve, même si cela lui couterait sa relation avec Robert.



La candeur avec laquelle cette expérience est partagée dans une histoire à la fois simple et profonde est riche en leçons de vie. A Mathy, Reanda relate tout...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782414474295
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-47428-8

© Edilivre, 2021
Dédicaces
A :
— André MOLOTO MWA LOPANZA et Joëlle MPUTU MEBA, mes parents aimants.
— Ma fratrie, les MOLOTO : Françoise, Pascale, Dalhia, Jonathan et Beny dont les continuels encouragements traduisent pour moi une grande affection. Mon histoire demeure la leur.
— Au couple MUHONA, mes parents spirituels.
— Guillaume EBONZO Sabrina, tendre cousine, j’espère que tu es fière de moi de là-haut. De ton vivant, nos échanges m’ont donnée les ailes qu’il fallait pour les coucher sur papier. Perpétuer ton nom à travers ce livre est un signe de ma gratitude. Tu as combattu longtemps contre ce cancer qui a miné ta santé et je garderai de toi le souvenir d’une femme forte.
Remerciements
Ce livre n’aurait pas vu le jour sans l’apport de certaines personnes envers qui je resterai tellement redevable que je ne saurais pas comment l’exprimer avec mes mots. Néanmoins qu’elles trouvent en les citant nommément dans les lignes qui suivent, un signe de ma grande reconnaissance. Il s’agit de :
Monsieur Olivier-Jeff KALALA et Monsieur Prince DJUNGU qui, malgré leurs occupations, ont eu la générosité de me consacrer de leur temps et certains de leurs mots en acceptant de lire et de relire ce manuscrit. Je reconnais l’apport combien important de madame Yolande ELEBE MANDEMBO, d’Alain YAV et de Farah MWAMBA qu’ils soient rassurés de ma gratitude. Je n’ai pas oublié l’aide de mon encadreur de jeunesse, monsieur KIBANSA. Mes remerciements à ceux qui, de près ou de loin ont joué un rôle dans mon histoire et dont certains noms sont repris dans ce livre : Fanta MBEMBA, Laure YAWILI, Flora BOSENDJU, Bellah LEYKA, Gorethie POTIA, Lydia UNGA, Holgarine UFUNU KIBWE, Anne-Émilie YOOTO KASONGO, Sarah MUTATAY, Benita VAYE, Jessica NSOKI, Sarah FIKIRI, Mareva PEMBE, Yolande BALA, Charonne BALA, Pamela NGANA, Vera NSINGANI, Pretty SITHOLE, Lesego KGOSIMOLAO, Sandra ZENGAMAMBU, Dorcas DIENDA et Anado KABIKA. Je n’irai pas sans reconnaitre l’apport encourageant de mes amis et collègues : Grâce LOMBO, Magda BYONSO, Hervé KALALA, John MBUYI, George LUSAMBULU, Nadya ILONGA, Laetitia KIBONGE, Jessica BAMALA, Ruth PALA SHAKO, Kevin IBONGYA, Merdi BOSENGELE, John KENGA, Joelle MBILO et Rosine MBIKAYI.
Avertissement
Compte tenu de quelques adaptations littéraires et de certaines transpositions pour des raisons de discrétion, ce récit est pour l’essentiel rigoureusement authentique. Certaines ressemblances ne sont donc pas fortuites. Les personnes qui se reconnaîtraient voudront bien accepter avec humilité d’avoir été mises en cause, et ne pas en tenir rigueur à l’auteure.
Prologue
Au début de cette année-là je te donnais des directives. Tu avais des principes à respecter et je savais exactement comment je te voulais. Plus vite que je ne le pensais, tu as pris la forme désirée, les mots s’harmonisant et se regroupant les uns à côté des autres. Oh, que je t’aimais ! Cependant, je n’ai pas écouté ma mère qui me conjurait de te protéger. Ainsi, pour te préserver, elle me parlait d’une mémoire externe. Je pensais que ça n’en valait pas la peine. Puisque nos mères ont toujours raison, l’irréparable ne tarda pas à surgir comme un éclair. Tu t’es volatilisée. Affectée, j’ai repensé à nos nuits blanches. Me réclamant de mon temps et de mon attention, tu me tenais en éveil et à l’unisson, nous nous complétions à merveille : moi, te donnant mes instructions et toi, les honorant. J’ai éprouvé du chagrin après t’avoir perdue et encore aujourd’hui !
Après mon deuil, j’ai repris la feuille ! Peu de souvenirs aidant, je voulais te reconstruire. Tu vivais encore en moi. Tu te redessinais, suivant les mêmes normes que je t’imposais. Mais… Comme une poignée de sable dans une main fermée, tu t’es recroquevillée et tu as trouvé un chemin ; d’entre mes doigts, tu t’es glissée à l’instar d’un ruisseau qui poursuit son parcours. Je n’avais aucun pouvoir de te retenir. Aussi indomptable que l’air sortant d’un ballon gonflable, tu devenais irrécupérable. Alors je t’ai laissée me guider, tu te redéfinissais fièrement à ta manière, à ton rythme. Tu as pris le temps qu’il te fallait. J’ai reçu de toi plus que je n’aurais donné à ces lecteurs. Dans le processus de ta reconstruction, j’ai reçu au-delà de mon espérance. Je suis devenue plus mature et j’ai reconnu mes torts. Je me sens bien dans ton monde, celui de la pensée. Tu me laisses y entrer à chaque page tournée. T’ayant perdue une fois, j’ai néanmoins compris que c’était pour mieux te retrouver.
Je me souviens de toi, Mathy ! Tendre enfant, tu me manques ! C’est pour toi que j’écris. Je te le dois infiniment.
MATHY,
Je suis née avec une cuillère d’argent dans la bouche ! Mon père, un des protégés du feu président Mobutu, occupait des postes enviables.
La cuillère d’argent, contenue dans ma bouche d’enfant, a disparu ! La vie, avec ses hauts et ses bas – très bas – me l’avait prise. J’avais six ans à l’entrée de l’AFDL – Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo – en 1997. Je sais, il est difficile de parler de la vie d’une Congolaise sans parler politique. L’entrée de cette alliance avait tellement marqué ma vie que j’en ai gardé quelques souvenirs clairs et précis. Après le départ de Mobutu, à cause de cette coalition, la plupart des dignitaires, malgré leurs opinions politiques, pouvaient soit garder leurs privilèges soit les perdre. Pour ma part, je peux témoigner de la chute financière que nous avions subie. Mon père a vu sa petite vie aisée s’écrouler devant lui petit à petit comme un château de cartes. Il a dû me retirer de l’école privée au régime d’enseignement français que je fréquentais, « Les quatre vents ». Pendant que j’y étais encore, un matin de mai, peu avant les grandes vacances, un nouveau drapeau était hissé dans l’enceinte de l’école. Et nous apprenions un nouvel hymne national : « Debout, congolais » ! Kabila le père avait pris le pouvoir. Mes camarades de classe, pour la grande majorité, appartenaient soit aux familles expatriées soit à celles des dignitaires de la deuxième république. Parmi eux, je me souviens de Timothée MOLEKA dont le père était propriétaire de la concession de notre école. Dans la cour de récréation, mes condisciples parlaient de la guerre qui aurait lieu à Kinshasa. Tous confirmaient leur départ loin du pays de crainte de mourir. Attendez, la guerre ? Quelle guerre ? Autant de questions que je me posais, je ne voulais pas mourir durant ladite guerre. Je me souviens de cette journée de vendredi avant-midi. Ma mère était venue précipitamment me chercher dans ma classe en même temps que d’autres parents. Nous éprouvions une énorme difficulté à sortir de l’enceinte de l’école située dans la concession qui abritait jadis le célèbre restaurant dénommé « La Devinière », en face du palais des marbres. Des militaires tiraient en l’air. Accroupis-toi, bouche tes oreilles, ce n’est rien, me disait ma mère. J’ignorais ce qui se passait mais je savais que ce n’était pas rien. Je ne saurais pas te conter le trajet jusqu’à la maison. Il avait pris plus de temps à cause des barrages et des patrouilles que nous rencontrions tous les dix mètres. Étais-je effrayée ? Je ne garde aucun souvenir à propos. Je ne comprenais rien à cette situation. Assise sur le siège arrière de sa Yugo rouge, je percevais la crainte de ma mère. Pour s’en départir, elle se retournait à chaque instant pour s’enquérir de mon humeur. Différemment d’elle, je me portais bien.
La vraie crise s’est passée en 1998, pendant les grandes vacances. Il y avait coupure d’électricité durant des jours. Je n’avais pas encore la notion du temps. Entraînant chez moi l’esprit de créativité, la privation de télévision était comblée par des fables que notre père nous racontait avant de nous coucher, mon jeune frère et moi. Pendant la journée, il fallait aussi que je m’occupe ! C’est ainsi que je passais beaucoup de temps à jouer dehors. Mon père, mon frère Jonathan et moi prenions toujours du temps chaque matin à arroser les fleurs dans le jardin et à planter celles que mon père venait d’acheter lorsqu’il y pensait. Je connaissais par cœur les noms des arbres, des plantes et des fleurs de notre parcelle. Mais à ceux inconnus de moi, je n’hésitais pas d’accoler un surnom. Ainsi, il m’arrivait de parler de l’arbre bijou, de l’arbre lune et même de l’arbre étoile… Grimpant dans ces arbres, je me balançais sur leurs branches et quand j’avais la malchance de m’appuyer sur une branche morte, je tombais en même temps qu’elle sur mon postérieur bien souvent. La douleur persistait pendant des jours. Comme un garçonnet turbulent, ainsi je tenais toujours à atteindre la cime des arbres, le plus haut sommet ! Calleuses, mes mains ressemblaient à celles d’un bucheron. Cela mécontentait ma mère qui ne concevait pas le fait que je sois un garçon manqué. Aussi ne cessait-elle de me rappeler que j’étais une fille. Pour elle, les filles se comportaient différemment de moi. Trente secondes suffisaient pour l’écouter sagement avant que je ne sois inspirée par une autre aventure. Je passais aussi le temps à rouler sur mon vélo dans la vaste cour de notre parcelle. Cette cour m’offrait l’occasion de pédaler à toute vitesse, je roulais tellement vite que j’avais l’impression de pousser des ailes. Évitant l’émotion, ma pauvre mère détournait sa vue à chaque virage que je prenais et à chaque acrobatie que j’accomplissais, m’informait mon jeune frère. Moi, je me passionnais pour le danger et les sensations fortes. Cela est encore davantage observable aujourd’hui. J’apprenais également à reconnaitre les divers cris des oiseaux qui peupla

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