Théo

Nathan Rousseau

Description

Théo existe. Il existe sûrement trop pour certains. Être une vraie personne, ça dérange les fantômes. Persuadé qu’il peut se transcender à travers ses écrits mélangeant vague à l’âme et mélancolie, il imagine. Armé d’un crayon de papier, il tente de rallumer la vieille mécanique de son cœur brisé.

Sujets

• Actualité
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 22 juillet 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782334188678
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-18865-4

© Edilivre, 2016
Quatre petits points
Mon livre est une musique en crescendo, je te conseille de le lire accompagné d’une petite musique, pourquoi pas un peu de jazz ?
Prends le temps de comprendre chacun de mes mots.
Théo est Théo. Moi je ne suis que l’auteur.
Merci à ceux qui ont essayé de croire en mes idées
Chapitre 1
Je pense qu’il serait difficile de me présenter.
De vous montrer quelques-unes de mes idées.
De vous annoncer la couleur de mon projet.
À quel point c’est difficile d’exister.
Mais je pense que si vous lisez ces quelques maux, c’est que vous vous en doutez.
Moi c’est Théo.
Tout simplement.
Je suis né dans cet endroit qui fait chialer les mamans.
Qui fait crier les bébés.
Je ressemble trait pour trait à moi mais dans le passé.
Une petite tête de bébé.
Le monde se fout de mon imagination.
De cette belle chanson.
De ces trucs à la con.
Ce n’est qu’abréviation.
Vivre pour mourir.
Il faut en rire.
Brise mes envies, moi c’est Théo.
Je ne suis que moi.
Mais mes idées sont bien là.
J’ai dix-sept ans.
Difficile de me cacher.
Plus dur de s’imaginer.
Transmettre mon point de vue.
C’est choisir.
Transmettre ma souffrance,
C’est décider.
Essayer de comprendre,
C’est attendre.
Ne pas me laisser crever.
C’est faire le vœu d’exister.
Moi c’est Théo.
Difficile de me présenter.
Peut-être que je n’existe que dans ce livre, n’empêche que j’existe bien plus que bien du monde dans ce Monde.
Facile à dire que je ne suis que fiction.
Invention d’un autre, encore plus fêlé.
Tu ne vaux pas plus que moi, personnage inventé.
Je ne suis peut-être que résultat de pensées.
Facilités d’un Monde.
Je ne suis ni grand ni petit.
Ni vieux.
Ni populaire.
Ni maître de mon air.
Ni chef ni poète.
Ni homme ou Homme.
Ni belle somme.
Ni écrivain.
Ni grand lendemain.
Ni débris à jeter.
Ni sens sans sens d’immoralité.
Je suis moi, Théo, dix-sept ans, juste moi.
C’est déjà ça.
Et comme tous les soirs, je vais écrire. Le genre de mots que l’on ne lit pas.
Donner du sens là où il faudrait se taire.
Rien qu’un crayon et du papier, pour des mots, et des maux, sans thèse.
Rien qu’un résumé de ces choses qui me définissent.

Moi c’est Théo
Moi c’est Théo,
Juste Théo
Garçon ordinaire
En plein dans son air
Quelques idées qui s’évaporent
Juste à côté de son port
C’est pas facile
D’être un gars qui pense
C’est pas facile
D’avoir des idées plein la panse
Moi c’est Théo
Avec de beaux idéaux
Je joue de mes mots
Foutus souvenirs
Un cerveau puis des maux
Putain c’est difficile de sourire
Moi c’est Théo,
Juste Théo
Un masque qui tombe
Puis le temps qui t’allonge
Pas loin de ta tombe
Un truc à retardement, une sorte de bombe
Tic tac, t’entends
C’est la mécanique du temps
Pur comme mon sang
Ça fait peur, soldat en rang !
Moi c’est Théo
Avec de beaux idéaux
Des trucs marrants
Des trucs du temps
Des balles au ralenti
Des mots que je lis
Des trucs sans fondement(s)
Mais putain c’est le temps !
L’inconscient qui joue
Ricane, regarde tes champs de cannes
Jeux de hasard à deux sous
Voilà ma vie que je blâme
Chante cette vie
Des larmes comme des lames
Tu la vois mon âme
La vie d’une vie qui dévie
Moi c’est Théo
Tic tac, tic tac, chante tes idéaux
Rien d’important
Juste le temps
Une dernière chose.
Sentiment de belles pensées
Des mots en prose
Des choses du temps passé
Juste un garçon comme toi et moi
Des mecs qui font pas la loi
Bien loin du roi
Juste à demander pourquoi
Société qui t’expulse
Dangereux comme la peste
Des mots qui font pleurer juste un zeste
Cris ta douleur, faut que t’expulses
Moi c’est Théo.
Bien loin de Roméo.
Mais putain ce ne sont que mes idéaux.
Tu peux m’appeler « Jeune-Salaud »
Hors des normes.
Faut que je dorme
C’est difficile d’être anormalement normal
Et ça fait mal.
Chapitre 2
« Théo lève-toi tu vas être en retard ! »
« Mais oui j’arrive, j’arrive… »
« Théo grouille-toi tu vas rater ton bus ! »
« Mais oui j’arrive, j’arrive… »
Vieille rose, ensablée dans ses vieux jours.
Je descends les mêmes escaliers qu’hier.
Je bouffe les mêmes céréales faites par une abeille et ses copines.
J’ouvre la porte d’entrée, tu vois de quoi je parle ?
Je monte dans mon bus, un beau bus jaune, et puis noir, et puis gris.
Ma routine à coup de grenades à sourires.
« Hey Théo comment tu vas ? »
« Eh bien ça va super et toi ? »
Je leur serre la main, on se dit bonjour, on se baise les joues avec les filles.
8h00
Sonnerie qui retentit
8h01, il faut aller en cours
Je sors mon cahier, ma trousse, ma règle, mon cœur, mon cerveau, et mes idéaux.
« Qui est absent ? »
Le Monde. Regarde autour de toi ! Non ne regarde pas de toute façon tu ne comprendrais pas.
8h21
8h23
8h45
8h55
Sonnerie qui retentit.
Mais c’est pas fini.
Je ne pense pas, je ne ris pas ? Bien sûr que si ! Sale connard.
Exister penser détruire pour tout recommencer.
Pour le Monde...