Survivre à la violence humaine et à la perte d un enfant
166 pages
Français

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Survivre à la violence humaine et à la perte d'un enfant , livre ebook

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Description

À travers ce récit véridique, l'auteur vous livre son destin tragique de femme bafouée et de mère meurtrie. Après toutes ses souffrances, le chemin de la médiumnité s'ouvre pour cette femme extraordinaire.


Elle mettra ce don, ainsi que ses connaissances et sa compassion, au service des autres.


En juillet 2011, elle tombe dans le coma. Lors de celui-ci, elle aura la révélation d'écrire le livre que vous tenez en main. Cette démarche lui permettra de se libérer complètement de ce passé douloureux.


Aujourd'hui, elle peut enfin poursuivre sa route en tant que femme libre et en toute sérénité. Par ce livre, elle souhaite aider toutes les personnes qui vivent des situations semblables ou difficiles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334102087
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-10206-3

© Edilivre, 2016
Survivre à la violence humaine et à la perte d'un enfant
 
 
Ayant quitté ma maman et ma sœur à cause des méchancetés et des brimades que je subissais quotidiennement, je suis allée habiter chez une camarade quinze jours, j’avais un copain Jean Lambert qui me proposa avec l’accord de ses parents d’habiter chez eux. La police passait toutes les semaines pour prendre de mes nouvelles. Voyant mes souffrances, ils m’ont conseillé de me marier pour me libérer de ces atrocités. Cela m’avait fait réfléchir et nous avons pris ensemble la décision de nous marier à nos dix-huit ans.
La maman de Jean était d’accord mais à une condition que Jean continue de lui donner son salaire pendant un an. Ils avaient de gros problèmes financiers, mais elle avait promis de contribuer aux frais vestimentaires de son fils.
Nous nous sommes mariés le 22 août 1959 à Tubize.
Nous travaillions à la tuilerie d’Hennuyère du lundi au samedi. Le trajet était long et très fatiguant.
Le travail était très lourd. Grâce à nos efforts, nous sommes parvenus à faire quelques économies. De ce fait, Jean décida d’acheter une moto, pour moi c’était une bonne idée, mais il voulait la roder tout seul pendant une semaine. Je n’étais pas d’accord, car il me proposa de continuer à vélo. Offusquée, je l’ai regardé fermement lui disant qu’il n’en était pas question. Malgré notre conversation, Il était parvenu à la prendre seul une journée. En rentrant le soir, je lui ai demandé des explications concernant le changement de vitesse de la moto. Pourquoi dit-il ? Parce que je veux aussi rouler !
A l’âge de quinze ans, j’étais allée chez une voisine et en sortant j’ai été témoin d’un accident, c’était une collision entre une voiture et une moto. Le motard avait été projeté par-dessus la voiture. Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, Jeanne, ma voisine, leur dit que j’avais été témoin. Mais qu’elle n’était pas présente. En réalité, elle ne voulait pas s’en occuper. Peut-être avait-elle une crainte de témoigner. Je fus donc la seule à être convoquée au tribunal. J’ai expliqué clairement comment l’accident s’est déroulé. L’avocat du motard m’accompagnait au procès face à la partie adverse. Au début je me demandais pourquoi, j’avais un avocat contre moi vu mon âge, je n’étais jamais entrée dans un tribunal. Puis j’ai compris que l’avocat adverse défendait l’autre personne.
A l’intérieur de moi, je me suis dit : « Attend, moi j’ai bien vu que la voiture avait renversé la moto. » En regardant alternativement le juge et l’avocat adverse, j’ai expliqué tout en détail. Et j’ai terminé ma description en leur disant : « C’est comme ça que cela s’est passé. » Le monsieur de la moto a fini par gagner. Je décris cette histoire car elle sera importante pour la compréhension de la suite du récit. Ce monsieur habitait pas très loin de chez nous.
J’ai redemandé à mon mari qu’il m’explique les vitesses de la moto car je souhaitais faire un tour. Il a refusé. Alors, j’ai décidé de la prendre et de partir seule. Arrivée un peu plus loin, j’ai calé le moteur de la moto. Le motard qui avait eu l’accident était justement là. « Il m’a reconnue malgré les quelques années passées. Comment ne pas se souvenir de cette petite fille de quinze ans qui ne se laisse pas faire au tribunal pour défendre une personne accidentée. »
Soudain il me crie : « Madame, attention ! » Je lui ai répondu : « Ça va aller Monsieur. » J’ai continué mon petit tour. Arrivée sur l’autre chemin, j’ai vu le fermier conduisant son troupeau de vaches. Angoissée, je me suis demandé ce que j’allais faire ; le troupeau de vaches était au milieu de la route. Le fermier s’est dit : « cette femme va foncer dans mes vaches. »
Si vous aviez vu à quelle vitesse il a fait aller son troupeau sur les côtés. Heureusement, je suis passée au milieu et je m’en suis sortie indemne sans heurter une seule vache. Mon mari, qui était un peu plus loin, avait vu ce que je venais de faire. Il s’est énervé violemment contre moi, essayant de me dissuader de prendre encore les deux roues. Mais rien à faire, je ne lâcherais pas. « Jean demain, je t’accompagne en moto au travail. Si tu refuses, je pars seule ». Il a enfin compris que j’étais capable de le faire.
Nous sommes restés un moment chez ses parents. Mais douze mois plus tard, j’ai décidé de chercher une maison. Il y en avait une petite qui était disponible au « renard », petit hameau de Tubize, justes quatre pièces. J’ai téléphoné à la propriétaire, qui a accepté de nous la louer. Nous n’avions presque rien : « juste un lit, une petite garde-robe, un feu qui ne chauffait presque pas, une table, quelques chaises, un fauteuil, deux cuillères, deux fourchettes et deux couteaux. » Mais au moins nous étions chez nous. Entre-temps ma belle-mère est décédée.
Le plus jeune frère de Jean est venu habiter avec nous. Je lui ai donné un horaire d’heures de rentrée. Mais il ne l’a pas respecté. Il rentrait toujours très tard. Je me souviens qu’un jour, j’avais cuit des pommes de terre, mais j’avais oublié d’ajouter du sel. Son frère mangea le premier et ne dit rien. Par contre mon mari s’est de nouveau énervé sur moi.
Nous n’avions d’aide de personne, nous devions sans cesse nous débrouiller seuls.
Mon beau-père travaillait dans un dépôt de marchandises destinées aux magasins à Bruxelles. Il cherchait du personnel. Je suis allée m’inscrire et j’ai été engagée.
Après le décès de sa femme, mon beau-père est venu habiter Quenast.
Comme il n’habitait pas trop loin de chez nous, j’étais allée lui rendre visite. A mon arrivée, « il mangeait sa tartine avec une tasse d’eau. » Surprise de voir cela, je lui ai demandé pourquoi il la mange avec de l’eau. C’est à ce moment que j’ai compris qu’il n’avait pas les moyens de s’offrir plus. Il devait rembourser les funérailles de sa femme. Touchée, je lui ai proposé de laver son linge quotidiennement et de lui préparer ses tartines pour le travail. Ses enfants habitaient pas très loin de chez lui et ils auraient pu s’en charger.
A cette époque, je travaillais au magasin avec mon beau-père. Un jour, j’ai laissé tomber un paquet sur mon pied. Je n’ai rien dit à la patronne.
Le soir, de retour chez moi, mon pied et la jambe ont commencé à gonfler. Le lendemain, je n’ai pas pu me présenter au travail. J’ai téléphoné au docteur. « Madame, vous devez rester une semaine avec la jambe étendue. Je reviendrais vous voir dans quelques jours. »
Trois jours plus tard, j’ai reçu la visite du docteur. « Je ne lui ai pas ouvert la porte. » Je n’aurais pas osé lui dire que je n’avais pas d’argent pour le payer. C’était une erreur de ma part. Je sais qu’il aurait accepté d’être payé la prochaine fois. J’ai toujours en moi cette peur d’enfant : la honte de manquer d’argent. Je préférais encore ne pas me faire soigner.
Je suis restée une semaine chez moi. La patronne a refusé de me reprendre. Pour elle, j’étais restée absente trop longtemps. J’étais responsable de ne pas avoir déclaré qu’un paquet était tombé sur mon pied.
Je ne me suis pas découragée. Quand je serai bien rétablie, je chercherai un autre travail. Je ne pouvais pas me permettre de rester sans travailler. C’était impossible pour moi de me soumettre à la domination d’un homme. Pour l’entendre dire : « Tu ne travailles pas, donc tu n’as rien à dire ? »
Je suis allée acheter le journal. J’ai cherché dans les annonces et j’en ai trouvé une qui informe que Novak à Bruxelles engage du personnel.
Je suis allée me présenter et j’ai reçu immédiatement mon contrat pour commencer le lendemain. Je fais toujours la route avec mon beau-père. Tous les jours, je lui offre son petit dîner. La vie n’est pas facile pour nous-mêmes. Je le respecte pour ce qu’il a fait pour moi. Chez Novak, je gagne bien ma vie. Cela nous permet de nous installer plus confortablement. Alors que je travaillais depuis trois mois, un soir en rentrant chez moi, je constate que mon mari n’était pas à la maison. Où pouvait-il être ? Je réfléchis : « Celui-là est sûrement au café. »
J’ai fait la route à pied de Tubize à Hennuyères. Il était en effet au café avec d’autres collègues de l’usine. Il était saoul. Je lui dis : « Jean, il faut revenir. » Il était à moto. Je voulais conduire, mais il a refusé. Alors, j’ai décidé de m’assoir derrière lui sur la moto pour rentrer. Je ne peux dire comment nous sommes arrivés chez nous sans accident. Il roulait le plus souvent au milieu de la route.
Arrivé chez nous, il a commencé à discuter. Je n’ai pas répondu. Il est devenu violent et il a arraché l’évier du mur. Puis, il est monté dans la chambre pour la détruire. Je n’ai pas réussi à le calmer. J’ai téléphoné à son père pour lui demander son aide. A son arrivée, mon mari ne l’a pas laissé entrer. C’est Zulma, la femme du café en face, qui est arrivée à le maitriser. Toute cette violence parce qu’on lui avait dit à la tuilerie que les femmes qui travaillaient à Bruxelles étaient des coureuses. Comment est-il possible de se laisser monter la tête comme ça ? Il pouvait venir me surveiller à Bruxelles. Je savais bien que je ne faisais rien de mal. Malgré toute cette souffrance, j’ai continué à travailler chez Novak.
Un jour, en rentrant chez moi, j’ai trouvé Jean en pleurs. Que se passe-t-il encore ? « J’ai perdu ma paye ou alors, on me l’a volée. » Décidément, il ne manquait que cela, alors qu’on avait déjà très dur.
Je n’habitais pas très loin de maman. Je ne me sentais toujours pas le courage de lui rendre visite. Il me faudra du temps pour oublier le mal qu’elle m’a fait et qu’elle a laissé me faire par ma sœur. Un de mes frères est arrivé chez mo

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