Sans faim
160 pages
Français

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Description

Dans ce récit à la première personne, l’auteur nous raconte l’aventure qui l’a conduit à changer radicalement ses habitudes alimentaires. Un jour en effet, il a ressenti un curieux phénomène dans son ventre, une sorte de massage intérieur, qui a d’un seul coup supprimé la faim. Après seulement quelques bouchées, un sentiment de satiété l’envahit et il supprime alors la viande, les sucreries dont il était pourtant très friands, et réduit de près de 90 % ses portions alimentaires. Son entourage réagit parfois mal, s’inquiète, mais lui se sent animé par une énergie incroyable et remarque une perception de ses sens décuplée. Puis il décide d’aller plus loin et d’arrêter de s’alimenter. Après un dernier repas avec son père, c’est le grand saut. Une succession de sensations défilent alors, l’amenant à plonger profondément en lui. Puis, au fil des jours, une « énergie subtile » se met alors en place et un nouvel équilibre s'établit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414199099
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-19907-5

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur (romans)
Oussama et Président (éditions Chloé des Lys)
Une curieuse invitation (Edilivre)
Préambule
J’écris ce récit pour le plaisir de raconter une expérience étonnante. Si des lecteurs partagent de temps à autre ce plaisir, c’est un cadeau qu’ils me font et je les remercie.
En exposant cette aventure, j’ai conscience que beaucoup me trouveront pour le moins bizarre. Toucher à un besoin vital aussi ancien et puissant que la faim peut susciter des réactions assez vives.
Je ne cherche pas à convaincre, je préfère les échanges joueurs et enthousiastes aux combats d’idées. La seule preuve tangible de nos étonnantes ressources est de les vivre au quotidien dans sa chair, dans sa tête, dans son cœur. Cependant, je ne conseille à personne d’arrêter de manger du jour au lendemain, c’est dangereux pour la santé si le corps et le psychisme n’y sont pas prêts.
Un changement improbable
Je connais quatre personnes qui vivent des changements soudains et durables vis-à-vis de la nourriture. Deux mangent moins qu’avant et avec plus d’attention. Les deux autres ont arrêté l’alimentation depuis des mois et en sont très contentes. Intrigué par ce phénomène qui débarque dans mon entourage, je suis allé les questionner pour obtenir la recette permettant d’arrêter de manger. La réponse fut qu’elles n’ont pas le pouvoir de décider un tel changement, mais que, si j’en ai l’intention, il faut voir ce qui se passe.
J’avais cette intention, puisque je leur ai demandé un coup de pouce, sans vraiment croire que cela pouvait se concrétiser.
Un dimanche matin d’octobre 2016, au cours d’une séance de relaxation où je suis allongé, les yeux fermés, je sens clairement un mouvement se produire au niveau du ventre et du bassin. C’est une sorte de massage intérieur venu je ne sais d’où, agréable, qui dure quelques instants et que j’oublie peu après.
Ce n’est que les jours suivants que je découvre l’incroyable modification biologique qui vient de se produire : la faim s’est arrêtée d’un coup et le gourmand que je suis est repu après quelques bouchées de nourriture !
Trimestre en crescendo
Le lundi midi, je suis vite rassasié mais j’enfourne des bouchées supplémentaires par habitude. Puis je me rends compte que personne ne va voler ce qui reste dans l’assiette et je le garde pour le lendemain. Le soir, la satiété arrive dix fois plus vite qu’auparavant, sans le moindre effort.
Les jours suivants, à mon grand étonnement, quelques cuillérées salées et un fruit par jour me suffisent. Je mange plus lentement, en faisant une petite pause entre deux déglutitions pour être à l’écoute des impressions. De cette manière, je perçois mieux les aliments qui conviennent au corps et ceux qu’il supporte moins bien. Alors que je déguste une soupe indienne très parfumée, comme je les aime, après quelques minutes je ressens : non, plus ça . Entendu, je vais distribuer mon stock aux amis intéressés. Un midi où j’ai mis de côté une mandarine pour le dessert, au moment de la gober, je n’en ai plus envie. Bon, je la garde pour plus tard et me dirige vers le frigidaire pour un inventaire. Il y a du poulet grillé, du jambon, des crèmes au caramel que j’adore, mais j’ai perdu le goût pour la viande et les desserts très sucrés. Je donne le tout au chat qui apprécie visiblement.
Je ne sais pas si cette frugalité va durer, surtout avec une telle facilité, mais je l’espère beaucoup. Depuis une vingtaine d’années, je suis régulièrement gêné par mon bedon et des lourdeurs après les repas, la légèreté qui s’installe jour après jour est un grand soulagement.
Après trois semaines, je constate que la faim s’est effectivement arrêtée mais l’habitude et l’envie de manger persistent. La faim est un besoin physique qui s’intensifie lorsqu’il n’est pas satisfait et produit différents symptômes désagréables. Alors que l’envie disparaît après quelques minutes lorsque je n’y cède pas. L’envie imagine ce qu’elle va dévorer d’autre avant que j’aie avalé ce que je mâche et, du coup, je ne le savoure pas.
Pour composer avec les habitudes et l’envie, je m’en tiens, après quelques tâtonnements, à deux bouchées de nourriture le midi et deux le soir, essentiellement des légumes ou des céréales. Parfois, je perçois que le corps en a assez mais je fais des folies en poussant jusqu’à quatre ou cinq bouchées de suite… En guise de dessert, je prends une boisson sucrée (citron pressé chaud, quelques grains de café soluble avec beaucoup d’eau et un peu de lait, différentes tisanes que je teste, pas de sodas ou autres produits industriels).
Le fait d’être attentif aux aliments rend les saveurs plus intenses, plus riches. Pour le petit-déjeuner, je prends depuis des années du soja bio au chocolat (eh oui, l’enfant a survécu jusqu’à l’approche de la retraite). Peu à peu, le verre habituel me paraît trop rempli et je réduis la quantité. Après coup, l’amertume du chocolat m’apparaît alors que je ne la percevais pas avant. Puis la dose de sucre devient excessive et j’ajoute de l’eau.
Un midi, au travail, j’accompagne des collègues au restaurant d’entreprise. Je leur explique que je réduis l’alimentation pour me sentir mieux et, sur mon plateau, il y a juste un verre que je remplis d’eau plusieurs fois pendant le déjeuner. Je suis surpris de les voir manger des plats que j’appréciais beaucoup, sans être vraiment tenté. Par curiosité, je compte le nombre de bouchées absorbées par ma voisine, de l’entrée jusqu’au dessert : soixante-huit. J’ai réduit mon alimentation d’au moins quatre-vingt-dix pour cent tout en poursuivant mes activités habituelles…
Loin de faiblir au fil des semaines, l’extraordinaire aventure s’intensifie.
Un jour de repos où je me sens plein d’énergie, je vais marcher deux heures le matin, avec seulement une boisson légère dans le ventre. Au retour, je n’ai pas faim et un verre d’eau suffit. Pendant le reste de la journée, aucune impression de manque. Le soir venu, la peur me tombe dessus comme une averse d’orage. Il faut à tout prix que j’avale quelque chose, n’importe quoi. Deux châtaignes cuites sont à portée de main et je les déguste lentement. Avant la fin de la seconde, je me sens rassasié et, curieusement, cet apport calorique des plus modestes me rassure.
Avant d’aller dormir, j’ai plaisir à mettre une musique apaisante, dans le noir, en étant attentif à ce qui est présent. C’est à ce moment que je saisis l’origine de ma terreur. La faim est un élan vital à l’œuvre sur Terre depuis des centaines de millions d’années et il faut une puissance incroyable pour la stopper net. Cette force inconnue qui semble ancrée dans mes cellules a un côté effrayant. Jusqu’où va-t-elle m’emmener si je l’écoute ?
Ma nouvelle alimentation pose quelques problèmes pratiques. Je n’ai aucune envie de renoncer à la convivialité des repas partagés et je dois trouver des astuces.
Avec les amis proches, j’explique la situation et je savoure un peu de chacun des bons plats qu’ils ont préparés. Un pote médecin me convie à une soirée où nous sommes une quinzaine et j’envisage de prétexter une indigestion pour expliquer mon manque d’appétit. En fait, je découvre qu’il est facile de donner le change quand il y a du monde. Avec un fond de verre d’apéritif, dégusté très lentement, je parais boire comme tout le monde. Quand on me passe les plats à table, je prélève une petite quantité et seuls mes voisins de table le remarquent. Une dame me questionne et je lui parle d’un effet spectaculaire de mon nouveau régime. Depuis plusieurs années, j’étais gêné quotidiennement par une tendinite à la hanche qui a survécu à une dizaine de traitements différents. Je ne pouvais pas rester assis plus d’une heure trente, les douleurs persistaient la nuit en changeant de position, au lever je grimaçais en mettant le pied droit par terre. Je devais marcher lentement et pas trop longtemps, ce qui limitait les balades, que j’apprécie. Les rhumatologues ne savaient plus quoi me proposer, et j’avalais, à contrecœur, des anti-inflammatoires de plus en plus souvent. Après deux mois de nourriture très allégée, la douleur a pratiquement disparu et je n’ai pas pris un seul calmant. Comme je le confie à mon interlocutrice, je ne croyais pas qu’un changement d’alimentation pouvait agir à ce point sur les problèmes articulaires. Elle est intéressée par le sujet du fait de soucis avec ses épaules.
Les fêtes de fin d’année arrivent et je suis de plus en plus cerné par le foie gras et toutes les gourmandises dont je me régalais. Sur le bureau, au travail, pendant huit jours, j’ai toute la journée sous les yeux une boîte de chocolats offerte par la direction. Alors que je m’en gavais les années précédentes, je ne suis pas tenté d’en prendre un.
Cette nouvelle sobriété est manifestement dérangeante pour certains. J’ai dit une demi-douzaine de fois à un médecin sympathique avec qui je bosse, que je ne prends plus de sucreries, mais il m’en propose inlassablement ! Un ami de longue date se lance dans un grand discours offensé parce que j’ai utilisé l’expression décrocher de la nourriture . Une fois qu’il a terminé, je reconnais volontiers que manger est une chose naturelle et je lui explique que d’autres perspectives apparaissent lorsqu’on prend du recul vis-à-vis de l’alimentation. Je maintiens les mots que j’ai employés car ils correspondent à mon vécu.
En mangeant très peu, je remarque vite le temps consacré à faire des courses, préparer les repas, les gober, digérer, parler de nourriture (en oubliant parfois celle qui est devant nous). Je ne me rendais pas compte à quel point ce sujet est omniprésent dan

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