Trophée des plumes 2022 - (Humains)
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Trophée des plumes 2022 - (Humains) , livre ebook

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Description

Humains est une nouvelle qui parle de nous en tant que être, des relations dont nous entretenons. C'est le récit d'un homme et d'une fille de religion différentes qui s'aiment. Cette différence fera obstacle à leur amour. Cependant, la fois aura raison et ils finiront ensemble.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mai 2022
Nombre de lectures 48
EAN13 61ISSOUFDIONI
Langue Français

Extrait

Titre : Humains
 << Va, va, ma Ille; et soit heureuse dans ta nouvelle vie..>> Ce fut les derniers mots que Axelle entendit de son père avant qu'elle ne joignit la voiture censée la conduire dans sa belle-famille. Le père Alexandre avait Ini par accepter que sa Ille se maria à Ousmane. Cependant, nul n'ignorait les péripéties de cette In. Une histoire de religion eût failli égorger l'union de deux êtres qui se vouaient un amour éFrené.
 Un soir, Axelle avait pris l'initiative de mettre sa famille au parfum de sa relation avec Ousmane, le Ils d'un musulman. Cette nouvelle fut par la suite l'épine qui infesta son cœur de chagrin. Alexandre et sa femme Christelle suivaient minutieusement le journal lorsque celle-ci vint se joindre à eux. Connaissant l'attitude attentionnée, du moins curieuse de son père; elle prit un air anxieux. Celui-ci ne tarda pas à lui suFoquer de questions.
- Qu'as-tu ma Ille ? J'espère que tu n'es pas malade ? Tu m'as l'air inquiète. Ne me dit pas que ça concerne ton travail ?
- Non, rien de cela papa.
- Alors, qu'y a t'il ?
- Je voudrais vous présenter mon copain la semaine prochaine.
- J'espère qu'il est sérieux ce fameux copain ?
- Oui papa. ïl a l'intention de faire de moi son épouse.
- Cela ne signiIe pas que tu dois lui faire aveuglément conIance. Dis moi plutôt qui il est.
- ïl est aussi inIrmier comme moi et il s'appelle Ousmane. ïl...
- Quoi ? Jamais ! Tant que je serai en vie, je ne permettra jamais cette oFense. Tu entends ? Ça jamais.
ïl quitta la maison sous une colère atroce sans chercher à en savoir plus. Axelle, déjà en pleurs, haleta des mots peins d'amertume.
- Qu'est-ce que je vous ai fait pour que vous me rendez l'existence insupportable ? Dis-moi maman. Vous avez toujours refusé mes prétendants sous prétexte que vous ne les trouvez pas bons maris. Vous ne portez jamais
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une attention à mes avis. Vous avez toujours le dernier mot à dire. Sachez aussi que je suis une femme, je veux me marier. J'aime Ousmane et lui pareil...
Elle regagna sa chambre le visage inondé de larmes.
Sa mère resta seule et pensive. C'était évident, sa Ille était vraiment amoureuse et elle ne l'avait jamais vue se comporter ainsi. Mais comment pouvait-elle intervenir ? Ses prises de position à elle étaient à peine considérées. Christelle était timide et tous dans la famille le savaient. Mais, elle souFrait à présent de la souFrance de sa Ille. ïl fallait faire quelque chose. Quoi ? Elle l'ignorait. Cependant, elle ne pouvait pas rester indiFérente face à la situation.
Les nuits et jours perdirent leurs beautés aux yeux de Christelle et de sa Ille Axelle. Elles étaient tristes, tellement tristes et plongées incessamment dans des pensées inInies. La famille avait perdu sa joie d'antan. Même le chien de la cour ne s'adonnait plus, ni à des randonnées, ni à des aboiements exhorbitants. ïl partageait la peine de ses maîtresses. La recherche d'une solution s'installa.
L'oncle Auguste fut l'homme de la situation. Celui-ci vint un après-midi accompagné du pasteur de leur église rencontrer son frère Alexandre pour lui persuader de cautionner la relation entre sa Ille et Ousmane. Leur entretien eût lieu à la maison, à l'abri des oreilles étrangères.
Le père de Axelle scrutait ses convives du bas vers le haut. ïl avait passé plusieurs fois sa main sur son visage comme pour balayer toute la colère qui l'animait. ïls étaient là, assis, personne n'avait encore dit mot, un silence se promenait calmement autour d'eux. Alexandre le rompit en ses phrases :
- Soyez les bienvenus. Je n'ignore nullement pas la cause de cette visite. Axelle...Oui. Mais sachez que je reste statique sur ma décision.
- Cher frère, nous ne sommes pas ici pour faire un bras de fer avec toi. Axelle est ta Ille et nous en sommes conscients. Nous sommes tous humains et chacun de nous fut créé par un seul Dieu. Ce n'est pas une question de ce prétendu honneur d'accepter ou de ne pas accepter. Non, c'est une question sociétale... Proclama l'oncle August.
- Je suis chrétien et je n'accepterai jamais que ma Ille se marie à un musulman. Non et non. Si elle a l'intention de se marier qu'elle se trouve une personne de la même religion. Reprit le père Alexandre.
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- Oui la religion. Mais rappelle toi qu'avant tout nous sommes des êtres censés vivre en harmonie et surtout se comprendre. C'est aussi ça la foi. Être un être sociable... Palpita l'oncle August.
- Tu fais sans doute la confusion entre un être et un humain. Oui, ce n'est pas pareil. ïl faut que tu le comprennes. Nous sommes tous nés chrétiens et nous avons grandi dans une famille chrétienne, reçu une éducation chrétienne et pour couronner le tout nous avons épousé des femmes chrétiennes. Pourquoi ça doit changer avec elle ? Parce qu'elle nous parle d'amour ? Non. Répondit Alexandre.
Le pasteur qui, jusqu'ici n'avait rien dit, s'interposa dans la discussion.
- Mon Ils, je t'invite à méditer sur ses versets : << Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé.>> ( Jean 15:12).
<< Ne jugez pas aIn de ne pas être jugés, car on vous jugera de la manière que vous aurez jugé et on utilisera pour vous la mesure dont vous vous serez servis.>> ( Matthieu 7:1-2)
Je n'ai plus rien à ajouter. Pensez-y !
Les deux partirent et laissa le père Alexandre seul.
Deux semaines venaient de s'envoler et c'était toujours la même ambiance dans la famille. Axelle et sa mère ignoraient tout de la rencontre qui avait eu lieu et leur inquiétude s'empliIait avec le temps.
Un beau jour, Alexandre convoqua une réunion familiale. ïl s'adressa à sa famille en ses termes :
- J'ai longtemps rééchi sur cette aFaire de toi ma Ille et Ousmane. Je ne le connais pas cet Ousmane. Mais, te voir heureuse est mon plus grand bonheur. Je ne souhaite que cela depuis ta naissance. Tu as ma bénédiction. Tu peux dire à ton copain que notre porte est grandement ouverte...
- Merci papa ! Merci. Je vais de ce pas lui informer.
C'est à la suite de cela que leur mariage venait d'être célébré.
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