Un enfant de la terre
258 pages
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Un enfant de la terre , livre ebook

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Description

En 1940, les Gochel, céréaliers beaucerons, ont la joie d’annoncer la naissance de leur troisième enfant : Gérard.
Le roman narre ce qu’a été l’enfance de Gérard, son environnement, ses expériences heureuses, enjouées ou douloureuses, ses rébellions générées par une sensibilité exacerbée.
Il reçoit de ses chers parents une éducation morale fondée sur le travail, la volonté, l’honnêteté.
Se dégage de lui de la curiosité, une grande ambition. Il intègre en lui cette notion que Lucie, sa mère, lui a inculquée : « Vouloir c’est pouvoir ».
Parfois et malgré sa timidité, son manque de confiance en lui, avec fierté et orgueil, il se bat contre les obstacles et affronts.
Dans la réalité, ce roman est le reflet de ce qu’a été la propre enfance de l’auteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 août 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334193030
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-19301-6

© Edilivre, 2016
Chapitre I Les Gochel
La Beauce, grenier de la France, productrice de céréales de première nécessité, se distingue d’autres régions, par l’immensité de ses plaines qui s’étendent entre le Bassin parisien, Chartres et Orléans.
Vivre en campagne de Beauce, peut être parfois triste de par l’absence de reliefs, de forêts et de fleuves, notamment durant l’automne et l’hiver, lorsque le ciel est gris ou brumeux pouvant aboutir à une attitude dépressive pour certains de ses habitants ; mais l’été, cette campagne revêt un tout autre caractère face à ses champs de blés dorés donnant irrésistiblement de la joie, de la gaîté, de la lumière, des senteurs ; d’ailleurs, notre très connu écrivain français Charles Péguy, n’en a-t-il pas fait de célèbres poèmes ?
Depuis l’année 1928 dans un petit village, un hameau au nom de MEIVILLE, situé à une vingtaine de kilomètres au Sud de Chartres, vivait un couple d’agriculteurs, les GOCHEL. Paul et Lucie TISON s’étaient mariés récemment. Tous deux étaient issus de familles d’origines terriennes et donc naturellement, à l’âge de travailler, empruntèrent la même voie professionnelle et traditionnelle de leurs ascendants.
C’est ainsi, qu’après leur mariage, ils firent l’acquisition de leur ferme, à l’importance moyenne certes, mais permettant de par l’exploitation rondement menée par Paul, d’aboutir à des résultats en terme de revenus, assez appréciables ; d’ailleurs, au fil des années, ils saisirent des opportunités d’achat et location de nouvelles terres qui se présentèrent à eux, aboutissant ainsi à une nette amélioration de leur chiffre d’affaires et donc de leur train de vie.
A cette époque, les fermes n’étaient pas encore dotées de machinisme moderne, comme elles le sont aujourd’hui, en particulier en tracteurs et faucheuses batteuses.
Ainsi donc, tous les travaux tels que les labours, préparations des terres, semailles, fauchages et ramassages des récoltes, battages consistant en la séparation des graines céréales de leur support végétal appelé communément la paille, livraisons des produits à la coopérative agricole, ne pouvaient s’effectuer que grâce à la puissance musculaire des chevaux sous la conduite du charretier.
Outre Paul, le dirigeant de l’exploitation des terres et Lucie, responsable de la bonne tenue de la maison, de l’ensemble des locaux indispensables pour le bon fonctionnement de la ferme, de la cuisine afin d’assurer les plats cuisinés du petit déjeuner, du déjeuner et dîner mais aussi de la mise à jour comptable, deux charretiers et une bonne, étaient employés comme salariés à postes fixes ; ces derniers, logeaient dans les locaux de la ferme à l’année, les charretiers dans des chambres jouxtant les écuries, tandis que la bonne elle, jouissait d’une chambre située dans la résidence des patrons.
A cette époque, l’on travaillait très dur ; tous, devaient être levés le matin très tôt vers les cinq heures et après les premiers travaux dans l’assistance des animaux, l’on observait une toilette sommaire ; car à l’époque, on ne disposait pas encore de baignoires ou de douches de confort ; les installations étaient plutôt rudimentaires, n’encourageant donc pas à pratiquer le même type d’hygiène comme celle qui est de règle aujourd’hui. Les employés se retrouvaient alors en compagnie de Paul, autour de la table du réfectoire pour un copieux petit déjeuner consistant en des œufs sur le plat, suivis de tranches de petit Sallé de porc bien gras pour en finir avec le fromage, le tout arrosé de l’indispensable vin rouge, lequel disait-on à l’époque, était un bon fortifiant pour les travailleurs de la terre.
Il était dans l’usage courant qui lorsque le maître de ferme ou le maître charretier, fermait son couteau de poche au moment où il considérait qu’il devait être mis fin au repas, il fallait que les autres employés fassent de même et devaient arrêter là, leur repas, se lever et se rendre à leur tâche, quand bien même si leur faim n’était pas rassasiée.
Les charretiers se devaient d’être responsables, dans la nourriture, l’abreuvage, la propreté, la bonne forme des chevaux qui leur étaient affectés. Les GOCHEL étant propriétaires de six chevaux, chaque charretier en avait donc en charge, trois. Chaque jour, ils avaient à renouveler leur litière faite de paille de céréale, à leur servir le fourrage et l’avoine réputée comme étant un élément ayant une action fortifiante et très appréciée par ces animaux de race Percheronne.
Quant à la bonne, elle avait en charge les huit vaches laitières qu’il fallait traire matin et soir, assurer leur toilettage, leur nourriture et la bonne tenue de l’étable dans le renouvellement de la litière.
Les Percherons sont des chevaux très trapus, faits de muscles, donc particulièrement robustes, résistants et parfaitement destinés aux travaux de traits. Ils étaient attelés en jumelé pour tous travaux tels que les labours, les semailles, le fauchage des récoltes ; très souvent, les charretiers avaient donc à piloter, pour la plupart des types de travaux à accomplir, deux chevaux associés. De façon tout à fait involontaire, ils étaient acteurs, avec leurs homologues employés dans d’autres fermes, dans l’animation du village ; en particulier durant les horaires de départs et retours pour ou après de longues heures de labeur aux champs ; ils se devaient de traverser le village, plus ou moins espacés les uns des autres, par l’artère principale, ce qui valait un long défilé de travailleurs juchés en amazone sur l’un de leurs deux équidés pour les uns ; plus rarement pour les autres qui étaient debout dans une charrette, brides en mains afin de diriger l’unique cheval. Tout ceci se déroulait dans une ambiance de mélange de bruits de sabots ferrés sur la chaussée, dans une cadence désordonnée ou de grincements de roues faites de bois et cerclées de fer, le tout assisté de hennissements divers et d’odeur caractéristique de déjections chevalines.
Fréquemment, Paul faisait appel aux deux autres chevaux qui lui étaient réservés pour des travaux dont le genre était en fonction des saisons mais équivalents à ceux de ses employés. De par sa fonction de dirigeant, il ne pouvait consacrer tout son temps à ces tâches car en plus de son rôle de contrôleur et d’organisateur, étant élu conseiller municipal de sa commune, il devait se rendre de temps à autres, aux réunions animées par le Maire ; de plus, le Mercredi, il se déplaçait à Voves, le chef-lieu de canton, dans un but de rencontres avec des homologues ou syndicats agricoles, afin de discuter, de débattre de politiques agricoles et des tendances tarifaires des céréales du moment. C’était d’importance pour lui, car en dépendait les décisions à prendre, quant aux ventes au meilleur prix, des céréales stockées dans ses divers greniers.
Tout campagnards qu’ils étaient, les GOCHEL, aimaient la ville ; il ne s’écoulait pas un seul Samedi, sans qu’ils ne se rendent à Chartres le chef-lieu du département, afin d’y effectuer différents achats alimentaires ou vestimentaires. A l’époque, le seul moyen de locomotion dont ils disposaient, était la voiture hippomobile, sorte de cabriolet à deux roues avec capote escamotable, pouvant transporter quatre à cinq personnes. Cette voiture était attelée par un cheval d’une grande élégance, du même type de ceux que l’on peut voir sur les champs de courses. Les bons soins de ce cheval étaient assurés par Paul, ou à défaut, par l’un des deux charretiers.
Les GOCHEL aimaient jouir d’un certain luxe, d’ailleurs dans leur village, ils étaient considérés comme faisant partie d’un certain niveau social et de par leur nature, ils estimaient devoir observer un certain standing ; il leur fallait par conséquent, un véhicule et un cheval à l’esthétique plutôt remarquable pour leurs fréquents déplacements.
Pour Lucie et Paul, se rendre à Chartres était un réel plaisir mais aussi une façon de se détendre l’esprit et d’échapper pendant quelque temps, aux travaux de la ferme, lesquels sans nul doute, étaient souvent générateurs de grande fatigue physique.
Souvent qualifiée de femme élégante et distinguée, par les nombreux avis des habitants de MEIVILLE et des villages avoisinants, Lucie, toujours vêtue de ses plus belles tenues associées à l’un de ses indispensables chapeaux, ne se promenait jamais dans les rues commerçantes Chartraines, sans être accompagnée du bras de son bien aimé mari. Lui-même, était toujours costumé, cravaté et coiffé d’un chapeau de feutre gris ; ils avaient vraiment fière allure, tous deux.
L’un et l’autre, paraissaient jouir de ces moments de détente ; souvent ils arboraient un large sourire lorsque, par hasard, ils faisaient des rencontres de gens connus d’eux ; c’est alors que s’engageaient de longs bavardages sur le trottoir, du style : « Ah quel plaisir de vous voir !! Comment allez-vous ? La santé de la grand-mère, comment évolue-t-elle ? En ce moment, le temps est désagréable, il pleut sans cesse, nous prenons beaucoup de retard dans les travaux de semailles !! Le prix du blé est en ce moment des plus élevé, c’est sans doute le bon moment de le vendre, qu’en pensez-vous ? Peut-être faut-il attendre que les tarifs s’élèvent encore ?… ». De temps à autre, ils allaient boire un café au Grand Monarque, là où avait eu lieu leur repas de mariage ; de se rendre à cet endroit, c’était leur rappeler un merveilleux souvenir, celui de la consécration de leur union et sans doute était-ce également la joie de se trouver dans l’établissement le plus prestigieux de la région Chartraine.
S’il est vrai que dans leur train de vie, ils avaient accès, quelques fois, à de petits é

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