Nénette, l héritage d une sacrée génération
172 pages
Français

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Nénette, l'héritage d'une sacrée génération , livre ebook

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Description

À travers les yeux d'une petite fille issue de la génération des années 80, découvrez l'héritage des traditions françaises familiales reçues de son aïeule. Plongez au cœur de l'histoire de la grand-mère d'Audrey qui lui a laissé de nombreuses valeurs et habitudes, dans son quotidien actuel, mais qui lui a aussi transmis l'histoire de la France depuis la Seconde Guerre mondiale. Chaque jour, un geste, une situation, lui rappellent le cadre familial français dans lequel elle a évolué. Des souvenirs de bonbons de l'enfance aux réunions de famille, ce livre vous rappelle l'importance des valeurs familiales et l'héritage laissés dans nos habitudes quotidiennes, cela au travers de toutes les générations, grands-parents, parents et petits-enfants.


Revivez les émotions de cette relation de grande complicité avec sa grand-mère jusqu'à la disparition de celle-ci, véritable bouleversement de la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414122660
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-12264-6

© Edilivre, 2017
En haut de gauche à droite, les frères « Loulou » (Louis) et « Banban » (Herman), la sœur Odette, Léon,
En bas, Lucienne dite « Nénette », son père, son frère Lucien au milieu, sa mère, et Jeanine la petite sœur
Dédicace

Je dédie ce livre à ma grand-mère,
Ma mère Catherine,
Mon frère Thomas,
Et tous les membres de ma famille.
Remerciements
Chaleureux remerciements à Pascaline et Robert qui m’ont aidée à finaliser ce manuscrit.
Chères lectrices, Chers lecteurs,
Après cette lecture, rappelez-vous des valeurs fondamentales de la famille dans votre quotidien.
Préambule
« Grand-mère », « Mamie », « Mémé »… chaque famille a ses habitudes pour appeler ses grands-parents, et parfois même pour pouvoir se distinguer entre famille et belle-famille. La grand-mère est un sacré symbole dans une famille. Pour ma part, je la surnomme « Mamie » et elle représente de nombreux rôles à mes yeux : elle est ma grand-mère, ma mère, mon amie, ma confidente. C’est avec elle qu’on ose même davantage parler de sujet plus intimes, de nos amourettes, qu’avec sa propre mère. Ma grand-mère et moi, nous avons toujours eu une relation extrêmement proche et beaucoup d’empathie l’une envers l’autre. J’arrive parfois même à croire que la télépathie pourrait même fonctionner entre nous. D’ailleurs, en cette année de mes trente ans, supposée être une belle année de jeunesse à vivre, les pressentiments n’ont fait que se confirmer. J’étais en voyage professionnel pour mon entreprise pharmaceutique en Asie lorsque ma fameuse « moitié matriarcale » est tombée chez elle en pleine nuit, se cassant deux vertèbres.
Et… depuis, elle a été hospitalisée et son état n’a fait qu’empirer pour finir aux soins palliatifs, victime, soi-disant du syndrome du glissement. Tous ces mots, palliatifs, syndrome du glissement… J’étais loin d’imaginer devoir un jour les comprendre, les utiliser, me les expliquer… J’ai navigué sur Internet à la recherche d’informations, de solutions, de compréhension. Le syndrome du glissement serait, paraît-il, un terme utilisé en 1967 par Docteur P.Graux pour désigner un changement de comportement, notamment chez les personnes âgées se manifestant par un désintérêt de la vie, de bouger, de s’alimenter… un refus inconscient de vivre ? Mais, l’acceptation de ce « chemin de vie », c’est-à-dire accepter qu’un être cher arrive à sa fin, comme m’a dit la psychologue de la clinique, est un cap… Et là, les larmes ne font que couler. Oh combien il est difficile d’accepter… d’accepter que c’est le dernier bout de chemin, d’accepter qu’elle ne viendra plus chez moi où j’ai plaisir à lui montrer mes travaux de décoration, partager des moments de joie ensemble, d’accepter qu’elle ne retournera plus chez elle, dans son lit, dans son canapé à jouer sur ses grilles de mots fléchés, à regarder l’émission « Questions pour un champion » (génération de nos grands-parents : qui ne connaît pas un grand-parent régulé chaque soir par cette fameuse émission ?), à passer du temps en cuisine… Ses derniers moments seront à mes yeux bien trop tristes, dans cette petite clinique vieillotte, sur un vieux matelas, soit-disant spécialement conçu pour les escarres mais pour lequel le doute m’a envahie… Souffrir et finir endolorie, sous morphine, le regard hagard, seule le matin, seule le soir et la nuit, avec uniquement des visites de la famille, amis et voisins l’après-midi. Quelle triste fin… je ne peux l’accepter, je n’y arrive pas… d’autant que mon corps passe au travers de nombreux questionnements et sentiments dont la colère envers le traitement médical de ma grand-mère apporté par la clinique sur ces dernières semaines. Est-ce là une échappatoire de l’esprit afin de chercher absolument un coupable ? L’être humain veut-il toujours chercher une cause à un effet… Je n’ai peut-être pas eu la chance d’avoir réponses à mes questions pour accompagner la fin de vie de ma grand-mère car malheureusement, à chaque fois que je lui rendais visite, il m’était impossible d’avoir un unique médecin comme point de contact et un diagnostic clair afin de simplement COMPRENDRE. Un mois plus tôt, elle n’était rentrée que suite à une chute causant deux vertèbres cassées et maintenant on parle de syndrome de glissement ? Mais, peut-être pour alléger ma conscience après de multiples renseignements, il paraît que ce n’est pas forcément mieux ailleurs, dans un autre hôpital… Les personnes âgées seraient-elles ainsi déconsidérées, dénuées de respect ? Les médecins, infirmier(e) s, aide-soignant(e) s n’ont-ils pas de parents vieillissants également ? La colère m’envahit tellement que je n’arrive pas à comprendre objectivement l’attitude du personnel médical environnant. Toujours est-il que ce moment de l’acceptation du départ d’un être cher est arrivé : Une « Mamie » que j’ai tant admirée, si aimable, cordiale et au service de tous ? Comment peut-on finir sa vie ainsi dans de telles souffrances ?
De nombreuses choses dans nos vies quotidiennes nous rappellent nos grands-parents : ne serait-ce qu’un restaurant dans lequel on retrouve des saveurs, des odeurs, un goût particulier dans la bouche, réminiscence d’un plat de notre enfance, que nous ne serions pas capables de reproduire. Ce sont souvent ces saveurs si particulières et inimitables que l’on recherche, et pourtant basées sur quelques ingrédients secrets sortis de la poche de nos mamies.
En ces moments d’accompagnement de fin de vie, de nombreux souvenirs resurgissent à une vitesse impressionnante… Le cerveau est fascinant de, par ses capacités à ne focaliser nos émotions, nos pensées et notre concentration que sur cet être si cher à nos yeux et notre cœur… Il est capable de faire fourmiller en un temps record, des bruits, des voix, des odeurs, des moments de complicité, des repas de famille, des partages… Par peur de perdre tous ces merveilleux moments vécus ces trente dernières années, j’ai décidé de coucher par écrit chaque instant, chaque souvenir mais aussi de partager cette fin difficile afin que peut-être si on me lit un jour, on améliore la fin de vie des personnes âgées, qui un jour, seront nous-mêmes, et méritent d’être considérées à leur juste valeur et non pas, comme de simples numéros parmi tant d’autres…
Une chose à graver à jamais : « Mamie, je t’aime »
Chapitre 1 Qui est Nénette ?
Nénette, Tante Nénette, Marraine Nénette… je me souviens quand j’étais petite n’entendre que ce surnom… Je m’étonnais à chaque fois car pour moi, elle ne s’appelait que « Mamie ». Ma grand-mère s’appelle Lucienne. Elle n’a jamais aimé son prénom… Elle trouvait que cela faisait « vieillot » (peut-être son côté moderne…). Cela me faisait rire d’autant quand on sait pourquoi elle s’appelait Lucienne : elle me disait toujours que ses parents ne savaient pas comment l’appeler et comme elle est née après son frère Lucien, ils ont tout simplement prolongé son nom en Lucienne. Si simple mais efficace. À l’époque, on ne devait pas se poser tant de questions sur les prénoms. Le monde a tant changé : aujourd’hui, il existe de nombreux livres sur les prénoms, l’analyse des tendances par génération, l’étymologie de ces derniers ou encore des analyses astrologiques, comportementales de l’influence de certains prénoms sur la personnalité et le caractère. Mais dans ces années d’entre-deux-guerres, on choisissait certainement avec moins d’analyse et de réflexion sur les combinaisons nom-prénom, les prénoms de nos enfants.
Je vais ainsi faire un aparté sur le prénom de Lucienne et son origine. Ce dernier est dérivé du prénom latin « Lucius » et tient son origine du mot latin « Lux », signifiant la lumière. Nous fêtons les Lucienne le 8 janvier… et je ne me rappelle pas lui avoir fêté une seule fois en 30 ans… tellement elle n’aimait pas son prénom. C’est bien malheureux quand on comprend la belle histoire d’origine de ce prénom. Le 8 janvier est le jour où l’on honore Saint Lucien de Beauvais, l’un des prêtres qui évangélisèrent la Gaule au III ème  siècle de notre ère. Il est mort en martyr vers l’an 290. Le prénom de Lucienne est le féminin du prénom Lucien (le grand-frère, quel beau lien familial, n’est-ce pas ?). Ce prénom s’est vite répandu au début des années 1900 et sa popularité a atteint son apogée dans les années folles vers 1920, et aujourd’hui, il est devenu un prénom très rare. Quant au caractère des Lucienne, j’ai été très surprise de découvrir finalement une description très proche de celle de ma grand-mère. On dit des Lucienne, une femme discrète et réservée, dotée d’un tempérament plutôt cérébral. Ici, nous la retrouvons bien notre grand-mère, toujours « fausse calme » discrète mais très intelligente et raisonnée. Elle serait une personne pragmatique et rationnelle, qui fait preuve de sérieux en toutes circonstances. Je ne peux que confirmer : même en situation de crise ou de manque de respect face à une personne, elle a toujours su garder son calme. Toujours présente et à l’écoute des autres (oh que oui ! elle a toujours fait preuve d’une empathie exemplaire pour ceux qui l’entourent, toujours une oreille à qui se confier), elle sait se montrer serviable (en effet, elle a toujours eu un bout de gâteau de yaourt à proposer avec un café, toujours prête à rendre service pour une course en voiture, aux dons du sang, aux bonnes sœurs à la chapelle de Saint-Pol-sur-Ternoise !). C’est une amie précieuse et une épaule sur laquelle on aime se reposer pour trouver douceur et réconfort. Lucienne est entière et prête à se battre pour ses valeurs. Elle aime défendre les grandes causes et en fait même parfois sa raison d’être. Pour ma part, je note q

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