Une fin inéluctable
126 pages
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Description

Devenir infirmière ! Un rêve pour l’auteur qui depuis l’enfance ambitionne de servir les autres, d’aider son prochain. C’est une vocation, un élan de générosité et de compassion pour soulager les souffrances humaines.
Septembre 1976, à peine sortie du lycée, sans envie de poursuivre ses études, elle postule auprès des instituts de santé avec l’espoir de pouvoir accéder à son rêve. Contre toute attente, elle reçoit une réponse positive pour intégrer une maison de retraite. Un peu déçue par cette affectation qui l’éloigne des services hospitaliers, elle se présente malgré tout remplie de bonne volonté pour sa première journée qu’elle espère agréable et pleine de promesses.
Mais très vite, elle doit faire face à des situations pénibles, impitoyables et cruelles. Comment affronter la dure réalité de la vieillesse et de la mort lorsque l’on a à peine 18 ans ? Malgré la bienveillance de ses nouvelles collègues, rien ne lui sera épargné. Cette journée qui lui fera perdre son insouciance l’amènera à s’interroger sur ses ambitions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414059676
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-05965-2

© Edilivre, 2017
Une fin inéluctable

Du rêve à la réalité !
Exergue

Aux personnels médical et paramédical,
Et plus particulièrement à mes collègues,
Agents de service, aide-soignantes, infirmières,
Servir et s’adonner à cette noble cause qu’est la vieillesse, mérite la considération et le respect de chacun d’entre nous !
« De l’Auteur ».
« La vieillesse est le crépuscule de la mort, le temps de se réconcilier avec le passé, sans rien espérer de l’avenir, en attendant le renoncement, juste avant de s’abandonner et de partir pour l’éternité ».
« De l’Auteur ».
« La vieillesse est un dépouillement, une dépossession, l’hiver de la vie emporte les dernières illusions, les pommiers en fleurs, les amandiers de notre enfance »
« Citation d’Ahmed Kalouaz ».
Préambule
Septembre 1976…
Mon rêve d’être un jour infirmière est pour l’heure inassouvi.
Depuis toute petite, j’affectionne l’idée de m’occuper des autres, d’aider et de servir.
J’ai cet élan d’amour et de compassion envers le genre humain.
Je pense et je sais au fond de moi, qu’il ne peut être féroce ou cruel.
Je me plais à imaginer et à espérer, que ces traits de caractère ne peuvent appartenir qu’à des créatures irréelles, étranges ou fantastiques de la mythologie, et qu’ils conviennent seulement à des histoires relatées dans des récits imaginaires venus d’un autre temps.
Chapitre 1
Pas encore dix-huit ans, à peine sortie du lycée, pas de formation particulière et nulle envie, capacité ou moyen de poursuivre des études supérieures, me voilà à la recherche d’un travail.
Toujours de la suite dans les idées, peut-être un jour devenir infirmière, je postule alors dans les cliniques, dispensaires, hôpitaux de la région dans l’espoir de décrocher ce job qui me conduirait vers ma nouvelle vie et qui comblerait mes attentes !
Pleine d’espoir…
En ce mois de septembre soixante-seize, il fait encore très chaud, l’été est « dit » caniculaire, et ma principale activité se limite à profiter de la plage, de la mer et du soleil en attendant, peut-être, une réponse favorable à mes demandes.
Quelques jours passent, et enfin la bonne nouvelle !
Ma candidature est retenue, je suis convoquée pour un entretien demain à seize heures à l’hôpital de Cannes. Je suis surprise, mais heureuse que l’entrevue « d’embauche » soit fixée aussi rapidement !
Le reste de ma journée s’écoule tranquillement. Je suis, mi-excitée, mi-angoissée, curieuse aussi des perspectives du lendemain.
Ma nuit est agitée, elle me parait longue, une éternité !
Je suis remplie de questionnements et de doutes !
Enfin le jour J… le jour tant attendu…
Les quelques heures qui me séparent de mon rendez-vous sont interminables.
Tour à tour je bâtis des châteaux en Espagne et je les débâtis, tour à tour j’imagine et je « désimagine », tour à tour j’espère et je désespère, et pour finir abandonner !
Quelle pagaille dans ma tête !
Ça y est, voilà le moment tant attendu, tant espéré, tant voulu, le moment d’y croire un peu aussi.
Je me rends à mon rendez-vous dans une tenue sobre et bien soignée, les cheveux sagement noués pour me donner toutes les chances de faire bonne impression. La ponctualité est bien sûr de mise.
C’est dans un petit bureau que la Dame à qui je m’étais présentée à l’heure dite me conduit. Elle me prie de patienter quelques instants, la Directrice ne va pas tarder !
Seule, le cœur serré, je scrute l’environnement. Le soleil de cette belle après-midi de fin septembre passe à travers la fenêtre et donne une luminosité ainsi qu’une douceur toute particulière. Il fait encore très chaud en cette année de canicule, sans doute, une de celles qui restera la plus marquante de notre siècle.
Le lieu est sobre, propre et ordonné, un bureau noir avec posés dessus quelques dossiers bien rangés, un téléphone…
Des bruits de pas m’arrachent déjà à mon inventaire.
La porte s’ouvre !
Une Dame à la petite quarantaine élégante et d’un abord souriant se présente à moi. Je me lève en guise de salutations, j’ai les jambes dans du coton, des gouttes de sueur perlent finement sur mon visage, je ne suis pas à l’aise, je suis intimidée, elle me fait signe de me rasseoir.
Elle passe derrière son bureau, s’assied à son tour et d’un ton sec mais bienveillant, entame l’entretien, elle me questionne sur mon cursus, mes motivations, mes envies, mes attentes. Je n’ose pas lui dire que j’ambitionne un jour de devenir infirmière, en passant par la filière de la promotion sociale. J’ai peur qu’elle ne me trouve trop présomptueuse, trop prétentieuse. Alors je ne parle pas du projet qui me tient tant à cœur, on verra bien ce que le sort décidera.
Le nez dans son dossier, elle prend des notes tout en poursuivant son interrogatoire. Il fait très chaud et comme par réflexe, devinant sans doute mon mal être, elle se lève, et d’autorité ouvre la fenêtre, m’offrant une petite bouffée d’air que j’apprécie malgré sa tiédeur, elle se rassied et poursuit consciencieusement son investigation.
A peine quinze minutes plus tard, elle pose alors son stylo sur son bureau, croise ses mains, me regarde enfin, et m’annonce avec un sourire discret mais encourageant que l’entretien, est concluant. Elle m’invite à passer au bureau de recrutement pour effectuer les formalités nécessaires à l’embauche, on me téléphonera demain pour me signifier mon affectation en ma qualité de faisant fonction d’aide-soignante…
Elle se lève avec aplomb, à mon tour je fais de même, j’ai toujours les jambes tremblantes, elle me serre la main comme pour me souhaiter la bienvenue et me raccompagne d’un pas décidé jusqu’à la porte.
Mon cœur bat la chamade, je veux hurler ma joie au monde entier, tellement je suis heureuse, j’ose à peine y croire !
Je me rends de ce pas au bureau de recrutement, on m’indique le chemin, il n’y a pas de temps à perdre avant la fermeture programmée qui ne saurait tarder.
Et vite rentrer chez moi pour crier la bonne nouvelle !
Le cœur léger, libéré et plein d’allégresse, j’ai l’impression d’avoir gagné une bataille.
Je savoure avec délice et quiétude cette belle fin de journée, des rêves et des espoirs pleins la tête. La nuit venue fut bonne et réparatrice, l’angoisse et le stress de la veille envolés !
A peine réveillée, tout juste levée, je prends une petit déjeuner à la hâte et j’attends fébrilement des nouvelles.
J’attends que le téléphone sonne, impatiente, comme on attend son tout premier rendez-vous amoureux.
Je suis émoustillée, excitée, nerveuse, pleine d’enthousiasme ;
Je sais qu’on va m’appeler dans la journée mais quand ?
Un soupçon de doute, et si personne ne le faisait ?
Si on m’oubliait ?
Si on avait changé d’avis…
Je dois reprendre confiance !
Attendre !
Je vais et je viens, m’occupant tour à tour, à vaquer à mes occupations, la tête ailleurs, espérant que le premier coup de fil sera le bon, celui que j’attends toujours désespérément, presque éperdument !
Dix heures douze, le téléphone sonne… fausse alerte !
Ça n’en finit pas !
Onze heures vingt-huit…
Cette fois ci, c’est pour moi !
Je commence demain matin à Saint Dizier !
Saint Dizier, troisième évêque de Langres fut le successeur de Saint Juste vers l’an 253.
L’histoire raconte que l’église de Langres était veuve de son Elu Saint Juste. Alors l’évêque et ses fidèles sous l’invocation de Saint Mammès demandèrent à Dieu un chef de cœur. Le ciel fit savoir que ce pasteur se nommerait Désiderius, ou pareillement Didier, Dizier, ou Désiré. Personne ne connaissait quelqu’un de ce nom, alors il fallut se rendre à Rome pour demander l’avis du Souverain Pontife.
Sur le chemin du retour, aux environs de Gênes, les députés en quête du nouveau pasteur de Langres, rencontrèrent à Bavari un laboureur qui guidait la charrue dans son champ.
Il se nommait, oh miracle Désiderius !
Ils comprirent tout de suite que c’était un homme d’une grande et véritable piété, plein d’humilité, de bonté, et aux bonnes mœurs. Quelqu’un de tout à fait respectable. Quand Ils décidèrent de s’adresser à lui pour lui dévoiler leur intention, ils virent son bâton planté dans le sol se recouvrir miraculeusement de feuilles. A ce signe, ils reconnurent celui que le Seigneur avait annoncé et désigné. Il était l’élu. Ils saluèrent Désiderius évêque de Langres.
Saint Dizier est la maison de retraite annexe de l’hôpital de Cannes, nichée sur les hauteurs du Suquet, centre historique très réputé du vieux Cannes. C’était autrefois l’hospice civil de cette prestigieuse ville dénommé par la suite « hôpital de Saint Dizier ». Il était tenu par des sœurs Dominicaines, offrait la gratuité des soins et accueillait déjà pensionnaires et indigents à bas prix.
Lorsque le nouvel hôpital « des broussailles », bâti sur les coteaux de Cannes, a vu le jour en 1955, Saint Dizier est devenu une maison de retraite à part entière.
J’en ai beaucoup entendue parler et la perspective de travailler là-bas, ne me réjouis guère. Je suis un peu déçue !
Alors, pour taquiner le sort et trouver une raison à ce manque d’ardeur, je m’invente un faux prétexte, c’est un peu loin de la maison… J’aurais tellement préféré travailler à l’hôpital dans un service de chirurgie ou de médecine.
Le sort en avait décidé autrement… Qu’il en soit ainsi !
Demain je dois prendre mon service à six heures du matin. Les journées sont encore longues en ce mois de septembre je décide alors d’aller reconnaitre les lieux. Vissée sur mon « deux roues », je me dirige alors vers ma destination. Vingt minutes plus tard, me voilà arrivée !
La bâtisse est imposante, elle campe sur trois étages, une belle porte en bois massif l’honore. Le cadre est e

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