Turbulences
116 pages
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Turbulences , livre ebook

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Description

Alexandre, la quarantaine conquérante, est un homme qui ne laisse jamais indifférent. On l'admire, on l'aime, on le déteste mais le plus souvent on l'envie. Il dirige avec la resplendissante Camille une agence de communication florissante. Il file le parfait amour depuis plusieurs mois avec Olivia. Mais un inquiétant voyage en avion va changer le cours de sa vie. La découverte d'un autre soi-même le trouble et même le bouleverse. Il devra alors faire des choix. Aura-t-il le courage de se remettre en question et de changer le sens de sa vie ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334051095
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-05107-1

© Edilivre, 2016
Chapitre 1
Alexandre se réveilla dans l’avion. Que faisait-il là ? Pour le moment il n’en avait aucune idée. Il avait dû encore avoir une soirée trop arrosée avec Antoine pour se retrouver dans cet état. Première chose à faire, demander un cachet à l’hôtesse afin de se remettre les idées en place. Quelle gueule de bois. Il regarda sa montre, elle était arrêtée. Tout allait de travers, il avait du mal à retrouver ses esprits. Et en plus de ça, l’hôtesse qui ne venait pas. Il se tourna vers la passagère assise à côté de lui, les yeux fermés, elle semblait dormir. Il voulut discrètement regarder l’heure sur sa montre, elle n’en portait pas, sans doute à cause des pansements qu’elle avait aux poignets. Qu’est-ce que j’ai fait de mon portable, il l’avait toujours sur lui. Il n’était pas dans sa veste, ni dans la poche de son pantalon. Il avait dû le laisser dans son attaché case pour monter dans l’avion. Il voulut regarder dans le coffre à bagage à main au-dessus de son siège, mais impossible de décoincer cette satanée ceinture qui était bloquée. Et l’hôtesse qui ne se montrait toujours pas. Il l’appelait maintenant à voix haute impatiemment. La colère commençait à monter
Mais qu’est-ce que c’était ce fichu avion ? Et où allait-il ? Il se promit de ne plus boire autant tout en sachant qu’il oublierait cette promesse à la première occasion.
Il remarqua qu’il n’y avait pas d’écran indiquant la position de l’avion. Mais qu’est-ce que c’était cette compagnie ? Qui lui avait réservé une place dans cette galère ? Son assistante allait l’entendre, il ne voyageait qu’en première ou en business-class. Qui lui avait dégoté un billet dans ce traquenard ? Il devait s’agir d’une compagnie de seconde zone, il était furieux.
Il tenta de se calmer. Où allait-il ? Impossible de s’en souvenir. Il appela l’hôtesse à nouveau. Il continuait à s’agiter de plus belle, tenta de se lever. Il maugréait à haute voix.
Soudain le passager de la rangée voisine l’interpella. C’était un malabar à la mine patibulaire. En plus il voyageait avec n’importe qui soupira-t-il
– Tu vas arrêter de t’agiter comme ça, tu deviens pénible lui dit l’homme en le tutoyant grossièrement.
– Je vous demande pardon ? Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton
– Tu permets pas, tu permets pas. T’as rien à permettre mon bonhomme. Arrête de faire ton cirque tu veux.
– Ça ne va pas se passer comme ça, lui répondit Alexandre et je ne suis pas votre bonhomme. Occupez-vous de vos affaires et ne me dérangez plus.
– T’es bien assez dérangé comme ça. T’as pas encore bien compris, ça ne te sert plus à rien de te la péter et de t’énerver. T’es mort, tu m’entends, on est tous dans la même galère, tous morts. On ne sait pas où on va et ça n’a plus guère d’importance.
Sidéré Alexandre regardait l’individu qui avait une vilaine plaie sur le front et un œil amoché.
– Qu’est-ce que vous racontez là ? Mais qu’est-ce qui m’arrive soupira Alexandre ?
– Toi j’en sais rien continua le malabar, mais moi je me suis cogné avec des loubards qui en avaient après la cargaison de mon camion. Je me suis bien défendu mais ils ont eu le dessus les salauds.
Alexandre était abasourdi. Il ne pouvait pas être mort ce n’était pas possible. Où était Olivia ? Que faisait-il dans cet avion et où allait-il ? Il était incapable de le savoir. Ce grand individu racontait n’importe quoi. Il fallait qu’il trouve l’hôtesse mais en regardant les autres passagers autour de lui, il dû se rendre à l’évidence.
– Alors je serais mort !
– Oui bonhomme ça y est t’as compris. Tes grands airs ici on n’en a rien à faire.
– Alors je suis mort, c’est ça !
Il se souvint vaguement d’une vive douleur qu’il avait ressentie dans la poitrine. Des bribes lui revinrent, il était en retard, il courait en montant les marches de l’Opéra Garnier, il rejoignait Camille.
Il se tourna vers sa voisine, elle avait ouvert les yeux et le regardait. Ses yeux exprimaient une grande lassitude et une profonde tristesse.
– Vous aussi vous êtes morte ?
Elle lui expliqua qu’elle s’était suicidée. Elle avait fait couler un bain chaud, s’était glissée dans la baignoire et s’était coupé les veines. Sa vie était partie tout doucement. Elle était enceinte et l’homme qu’elle aimait était parti quand elle lui avait annoncé la nouvelle. Il ne voulait pas d’un bébé et il ne voulait plus d’elle non plus. Elle n’avait plus eu envie de vivre.
– Et vous que vous est-il arrivé ?
– Si je le savais lui répondit Alexandre.
– Racontez-moi dit la jeune femme, nous n’avons pas grand-chose d’autre à faire et nous avons tout le temps devant nous.
Chapitre 2
Alexandre se regarda dans la glace en entrant dans l’ascenseur, machinalement il se fit un petit sourire. Très sûr de lui, la quarantaine conquérante, il était le genre d’homme qui ne laisse pas indifférent. Soit on l’admire, soit on le déteste et le plus souvent on l’envie, mais tout le monde s’accorde pour dire qu’il a réussi sa vie.
Il possédait avec son épouse, la superbe Camille une agence florissante de Communication évènementielle et relations publiques qui comptait dans sa clientèle la plus part des dirigeants et entrepreneurs vraiment influents dans le pays. Quelques-uns d’entre eux leurs devaient leur notoriété. Ils n’avaient pas leur pareil pour mettre en lumière une personnalité ou une cause. Ils s’étaient fait un nom et avaient en quelques années acquit sans être une véritable fortune un niveau de vie pour le moins très confortable. Désormais dès qu’ils organisaient une manifestation le tout Paris s’y pressait, on y côtoyait tout ce qui avait un nom ou voulait s’en faire un. Une soirée de Camille et Alexandre Belmont « les Belmont » comme on les appelait, était de celle où il était de bon ton d’être invité et de se montrer.
Il avait rencontré Camille à la fin de ses études dans une soirée. Le jeune loup qu’il était, son diplôme d’HEC en poche, avait été attiré par cette belle jeune femme aussi passionnée que passionnante et il ne lui avait pas fallu longtemps pour remarquer qu’elle était également terriblement intelligente. Ils avaient en commun cette volonté de réussir. Ils ne croyaient ni l’un ni l’autre au coup de foudre mais s’étaient rapidement trouvé des goûts communs et une même ambition démesurée. Ils aimaient tous les deux l’argent et étaient prêts à travailler d’arrache-pied pour en gagner beaucoup afin de pouvoir vivre la vie qu’ils désiraient tous deux.
Ainsi ils s’étaient mariés après quelques mois et avaient commencé leur ascension dans l’échelle sociale. Cela faisait plus de dix ans que cela durait. La question des enfants ne s’était pas posée, il n’en voulait ni l’un ni l’autre, la vie de famille ne faisait pas partie de leurs projets.
Ils avaient eu dès les premières années de leur mariage des relations extra conjugales. Ni Camille ni Alexandre n’y attachait de l’importance. Depuis quelques années ils avaient emménagés dans leur grand appartement du boulevard Exelmans où ils avaient chacun leur indépendance. Assez régulièrement il arrivait à Alexandre de rejoindre Camille dans sa chambre. Ils faisaient l’amour toujours avec la même intensité. C’était une merveilleuse amante et dans ce domaine ils avaient toujours la même complicité. Ils n’étaient pas amoureux, ne l’avaient jamais été mais ils avaient une sorte d’affection et beaucoup d’estime l’un envers l’autre. Ils avaient trouvé l’équilibre idéal et vivaient comme ils l’avaient toujours souhaité. Pour tout le monde ils étaient un couple modèle « les Belmont » seuls quelques proches, et ils n’étaient pas nombreux, connaissaient la vérité sur leur relation.
Le seul véritable ami d’Alexandre était Antoine. Ils avaient fait leurs études ensemble et ne s’étaient jamais plus quitté depuis. Témoin à son mariage, il était le seul réel confident d’Alexandre. Quand il avait rencontré Camille, il lui avait aussitôt présentée et tout naturellement Antoine était devenu l’ami du couple.
Camille, c’est toi en femme se plaisait à lui répéter Antoine. De son côté la quarantaine ne l’avait pas assagit. Régulièrement il arrivait avec un mannequin ou la starlette du jour. Alexandre ne l’avait jamais vu rester plus d’un mois avec la même femme.
Quelques années après son mariage, Alexandre avait réalisé le rêve qu’Antoine et lui faisaient quand ils étaient étudiants, s’acheter un bateau. Ainsi ils étaient devenus les heureux propriétaires d’un yacht « le Minerve » quarante mètres, quatre cabines. Ils en étaient très fiers. Camille peu enthousiaste les avaient accompagnés une première fois et avait été vite conquise. Depuis dès que leur emploi du temps le permettait ils filaient à Antibes. C’est ainsi qu’Alexandre et Camille avaient fait la connaissance des compagnes successives d’Antoine, Violaine, Laetitia et autres Miranda. Ils suivaient le conseil d’Antoine de ne jamais s’attacher à l’une d’elles car le séjour de toutes ces naïades ne se renouvelait jamais. Ne jamais s’attacher faisait d’ailleurs parti de leurs principes à tous deux et personne jusque-là n’avait pu pénétrer leur clan très privé.
Malgré tout un jour Antoine était arrivé avec une jeune dentiste, Emilie et Camille avait tout de suite sympathisé avec elle. L’idylle d’Antoine avait tourné court mais s’était petit à petit transformée en amitié quand Emilie était devenue la meilleure amie de Camille. Ainsi il leur était arrivé de faire une mini croisière en Corse avec Emilie, Antoine et une de ses dernières conquêtes. Camille et Emilie était devenues inséparables tout comme Alexandre et Antoine.
Ce matin-là Alexandre devait aller à Orly pour accueillir un potenti

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