Toi mon miroir de 1936 à ce jour
262 pages
Français

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Toi mon miroir de 1936 à ce jour , livre ebook

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Description

Un enfant de quatre ans, aîné de trois, voit passer l'ennemi à la porte de sa maison, il lui reste encore une certaine indifférence mais vite dissipée... Il vient de repenser à son père qui vient d'être fait prisonnier. Aujourd'hui, il est où ? Il a cinq ans lorsque sa mère doit aller travailler pour nourrir la petite famille. Ce gamin devient responsable des deux petits ! Cette charge déclenche une exigence : tout regarder, tout comprendre, donc devenir adulte – la protection des petits l'oblige... Parallèlement la mémoire s'active, elle se gorge de souvenirs, trop d'éléments sont trop prégnants pour ne pas être transmis à Papa... Le destin a voulu que, de 1956 à 1958, ce garçon fasse son service militaire dans un dépôt de munitions près d'anciennes tranchées autour de Verdun... Le contexte vient corroborer, compléter, étayer les souvenirs de 40-45. L'âge oblige aujourd'hui ce garçon à faire part, à transmettre : souvenir, réflexions, déductions en tant que témoin de cette tranche de vie de notre beau pays qui a su rester indépendant face à deux ogres accapareurs de territoires à la fin d'un régime tyrannique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 août 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342054910
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Toi mon miroir de 1936 à ce jour
Marcel Flamand
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Toi mon miroir de 1936 à ce jour
 
 
 
Le 11 septembre 1938
Le jour du baptême de mon frère André.
 
 
 
I. Introduction
 
 
 
Nous sommes loin d’imaginer, le jour de notre naissance, que nous aurons à parcourir un itinéraire très similaire à la montée d’une échelle. Oui, d’une échelle, qui est disposée plus ou moins verticalement et proposant divers choix de hauteur et de pénibilité pour notre future existence. Dès notre premier jour, elle est là sous nos yeux, consciemment ou inconsciemment elle nous brave, nous défiant d’opter pour une douce présence terrestre ou bien pour une dure destinée. Dès cet instant notre choix doit être fait, délicate option ! Pour ma part, ce fut une décision machinale : elle sera difficile à gravir cette échelle de la vie, tel sera mon avenir, je l’ai souhaitée dès ce jour. Ce fut bien mon option : la bagarre dans l’existence, pour la vie. J’avais dû, aussi, le flairer : vont naître de nombreux impératifs qui pourront en changer la complexité, c’est ce que nous nommons le hasard ou la providence, il me restera le libre arbitre, la détermination surtout, pour influer un tant soit peu cette destinée…
Cette échelle, par moi et pour moi désignée, je l’ai examinée très tôt, elle était très verticale, je la vis donc très ardue, oui, elle était faite pour moi. Il en était de même de l’écartement des barreaux, passer de l’un à l’autre me demandera de la sueur. Éclatante, elle se trouvait là, dès mon premier jour, devant moi, je compris immédiatement je n’avais plus d’alternative : c’était mon choix…
 
Aujourd’hui, je jette un œil par-dessus mon épaule, combien de fois l’ai-je bravé ce fatum ? Je ne pourrais les quantifier. C’est une chose certaine : très souvent j’ai joué des épaules et j’ai pris de gros risques. Pourtant, je me dois de la remercier du fond du cœur, cette destinée, je déteste trop l’uniformité des jours trop lisses, trop monotones.
C’est ainsi que tout jeune, simple petit garçon, je me suis trouvé au pied de mon échelle. Mes yeux se sont portés sur un barreau à hauteur convenable, afin de voir s’il n’était pas vermoulu. Puis ma main a caressé le suivant pour déceler s’il n’était pas trop glissant. Mon pied testa la résistance du premier échelon qu’il m’était donné de gravir. Cette échelle, je la vis à ma convenance, elle était bien faite pour moi, elle demandait, assurément, toute une existence ardue. Devant la tâche future, dans mon dos, j’avais pris soin de prendre un sac, oui, un sac, mais très extensible dans lequel je comptais bien déposer, pas à pas, tous mes souvenirs, toutes mes expériences, toutes mes découvertes, même les déconvenues, sur cette vie que je décidais, déjà, de vouloir musclée. Quelle salutaire précaution que ce bagage, qu’il me fut donc utile et maintes fois ! Aujourd’hui, en y plongeant mon regard, en brassant les années, les événements, j’y vois tant de choses lourdes ou alors, d’une légèreté exaltante…
Je ne peux que souhaiter vous communiquer quelques anecdotes prélevées sur soixante-dix-huit années, elles sont les plus saillantes parmi tant d’autres. Lorsque ma mémoire avait un doute, en particulier de datation, je recherchais dans quelques bouquins irréprochables, c’est ainsi que je peux faire état de divers compléments historiques qui gravitèrent autour de ma propre vie.
Un échelon, puis un autre… Monter sans relâche, je le voulais, il le fallait, je savais être né pour cela ! Où se trouve le faîtage avant la chute ? Mais pourquoi penser à cela, le principal étant de gravir, toujours gravir, degré après degré. Si d’aventure mon physique laissait entrevoir quelque signe de défaillance, alors il me faudra faire appel à mon cerveau, il pourra, fort bien, compenser toutes mes faiblesses physiques, grâce à son inépuisable réserve acquise par l’expérience au fil de la vie et stockée dans mon petit sac dorsal. Et puis, après tout : vogue la galère ! Puisque tel est ma destinée.
 
Plus nous vieillissons, plus nous en apprenons sur diverses choses.
Plus nous vieillissons, plus nous mûrissons, notre fatum l’impose.
Plus nous vieillissons, plus nous avons besoin que tout se dépose.
Plus nous vieillissons, plus nous rêvons encore d’une vie grandiose.
Plus nous vieillissons, plus nous la désirons, moi, je vous l’expose.
Plus nous vieillissons, plus nous repoussons l’éternelle pause.
 
 
 
II. Mon premier regard sur le monde
 
 
 
En ce jour du 10 avril de l’an de grâce 1936, moi, Marcel, je décidais de pointer mon nez sur cette planète nommée la terre. Tout naturellement, dès mes premiers instants, je regardais autour de moi, (déjà) j’écoutais parole et rire et j’entendis : « nous sommes aujourd’hui le Vendredi Saint… » Et ce fut ma toute première interrogation (nocive ou positive) À étudier dès demain ! : « Le Vendredi Saint, c’est quoi ? »
Et cette réponse d’une voie féminine venue de je ne sais où : « Il te faut remonter à plusieurs siècles : un homme connu de l’humanité entière, était exécuté… »
« Si je comprends bien ce jour était l’anniversaire de sa mort, ce sera dorénavant l’anniversaire d’une arrivée. Mais, dit moi ? Qui était cet homme ? Et moi, qui serais-je ? » Déjà je voulais comprendre ! Est-ce congénital ? Héréditaire ? Alors, que d’interrogations à résoudre plus tard… Voilà que pour moi, tout bébé, la curiosité venait de se révéler ! Je crois, aussi, que j’étais légèrement prématuré, déjà un signe ! Il me semble bien pouvoir dire que depuis ce jour, cet appétit de tout savoir, de tout comprendre n’a jamais cessé de se développer… Le Vendredi Saint ? Et si cette similitude de jour n’était qu’un signe du destin ? Non ! Vous dites que ce n’est qu’une simple anecdote, Mais allez savoir, la fatalité provoque tant de surprises ! Allez augurer ce dont demain sera fait… Vendredi Saint : Jour de notoriété où de flétrissure ? Ma route sera rude et longue…
Une naissance dans la famille : le jour est beau, les parents sont heureux ! C’est alors qu’un autre écho traversa la chambre : « Le front populaire vient de prendre le pouvoir ! » Et du fond de mon berceau : moi d’interroger déjà encore et toujours : « Quel est ce changement ? » Et mon père : « Une victoire pour le monde ouvrier. » Puis, quelques jours plus tard un tout autre événement vint frapper mon oreille : il se déroulait à Berlin les Jeux Olympiques. Un homme, de teint noir, nommé Jesse Owens, perché sur la plus haute marche du podium, narguait le pire tyran des prochaines années. Le Führer irascible quittait sa place en maugréant, la tête basse, maudissant les races non aryennes…
C’était mon année de naissance, en deux coups de crayon…
Oui, c’est bien cela, je suis né avec, dans mon berceau, cette obsession de chercher à tout comprendre, à tout vouloir décortiquer, afin, plus tard, de fouiller le passé comme le présent dans le but de pénétrer les dessous de la vie actuelle, qui sait ? Celle de demain… Sans passé, il n’y a pas de présent possible.
Vous me dites : Il en était incapable ce petit bébé ? Mais l’inconscient était bien présent, il naît avec le cerveau, nous n’en avons pas le sentiment, mais tant de choses demeurent incrustées au tréfonds de la matière grise et elles se révéleront, un jour sous forme de prémonitions ou de réactions instinctives ! Vous dites : une force m’a poussée ? Elle date de ces jours antiques…
C’était à l’heure ou le soleil venait tutoyer l’horizon de mon premier jour, que je pris cette décision : « Aller mon gamin, il te faudra tout enregistrer de la vie autour de toi, afin qu’un jour tu puisses décortiquer et surtout transmettre, c’est un devoir de tout être humain. »
Aujourd’hui, à l’heure où la route devant moi me fait penser à l’automne, j’éprouve le besoin de demander à ce gamin : « Ai-je bien rempli ma mission ? » Et lui de répondre : « Pas encore ! » « Alors je persévère ! » Et en douceur : « Surtout ne perd pas de temps, tes jours sont comptés… »
Il est possible que certaines personnes, parmi vous, veuillent me poser cette question : « pourquoi avoir, souhaité écrire ce livre ». Pourquoi : Que ce mot est magnifique, fantastique ! Il nous transporte vers de vastes sommets. Il entrebâille un accès à l’univers tout entier puisqu’il est fait pour nous permettre de franchir la porte qui masquait les solutions à tout ce qui nous était inconnu ! Toutes les connaissances universelles ne sont-elles pas tributaires de la prononciation de ce mot : Pourquoi, il fut prononcé un jour par un homme avide de curiosité… Pourquoi ? Les raisons qui m’ont amené à écrire ce livre sont très simples : J’ai appris de multiples choses sont-elles toutes exactes malgré toutes mes vérifications ? Même les plus grands philosophes profèrent des erreurs, et moi, j’en suis à mille lieues d’eux… Ne parlons pas des historiens, pour eux ce devrait être une nécessité politique que de triturer les vérités au bénéfice de leur drapeau (voir plus loin). Les observations que je vous présente pourraient vous inciter, vous-mêmes à diverses réflexions, libre à vous d’y adhérer, de les rejeter, nous pourrions en débattre ensemble, pourquoi pas ! J’en conviens, il n’est pas toujours évident de différencier entre la mémoire et l’histoire.
La mémoire repose sur des résurgences personnelles, sur des sentiments subjectifs, mais elle peut aussi comporter des omissions, volontaires ou non. L’histoire devrait expliquer, analyser le passé avec une p

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