« Tu étais consentante ! »
116 pages
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« Tu étais consentante ! » , livre ebook

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Description

« Là encore, j’ai ressenti une sensation étrange. On était chez lui. Je « faisais » de l’ordinateur dans sa chambre. Évidemment, il est venu m’embêter... Ça a fini sur son lit, moi couchée sous lui. J’ai, là, réellement pris conscience de le sentir contre moi. C’était bien, son contact, son odeur, près de moi, sur moi. Le jour de Noël, pareil, il est venu me chercher, il m’a emprisonnée dans ses bras et j’essayais de me libérer. En vain, je le savais bien. Et il m’a entraînée sur son lit. Bien sûr ça ne voulait rien dire [...] Et puis cette remarque est de toute façon stupide : comment viendrait-il à l’idée de Yann, mon cousin de onze ans plus âgé, avec une copine ultra mignonne, amoureuse de lui, de ne penser ne serait-ce qu’une fraction de seconde à avoir une aventure avec moi ? Ridicule ! »

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414185566
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-18554-2

© Edilivre, 2018
Dédicaces


Pour ma mère, mon père,
À ma fille.
Prologue La parabole de la grenouille
Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température continue de grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que ne l’apprécie la grenouille ; cela la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.
L’eau est cette fois vraiment chaude ; la grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue de monter, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.
Nul doute qu’en plongeant directement dans l’eau à cinquante degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite.
Acte I – Admiration
Février 1994, à Sisteron, dans le chalet de famille appartenant à ma grand-mère paternelle, j’ai 12 ans, Yann, mon (unique) cousin, en a 24.
Soit chacun est d’un côté de la pièce et on ne se parle pas, soit on est ensemble l’un à côté de l’autre et il y en a toujours un pour embêter l’autre. J’aimerais tellement que lui et moi on soit complices pour plein de choses ! Seulement on a onze ans d’écart, je ne suis qu’une gamine pour lui. Je l’AIME quand même et j’espère que c’est réciproque. J’aimerais tellement qu’on s’entende un peu mieux. Papa et maman disent que je le cherche et que j’aime qu’il m’embête. Parfois c’est vrai, mais il y a des fois, j’ai pas du tout envie ! Pendant les grandes vacances, j’irai peut-être aux USA voir Christophe, mais pas envie de me taper douze heures d’avion toute seule ! Papa a pensé à Yann pour m’accompagner, mais il n’est pas dispo. Au fond de moi je trouve que c’est dommage : douze heures ensemble ! On n’aurait pas arrêté de s’engueuler (gentiment) mais bon… Ça aurait quand même été bien parce que vraiment, je l’aime beaucoup (en tant que cousin, bien sûr) !
Été 1994, à Manosque, dans la maison de notre grand-mère paternelle, 13 ans.
Yann est venu dîner chez mamie hier soir. J’aime bien quand il s’occupe de moi. Dans la soirée il me disait des trucs du genre : « Si j’avais 17 ans, j’dirais pas non ! », ou « Baisse ta bretelle et défais un bouton de ta robe ! ». Moi, ça me gênait un peu, surtout devant les parents, mais ça me faisait plaisir quand même !
Été 1995, à Sisteron, chalet familial, 14 ans.
Yann et Juliette, sa copine, m’ont emmenée en boîte avec son cousin Julien. C’est la première fois que je m’entends comme ça avec Yann : on s’est prêté des CD, il m’a proposé d’aller au concert des Rolling Stones avec lui. On ne s’est pas lancé de vannes. Quand il s’est cassé de Sisteron, j’ai pleuré tellement je n’avais pas envie qu’il parte. Maintenant, il est installé aux USA. J’ai pratiquement envie de dire : « Mon grand frère est aux USA », c’est pour dire ! Et puis Juliette est vraiment super sympa.
Été 1995, dans la voiture, trajet retour de Sisteron, 14 ans. J’écoute la chanson de Jean-Jacques Goldman en boucle en y collant les images de Yann.
Puisque l’ombre gagne
Puisqu’il n’est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l’oubli
Puisqu’il faut apprendre
À défaut de le comprendre
À rêver nos désirs et vivre des ainsi soit-il
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n’ait pas forcément suffi
Puisque c’est ailleurs
Qu’ira mieux battre ton cœur,
Et puisque nous t’aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars…
Que les vents te mènent
Où d’autres âmes plus belles
Sauront t’aimer mieux que nous, puisque l’on ne peut t’aimer
Plus
Que la vie t’apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t’aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t’envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l’est d’avril
Sache qu’ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu’il est des douleurs qui ne pleurent qu’à
l’intérieur
Puisque ta maison
Aujourd’hui c’est l’horizon
Dans ton exil essaie d’apprendre à revenir
Mais pas trop tard…
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire.
Noël 1995, à Manosque, 14 ans.
Je n’ai vu Yann et Juliette que deux fois pendant les vacances. Yann n’a pas voulu m’emmener à son réveillon. Du coup je l’ai passé avec papa et maman chez leurs amis Babette et Luc. J’étais dégoûtée.
Mars 1996, voyage aux USA avec mes parents pour un séjour chez Christophe, le frère de papa. 14 ans encore, bientôt 15. Yann s’est installé là-bas depuis peu et nous lui rendons visite.
Le soir on est allés manger chez Yann et il m’a proposé de passer le week-end chez lui pendant que Christophe, maman et papa seraient dans le désert. Je voulais tout de suite dire oui mais ça aurait fait trop gros, alors j’ai fait celle qui hésitait… Au bout du compte je suis restée avec mon cousin. C’était GÉNIAL !!!! On s’est super bien entendus, on a discuté, on a fait des trucs ensemble, comme regarder des images « pornos » sur Internet, déconner dans le Jacuzzi, sur son lit (des jeux, pas autre chose…!!!), etc. Juliette n’était pas là alors il ne s’occupait QUE de MOI.
À un moment dans la soirée, il m’a demandé si je me rasais à l’entrejambe, il a voulu voir et en regardant m’a dit : « Ah, t’es pas blonde toi ! » Il n’y a évidemment que lui qui peut faire ça ! Quand il m’a dit que je devrais faire du monokini et que je lui ai répondu que je n’aimais pas ma poitrine, il a voulu voir, et… il a vu ! Le soir on est allés dans sa chambre et on s’est « battus » sur son lit ; après il s’est assis sur le lit en face de moi, il a mis ses jambes sur les miennes et on a discuté boy-friend. Il m’a conseillé de ne pas dire aux parents que j’avais des copains, que ce n’était pas la peine de leur montrer car ça pouvait faire naître des conflits. On a DISCUTÉ. J’attendais ça depuis si longtemps. Une vraie relation de cousine à cousin. Je crois que c’est la seule personne qui a vraiment de l’influence sur moi. Je l’adore !!!!!
Et quand je repense à ce week-end avec Yann, je le revis une deuxième fois ; ça m’emplit de bonheur ! Il y a tellement longtemps que je voulais avoir une relation comme ça avec lui. Je me souviens pendant les grandes vacances, quand j’ai chialé un après-midi parce que le soir il partait. Il avait vu que ça n’allait pas et il m’a demandé ce que j’avais. J’ai eu soudain l’envie de me jeter dans ses bras et de lui demander de rester encore un jour ou deux… Je me suis contentée de lui dire qu’une fois qu’il allait partir j’allais m’ennuyer. J’avais les larmes aux yeux.

26 juin 1996, chez mes parents à Fontainebleau, 15 ans.
J’ai décidé de manger à nouveau normalement, c’est-à-dire deux repas par jour ou presque. J’essaie de me stabiliser à 49 kilos, pour 1,60 mètre c’est bien. Yann va me trouver drôlement changée depuis mars, lui qui inspecte à chaque fois mes abdos et mes bourrelets ! J’aurai tout de même perdu sept kilos !
Acte II – Déification Amour, foi, confiance
Été 1997, au petit chalet de Veynes, non loin de Sisteron, 16 ans.
Je suis allée passer une nuit au petit chalet de Veynes. Juliette est partie se coucher mais Yann n’arrivait pas à dormir. On a joué au Scrabble d’abord, puis on est allés à la piscine prendre un bain de minuit car « monsieur » n’arrivait pas à dormir. Hors de question pour moi de retirer le maillot alors… il s’en est chargé ! Strange … Mais pas plus. On était tous les deux à faire des « catchs » dans l’eau, à se couler. Un peu transportant. On est rentrés et puis dodo.
Noël 1997, à Manosque dans la maison de Serge et Colette, les parents de Yann, 16 ans.
Là encore, j’ai ressenti une sensation étrange. On était chez lui. Je « faisais » de l’ordinateur dans sa chambre. Évidemment, il est venu m’embêter… Ça a fini sur son lit, moi couchée sous lui. J’ai, là, réellement pris conscience de le sentir contre moi. C’était bien, son contact, son odeur, près de moi, sur moi. Le jour de Noël, pareil, il est venu me chercher, il m’a emprisonnée dans ses bras et j’essayais de me libérer. En vain, je le savais bien. Et il m’a entraînée sur son lit. Bien sûr ça ne voulait rien dire : il y avait ses cousins Pauline et Julien dans la pièce d’à côté. Et puis cette remarque est de toute façon stupide : comment viendrait-il à l’idée de Yann, mon cousin de onze ans plus âgé, avec une copine ultra mignonne, amoureuse de lui, de ne penser ne serait-ce qu’une fraction de seconde à avoir une aventure avec moi ? Ridicule !
Février 1997, à Sisteron dans le chalet de famille, 16 ans. Il passe une semaine de vacances seul, sans Juliette. Je suis avec mes parents pour les vacances d’hiver.
C’est le premier ou le deuxième soir que tout a basculé. Après le repas on est montés dans sa chambre et on a fait de l’ordinateur. Et puis on a joué aux cartes sur son lit, on s’est raconté des blagues, on a discuté. Il m’a ensuite tout d’abord chatouillé les pieds, mais pas de pot, je ne crains pas à cet endroit. Du coup, ça a mis sur le tapis le sujet des chatouilles et… des caresses : où est-ce qu’on est le plus sensible, et il a fallu tester ; j’ai été le cobaye. L’endroit ? Hum, c’est un peu dur de l’écrire… Le pli de l’aine. Mais si ça n’avait été que le pli… Je n’arrive même pas à le coucher sur le

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