Mémoires d’Afrique : (Côte d’Ivoire), l’histoire et le mystérieux dynamisme de Kpass un village Ôdjoukrou - tome 1
414 pages
Français

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Mémoires d’Afrique : (Côte d’Ivoire), l’histoire et le mystérieux dynamisme de Kpass un village Ôdjoukrou - tome 1 , livre ebook

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Description

Les Adjoukrous sont une tribu de la lagune, de celles où les caractères et les consciences s’affirment le plus et où l’amour-propre individuel, villageois et tribal est le plus fort. Le village de Pass s’enrichit de la vente du poisson de ses pêcheries au marché de Dabou tout proche, autant que de ses palmeraies.
Chez les Adjoukrous , le village représente la cellule sociale fondamentale. Le sentiment de la race, ici, comme chez tous les Noirs, n’a rien de physique c’est une force spirituelle, c’est la somme des âmes de tous les morts et des vivants de la tribu depuis l’origine, les ancêtres communs. La famille, chez les Adjoukrous, paraît aussi représenter un lien plus religieux, que nous fait partager ici Martine-Blanche Yéble Oga-Poupin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 janvier 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332564290
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0157€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-56427-6

© Edilivre, 2016
En hommage au Professeur Harris Mêmel-Fôtê Un Ôdjoukrou et un Mbédié authentique. Décédé le 11 mai 2008
« Faire aimer son petit coin c’est faire aimer la France »
Frédéric Mistral
« Faire connaître son village natal Kpass, c’est faire connaître la Côte d’Ivoire et l’Afrique »
Poupin-Oga Yéble
« Si j’écris, c’est pour tuer la nostalgie avant qu’elle ne me tue. »
Poupin-Oga Yéble Martine-Blanche.
En écrivant ces lignes, mes pensées se tournent vers mon mari Roland, mes enfants Sergine, Floriane, Dante et Mélissande qui n’ont pas connu ce peuple et ce village des années 1970.
Je pense également à mes neveux Séraphin, Denise, Edith, Crépin, Eliane et Isaac devenus mes enfants.
Mes remerciements à
– Monsieur Olympe Bhêly-Quenun, écrivain Franco-Béninois, pour ses conseils et son soutien. Sans oublier son épouse Maryvonne.
– Professeur Roger Little de l’Université de Dublin et son épouse Patricia Little, pour l’aide qu’ils m’ont apporté en acceptant de lire ce travail, de le corriger et de faire des suggestions utiles.
– Le Père Jean Larose, Prêtre de l’Eglise Catholique à la Retraite, ancien Missionnaire au Tchad, qui a accepté ce lundi 30 Mai 2005 d’assumer la préface de cet ouvrage, alors qu’il vient d’apprendre (ces 26, 27 et 28 Mai 2005) par le Docteur Jean-François Dor (chef de Service de Médecine Interne du Centre Hospitalier d’Antibes Juan Les Pins) son médecin traitant, que dans trois mois, il ne serait plus de ce monde. Puisse le Seigneur Dieu lui-même l’accompagner et prendre soin de lui dans sa lutte contre la maladie.
Jeudi 11 Août 2005 : le père Larose s’en est allé. En toute dignité. Ainsi, ce jour du 11 Août 2005, un baobab s’est couché, une bibliothèque a brûlé. Paix à son âme. Nous venons juste de célébrer ses obsèques ce mardi 16 Août 2005. Que la terre lui soit légère ! Et que Dieu l’accueille dans son royaume !
– Mon feu père Agbaya Oga Jean décédé le 26 avril 1976 qui m’a enseigné la sagesse Ôdjoukrou de bonne heure.
– Ma feue mère Bodji Badjôh Louise décédée le 22 mars 2007 à Antibes dans les Alpes Maritimes en France à 20h45. Je voudrais lui rendre tous mes hommages pour tous les sacrifices qu'elle a consentis pour moi, depuis la mort de mon père, alors que j'étais encore à l'école primaire, pour faire de moi ce que je suis devenue aujourd'hui. Je recommande sa patience, son amour maternel, son amour du travail, son calme, sa persévérance, sa loyauté et sa bravoure à toutes les mères du monde ayant en charge un ou plusieurs orphelins.
– Mon feu oncle maternel BODJI Djacko Jean décédé le 25 janvier 2009. Il a été pour moi, le père qu'il me fallait à la mort de mon géniteur en 1976.
– Je pense à mon unique sœur de lait, KPASSI Ôkidje Antoinnette dite Antou, décédée dans la fleur de l'âge le jeudi 31 mai 2001 à l'Hôpital Protestant de Dabou à 7 heures du matin. Pour tous ces moments passionels partagés ensemble.
– Feu Monsieur Agnérôh Lohouess Ezéchiel (décédé en 2015), mon père spirituel, pour ses enseignements sur la tradition de Lôdjoukrou.
– Feu Monsieur Ezéchiel Adou Lakpa (décédé en 2013), pour les recherches et les informations auprès des anciens du village de Kpass.
– Je me souviens de feu Agnimel Yede Faustin, dit Dé Faustin, mon moniteur d'Ecole du Dimanche qui m'a initiée à la lecture de la Bible. Décédé en 2010, il laisse derrière lui sa veuve OKPO You Julienne et des orphelins qui me sont tous aussi chers.
– Monsieur Agnimel Meless Jean-Baptiste, pour sa recherche d’informations auprès des anciens du village de Kpass.
– Mon grand-frère Oga Loukou Daniel et mon cousin Brime Mêlagne Honorat pour leurs corrections, leurs informations et leurs suggestions.
– Ma nièce Dôgbô Essi Odette et mon neveu Oga Agbaya Jean qui m’ont renseigné sur notre Patriclan (Eb) des ERIDJOU.
A tous ceux qui vivants ou morts ont participé à la réalisation de ce travail.
Préface de Jean Larose
La France des années 70 célèbre les “Trente Glorieuses”. Je suis dans le Sahel, au sud du Tchad. Quel contraste.
Là-bas, les villes prospèrent – Ici : Savane, baobabs, doums ; mil et cotons ; eau du marigot et termites grillées ; étui pénin et peau de chèvre ; initiation des jeunes par la circoncision ; polygamie ; sens cosmique et importance des génies de la brousse ; divination par les pierres et les baguettes ; langues non écrites… Pour quelles raisons des groupes humains si différents cherchent-ils à se rencontrer ?
Des marchands coloniaux s’expatrient pour commercer à bon marché : arachides, coton etc.
Des états colonisateurs fiers de leur civilisation veulent l’imposer aux autres.
Des ethnologues rêvent de conserver telles quelles des civilisations primitives, comme Pompei sous les cendres du Vésuve.
Des missionnaires veulent apporter le salut à des populations “sauvages” à leurs yeux.
Pour ma part, j’aspirais à connaître une civilisation proche de celle d’Abraham et je voulais lui porter la confiance en l’amour des hommes, en coopération avec Jésus.
Le parcours de Yéble Oga-Poupin est tout autre. Africaine de Côte d’Ivoire, du bord de la mer, région totalement différente du Sahel, elle parle français très jeune, fait ses études de théologie à Montpellier et vit en France.
Son livre décrit avec minutie et vivacité les coutumes originales de son pays. Sans nous déplacer, nous goûtons la vitalité de l’Afrique. Son témoignage nous est précieux. Avec la mondialisation, les cultures se rencontrent inexorablement. Le fait n’est pas nouveau ; Grecs et Perses ; Latins et Carthaginois ; Francs et Gallo-Romains ; Ibères et Arabes ; Incas et Espagnols. Europe et Afrique vont certainement se rencontrer et se féconder. A un occident obsédé par le virtuel, l’Afrique apportera la fraîcheur du naturel.
A un occident super organisé par l’ordinateur, l’Afrique apportera l’imprévu, l’aventure.
Un grand merci à Yéble Oga-Poupin qui nous rappelle les racines d’où germera un ordre nouveau riche pour l’humanité.
Jean LAROSE
Antibes, 18 Juin 2005
Transcription des mots Ôdjoukrou
Alphabet utilisé
Equivalent en Alphabet

Phonétique International (API)
n
N
Ô,
Ô
Ê, ê
Ê, ê
GN / gn
gn / gn
N, n
N, n
TCH, tch
C
Avant-propos
Pourquoi ce livre ?
Je suis arrivée en France le 09 Octobre 1993. Avant cette date, j’ai connu un certain nombre de problèmes qui m’avaient affectée tant moralement, psychologiquement que spirituellement. Mon arrivée en France m’a permis de fuir un certain milieu devenu très oppressant et très difficile à vivre pour moi. Un milieu où chaque regard, chaque moindre salutation qui m’étaient adressés devenaient de plus en plus suspects et insupportables. En clair, j’étais arrivée en France avec un moral réduit en lambeaux qui faisait de moi une proie facile à succomber à la paranoïa. Le cœur blessé et plein de vengeance, j’attendais que chaque jour, chaque heure et chaque minute qui passaient m’apprennent au moins que j’avais raison de mes bourreaux. A ce grand malaise, est venu se greffer un autre mal-être qui est la nostalgie. Plus les jours et les mois passaient et je me rendais à l’évidence que j’avais besoin de mon village pour vivre. Tout de suite, la fuite de mon milieu que j’espérais salutaire pour moi est devenue un véritable cauchemar. Je vivais en France physiquement mais en esprit, j’étais toujours en Côte d’Ivoire, dans mon village natal de Kpass. Un village natal qui, sous la pression de l’adversaire m’était soudainement devenu hostile.
Et pourtant, Dieu seul sait l’amour qui me lie à ce village. Loin de ce village, j’ai enfin réalisé qu’effectivement, « chaque rivière a son poisson » et qu’il vaut mieux que chaque poisson reste dans sa rivière car réellement, « quel que soit le séjour d’un tronc d’arbre dans l’eau, il ne devient jamais un caïman ». Voilà qui explique les souffrances que j’endure, souffrances dues à la nostalgie, à un fort désir de revoir mon village natal ainsi que ses habitants, de revoir Dabou, les villages Ôdjoukrou bref, de revoir mon peuple dans l’espoir de vivre autrement, comme auparavant. C’est-à-dire dans la confiance, le pardon, la tolérance, la sincérité, l’amour fraternel. Une seule idée m’obsède : revivre dans le village de Kpass des années 1960 et 1970. Où, enfant, tout baignait dans le meilleur des mondes dans mon esprit. Les années 70 qui ont vu naître l’avènement du féminisme en pays Ôdjoukrou avec pour point central, la révolution sexuelle de la femme Ôdjoukiôw. Laquelle révolution sexuelle est exprimée dans des danses à caractère romantiques comme Solo par exemple. Une époque qui a vu l’émergence de la musicologie comme un moyen d’acquisition de la liberté, de l’émancipation de la femme Ôdjoukiôw. Revivre dans le village de Kpass des années 80-90 où le modernisme a pénétré très rapidement grâce au dynamisme créateur d’un peuple laborieux : les Akpassou et les Akpassiôw, tel est mon vœu le plus cher. Pour lutter contre la nostalgie qui me ruinait à petit feu, je n’avais que le souvenir de mon enfance, mon adolescence, ma jeunesse. Là encore, le mystère de la nostalgie ne faisait que s’épaissir. Obligée de devoir accepter une réalité tout aussi dure que la nostalgie : le temps est réellement irréversible, et l’espace, indivisible. Mais qu’importe ? Entre deux maux, ne fallait-il pas choisir le moindre ? Ainsi, je préférais me réfugier dans ce lointain souvenir, insaisissable et furtif, plutôt que d’affronter la réalité de mon exil en terre étrangère. Hélas, comme il fallait s’y attendre, le refuge dans ce souvenir, loin de me guérir ne faisait que renforcer mon nouveau bourreau qu’est la nostalgie, lui donnant ainsi la verge qu’il fall

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