Duel escrime Est-ce crime ?
468 pages
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Duel escrime Est-ce crime ? , livre ebook

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Description

René Geuna, maître d'armes respecté par les professionnels de l'escrime, aussi bien en tant que compétiteur qu'entraîneur, retrace l'histoire des duels. Dans son ouvrage, fruit d'années de patientes recherches, ce passionné prouve qu'il maîtrise son sujet dans les moindres détails. Égrenant une série de règlements de comptes mémorables, de « duels extravagants », impliquant hommes célèbres ou illustres inconnus, il révèle les enjeux multiples de ces combats d'un autre siècle. Qu'il s'agisse d'offense ou d'attaque « ad hominem », de querelle futile ou d'acte de vengeance, quelle que soit la culture ou le contexte historique, les conséquences d'un tel passage à l'acte sont toujours graves voire irrémédiables. Se battre à mort, à part en période de guerre, signifie-t-il toujours pour autant commettre un crime ? Le tragique tourne parfois au comique, comme il nous l'apprend au détour de délicieuses histoires drôles, anecdotes incongrues et autres « bottes secrètes ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 septembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334185103
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-18508-0

© Edilivre, 2016
Préface du Maître Jean-Michel OPRENDEK
Dire que le Maître René GEUNA a l’escrime dans le sang, voilà bien l’entrée en matière qui sied pour présenter son ouvrage, ces pages ornées de rouge et d’or, mais aussi de larmes, de mort et de sang qui sont l’apanage de l’histoire des duels.
En ouvrant ce livre, c’est un éventail, une sorte de panorama de la dualité qui a toujours engagé les hommes dans un affrontement belliqueux à l’issue meurtrière, que nous abordons en nous plongeant petit à petit dans cette lecture jusqu’à se mettre en immersion pour les plus sensibilisés. Le maître d’armes de renom qu’est l’auteur nous invite à mesurer l’ampleur de ce phénomène à partir de faits réels qu’il a patiemment répertoriés avec une application de moine enlumineur car ces pulsions guerrières omniprésentes dans l’Histoire des civilisations, surgissent toujours, atavisme s’il en est, aussi bien à notre ère dite moderne que dans celles réputées barbares du passé.
Duels, guerres, rivalités, c’est avec un esprit de dépistage et de recherche aigus, aboutissant parfois aussi bien à la démythification que la démystification de lumineuses légendes jusques à certains récits bibliques, de l’imaginaire qui aura bercé les évasions de notre enfance comme les « Trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas que René GEUNA nous entraîne dans ce qui est une véritable chevauchée fantastique, ce sera au lecteur d’en juger.
C’est un long et solide travail de compilation agrémenté de considérations auquel ce maître atypique s’est attelé. Atypique ! Voilà bien qui le définit. Compétiteur doué, formé à l’Ecole magistrale la plus classique et prestigieuse des Maîtres d’Armes de France : celle du Fort Carré d’ANTIBES, fille de la légendaire JOINVILLE, il osa créer sa propre méthode de sabre dans son club et sa ville de Tarbes en authentique pyrénéen têtu qu’il est et est toujours resté, à contre-courant de l’establishment. En devenant l’ossature des Equipes de France de sabre, avec 5 médailles olympiques et plusieurs mondiales séniors dont des titres individuels et par équipe – il n’est pas lieu et surtout pas assez de place pour citer tous les titres internationaux et nationaux ici et je risquerais même de le fâcher – avec les talentueux escrimeurs et escrimeuses formés à son enseignement, le maître René GEUNA aura contribué au palmarès et au rayonnement de l’escrime française. Et, avec le titre de champion du monde junior obtenu hier, début avril 2016, par le tarbais Charles COLLEAU, entraîné par ses élèves, c’est bien d’un continuum qu’il s’agit.
Atypique, original, curieux de toutes choses, « Que d’eau ! Que d’eau ! » n’est-ce pas ?! C’est certainement trop. La faille ? C’est à l’évidence de se trouver face à une forte personnalité, un sacré caractère, certes ouvert à tout mais un électron libre, un homme libre qu’il est impossible de maîtriser, qui surprend car il ne marche jamais sur des sentiers battus. Il a les siens. Et nul ne saurait me taxer de le flatter, DTN de l’escrime française, je me suis heurté à lui, à sa méthode, son style, et ce damné pyrénéen m’a convaincu : TARBES est une école, une ville de champions . Respect Maître !
Mais René GEUNA en fait est fondamentalement un éternel voyageur, arrivé un jour adolescent des confins du Maroc, après être resté longtemps élève, formateur de maîtres et entraîneur du bataillon de Joinville dans les temples de l’escrime qu’étaient alors Antibes puis Fontainebleau, il partit comme entraîneur de l’Equipe d’escrime d’Espagne avant que de revenir à Tarbes créer le club performant que l’on sait. Errant disais-je, à ce qui s’apparente une retraite ensuite, il aura posé son sac en Crète un temps, parlant le grec, y retournant encore souvent, capable de reconnaître et apprécier, plus que jamais curieux, ce confluent des civilisations, au-delà de la légende et des mythes antiques.
Son livre est bien le reflet de tous ces aspects qui font de lui un pédagogue original mais éclairé de l’escrime, mais c’est avec beaucoup de réalisme aussi, qu’en remontant le temps à la recherche des raisons, de l’esprit et dans le bilan cru de tant de duels, il a rassemblé toutes ces données dans une vision inédite de ces histoires de cape et d’épée volontiers parés de romantisme mais pas que. Quoi qu’il en soit de toutes façons, la véritable histoire comme il en d’autres à bien des égards, ne détruira pas la légende. Elle participe de la construction de notre humanité. Reste que le livre de René GEUNA pour ceux qui en conviennent et j’en suis car j’y ai découvert bien d’autres versions que j’ignorais, est très intéressant et nous fait tout aussi bien observer en conscience la société d’aujourd’hui.
Ce faisant il prend même le risque de nous livrer ses pensées et son histoire pour partie ce qui m’étonne connaissant la pudeur de mon condisciple. Mais en cela il fait preuve d’authenticité car René est un excellent narrateur et nous invite à nous poser à un moment donné quelque part, au détour d’un fait, à écouter autant que lire cette foisonnante histoire des duels, attachante et aussi joyeuse, extrêmement documentée et commentée jusqu’à l’audace dès lors que les raisons et les conséquences de cette dualité sont pour certaines jaugées et argumentées par ce Maître français.
Belle réalisation que ce livre, résultat d’un travail de recherche, de patience et de sensibilité évidente sur le sujet qui sont l’aveu d’une authentique passion pour l’escrime, cet art autant meurtrier que noble ici mis à nu. L’ouvrage de René GEUNA a sa place au rayon des références et moi qui m’honore d’être son confrère et son ami, je l’en félicite très sincèrement et suis fier de cette capacité qu’il a de transmettre et de piquer encore notre réflexion sur notre escrime chagrine, si merveilleuse et si compliquée qu’elle le fut en d’autres temps, mais céans encore, dans la pratique et surtout l’esprit.
« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage »… Continue de voyager René, continue de nous raconter la vie des spadassins car même si celle-ci nous décoiffe, certaines vérités affirmées, rien ne nous empêchera de rêver au son du cliquetis des armes comme il en de celui que tirent les archets.
Jean-Michel OPRENDEK . Maître d’armes. Président de l’Association Française des Escrimeurs Internationaux. Ancien Entraîneur National de Sabre, puis Directeur Technique National de l’escrime, Directeur de la Préparation Olympique Française, Secrétaire Général de l’INSEP, Chargé de mission au Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite, Officier des Palmes Académiques, médaille d’or de la Jeunesse et des Sports.
Chapitre 1 Messieurs… Saluez ! Êtes-vous prêts ? Allez !
Je vous invite à lire ces quelques pages sur le duel que je me suis amusé à griffonner. J’espère qu’elles vous divertiront et vous donnerons envie d’en savoir plus sur les escrimeurs qui nous ont précédés et qui, s’ils furent parfois de grands hommes, n’en furent pas moins des barbares guidés par un irrationnel sens de l’honneur :
* * *
Cette « mode » du duel nous semble quelque peu barjot (d’un autre temps dirait-on en Français René !) si on l’analyse en pantoufle dans son salon au XXI ème siècle, mais il n’en était pas de même, par exemple, en cette fin du XVI e siècle. Les chiffres donnent une idée du sérieux de ces rencontres, et aussi de leur fréquence. De 1589 à 1608 , il y aurait eu le chiffre incroyable de 8000 français qui périrent en duel , sans compter que dans le même intervalle de temps, 7000 lettres de grâce ont été expédiées et scellées en matière de duel…
Un auteur, Jean de Chevalier, dans son discours sur les duels, imprimé en 1609, dit que, en Limousin, en moins d’une année, 120 gentilshommes furent tués sur le terrain. Pendant les 8 ans de la minorité de Louis XIV, il en périt de la même manière la somme terrible de 4000. Comment ne pas se pencher plus sérieusement sur cette « mode » de « pique boyaux » (surnom donné aux escrimeurs au Bataillon de Joinville et à l’Ecole Militaire d’Antibes où j’ai eu la chance de faire ma Maîtrise). Combien de meurtres prémédités se sont cachés derrière cette « mode » de dégaineurs caractériels, fastoche pour un bon ferrailleur, adepte des salles d’armes de passer quatre vingt dix centimètres d’acier dans la poitrine du pauvre bougre qui, la veille, a découvert la technique de la mise en garde… furent-ils vraiment des héros ces d’Artagnan que les romans nous ont fait tant aduler ?

Tuer pour ne pas être tué !
Réponds-moi Escrime : Est-ce crime ?
Il faut que l’Histoire de l’Escrime ne se voile pas la face. Ces héros à l’épée vengeresse qui ont peuplé nos rêves ferrailleurs, ont souvent été des criminels, et leurs crimes furent souvent des crimes avec préméditation : « Je vous attends, Monsieur, demain à six heures, sur l’esplanade du Musée au jardin Massey, mes témoins seront Monsieur de Baylac et Monsieur de Ducos, le directeur du combat sera Monsieur de Mômus assessé de Monsieur de Saint Mé, et contrairement à la règle qui veut que l’offensé procède au choix des armes, je vous rappelle que nous sommes à Tarbes et que ce choix ne vous appartient pas, nous sommes en Bigorre, eh bien ce sera au sabre ! »
Pourquoi faire revivre cette histoire bien peu glorieuse, de mes collègues Maîtres d’Armes, qui ont donné des leçons d’escrime pour que leurs élèves s’entretuent gaiement ?
Pourquoi ? Parce que quand on a l’Escrime dans la peau… on ne peut s’en passer, même à la retraite et quand on est trop vieux pour se fendre, on peut toujours, à défaut de tourner des contres de sixt

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