Tombés du ciel - Livre 1
408 pages
Français

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Tombés du ciel - Livre 1 , livre ebook

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Description

« Kelly ne pouvait lui dire que Jack s'était révélé imprévisible, désobéissant et avait dévoilé sa vraie nature : violente et agressive. Jamais Zoé n'aurait voulu l'admettre ! Et le pire, c'était que Kelly elle-même lui trouvait des excuses. Elle avait vu l'animal se transformer devant ses yeux en quasi-bête sauvage et pourtant quelque chose au fond d'elle le comprenait et admettait cette soudaine agressivité. Elle ne pouvait vraiment lui en vouloir sachant qu'il avait voulu la protéger. “Et, surtout depuis que j'avais discerné dans ses prunelles cette flamme troublante dont j'avais inexplicablement eu grand mal à me remettre.” » De Providence, dans le Rhodes Island, jusqu'à Paris, Karine Macgill nous raconte sur plusieurs années les aventures romanesques et fantastiques de deux jeunes sœurs confiées à la protection des « dieux ». Même si leurs anges gardiens sont extraordinaires, elles vont devoir, chacune avec leur caractère, apprendre à les apprivoiser et aussi à gérer le surnaturel entré dans leur quotidien. Elles grandiront protégées mais devront surmonter de nombreuses embûches et péripéties qui les mèneront sur le chemin de la sagesse, du bonheur et d'un équilibre bien mérité... Ouvrant grand les portes au rêve, ce premier volet présente une œuvre sensible et surprenante qui enchantera un large public.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342053982
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tombés du ciel - Livre 1
Karine Macgill
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Tombés du ciel - Livre 1
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
L’Amour est indestructible.
Dans ce monde où rien ne résiste : Ni la Fortune, ni la Gloire, la Chance, la Santé…
Ni même la Terre sous nos pieds.
Seul reste debout,
l’Amour que l’on se donne les uns les autres.
K. McG
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie Entre chien et loup
 
 
 
Kate Carter-Watts s’en allait…
Elle avait vaillamment lutté ces deux dernières années.
Mais là, ses dernières forces l’abandonnaient.
Ce qui lui serrait le cœur, c’était qu’elle laissait derrière elle ses deux filles.
Et même si elle savait qu’Emma s’en occuperait bien, elle se faisait tellement de souci pour elles.
Alors, au moment de son dernier souffle, elle se mit à prier intensément de toutes les forces qui lui restaient :
« Puisse le Ciel leur venir en aide ! »
 
 
 
 
Bouleversement
 
 
 
Assise à l’écart, Kelly regardait sans les voir les gens qui l’entouraient.
Elle avait horriblement mal à la tête. Le sang battait dans ses tempes et ses yeux la brûlaient.
Le bruit qu’ils faisaient tous lui devenait insupportable. Comme l’était le chagrin qui la submergeait.
Elle ne pouvait plus pleurer… C’était comme si elle n’avait plus de larmes : leur source lui semblait être tarie à jamais.
Maman est partie ! Je suis seule au monde maintenant.
Et rien de ce qu’on lui disait, de manière condescendante ou apitoyée, ne passait la barrière de ses neurones.
Elle chercha sa sœur dans la foule rassemblée dans la petite salle à manger. Tous les amis de leur mère étaient là pour le « dernier hommage », comme disait Tante Emma. « C’est indispensable, tu sais, Kelly. Cela se fait, et puis… Kate aurait été contente de voir combien elle était aimée. »
Ah oui ? pensait Kelly. Et où étaient tous ces gens pendant qu’elle agonisait là-haut dans sa chambre ? Et même avant, quand elle était revenue de l’hôpital (car on leur avait dit, à Zoé comme à elle, que c’était la fin) ? Où étaient-ils, tous, quand ils les évitaient au retour de leur école ? Ce n’étaient pas leurs regards apeurés se détournant de leur souffrance qui pouvaient être le témoignage de leur affection pour Kate quand même !
Kelly avait cédé à la demande de tante Emma parce qu’elle était la sœur de leur mère et leur seule famille. Cela avait l’air d’avoir tellement d’importance pour elle. Alors comment elle, Kelly, une jeune fille de 18 ans, aurait-elle pu s’interposer ?
Et puis, Meg était là. La seule, la vraie amie de leur maman, qui, elle, avait été d’un grand secours aux deux jeunes filles, dans les moments les plus difficiles. Meg et Georges, rentrés de vacances en catastrophe « pour être là avec vous deux, et vous dire combien on vous aime, et vous assurer qu’on reste près de vous… »
Kelly regardait à nouveau autour d’elle en scrutant cette foule à travers ce brouillard qui lui semblait provenir de leurs souffles et de leur sueur conjugués.
Mais où était donc passée Zoé ?
Toutes ces têtes penchées. Tous ces regards tristes. Toutes ces bouches affamées… Elle en avait la nausée et n’en pouvait plus. C’était trop lourd, trop dur à supporter : tante Emma aurait dû le comprendre !
Comment faire face à « ça » ? Comment leur sourire, faire bonne figure, accepter leurs condoléances, alors que leur vie venait de se briser en milliers de fragments. Alors qu’elle avait à peine dix-huit ans, une petite sœur, et plus de famille !
Au bout d’un moment, décidée à partir, elle se leva pour monter dans sa chambre. Elle avait besoin de se retrouver seule avec sa peine.
Pas besoin de spectateurs !
Et c’est à ce moment précis qu’elle l’ aperçut.
Entre deux têtes, furtivement. Mais elle le reconnut aussitôt. C’était la même personne, entrevue lors de l’office, qui l’avait si fortement intriguée : une tête nimbée de cheveux noirs légèrement ébouriffés, un profil à la grecque, une arcade sourcilière à peine bombée, le nez fin un peu long. Puis cette image avait disparu à son regard, cachée sans doute par les personnes rassemblées dans l’église.
Elle ne put se l’expliquer mais, au milieu de son chagrin, sa vue lui avait fait sauter le cœur. Elle en avait été toute retournée.
C’était comme si un ange lui était apparu !
Il en avait les traits purs. Il lui manquait l’auréole sans quoi elle aurait pu le prendre pour une apparition divine.
Là, cependant, elle l’entrevoyait un peu mieux parmi tous ces participants « à leur peine ».
Ce qui la frappait d’emblée, c’était son regard qui l’avait à peine effleurée, pourtant, mais qui la laissait totalement déconcertée. Surtout ses yeux ! Dans son visage, elle ne voyait qu’eux. Très clairs, presque limpides, abrités sous des sourcils noirs un peu broussailleux, ils donnaient tout son mystère à son regard.
La lumière qui s’échappait de ses prunelles la transperçait littéralement et elle baissa les yeux, mue par un réflexe tout bête. Elle sentait confusément qu’elle perdait tous ses moyens.
Elle n’osa le dévisager davantage car ce regard l’électrisait et surtout la déroutait.
Non mais ! pensait-elle, son deuxième « moi » prenant le dessus. Tu as vu ce que tu es en train d’éprouver en voyant ce garçon ? Alors que tu es en plein désarroi et que ta peine est incommensurable !
Kelly, bon sang ! Reprends-toi !
Pourtant, malgré elle, elle se sentait intriguée : Qui était-il ? Le cousin, le neveu de Meg peut-être ?
Il me semblait bien l’avoir vu à côté d’elle à la cérémonie.
C’est alors que ce même « moi » conscient et désespéré la rappela à l’ordre : il ne s’agissait pas de cela, maintenant…
Ma tête me lance trop, j’ai mal dans mon cœur, mal dans mon crâne : je ne peux plus supporter ce brouhaha autour de moi. Je n’ai vraiment aucune envie de faire des politesses.
Oublions les mystérieux individus !
Elle ne put en supporter davantage. L’urgence pour elle était de prévenir Zoé qu’elle montait.
Elle la vit enfin assise sur les genoux de tante Emma qui la berçait comme elle l’eut fait d’un bébé. Mais Zoé n’était plus un bébé ! Elle allait sur ses 10 ans. Et elle était orpheline !
Tout comme moi.
Elle sentit à nouveau les larmes perler derrière ses cils et les balaya d’un revers de main.
Quelqu’un s’approcha d’elle, qu’elle ne reconnut pas :
— Kelly… heu… On est vraiment désolés. Surtout, dis-nous si on peut faire quelque chose ?
Elle remercia vaguement.
Faire quelque chose ? Oui, sûrement : rendez-nous notre Mère ! Faites-la revenir parmi nous ! Et, au lieu de parler d’elle au passé, comme vous le faites, ramenez-la moi. Ramenez-la à Zoé !
Puis ce fut au tour de Patrick et Mary de venir la saluer :
— Kelly… On s’en va. Ça va aller ?
Elle les embrassa machinalement : C’est cela ! Partez ! Partez retrouver votre petite vie. Rien n’a changé pour vous ! Tandis que la nôtre ne sera jamais plus la même.
C’était plus qu’elle n’en pouvait supporter. Alors elle s’approcha de tante Emma.
— Tante Emma, excuse-moi… Zoé, je monte.
— Ça va, Kelly ? Je comprends que tu sois épuisée, disait Emma. Monte te coucher, bien sûr. Je leur dirai… Ah ! Tu n’oublies pas : demain, 10 heures, notre rendez-vous avec Monsieur Morrison. Ne t’inquiète pas, j’irai border Zoé. Bonne Nuit !
Et ce disant, elle déposa sur la joue brûlante de sa nièce un baiser affectueux.
Une fois dans l’escalier, la jeune fille se retourna.
Tous ces gens n’avaient pas l’air si triste en fin de compte. Mais plutôt contents d’avoir l’occasion d’être réunis.
Maman n’y était pas pour grand-chose .
Elle se demandait amèrement combien pensaient à elle à ce moment précis ?
Avant de disparaître dans le couloir, elle chercha son bel inconnu du regard mais il n’était plus là.
Sa nuit fut plus que pénible. Sa chambre qu’elle aimait tant lui paraissait maintenant étrangère voire hostile. Son décor lui apparut soudain désuet, enfantin, totalement déplacé. Elle n’aimait plus tout à coup les couleurs pastel qu’elle avait autrefois choisies avec sa mère. Son lit moelleux, dans lequel elle se lovait le soir avec délectation, lui apparaissait soudain trop mou, affaissé. Le chagrin brûlait son cœur, embrasait son âme et mettait sa tête et ses pensées à feu et à sang.
Quand, enfin, elle put s’endormir, ce fut d’un sommeil sans rêves. Épuisée et douloureuse.
Mais un peu avant minuit quelqu’un vint se blottir contre elle : Zoé !
— Laisse-moi venir s’il te plaît ! Je ne bougerai pas, promis !
— Tante Emma ?
— Elle m’a couchée à 10 heures mais je n’arrive pas à dormir… S’il te plaît…
— OK… Va pour cette fois !
Alors, d’un geste ample, Kelly ramena les couvertures sur elles deux, frileusement. Elle était contente de sentir Zoé près d’elle. Leur chagrin était le même. Leur perte, immense ! Leurs liens seraient encore plus forts…
Elle jura dans son for intérieur de l’aider toujours, d’être là pour elle. D’être à la fois sa sœur aînée et sa mère.
N’avait-elle pas rempli ce rôle ces deux dernières années ? Ne l’avait elle pas protégée, nourrie, élevée, comme elle l’eut fait d’un de ses propres enfants, pendant que Maman se mourait là-haut dans sa chambre, pas loin de la leur ?
Elle se fit le serment dans le secret de son cœur de rester à jamais auprès d’elle. Pour l’aimer et la pr

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