Semer l espoir - Tome I
248 pages
Français

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Semer l'espoir - Tome I , livre ebook

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Description

Dans ce recueil de nouvelles, on croise de multiples personnages qui tous ont vécu leur lot de souffrances. À l’instar d’Ayoub et Houda, proches depuis l’enfance, puis très amoureux l’un de l’autre mais qui ne pourront réaliser leur rêve de s’unir. Emma et Enrico quant à eux font partie de la troupe du fameux cirque La Belle Étoile qui a installé son chapiteau à Paris. Marié à la ville, le couple officie également ensemble sur la piste où il émerveille le public grâce à leurs exploits aériens au trapèze. Mais Emma est victime d’une grave chute et devra affronter son destin, qui se révélera réellement funeste. Le petit Moussa de son côté doit se mettre à travailler très jeune à la suite du décès accidentel de son père et du remariage de sa mère avec le grossier Kadour. Après de nombreux déboires et plusieurs petits boulots, il se retrouve « chemkara », ainsi que l’on désigne les enfants des rues. Il est accosté par un grand gaillard et rejoint sa bande où ce Gung (qui signifie forte tête) fait régner sans partage son autorité. Moussa pourra-t-il trouver un jour le bonheur auprès de sa douce amie Zohra ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414243129
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24310-5

© Edilivre, 2018
Exergue


Sème un acte, tu récolteras Une habitude ;
Sème une habitude, tu récolteras un caractère ;
Sème un caractère, tu récolteras une destinée.
DALAÏ Lama
Semer l'espoir - Tome I
POURQUOI CET OUVRAGE ?
La souffrance des enfants, occasionnée par de multiples aspects, favorisée en partie par un individualisme contagieux et une insouciance déconcertante, nous interpelle tous pour agir chacun à son niveau.
Serions-nous en mesure d’apporter à cette douce enfance, à ces enfants assistance ou apaiser en partie leur douleur, ou encore les aider à remonter en surface ?
Faut-il supporter la persistance de la violence à l’égard des femmes et les injustices qu’elles subissent encore ?
De même que les personnes âgées qui connaissent des souffrances et peines à vivre, peuvent-ils les dépasser au crépuscule de leur vie ?
Façons de lire
Le lecteur qui parcourt ces pages, a le loisir de lire de façon séparée et à son gré chaque histoire. Il effectue un voyage dans le temps avec des personnages livrés, souvent à leur destinée. De ce voyage le lecteur reviendra-t-il sans doute affecté ou probablement révolté et déterminé.
Les thèmes crûment abordés, puisés dans le milieu marocain, sont répartis en récits et nouvelles, traduisant ainsi, une voix, un appel d’espoir, une invitation à la vie digne de l’humain pour réaliser ce vœu et devenir des « Faiseurs d’espoir », des faiseurs de bonheur, le bonheur de l’autre .
Dédicaces


A MES ENFANTS
AVEC TOUTE MON AFFECTION
Chemin sans issue
« Je me suis perdu moi-même en la perdant »
– F.Hölderlin –
Ayoub quitta sa demeure, en toutes jambes, il ralentit l’allure et s’immobilisa brusquement, glacé d’inquiétude sur le haut d’une falaise, pour contempler la mer, peut-être trouverait-il une issue à son malheur ?
Soudain, d’un regard vague, son esprit se fixa sur le mouvement ou plutôt sur le reflux des vagues qui extirpèrent dans leur sillage sable, cailloux et détritus.
Cette image d’arrachement profond qui le touche jusqu’aux entrailles, lui rappelle le retrait inattendu de sa bien-aimée, Houda, qui vient de le quitter malgré elle !
Debout comme une statue sur ces rochers, Ayoub n’arrive point à retenir ses larmes qui coulèrent comme un ruisseau, il s’efforça, peu ou prou, de se calmer…
Se trouvant chez ses parents, Houda, recroquevillée sur son lit, visage pâli, ne pipe mot. Que s’est-il passé ?
Nos deux jeunes avaient vingt ans, l’âge de la fougue, l’âge de l’insouciance, l’âge de la rêverie, mais aussi des peines de cœur.
Ils étaient des cousins qui se rencontraient, le plus souvent, pour des occasions de famille.
Au fil des ans, ils sont devenus des amis, puis amoureux l’un de l’autre.
On imagine que rien, ni personne, ne vient troubler leur attachement, encore moins les séparer.
Le destin avait voulu qu’à l’âge de douze ans, Ayoub et Houda habitaient, avec leurs parents, le même quartier Diour Djamaa se trouvant à l’extrémité du centre-ville de Rabat.
À cette époque, plusieurs ménages quittèrent la médina pour s’installer dans ce coin qui grouille, aujourd’hui, de bon nombre de commerces et d’immeubles.
Ces gamins fréquentaient aussi le même lycée ; ils se trouvaient constamment ensemble, ensemble pour préparer des cours, s’autoriser des escapades, aller au cinéma, ou ensemble pour se balader en forêt.
C’est le dimanche, premier jour du printemps, il fait beau pour se dégourdir les jambes.
– Veux-tu qu’on aille déambuler, cet après-midi en ville, demanda Ayoub ?
– C’est une bonne idée, répondit Houda.
Le rendez-vous est pris pour quinze heures ; main dans la main, on se dirige, allègrement, à l’avenue Mohammed V.
Sur la route, on déflore un sujet sur l’amitié ; sans que la discussion soit terminée, Houda se faufile dans un magasin pour habits :
– Je voudrais acheter des chaussettes,
– Elles se trouvent derrière ce rayonnage, ajouta Ayoub,
– Je prends cette paire ; la couleur te plaît, dit Houda ?
– Ça te va bien, répondit Ayoub,
– Que dis-tu si on passe à la librairie, à côté ?
– Volontiers, c’est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux livres, expliqua le jeune homme.
Pas très loin de la librairie, une exposition de photos est organisée ; intéressée par le thème, Houda, après avoir fait un tour à la galerie, interroge l’artiste, de cette présentation, sur les techniques utilisées.
Pendant le retour au bercail, on s’arrêta un moment pour déguster une glace. Hum ! Que c’est bon, souffla Houda.
Les contrôles du deuxième semestre approchent, il faudra redoubler d’effort pour obtenir d’excellents résultats.
Cela n’empêche pas de décompresser en écoutant, occasionnellement, de la musique orientale, en suivant une émission à la télévision ou en visionnant un film.
En vue d’encourager son équipe de natation et, pour faire plaisir à Houda, Ayoub l’accompagne à la piscine, ce samedi.
Au sortir, notre gonzesse invite son ami, à domicile, pour grignoter une pizza. A la fin du repas, la mère sert un thé mielleux à la menthe.
L’air content, Houda qui aime la poésie donne lecture de deux poèmes dont voici un extrait :
« Demain dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends… » (V.Hugo)
« Mes souvenirs sont si nombreux
Que ma raison n’y peut suffire… » (CH.Cros)
Heureux d’avoir passé une journée agréable, Ayoub retourne chez lui.
Le printemps tourne le dos et l’été arrive avec son ciel azuré et sa chaleur qui réchauffe le cœur.
Houda et Ayoub sont invités, ce dimanche, au cirque Amar.
Avec son grand chapiteau multicolore, la foule était émerveillée devant les spectacles qu’offraient les jongleurs, les acrobates, les clowns et les dresseurs d’animaux sauvages.
Au retour, s’attablant devant la terrasse d’un café, les deux jeunes reprennent la discussion sur le sujet de l’amitié :
– Qu’est-ce que l’amitié pour toi, s’enquit Ayoub ?
– Une inclinaison réciproque entre deux personnes (ou plus) n’appartenant pas à la même famille, répondit Houda,
– Et toi que penses-tu, répliqua cette dernière ?
– Un ami est celui auprès duquel on peut trouver refuge lorsque l’adversité survient, précisa Ayoub, Houda hocha la tête en signe d’accord et reprit les paroles de Jean-Paul qui disait : « l’amitié, cet unisson de la poitrine, quand une même corde tendue d’un cœur à l’autre vibre sur tous les deux »
Mais une question reste posée, l’amitié peut-elle se transformer en amour ?
Traversant un terrain vague, Houda fut mordue au mollet par un chien errant.
Hélant un taxi, Ayoub conduit dare-dare son amie aux urgences de l’hôpital le plus proche, dont un docteur prodigua les soins nécessaires. Il a fallu quelques jours pour que Houda soit rétablie.
L’année scolaire s’achève, Ayoub est admis en sciences mathématiques et sa cousine, Houda, se trouve orientée en filière économique.
Le passage du baccalauréat est pour l’an prochain. Bon courage les amis !
Profitant des grandes vacances, Houda et son frère voyagent à Tanger sur invitation de leur oncle, alors qu’Ayoub reste avec ses copains entre les balades à Rabat et la nage à la plage de Skhirat. Mais, cette absence n’a fait que renforcer les liens entre nos deux jeunes. Le téléphone sonna, Houda, à l’appareil :
• Comment vas-tu mon ami ?
• Ça va, répondit Ayoub,
• Et, toi, je m’ennuie parfois, insinua Houda,
• Tu sais que tu me manques ?
• Moi, aussi, souffla la fille, je viendrai dans deux jours.
Informé de son arrivée, Ayoub va l’accueillir à sa manière. Il loue une barque et rame, par ce beau temps d’été, jusqu’à l’embouchure de l’oued Bouregreg.
Là, on s’arrête pour casser la croûte sous l’ombre d’arbres d’eucalyptus. Quelque peu fatiguée, Houda s’allongea sur le sol, tête posée sur la poitrine d’Ayoub qui regarde cette belle silhouette, aux yeux topaze et la peau bronzée.
La fille raconte son voyage à Tanger, Ayoub caressa sa lisse chevelure cascadant sur ses épaules, massa délicatement son large front ; Houda s’abandonna à ce calme de la nature, à ces caresses de plus en plus intenses.
Ne pouvant se contrôler, Ayoub appliqua un baiser sur les joues de sa bien-aimée qui lui livra sa bouche se fondant dans la sienne.
L’heure de retour sonna, on se précipita pour rejoindre la maison.
Depuis lors, les relations entre ces êtres changèrent et deviennent plus affectueuses.
Les études reprennent, il faudra être plus sage et studieux pour passer le cap du Bac.
Les deux amoureux décidèrent de se rencontrer une fois par mois, soit pour réviser des matières, soit pour aller au cinéma.
Ayoub était un karatéka (ceinture noire) ; pendant son entraînement, il fut blessé au poignet droit, ce qui l’empêchait d’écrire durant quinze jours.
Bien qu’il assistât aux cours, il empruntait le cahier d’un collègue et c’est Houda qui lui écrivait les leçons.
Ces rencontres ne manquaient pas d’échanger des étreintes et des marivaudages.
Souhaitant changer d’air, Ayoub et Houda assistent à une soirée musicale. Ecouter de la musique est de nature à faire rêver et à détendre les nerfs, d’autant que les épreuves du Bac approchent à grands pas.
Enfin ! Nos deux candidats ont soutenu avec brio leurs examens.
Dans la foulée, Ayoub réussit son entrée à la faculté de pharmacie à Rabat, tandis que Houda est acceptée en tant qu’interne à l’Institut de commerce se trouvant à dix kilomètres de Casablanca.
La famille d’Ayoub décide alors de fêter cette occasion, à domicile, et d’inviter Houda avec ses parents.
Portant un joli caftan coloré, Houda accueille avec Ayoub tiré à quatre épingles les invités.
Les jeunes dansent sur les chants d’une musique enflammée, les aînés dis

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