Jeu de dupes et faux-semblants
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Jeu de dupes et faux-semblants , livre ebook

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Description

1999 Après une séparation, un couple décide de passer les vacances de la Toussaint dans leur maison familiale en Irlande, à Waterville, dans le comté du Kerry. Fergus O'Malley est irlandais, doté d'un caractère impossible, maniant volontiers un humour sarcastique ou – devrions-nous dire – un cynisme hors pair. Clothilde, sa ravissante épouse française, est née Castel de Saint-Mirant, issue de la bourgeoisie française. Elle semble subir difficilement le caractère ombrageux de son époux. L'arrivée d'une « chief inspector » à la recherche d'un escroc notoire, et celle plus improbable d'un personnage sous les traits d'un homme séduisant, auquel va s'ajouter la cocasse Brenda, vont rendre le séjour quelque peu mouvementé...

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Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342052367
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jeu de dupes et faux-semblants
Katia Verba
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Jeu de dupes et faux-semblants
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://www.katiaverba.fr
 
 
 
 
 
 
Le comté du Kerry
L’une des plus belles régions d’Irlande. Situé à la pointe sud-ouest de l’île, le Kerry est un comté réputé pour ses paysages magnifiques, arborant de somptueux panoramas donnant sur l’Atlantique, les plages irlandaises, et ses montagnes imposantes. S’étendant sur plus de 4 750 km², le Kerry vous offre un territoire riche, fortement imprégné par la culture irlandaise, et fort d’un patrimoine naturel. C’est tout naturellement que les Irlandais surnomment fièrement la région « The Kingdom » (le royaume), du fait de sa richesse et de sa beauté hors normes.
Waterville : 538 habitants
Waterville, connue comme le joyau de l’anneau de Kerry, est un havre de paix. On y retrouve quelques-uns des plus spectaculaires paysages d’Irlande. La région compte plus de 50 miles de côtes qui abritent des criques et de larges plages de sable fin dans la province de Munster.
Oscar Wilde, artiste écrivain irlandais (1854-1900) :
« J’ai peur que les femmes n’apprécient plus que tout, la cruauté, la cruauté pure et simple. Elles ont des instincts merveilleusement primitifs. Nous les avons émancipées, mais elles n’en demeurent pas moins des esclaves en quête d’un maître. Elles aiment être dominées. » ( Le Portrait de Dorian Gray ).
1999
Après une séparation, un couple décide de passer les vacances de la Toussaint dans leur maison familiale en Irlande, à Waterville, dans le comté du Kerry. Fergus O’Malley est irlandais, doté d’un caractère impossible, maniant volontiers un humour sarcastique ou – devrions-nous dire – un cynisme hors pair. Clothilde, sa ravissante épouse française, est née Castel de Saint-Mirant, issue de la bourgeoisie française. Elle semble subir difficilement le caractère ombrageux de son époux. L’arrivée d’une «  chief inspector  » à la recherche d’un escroc notoire, et celle plus improbable d’un personnage sous les traits d’un homme séduisant, auquel va s’ajouter la cocasse Brenda, vont rendre le séjour quelque peu mouvementé…
Distribution par ordre d’arrivée
Clothilde CASTEL DE SAINT-MIRANT (épouse O’MALLEY)
Fergus O’MALLEY
Ethel BRADY
Jérémy MARTIN
Brenda SCOTT
Rôles principaux
Clothilde Castel de Saint-Mirant (française) mariée depuis quinze ans à Fergus. Femme de classe, issue de la bourgeoisie. Elle ne manque pas de personnalité.
Fergus O’Malley (irlandais) marié depuis quinze ans à Clothilde. Un homme solide, au caractère bien trempé et à la violence contrôlée. Utilise quotidiennement un humour décapant. L’alcool lui sert de rempart.
Ethel Brady (française) célibataire. Policière, expérimentée, très réactive. Elle a un caractère affirmé.
Jérémy Martin (français) divorcé. Homme plein de surprises. Un peu déroutant. Un personnage qui va évoluer avec l’histoire… mais chut !!!
Brenda Scott (française, avec des origines irlandaises). Ancien professeur d’anglais à la retraite. Elle est installée depuis longtemps en Irlande. Elle n’a pas la langue dans sa poche. Elle est naturellement drôle. Parfois un peu directe dans son langage.
 
 
 
 
 
 

Acte 1
Un soir d’automne de la mi-octobre 1999. Le salon d’une villa au bord de la mer, confortable, aux meubles cossus. Deux fauteuils, un bar, un bureau et une table basse. Une bibliothèque.
Un vanity-case est posé sur le sol ainsi qu’une valise. On entend un disque avec une musique irlandaise…
Clothilde entre et coupe le son, visiblement exaspérée.
CLOTHILDE, au téléphone  : Allô Marianne. Tu m’entends ?… Oui nous sommes bien arrivés… Où veux-tu qu’il soit : au pub bien sûr… Allô ? Je ne t’entends plus ! Allô ! Il y a beaucoup de friture sur la ligne. Tu t’occupes bien de ma petite Paddy surtout. Ne lui donne pas trop de cookies… Allô ? Allô ? Elle raccroche. Foutue Irlande !
Elle range son calepin dans son sac.
ARRIVÉE DE FERGUS, SON MARI : Il est vêtu d’un pantalon en tweed, d’un polo et d’un gilet vert. Il vient de l’extérieur avec une bouteille de whiskey irlandais qu’il met dans le bar. Il jette ses clefs sur la table.
FERGUS entre  : À qui téléphonais-tu ?
CLOTHILDE : D’après toi ?
FERGUS : Je ne suis pas doué pour les devinettes.
CLOTHILDE : À Marianne !
FERGUS : L’hystérique ?
CLOTHILDE : Oh ! Je t’en prie. Marianne n’est aucunement hystérique.
FERGUS : Si ce n’est pas de l’hystérie, cela lui ressemble.
CLOTHILDE : Tu la connais à peine. Au fond, que sais-tu d’elle ? Tu l’as côtoyée le temps d’un repas.
FERGUS : Amplement suffisant pour se rendre compte qu’elle n’a pas inventé la poudre. À croire que l’on a dû lui aspirer le cerveau à la naissance.
CLOTHILDE : Dois-je te rappeler que tu parles de ma sœur !
FERGUS : Demi-sœur.
CLOTHILDE : Cela ne fait aucune différence. Pour ma part, je suis bien contente qu’elle ait pu s’occuper de Paddy.
FERGUS : Et comptons sur elle pour nous la gaver comme une oie… Sers-moi un whiskey, je te prie.
CLOTHILDE : Crois-tu que ce soit raisonnable ?
FERGUS : Ne t’occupe pas de ma santé… Alors ?
CLOTHILDE : Alors quoi ?
FERGUS : Eh bien, comment va-t-elle ?
CLOTHILDE : Paddy ?
FERGUS : Non. Ton idiote de sœur !
CLOTHILDE, ton sarcastique : Elle est toujours aussi idiote !… C’est même la plus grande idiote de la terre… Je crois même qu’aux dernières nouvelles, elle est rentrée dans le livre des records… Voilà ! Tu es content ?
FERGUS : Mais bon Dieu ! Pourquoi montes-tu sur tes grands chevaux ? Je ne peux jamais avoir une conversation normale, avec toi.
CLOTHILDE : Il faudra que tu me donnes une définition de la « normalité ». Et puis, on ne va pas revenir sur le sujet de Marianne. De toute façon, tu ne l’as jamais appréciée.
FERGUS : Permets-moi d’apporter une légère nuance : je ne peux pas la blairer. Tu avoueras que je suis en droit de me poser des questions. Une sœur, qui tombe comme ça, dans ta vie. Si j’étais à ta place, je ferais une recherche de paternité.
CLOTHILDE : Tu trouves que je ne lui ressemble en rien ?
FERGUS : Elle ferait avorter une couvée de singes.
CLOTHILDE : Infiniment délicat.
FERGUS : Et puis, une sœur peut être aussi une amie. Cela rend service, une sœur. Une sœur, on peut aussi l’utiliser et en cas de besoin la manipuler.
CLOTHILDE : Arrête de parler par périphrases ! Parlons d’autre chose, veux-tu !
FERGUS : Tiens, comme par hasard, le sujet ne t’intéresse pas. Eh bien moi, j’ai envie d’en discuter. Il me semble que tu avais largement éludé la question, au moment de notre départ.
CLOTHILDE : Ainsi c’est pour ça que tu n’as pas desserré les dents dans l’avion !
FERGUS : Entre autres !
CLOTHILDE : J’aimerais remettre les pendules à l’heure : c’est toi qui as pris la poudre d’escampette. Si toutefois, c’est de ça dont tu veux parler.
FERGUS : Précisément !
CLOTHILDE : Petit rappel des faits : TU as quitté le domicile conjugal !
FERGUS : J’avais besoin de souffler.
CLOTHILDE : Pendant un an. Tu as les neurones au ralenti mon pauvre. Je ne pense pas que tu sois en état de me faire des reproches.
FERGUS : En es-tu certaine ?
CLOTHILDE : Évidemment. Ose dire le contraire.
FERGUS : Tu as bien profité de mon absence en prenant un amant.
CLOTHILDE : J’avais besoin d’action.
FERGUS : Mais bien sûr !
CLOTHILDE : Il me semble que tu donnes bien trop d’importance à ce qui n’est plus. Et puis, tu me la bailles belle, je ne savais pas que tu reviendrais. Comment l’aurais-je deviné ? Tu ne répondais pas à mes appels.
FERGUS : Je ne savais pas que c’était toi. Je ne suis pas devin.
CLOTHILDE : J’ai sûrement dû laisser un message.
FERGUS : Probablement. Seulement, lorsque j’ai voulu rentrer au bercail, j’apprends que ma chère épouse s’était barrée, avec son ersatz de sœur, à l’autre bout du monde.
CLOTHILDE  : J’avais besoin d’air.
FERGUS : En réalité, sœur Marianne « priez pour moi » se trouvait...

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