Océane, une vague de vie
136 pages
Français

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Océane, une vague de vie , livre ebook

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Description

« Elle est là, debout, face à la mer. C’est important d’être là. Il y a tant de personnes qui sont là, absentes ! »
« Les vagues incessantes au bruit magique, au rythme du cœur, poursuivent leur musique sans la troubler un seul instant. Elle les connaît bien ces vagues-là. Vagues du temps. Elle reste là, les yeux dans le cœur du hasard du temps, de l’instant présent. Droite. De debout, elle "tombe" à genoux avec la légèreté de l’oiseau se posant sur une fleur. Elle est épuisée. Mais elle est là. Encore là. »
« Je m’appelle Océane. J’aime la nature, la mer, le vent, les êtres, les fleurs et les libellules. Je déteste les corridors, les corridas, les villes et les voitures, les cris, les jugements, la souffrance d’autrui et surtout, la non-présence. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332861887
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86186-3

© Edilivre, 2015
Du même auteur

Du même auteur :
• « Océane, une vague de vie » Roman autobiographique
• « Le pavot bleu » Histoire
• « L’Alphabetâme » Histoire pour enfants de 8 à 88 ans
• « Cœurdorée à l’école des Fées » Conte de fées
Dédicace

À mes Parents ; en souvenir de Alain et Pierre,
Pour mon fils, Médéric.
Avec tout mon amour.
Remerciements
Je remercie mes parents car sans eux, ce livre n’aurait pas vu le jour.
Un infini merci à mon fils pour son écoute, sa fraîcheur et son naturel constant.
Un grand merci à ma filleule Emmanuelle Mathieu et Jean-Pierre Salaün pour leur présence et à Martin Chaput pour m’avoir fait découvrir son beau pays le Canada.
Je tiens particulièrement à remercier Marie-Odile Clerc pour la relecture et ses remarques judicieuses.
Ma gratitude et mon amour.
Première partie Résonance profonde de ma vie


CE MATIN-LÀ…
Il était une “foi”. Celle de son cœur. Elle est de retour au pays. Le pays de son cœur. Revenir. Elle revient de loin. Rouvrir les volets de sa maison. Retrouver la mer ou plus exactement “son” océan… Elle est là, debout, face à la mer. C’est important d’être là. Il y a tant de personnes qui sont là, absentes ! Les vagues incessantes au bruit magique, au rythme du cœur, poursuivent leur musique sans la troubler un seul instant. Elle les connaît bien ces vagues-là. Vagues du temps. Elle reste là, les yeux dans le cœur du hasard du temps, de l’instant présent. Droite. De debout, elle “tombe” à genoux avec la légèreté de l’oiseau se posant sur une fleur. Elle est épuisée. Mais elle est là. Encore là. Elle porte depuis son arrivée une longue robe de velours rouge carmin. Une très belle robe de style médiéval qu’un ami de Montréal lui avait offert pour un Noël. C’est dans cette robe qu’elle a décidé que son corps reposera lors du grand voyage dans le grand bleu d’en haut. Pour l’instant elle est là, présente, face au grand bleu d’en bas. Miroir du haut. Son dos, légèrement courbé, d’à genoux elle glisse assise. Ses longs cheveux clairs et ondulés aux mille couleurs d’ocres automnaux, attachés par quelques épingles à chignon, se défont dans le mouvement de l’assise et caressent son dos pour se poser avec la même sensualité sur sa robe semblable à celle d’une princesse. Poussée par une immense fatigue, elle s’allonge sur le sable. Ses grands yeux bleus s’enfoncent imperceptiblement dans le ciel. Un éclat de sourire parcourt ses lèvres.
Elle est bien. Très bien.
Elle vient d’avoir cent huit ans.
Les yeux fixes comme fondus dans cet immense ciel bleu clair, elle se raconte aux invisibles de l’instant. « Je m’appelle Océane. J’aime la nature, la mer, le vent, les êtres, les fleurs et les libellules. Je déteste les corridors, les corridas, les villes et les voitures, les cris, les jugements, la souffrance d’autrui et surtout, la non-présence. »
Encore jeune, très belle, séduisante et pertinente. Secrète et solitaire, le temps et l’âge n’ont aucune emprise sur elle. Elle est remplie de lumière. Ses sourires vous parfument de tendresse. Ses rires ravissent vos oreilles et garnissent votre cœur de bonheur. De ses éclats de rire jaillissent des sons cristallins semblables à ceux utilisés par les fées. D’ailleurs il a été dit par de nombreuses personnes qu’elle serait certainement une fée…
Océane a quelques amis visibles, invisibles et… ses secrets… Ses yeux se ferment avec la douceur du temps présent dont elle est la complice. Elle goûte et apprécie, comme à chaque fois, le lever du petit jour. L’éveil du premier rayon de soleil… Ici. Maintenant. Présente.
À ce même instant des paupières qui se ferment pour mieux savourer, elle pense : « Enfin, me voilà de retour ! » .
L’océan d’Océane était l’Atlantique. Elle aurait préféré le Pacifique. Mais des souvenirs très anciens la persuadaient qu’elle faisait partie de la grande famille des Atlantes. C’est pourquoi elle a choisi sa petite maison face à l’océan atlantique. Rien que ce mot la fait voyager vers ses ancêtres. Certains souvenirs viennent parfois la hanter lors de grandes nuits étoilées… dans la grande chambre de sa petite chaumière.
 
CE MATIN-LÀ, LE LEVER DU PETIT JOUR N’ARRÊTAIT PAS DE SE LEVER…
L’enfance et l’adolescence d’Océane


Sur un mulet à Tamanrasset
Sa vie démarre comme celle du Petit Prince. Bercée par la douce chaleur du Hoggar, elle apprivoise la vie dans les dunes du Sahara algérien. Son père rêve, entre autres, d’être aviateur. À l’âge de dix-huit ans il s’engage dans l’armée. Militaire, saharien dans le territoire des oasis, du Hoggar algérien. Radio télégraphiste, il conservera ses aptitudes et dons de dialoguer en morse pour donner plus tard naissance à une note de musique… Océane. Il est envoyé comme méhariste radio en plein cœur du désert qu’il traversera de part en part. Cet homme amoureux des grains de sable des Tassili du Hoggar, de ses oueds et du plateau Assekrem où les couchers de soleil et de silence sont inégalables, passionné de St. Exupéry, de Roger Frison Roche, et de tant d’autres… avide de connaissances, n’ayant que le certificat d’études, termine son contrat comme soldat ; rencontre sa Belle… Mariage… et départ pour la capitale du Hoggar où ils resteront dix années de leur vie… Tout au long de sa carrière ses missions l’enverront un peu partout dans le monde. Il découvrira certains pays d’Afrique, comme le Dahomey, le Tchad. Les terres Australes, puis l’île de la Réunion auront sa visite. Il passera trois mois en U. R. S. S. Il est alors directeur d’un observatoire de physique et magnétique pour les études des champs terrestres. Deux autres voyages au magnifique pays du Vietnam. Puis le Canada, la Norvège, Madagascar, la Colombie, et bien entendu toutes les régions de France. Il retournera cinq fois dans les îles de Kerguelen dont Crozet et Amsterdam, St. Paul… Il y fera des suivis, des études et des enregistrements sur les phénomènes électro magnétiques et les turbulences de notre belle terre.
Océane n’a jamais vraiment bien compris ce qu’il faisait, mais elle sait qu’il aime passionnément son travail. Terriblement perfectionniste. Droit. Courageux. Lors d’une mission sur une île, il doit partir relever des mesures sur le Mont. Le temps n’est pas clément. L’hélicoptère qui doit les emmener là-haut n’a pas l’autorisation de décoller. Déterminé, rien ne peut le faire reculer ! Sac à dos chargé de lourd matériel, accompagné d’un guide, lui aussi fort chargé, il ancre sa volonté et son courage dans ses jambes… et le voilà parti. Il grimpe à travers sentiers et arbres, parfumés de grisaille, de pluie et de difficultés pour la marche ! Il a plus de cinquante ans ! Toujours en quête de savoir, de pourquoi, de comment et de réussite, il invente à plusieurs reprises des appareils, qui s’avèrent bien utiles de nos jours pour la recherche. « Mon père ce héros »… Phrase si connue de Victor Hugo ! Océane ose l’emprunter ici pour nommer le sien. « Mon Père… » C’est le genre d’homme à apprendre une page de dictionnaire par jour ! Dieu qu’il l’a fait et nous a tant répété de le faire ! Homme de parole, ami sur qui l’on peut compter, la grandeur de son âme si simple cache une immense sensibilité, qui fait de son père un être « vie-vent » dans l’atmosphère de sa plus grande conquête : La Terre ! Vivant dans l’amour de sa famille. Pour eux… Sans le dire jamais et s’oubliant souvent.
La Terre… Se Taire…
Son père a étudié les tremblements de terre… en omettant d’étudier ses tremblements de cœur !
Grand, bel homme, le port de fines lunettes ne le classe pas dans la catégorie des personnes très intellectuelles au regard dur. Son visage contient l’extrême douceur d’un ange. Océane affectionne beaucoup ses cheveux doux comme de la soie. Le jour où il est rentré d’une mission des Kerguelen, ses cheveux et sa barbe ont poussé. C’est la plus belle image de lui que son cœur a donné à son bonheur et à son souvenir d’enfant. Encore aujourd’hui. Ses mains ont la particularité d’être en même temps bien en chair, petites, fines et douces ; en les voyant on ne pourrait jamais croire qu’il puisse obtenir d’elles la dextérité, la souplesse et la précision qui fait de lui un parfait horloger, entre autres !
D’un caractère jovial, il aime la vie. Blagueur et farceur à ses heures, il en prend plus d’un à son piège. Beaucoup éclatent de rire avec lui. L’humour fait partie de sa personne. Durant sa carrière il a formé de nombreux jeunes au métier de physicien. Tous le trouvaient formidable et l’aimaient beaucoup. Le morceau de saucisson et de pain ou la vraie tête de veau, le pot-au-feu qui lui rappelle son enfance, le délectent ! Fils de vignerons, « j’en ai bavé, j’en ai trimé ! » comme il dit ! Il aurait préféré faire de longues études pour être chirurgien ou avocat, juge, écrivain, chef d’orchestre… Il apprend la musique et fait partie de la fanfare du village après le travail d’école, des vignes et des pommes de terre ! Très doué pour le dessin, il aurait pu devenir un grand peintre ! Une petite sœur de dix ans sa cadette lui donne aussi quelques responsabilités supplémentaires ! Ceci dit, le père d’Océane ne regrette rien et… adore… boire du champagne !
Aujourd’hui, si l’état physique de son cœur lui demande de freiner ses différents plaisirs de table et de travail, il poursuit le chemin de vie qu’il affectionne et ose prendre un peu de temps pour certaines de ses passions : aller à la pêche en rivière ou en mer (il a aussi son permis bateau), s’adonner au modélisme. Faute de piloter un hélicoptère, il le construit et le fait voler ! Très présent pour nous dans ses multiples absences, loin de nous trop souvent, il

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