Un combat inattendu
140 pages
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Un combat inattendu , livre ebook

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Description

Un « papa poule », heureux au sein d'une famille recomposée, voit sa vie bouleversée du jour au lendemain. Son fils Dylan, âgé de quatre ans, pique des colères accompagnées d'un rire étrange, s'agite en tous sens, sans que rien ne parvienne à le calmer. Démunis, les parents cherchent à comprendre les raisons du comportement de leur petit garçon. Plusieurs visites médicales les laissent avec un cruel sentiment de culpabilité et d'impuissance, avant d'apprendre le diagnostic de leur enfant. Il faut alors apprivoiser avec patience les situations délicates qu'implique le handicap au quotidien. Confronté à des regards parfois malveillants, l'écriture permet au père de mettre à distance sa souffrance. Véritable plaidoyer pour la tolérance, ce témoignage poignant du combat et de l'amour d'un père force le respect et l'admiration.



Remerciements à Fanny Lhotellier, l'illustratrice et à Chantal ma correctrice.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 août 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414102419
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10239-6

© Edilivre, 2017
Avant-propos
Nos vies sont toutes différentes les unes des autres, c’est une loterie mais elles peuvent aussi être influencées par de mauvais choix ou différents imprévus qui peuvent nous ralentir ou nous dévier des objectifs que l’on s’était fixés.
Pour ma part, moi qui voulais une vie plutôt tranquille, genre : une femme, une maison, un enfant, un chien, dans le calme, la tranquillité, le plus paisiblement possible,
Tout a été vraiment très différent…
Chapitre 1 Le cauchemar
Déjà 22 heures
Je commençais à ressentir la fatigue de la journée.
Dylan, mon fils de quatre ans ne semblait pas vouloir dormir.
Bien au contraire, l’intensité de son excitation évoluait.
Il ne tenait pas en place, courant un peu partout à l’intérieur de l’appartement. Il ne m’écoutait plus.
Il riait de façon excessive, je ne l’avais jamais entendu rire de cette façon auparavant. Il ne tenait plus en place et avec ses petits poings serrés tapait dans les murs de toutes ses forces, quand je lui prenais les mains, il hurlait un peu plus, alors je les relâchais très vite.
Les bruits émis par les différents coups résonnaient. Il remplissait d’un coup, sa chambre d’un vacarme effrayant. Je ne comprenais pas ce comportement soudain.
Pour éviter qu’il ne gêne les autres enfants, nous décidions de le prendre auprès de nous dans notre chambre. Je le serrai très fort contre moi dans le but de le calmer, il se débattait en rigolant énergiquement.
Il tentait maintenant d’enlever les couvertures de notre lit et courait un peu partout autour et dessus.
De me voir m’énerver, le faisait redoubler de rire.
Ce rire qui ne finissait pas.
À l’évidence cela ne changeait rien, il se bidonnait de plus belle, hurlait et restait très agité. Il paraissait de plus en plus excité. Il en devenait tout rouge.
Les bruits des rapides coups dans les murs résonnaient une nouvelle fois.
Tout ce qu’on pouvait lui dire ne semblait avoir aucun effet.
Dans leurs chambres, les enfants entendaient toujours autant Dylan et son frère commençait à s’énerver. Ma femme les rejoignit un moment, puis ils déménagèrent dans le canapé lit du salon, à la recherche de plus de tranquillité. Sans résultat.
Je pensais à mes voisins du dessous qui ne pouvait échapper à ce vacarme. Déjà qu’ils se plaignaient du bruit même les jours ou l’on n’était pas là, alors je fus surpris de ne pas les entendre se plaindre ce jour là.
Que lui arrivait-il ?
Je sentais mes tympans qui me faisaient mal, ces cris étaient terribles !
Je devenais impuissant face à cette situation inimaginable.
A tour de rôle, je m’énervais ou restais calme.
Tout ceci sans aucune efficacité. Son excitation restait très vive. Toute la famille était dans l’incompréhension.
Plus tard dans la nuit, l’amplitude du vacarme ne faiblissait pas.
Aucun signe de baisse de régime de mon fils.
J’étais exténué et à bout de nerfs, mais je n’explosais pas.
Je me contenais. J’étais tellement fatigué. Pourquoi ne s’arrêtait-il pas ?
Encore un peu de patience, à son âge, il allait forcément finir par s’endormir. C’est ce qui me rassurait un peu. N’étant pas malade, je ne voyais d’aucune utilité d’appeler le médecin. Il était tout simplement agité, peut-être perturbé car cela faisait deux semaines que je ne l’avais pas vu, il revenait de vacances avec sa maman et devait être excité de me revoir, tout simplement.
Il fallait que je tienne encore un peu, j’allais bientôt pouvoir me relâcher.
Il rigolait encore et encore de façons exagérée.
C’était insupportable, il se tordait dans tous les sens et ces coups dans les murs que je n’arrivais plus à stopper !
Il hurlait en rigolant et bondissait sur le lit.
Je me suis demandé à ce moment comment j’arrivais à rester calme. Ce soir-là, j’avais beaucoup appris sur moi même. J’aurai tout de même préféré m’en passer.
La nuit fut interminable. J’étais exténué, je me sentais comme vidé, usé.
Les heures défilaient lentement. Je tentais de nouveau de l’allonger auprès de moi, de le calmer mais rien n’y faisait.
Il continuait encore et toujours.
Je crois que les mots ne seront jamais assez forts pour décrire ce que j’avais pu ressentir cette nuit-là. Cela paraissait irréel. Quand allait-il se calmer ?
La clarté des rayons du soleil matinal commençait à traverser la fenêtre de l’appartement.
De voir le jour se lever et de ne toujours pas dormir me stressait encore un peu plus, je pensais que ma petite famille avait réussi à trouver le sommeil, j’avais tort.
Dylan se bidonnait toujours et tambourinait encore beaucoup dans les murs tout en criant. Il sautillait encore sur le lit, quand je le bloquais contre moi, il rigolait tellement que j’avais peur qu’il s’étouffe. Pourquoi faisait-il ça ?
Je luttais, que c’était difficile !
Les nerfs étaient prêts à lâcher. J’étais mort.
Toujours pas de trêves et même pas une baisse de régime.
Rien d’optimisme en vue. La nuit avait été longue, très longue.
Ma femme et les enfants avaient subi ce stress toute la nuit sans que je puisse y mettre fin, ils se demandaient comme moi les raisons de ce comportement soudain.
Je devais rester éveillé et me tenir prêt à tout.
Il prenait plaisir à se mettre debout sur mon dos dès que je m’allongeais. J’avais mal, j’étais brisé.
Il plongea toute la famille dans le stress cette nuit-là.
J’espérais que ce soit un cauchemar, je voulais me réveiller.
Le jour venait de se lever, Dylan s’était légèrement assagi mais il ne semblait toujours pas vouloir s’endormir. Il continuait à se bidonner, quelques cris aigus étaient toujours présents.
Cette nuit, je m’en rappellerai toute ma vie et celle qui allait suivre aussi car elle fût malheureusement identique. Je ne me souviens pas l’avoir vu se reposer durant ce week-end.
Au cours des deux jours qui venaient de passer, j’avais dû puiser dans des réserves que je ne soupçonnais pas, j’ignorais comment j’avais réussi à tenir mais de toute façon je n’avais pas eu vraiment le choix de faire autrement.
Chapitre 2 Ma vie, avant
Je menais ma vie, je pense un peu comme tout le monde, une vie avec ses hauts et ses bas.
Je venais de me remettre en couple et comblé en amour avec une femme avec qui j’allais me marier. J’avais deux enfants de deux unions passées et ma conjointe une fille de deux ans.
J’entretenais de bons rapports avec la maman de mon fils aîné Benjamin, sept ans, châtain aux yeux marron, plein de vie et très gourmand. Elle habitait près de chez moi, ce qui me permettait de le voir très régulièrement.
Avec la maman de Dylan, quatre ans, la relation était plus conflictuelle. On se reprochait sans arrêt des choses du passé. Cela faisait maintenant trois ans que nous étions séparés mais tout restait à vif. Tout ce qui m’importait, c’était que c’était une bonne maman.
C’est tout ce qui me semblait important.
La garde de Dylan était beaucoup plus cadrée avec elle même si pour le moment on s’arrangeait à l’amiable.
C’était difficile pour moi de ne pas être avec eux au quotidien.
Pour le moment, les événements de ma vie étaient à l’opposé de ce que j’avais espéré mais je continuais à avancer positivement.
Je relativisais.
J’avais la chance de pouvoir voir mes enfants, ce qui était vital quand je ne les avais pas à la maison.
Dylan venait de passer en « moyenne section » mais ne semblait vraiment pas dans son élément à l’école, il était très timide, effacé, réservé et parlait très peu. Il était extrêmement sensible et émotif.
Avec sa maman, on se voyait désormais uniquement quelques minutes quand j’allais récupérer mon fils ou quand je le ramenais chez elle.
J’adorais mes enfants, à la folie.
J’étais un papa poule, peut-être un peu trop protecteur. Je voyais le danger partout.
J’avais vraiment du mal à me faire à l’idée que je ne vivais pas avec eux, me demandant si avec le temps je m’y accommoderai et comment faisaient les autres papas dans mon cas.
J’essayais au mieux de passer le maximum de temps avec eux, mais il est vrai que l’on me faisait remarquer rapidement que l’éducation n’était pas mon point fort, j’étais plus le papa qui jouait avec ses enfants que le papa autoritaire. Ils l’avaient bien compris et en jouaient. Les coquins !
Les petits soucis de mes enfants au quotidien accaparaient tout mon esprit en permanence.
J’étais toujours à me demander si je prenais les bonnes décisions et à m’inquiéter pour tout et rien.
Une multitude de questions de même genre, du même niveau en tout cas, remplissaient souvent mon esprit.
Des inquiétudes normales de parent, je suppose.
J’essayais de gérer tout cela tant bien que mal. Pas évident tous les jours d’être papa.
Mais tout ceci n’était rien à côté de toute la violence qui allait bientôt m’envahir lentement, progressivement et surtout très violemment.
Qui pouvait être préparé à ce qui allait arriver ?
Chapitre 3 Début des ennuis. Une nouvelle vie
A la fin de ce week-end éprouvant, un appel téléphonique paniqué de sa maman m’acheva. Ce n’était plus les hurlements de mon fils qui me résonnaient dans les tympans mais ceux de sa mère.
– « Qu’est ce qu’il a ? »
– « Qu’est ce que tu lui as fait ? »
– « Pourquoi Dylan est-il différent ? »
Je l’avais vu un peu avant, en fin de journée, quand j’avais raccompagné mon fils. A un stade de fatigue et de stress avancé, je ne m’étais pas senti capable de lui parler ce soir là, elle était pressée et la rencontre se fit en un éclair.
Préférant éviter du stress supplémentaire le soir même, je prenais la décision de l’appeler le lendemain. Ce que je ne fis pas.
Elle m’avait braillé dans les oreilles sans que je puisse lui répondre, me faisant raccrocher au n

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