"Trophée des Plumes 2021" LE CADEAU D’ANNIVERSAIRE
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"Trophée des Plumes 2021" LE CADEAU D’ANNIVERSAIRE , livre ebook

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Description

SERGE DJACKO LE CADEAU D’ANNIVERSAIRE -Hamed, s’il te plaît, maîtrise-toi ! Je soufre autant que toi. Et ce n’est pas dans l'avion en plein vol que nous allons déballer nos déboires conjugaux. L'endroit n'est pas idéal. -J'en ai marre de cette vie que je t'impose. Je ne t'en voudrais pas si tu décidais de me quitter. -Et moi je commence à en avoir assez que tu ressasses ta même rengaine. Ils étaient assis dans les sièges arrières de l'avion d’air France qui les ramenait de Paris après une énième série d’examens et de traitements et leur algarade attirait les regards des autres passagers. Baissant la voix, Angèle continua : -Hamed, je te le répète encore une fois. Nous sommes deux face à ce déi et à aucun moment, je dis bien aucun, il ne sera question de baisser les bras ou de séparation.Tu m'entends ? Son époux garda le silence un long moment avant de répondre. -Tu as raison sur un fait. Ce n'est ni l'endroit ni le moment pour en parler. Attendons d'arriver à la maison. À peine eut-il prononcé ces mots que l’hôtesse leur demanda d'attacher leurs ceintures car ils atterriraient bientôt à l’aéroport international d’Abidjan. La mine renfrognée, Hamed tourna le dos à son épouse et plongea son regard à travers le hublot.

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Date de parution 16 juin 2021
Nombre de lectures 26
Langue Français

Extrait

SERGE DJACKO
LE CADEAU D’ANNIVERSAIRE
 -Hamed, s’il te plaît, maîtrise-toi ! Je soufre autant que toi. Et ce n’est pas dans l'avion en plein vol que nous allons déballer nos déboires conjugaux. L'endroit n'est pas idéal.
-J'en ai marre de cette vie que je t'impose. Je ne t'en voudrais pas si tu décidais de me quitter.
-Et moi je commence à en avoir assez que tu ressasses ta même rengaine.
Ils étaient assis dans les sièges arrières de l'avion d’air France qui les ramenait de Paris après une énième série d’examens et de traitements et leur algarade attirait les regards des autres passagers. Baissant la voix, Angèle continua :
-Hamed, je te le répète encore une ois. Nous sommes deux ace à ce déï et à aucun moment, je dis bien aucun, il ne sera question de baisser les bras ou de séparation. Tu m'entends ?
Son époux garda le silence un long moment avant de répondre.
-Tu as raison sur un ait. Ce n'est ni l'endroit ni le moment pour en parler. Attendons d'arriver à la maison.
À peine eut-il prononcé ces mots que l’hôtesse leur demanda d'attacher leurs ceintures car ils atterriraient bientôt à l’aéroport international d’Abidjan.
La mine renrognée, Hamed tourna le dos à son épouse et plongea son regard à travers le hublot.
Trente minutes plus tard ils traversaient le hall de l’aéroport en direction du parking où ils avaient laissé leur voiture. Le trajet jusqu’à Cocody se ït dans une atmosphère lourde de tension et de tristesse. Il était dix-huit heures lorsqu’ils arrivèrent à leur domicile à la cité des Arcades. Angèle espérait proïter de la quiétude qui régnait dans le garage pour s’entretenir à nouveau avec son époux. Mais ce dernier ne lui donna guère l’occasion. À peine eut-il garé la voiture qu’il en descendit et s’engoufra dans la maison. Afectée par cette attitude, elle resta de longues minutes dans le véhicule. Elle s’était toujours montrée orte depuis près de cinq ans que durait leur calvaire. Mais là, elle n'en pouvait plus. Hamed la poussait dans ses derniers retranchements. Rerénant des larmes, elle sortit de la voiture.
Alors qu'elle approchait de la salle de séjour, elle entendit la voix caractéristique de sa belle-mère. Il ne allait plus que ça. Dans l’état dans lequel elle était, elle ne pouvait supporter les récurrentes récriminations et acrimonies de cette dernière. Elle ït un tour dans la cuisine et s’inorma auprès de ses servantes. Elles lui apprirent que sa belle-mère était arrivée une semaine auparavant.
Une semaine ! Une semaine dans la maison de ton ïls alors que ni lui ni son épouse ne sont présents !
-Et elle vous a mené la vie dure ?
-Eeeeh tantie ! C'est ça tu dis doucement-là ? Elle a passé tout le temps à se plaindre de notre service et nous a orcées à aire les choses selon ses désirs et non plus comme vous nous avez appris. Heureusement que vous êtes arrivée parce-que nous n’étions pas loin du surmenage.
Sourire aux lèvres, Angèle rejoignit son époux et sa belle-mère. Lorsqu'elle la vit entrer dans la salle de séjour, sa belle-mère abrégea la discussion qu'elle avait avec son ïls et lui lança en pleine ïgure :
-Je dis oh, Angèle, quand vas-tu te décider à me donner un petit-ïls ou une petite-ïlle ? Toi-même quand tu rentres chez toi et puis aucune voix d'enant ne se ait entendre là, tu te sens à l'aise ?
Bien que prise au dépourvu par cette attaque soudaine, Angèle garda son sang-roid et prééra botter en touche.
-Bonsoir belle maman ! Quelle joie de vous revoir après un si long moment…
-Arrête-moi ta comédie immédiatement, coupa sa belle-mère. L'amour que l'on a pour sa belle-maman se prouve à coups de grossesses. Alors tant que je ne verrai pas ton ventre me produire mes petits-enants, je te prie de ne pas m'appeler ainsi. Hypocrite !
-Mère , je ne te permets pas de lui parler ainsi. Il s'agit de mon épouse bon sang !
-Oh toi, épargne-moi ce triste spectacle du mari ofusqué.
Angèle ne voulut pas en entendre davantage.
-Hamed, je vais en chambre. Tu m'y rejoins ?
-Je t'y rejoins tout de suite mon amour.
Angèle emprunta le couloir qui menait à la chambre conjugale au bord des larmes. Cette dispute avec sa belle-mère, bien plus que les précédentes, l'avait si proondément afectée que toute son assurance en ut ébranlée.
Resté seul avec sa mère, Hamed n'en menait pas large. Il ne savait plus comment gérer cette situation avec elle. Elle devenait de plus en plus désagréable vis-à-vis de son épouse. Il décida de tout lui avouer aïn de mettre ïn à cette histoire.
-Maman, ce n'est pas la aute à Angèle si nous n'avons pas d’enant. C’est la mienne. C'est moi qui ne peut pas aire d’enants. Elle, elle peut très bien en aire.
 Sa mère accueillit cette nouvelle avec un calme qui l'inquiéta. Mais après un court moment de silence elle ïnit par dire :
-Soit cette emme t'a envoûté, soit tu es une emmelette qui est prêt à tout pour justiïer l'incurie de son épouse. Et je ne sais laquelle des deux options est préérable.
Elle lui lança un regard noir avant de se lever et regagner sa couche.
 Hamed retrouva son épouse engoncée dans le soa de leur chambre. Il s’approcha d'elle précautionneusement et la prit dans ses bras.
-Comment allons-nous nous en sortir Hamed ? Tout à l'heure c’est toi qui te morondais et moi qui tentais de te redonner le moral. Et voilà qu'en à peine quelques minutes nous avons inversé les rôles.
-Ne t'en ais pas chérie, tout ira bien. Toi et moi, nous avons tellement traversé d’épreuves pour être ensemble que ça serait un crime de baisser maintenant les bras. Ni ma mère, ni cette histoire d'enant ne pourront briser notre union. Continuons à nous soutenir mutuellement et tout ira pour le mieux.
-Merci pour ces mots. Et merci de me soutenir ace à ta mère.
-J'ai bien été obligé de lui dire que c’était moi le problème et non toi.
-Ah bon ! Et quelle a été sa réaction ?
-Elle ne m'a pas cru. Elle dit que tu m'as envoûté.
-Sacrée belle maman !
Et ils se mirent à rire. Rire ainsi leur ït grand bien. Alors qu’ils essayèrent de mettre à ce ou rire, on toqua à la porte.
-Qui est-ce ? Demanda Angèle ?
-C'est moi madame, répondit une des employées.
-Tu peux entrer Jeanne, s'empressa d’intervenir Hamed.
La porte s'ouvrit sur Jeanne poussant une table sur laquelle un magniïque gâteau trônait. À la vue du gâteau, Angèle se souvint quel jour ils étaient.
-Oh Hamed ! Malgré tous ces tourments tu n'as pas oublié ce jour.
-Comment le pourrais-je ? C'est la raison pour laquelle j'ai diféré notre arrivée de quelques jours. J'ai encore une autre surprise.
Il lui tendit une enveloppe qu'elle s’empressa d'ouvrir. Elle y retira un document écrit qu'elle parcourut. Lorsqu’elle eut ïni, elle planta ses yeux embués dans ceux de son époux.
-C’est bien ce que je vois ?
- C’est bien ce que tu vois. Les analyses disent que le traitement a été ecace et que je peux théoriquement aire des enants. Il ne reste plus qu’à essayer, ït-il dans un sourire.
-Oh Hamed ! Pourquoi ne m’as-tu rien dit depuis tout ce temps ? Pourquoi m’as-tu dit que le médecin t'avait annoncé le contraire ?
-Je voulais juste proïter de ton anniversaire pour te l'annoncer. Je me suis dit que ça serait un beau cadeau.
-Et ça l'est Hamed. Tu me combles de bonheur. Qu'attendons-nous pour ouvrir ce merveilleux cadeau ?
 Il la prit dans ses bras, oubliant le gâteau d’anniversaire, et se dirigea vers le lit conjugal.
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