Toucher son rêve

Michel Garant

Description

Au travers des yeux d’un nouvel entraîneur et enseignant d’une école secondaire, vous suivrez les hauts et les bas d’une douzaine d’adolescentes d’une équipe de basket qui découvrent l’amitié, l’amour, la trahison, la séparation et surtout la force de la persévérance. Du gymnase de leur école jusqu’à Rome, en Italie, la vie est parfois semée d’embûches et d’apprentissages difficiles. Plusieurs préoccupations sont abordées dans ce récit, comme l’homosexualité, l’amitié, la réussite scolaire et, bien sûr, l’amour.

Sujets

• Homosexualité
• Homosexuality
• Homosexualité
• Actualité
• Fiction
• Littérature
• Sexualité
• sexualité
• Sexualité

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 16 mai 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414232826
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-23280-2

© Edilivre, 2018
Exergue

Il n’est pas d’obstacle que la persévérance et le courage ne surmontent.
Jean-Louis Moré ; Le petit livre pour le premier âge (1840)
Remerciements

Remerciements de l’auteur,
Premièrement à mes joueuses de basket, qui au fil des années, m’ont inspiré et motivé à poursuivre dans cette voie. Particulièrement : Paule, Élise, Malorie, Jessica, Annabelle, Sophie, Alicia, etc.
À Alexandre, pour la conception de la page couverture.
Mot de l’auteur
Après plus de trente ans, comme enseignant et entraîneur de basketball, je raconte parfois mes vieilles histoires à des amis qui se demandent toujours si elles sont bien réelles ou carrément inventées. Je pense plutôt avoir une aura particulière qui attire continuellement les événements les plus bizarres. C’est du moins la raison simpliste que j’ai trouvée.
Il faut dire également que ma vie se déroule à un train d’enfer. Je dois avoir accomplie au moins le double d’un humain lambda jusqu’à maintenant. Sans être médecin, je m’auto-diagnostique une hyperactivité certaine.
Au fil des années et de mes aventures, j’ai côtoyé des personnes exceptionnelles qui m’ont appris beaucoup sur la vie et le fonctionnement humain. Je me considère privilégié par la vie et j’essaie de redistribuer un peu de ce que j’ai reçu.
Ces histoires sont parfois drôles, parfois touchantes mais toujours révélatrices de la véritable nature humaine. Ces histoires sont les miennes, elles m’ont façonnée et j’en suis convaincu rendu meilleur. J’ai bien sûr changé les noms de tous les personnages de cette grande aventure ainsi que les lieux mais sachez que le fond est bien réel et que la fiction rejoint souvent la réalité.
Prologue
Je les regarde quitter la pièce l’une après l’autre, toutes sans exception me fixe dans les yeux comme pour y lire une vérité. Celle sur le discours que je viens de terminer. Enflammé, convaincu, persuasif, j’ai laissé mon cœur parler, moi qui suis la personne la plus cartésienne que je connaisse. Mais avec tous les événements de la dernière année, je crois bien avoir changé, être un nouvel homme.
Je ne suis plus certain de rien, mes yeux me piquent et je dois les fermer pour sentir le bien-être de la noirceur. Mon cerveau fonctionne au ralenti, affectant mon ouïe car les sons m’apparaissent lointains. J’entends la musique et les cris de la foule mais je me sens également détaché de toute cette agitation. Je repense aux derniers mois et ressens une forme de béatitude qui me donne l’impression que parfois, à un moment très précis de sa vie, on pourrait presque toucher son rêve.
Le moment est venu pour moi de me lever et de faire ce qui doit être fait, peu importe les conséquences. Cette journée marquera ma vie et également de celles qui ont cru en moi et suivies jusqu’ici. Elles sont si jeunes et pourtant déjà si matures. Allons-y… Vivons notre rêve jusqu’au bout.
Chapitre 1 La genèse
Gurnolf-sur-mer, 11 mois plus tôt
Je suis assis sur une table de pique-nique profitant du soleil qui réchauffe mon visage. Je suis en avance, probablement parce qu’un peu nerveux de cette première rencontre. Cette fois-ci, c’est moi le petit nouveau et je mets les pieds en terrain inconnu. Je viens à peine d’emménager dans cette petite communauté et ma foi je ne suis plus sûr de rien. Le hasard a guidé mes pas jusqu’ici, sans trop réfléchir, j’ai suivie. Avais-je le choix de toute façon, il faut bien gagner sa croûte.
Je pense que le moment est bien choisi pour me présenter. C’est une bonne question, qui suis-je vraiment ? Mes amis diraient de moi que je suis énergique, trop occupé et persévérant. En dire plus, serait me vanter et vous vous diriez que j’exagère. Bien sûr, j’ai mes petits défauts, mais le moment est mal choisi pour vous les avouer, chaque chose en son temps.
J’enseigne depuis dix ans l’histoire, ce qui représente une de mes deux passions. Prof respecté et aimé par ses élèves, à qui j’essaie de transmettre de mon mieux mes connaissances sans leur remplir la tête de dates et de noms impossibles à retenir. Ce succès est probablement lié à mon talent de conteur. Quand j’enseigne, j’aime sentir mon auditoire suspendu à mes lèvres.
Ma deuxième passion est beaucoup plus physique qu’intellectuelle. Lorsque j’avais 8 ans, j’ai écouté pour la première fois un match de basketball à la télé. Les Celtics de Boston jouaient contre les Lakers de Los-Angeles. J’ai immédiatement choisi mon camp, évidemment Boston, et depuis ce jour, je suis devenu un grand fan de ce sport. J’ai joué tout au long de mes études secondaires ainsi qu’au collège. Une fois cette partie de ma vie terminée, je n’ai pas voulu renoncer à ce sport. J’ai donc dû me recycler en entraîneur. Je pense bien de toute façon être bien meilleur de ce côté-ci de la clôture. J’ai toujours bien vue le jeu, pour moi c’est des O et des X qui s’entremêlent en exécutant une chorégraphie plus ou moins précise.
Lors de la dernière année, dans une grosse école de plus de mille élèves, on m’annonça en juin qu’en raison d’une fusion de listes syndicales, je perdais mon emploi et étais remplacé par un prof plus vieux. Après quelques semaines de déprime, un coup de téléphone salutaire me redonna un travail. Mais la grande question, où pouvait bien se trouver Gurnolf-sur-mer ? Après une courte recherche, je situais le hameau à pas plus de 45 minutes de route de mon ancien lieu de travail. Pourtant la ville devait être à au moins 700 km de l’océan le plus proche. Premier mystère à résoudre, pourquoi avoir ajouté sur-mer à Gurnolf ? De toute évidence, il n’y avait pas de mer, ni même un lac à Gurnolf-sur-mer. On reviendra sur cette question plus tard si vous voulez bien.
La petite ville était située dans une vallée au pied de deux grosses montagnes réputées pour leur station de ski. Comme elle était du côté opposé à celles-ci, les touristes préféraient fréquenter la ville située sur l’autre versant. Ce qui explique pourquoi personne ne connait Gurnolf-sur-mer.
L’entrevue fut expéditive, tellement que je pensais avoir déplus au directeur responsable de mon engagement. Étant le dernier candidat en liste pour le poste dans la journée, à la fin, il se leva en me présenta sa main. Je fus surpris d’apprendre que j’avais le poste. Et voilà comment je fis mon entrée dans ma nouvelle vie.
Le lendemain, j’avais rendez-vous avec le directeur de l’école pour une petite visite et connaitre également la tâche d’enseignant qui m’attendait à la rentrée scolaire. Lors de la visite de l’école, il fut très fier de me montrer son nouveau gymnase.
– Comme vous pouvez voir M. Grant, même si notre école est modeste, nous avons le plus beau complexe sportif de la région.
Il avait raison, le plancher de bois brillait, les installations étaient modernes. Sur les murs, plusieurs bannières avec un mot qui attira immédiatement mon attention : basketball.
– M. Duclos, je vois que vous avez une tradition en basketball ?
– Oui, depuis plusieurs années nos équipes se rendent au championnat. Notre équipe féminine de dernière année est celle qui a le plus de potentiel, mais lors de la dernière saison leur entraîneur nous a quitté. Mais entre vous et moi, il n’était pas vraiment compétent. L’équipe n’a pas progressé. Nous sommes toujours à la recherche de quelqu’un de compétent pour le remplacer.
– Laissez-moi y penser M. Duclos, le poste pourrait peut-être m’intéresser.
Un large sourire éclairait son visage et il me regardait avec des yeux moqueurs. À ce moment, je compris qu’il savait très bien ce qu’il faisait. Même si je n’avais rien inscrit sur mon CV concernant mon expérience comme entraîneur, il le savait.
– Avouez, vous avez fait exprès de m’amener ici et de me montrer tout ça, n’est-ce pas ?
– Oui, je l’avoue. Je me suis renseigné sur vous vous savez. Ça n’a pas été trop difficile de trouver des renseignements vous concernant. Vous avez un parcours sportif très flatteur. Deux fois entraîneur de l’année, plusieurs championnats, des passages avec l’équipe nationale et plein d’autres exploits que je passe.
– Oui, je me suis bien débrouillé, mais le basketball a occupé une grande part de ma vie, peut-être trop en fait. C’est pour cette raison que je pensais me retirer pour un temps.
– Je vois, c’est vous qui décidez. Si vous changez d’avis, le poste est à vous. Mais sachez que les jeunes filles, qui la composent, sont bien au-dessus de la moyenne et méritent quelqu’un de bien comme vous.
– Merci du compliment, je vais y songer.
Je m’étais fait une fausse opinion sur ce Monsieur Duclos. À prime à bord, il semblait être un personnage détaché des jeunes, un simple administrateur en sommes. Mais il aimait les jeunes et son école, il me charma très rapidement.
– Maintenant que les présentations sont choses du passée, on pourrait se tutoyer et s’appeler par notre prénom.
– Je n’y vois pas d’objection.
– Alors, suis-moi Michel, on va te trouver un bureau disponible.
– Avec plaisir Philippe !
On se mit à rire, et le début d’une grande amitié qui allait durer de nombreuses années s’installa entre nous. De retour chez moi, l’idée de prendre l’équipe occupait toutes mes pensées. Très rapidement, je lâchai un coup de fil à Philippe pour lui annoncer la nouvelle. Finalement, ma retraite sportive ne dura qu’un mois. C’était aussi un bon moyen pour moi de m’intégrer plus rapidement à ce nouveau milieu.
Le reste des vacances passa comme un coup de vent. Maison vendu, contrat d’engagement signé, à moi la nouvelle vie. Et c’est là que vous me retrouvez assis sur une table de pique-nique à Gurnolf-sur-mer. Zut, j’avais oublié de demander à Philippe la raison de «