Moi qui croyais tant en la vie...
52 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Moi qui croyais tant en la vie... , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
52 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Voici l'histoire d'une vie chaotique, d'une enfance anéantie par l'alcool et la violence, d'une adolescence aux rêves brisés et aux secrets enfouis au fond d'une mémoire volontairement oubliée. Enfin, voici une vie de femme et de mère marquée par les épreuves successives d'un funeste destin. Découvrez le témoignage éprouvant d'une maman confrontée à la perte de ses enfants et condamnée à un sempiternel combat pour la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 août 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332994295
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-99427-1

© Edilivre, 2015
 
 
Je suis née le premier décembre 1958 dans le beau département de la Drôme, je suis, ou plutôt, pensais être l’avant dernière née d’une famille de quatre enfants. Ma vie débute dans un tout petit appartement composé de deux pièces au deuxième étage d’un immeuble locatif situé dans une petite rue du centre-ville qui comprenait trois appartements. C’est donc là que je vivais avec mes parents, mon petit frère et mes deux grandes sœurs J’avais aussi un chat nommé « Tarzan », et un chien « Kiki.
En entrant dans ce petit immeuble, se trouvait au rez-de-chaussée à droite, un petit atelier de « matelassier » et « rempailleur » de chaises, un peu plus loin sur la gauche un appartement où une dame seule logeait. Comme mes parents le disaient bien souvent, elle était ce qu’on appelait à l’époque une « dame de mauvaise vie » nous, nous n’en comprenions pas la signification et bien souvent nous lui faisions du « chantage aux bonbons ». Pour arriver à nos fins nous sonnions fréquemment sur sa sonnette l’empêchant ainsi de se reposer, puis faisions un maximum de bruit pour qu’elle craque et nous demande d’arrêter. C’est alors ce que nous acceptions de faire en échange d’un paquet de bonbons, quels garnements étions nous alors, mais nous n’étions que des enfants et j’ai quelque peu honte aujourd’hui d’avoir agi ainsi…
Au fond du couloir toujours à gauche, se trouvait un local à vélos où mon père bien souvent stockait le charbon nécessaire pour l’utilisation de notre poêle, tout en face il y avait les toilettes communes et un escalier donnait accès aux deux étages supérieurs. Là au premier se trouvait notre petit appartement, puis un second escalier qui donnait au deuxième et dernier étage où habitaient une très gentille dame et sa fille. Cette dame était aussi une très bonne amie de ma maman ainsi que sa confidente, je me souviens que je la trouvais très belle et fort élégante. Toujours coiffée d’un chignon, elle était assez grande, j’avais beaucoup d’admiration pour elle, en fait, j’aurais aimé plus tard pouvoir lui ressembler, devenir une femme comme elle avec autant de classe.
Voilà l’endroit de mon enfance ! Et je n’avais qu’un seul rêve : vivre ma vie de « petite fille » comme tous les autres enfants de mon âge, être et me sentir aimée, protégée, à l’abri……
Mais la vie en avait voulu bien autrement, l’enfance n’est toutefois pas toujours aussi belle qu’on le voudrait, il y a ses hauts, ses bas et la vie plus tard hélas, se chargera bien de me le prouver……
Mes deux petites pièces étaient mon seul et unique univers, il n’y avait qu’une cuisine, pas d’eau chaude, une seule chambre, ni salle de bain, ni toilettes. Pour tout vous dire, nos bains se faisaient dans une grande lessiveuse et ma mère faisait bouillir l’eau sur un poêle à charbon. Mais heureusement quelquefois, notre mère avec l’argent qu’elle avait pu économiser, nous offrait le luxe de nous emmener aux douches municipales, c’était pour nous un endroit merveilleux et magique. Quel bonheur, comme cela était agréable d’avoir de l’eau chaude là tout de suite, juste en ouvrant un simple robinet, quelle douce sensation de bien-être alors à ces moments là.
Chez nous les commodités se trouvaient tout en bas au Rez-de-chaussée au fond du couloir c’était des toilettes communes à tout l’immeuble Comme il était effrayant la nuit d’y descendre toute seule, bien souvent alors je me retenais attendant le lendemain matin pour pouvoir y aller.
Notre chambre se composait d’un seul lit, que je partageais avec mon frère et mes deux sœurs, deux enfants dormaient aux pieds, deux enfants à la tête du lit.
Comme j’aimais l’arrivée des grandes vacances, et les petits moments passés à la piscine, par chance mon père y avait un emploi comme caissier, alors nous avions le privilège de bénéficier de l’entrée gratuite, quel bonheur ! Nous y passions, toutes nos journées et ceci jusqu’à la fermeture et nous rentrions le soir avec lui. Hélas mon père ne garda pas très longtemps cet emploi et nous ne pûmes retourner à la piscine que très rarement. Pour compenser ce manque nous allions nous baigner au Rhône et ceci, malgré l’interdiction formelle de nos parents.
Quelquefois pendant les périodes estivales, mes parents nous emmenaient au bord de la mer dans notre petite « 4 chevaux », comme j’espérais ces moments précieux, quel bonheur de sentir le sable doux et chaud sous mes pieds, c’était tellement différent de la ville… Nous dormions sur la plage et exceptionnellement, car faute de moyens en règle générale, nous allions tous prendre au petit matin notre déjeuner dans un petit bar situé sur le port de Marseille. J’aimais ces petits moments de complicité tous ensemble, nous formions alors une vraie « famille » soudée et je voyais mon père d’un tout autre regard, il était pour moi à cet instant, un vrai « papa poule » celui dont je rêvais, attentif à ses enfants et à sa femme et si calme……
Notre déjeuner terminé, nous passions la journée au bord de la mer, à nager, courir, construire des châteaux de sable, à se chamailler et à jouer, comme je me sentais si heureuse, si vivante et tellement libre.
Nous allions parfois rendre visite à ma tante (la sœur de ma maman) et à mon oncle, que j’aimais beaucoup, j’avais une cousine et un cousin plus âgés que moi que j’adorais, mais j’appréciais plus particulièrement mon cousin il était si beau, j’étais sa « préférée » m’avait-il avoué un jour, quelle fierté pour moi d’entendre cela. Il était hélas atteint d’une maladie qui s’appelle la « poliomyélite »(polio) et avait beaucoup de mal à marcher, ça me faisait tellement de peine de le voir ainsi se déplacer en boitant. Ma cousine était elle aussi d’une très grande beauté, ils habitaient à Marseille en centre-ville et tenaient un bar restaurant pas très loin d’une usine de sucre, j’aimais beaucoup cet endroit. Il y avait une grande salle de restaurant ainsi qu’une pièce attenante où se trouvait leur bar, au milieu là, il y avait un « juke-box vidéo » et nous avions la permission de le mettre en marche autant de fois que nous le souhaitions.
Ma tante et mon oncle étaient des personnes très généreuses et nous donnaient à chacune de nos visites chez eux, de l’argent de poche, ce qui déplaisait fortement à mon père car la somme qu’ils nous donnaient était assez conséquente pour des enfants de notre âge. Mais malgré l’embarras de mon père, ils nous offraient cet argent ce qui bien entendu nous faisait énormément plaisir, mais qui aussi nous surprenait à chaque fois, car nous étions habitués à n’avoir que très peu d’argent de poche. A la maison, ma mère sans le dire à mon père, nous donnait à chacun d’entre nous, au versement de ses allocations familiales, une pièce de cinq francs ce qui était déjà une grosse somme d’argent pour nous, mais là il ne s’agissait plus de pièces de monnaie mais de billet, un très gros billet, que nous dépensions aussitôt en lunettes de soleil, casquettes, bonbons, glaces, jouets, Tout cet argent nous enivrait c’était tellement différent de la vie modeste que nous avions à la maison, trop jeunes enfants que nous étions alors, nous ne nous aperçûmes jamais véritablement du mal être qu’éprouvait notre père en ces moments là.
Mes parents plus tard prirent la décision d’aller moins souvent chez ma tante et mon oncle, ce qui me chagrina énormément car je ne comprenais pas alors, le pourquoi d’une telle décision. J’étais furieuse tout...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents