Initiation au design culinaire

Sonia Verguet

Description

Initiez-vous à cette branche encore trop méconnue du design à travers le travail du designer Sonia Verguet, qui présente dans cet ouvrage 20 projets réalisés pour des musées, galeries, salons, pâtisseries... Vous découvrirez que le design culinaire peut apporter du sens à vos repas en plus du goût ! Pour le prouver, ces projets se prolongent par 20 petits ateliers pratiques, qui vous expliqueront comment fabriquer des napperons en sucre (plus utiles que des napperons en coton), un jeu d'assemblage comestible (qui a dit qu'on ne pouvait pas jouer en mangeant ?), ou encore du papier bulle en gelée de coco (vive les trompe-l'oeil pour surprendre). Que ce soit pour un anniversaire, un goûter d'enfants, un cocktail ou même un dîner intime, il y a mille et une manières d'ajouter une touche de design culinaire à votre quotidien, même si l'on n'est pas designer professionnel. Alors lancez-vous !

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  Le goût de la musique


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  Un jeu qui se mange


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  Destroy destress


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  Prendre goût aux mots


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  Une leçon très digeste


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  La forme des saveurs


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  A taaable !


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  Archisserie et pâtitecture


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  Encore un peu de parquet ?


• 
  Pas à pas


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Sujets

• Cuisine
• La cuisine et son histoire
• Loisirs
• Cuisine et Gastronomie
• Design
• Cooking

Informations

• Publié par: Editions Eyrolles
• Date de parution: 29 octobre 2015
• Nombre de lectures: 12
• EAN13: 9782212340631
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

R sum
Initiez-vous à cette branche encore trop méconnue du design à travers le travail du designer Sonia Verguet, qui présente dans cet ouvrage 20 projets réalisés pour des musées, galeries, salons, pâtisseries… Vous découvrirez que le design culinaire peut apporter du sens à vos repas en plus du goût ! Pour le prouver, ces projets se prolongent par 20 petits ateliers pratiques, qui vous expliqueront comment fabriquer des napperons en sucre (plus utiles que des napperons en coton), un jeu d’assemblage comestible (qui a dit qu’on ne pouvait pas jouer en mangeant ?), ou encore du papier bulle en gelée de coco (vive les trompe-l’oeil pour surprendre). Que ce soit pour un anniversaire, un goûter d’enfants, un cocktail ou même un dîner intime, il y a mille et une manières d’ajouter une touche de design culinaire à votre quotidien, même si l’on n’est pas designer professionnel. Alors lancez-vous !
Biographie auteur
Designer depuis une dizaine d’années, Sonia Verguet s’est spécialisée dans le design culinaire. Elle questionne notre rapport au repas d’un point de vue culturel, sociologique ou encore esthétique, à travers des commandes (musées, institutions, festivals, artisans...) et différents projets édités chez PCB Création, Konstantin Slawinski ou encore Hartô. Elle anime par ailleurs des workshops et enseigne le design dans différentes écoles (HEAR, LISAA, université de Strasbourg). Pour elle, le design doit se vivre au quotidien, aussi ses réponses se veulent accessibles au plus grand nombre.
www.editions-eyrolles.com
Sonia Verguet
Initiation au
DESIGN CULINAIRE
Avec 20 DIY
Crédits photo
Tous les visuels de l’ouvrage sont de Sonia Verguet sauf :
p. VI : © V8 designers
p. 3 : © Marie Prunier
p. 22 - 23 : © Musée Mudam Luxembourg
p. 24 © tous droits réservés
p. 36 - 37 - 38 , 39 haut, 40 bas, 72 bas :
© HEAR Strasbourg - Antoine Lejolivet
p. 81 haut : © Kristijan Matic
p. 84 - 85 , 87 , 99 haut : © Christian Creutz
p. 116 - 117 , 118 bas, 119 haut : © Alex Flores
p. 127 , 146 droite, 147 - 148 - 149 : © Marion Chérot
p. 136 - 137 - 138 - 139 , 140 haut : © Alain Kaiser
La plupart des projets présentés dans cet ouvrage ont été cuisinés par Olivier Meyer.
Attention : la version originale de cet ebook est en couleur, lire ce livre numérique sur un support de lecture noir et blanc peut en réduire la pertinence et la compréhension.
© 2015, Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
ISBN : 978-2-212-14239-6
MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI MERCI !
À Yohann pour son avis lumineux au quotidien, sa patience et son aide à la Mac Gyver quand il faut réaliser les éléments scénographiques.
À mes amis critiques de choc et de cœur Aurélien, Virginie, Marine et Marion.
À Pascal et Marion pour leur inconditionnel soutien.
À Cathy Jardon et Alice Mulliez pour leur enthousiasme.
Au cuisinier Olivier Meyer, au pâtissier Sébastien Gillmann et à mes maisons d’édition.
À Élise, Delphine, Diane, Samuel, Paolo, Harmonie, Claire et Olivia pour leur aide.
Aux responsables des lieux qui ont accueilli mes projets et qui m’ont souvent donné carte blanche.
À Marc Bretillot pour son invitation aux expositions collectives sur le design culinaire en Chine en 2015, ce qui m’a permis de me sentir soutenue par mes pairs – et ça n’est pas rien !
À tous les testeurs pour leurs retours enrichissants.
À mes parents qui m’ont donné le goût des voyages, et donc de la diversité et de la curiosité, en me faisant grandir à Manille, Bangkok, Bali et Alexandrie, où j’ai mangé des choses folles !
Et bien sûr – last but not least – à mon éditeur Antoine Derouin, qui a permis la naissance de cet ouvrage en croyant à l’intérêt de parler du design culinaire aujourd’hui, avec un regard différent de ce qui avait déjà été fait. Merci pour ses conseils toujours bienveillants et son regard juste.
Sommaire
Introduction
Le goût de la musique
Associer musique et nourriture
Un jeu qui se mange
Jeu d’assemblage comestible pour enfants
Destroy destress
Fabriquer un punching-ball pour mixer des fruits
Prendre goût aux mots
Donner une forme comestible à une histoire
Une leçon très digeste
Fabriquer du papier bulle en gelée de coco
La forme des saveurs
Deviner la saveur des plats par leur aspect
À taaaable !
Broderies en sucre et nappe comestible
Archisserie et pâtitecture
Construire une maison en Mikado
Encore un peu de parquet ?
Réaliser un revêtement comestible
Pas à pas
Imprimer des empreintes sur un gâteau
Archéofood
Atelier d’initiation à l’archéologie pour enfants
C’est l’œuf à qui ?
Pliages en papier pour gourmandise éducative
Mériter son repas
Jeu pour amateurs de viande en voie de reconversion
Aliment : sève
Imaginer le goût d’une plante
Un dîner haut en couleur
Lunettes qui brouillent la perception des plats
Let’s play !
Placer un repas sous le signe du jeu
Voir les choses en grand
Fabriquer un verre géant
La saveur du noir et blanc
Imaginer le goût d’une photo
On se connaît ?
Réaliser des serviettes de table personnalisées
L’eau à la bouche
Quartiers d’orange en gelée
La Linzer Torte revisitée : elle a gardé son tressage de pâte mais troqué sa confiture pour de vrais fruits frais.
Introduction
Je suis designer, diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Dijon et de la HEAR (Haute école des arts du Rhin) de Strasbourg. J’y ai étudié le design d’espace et le design d’objet, même si je commençais déjà à m’intéresser au design culinaire : j’avais d’ailleurs été admise à l’ESAD (École supérieure d’art et de design) de Reims, attirée par l’option facultative de design culinaire dirigée par Marc Bretillot. À cette époque, en 2002, c’était en effet la seule école à proposer une telle option en France. Mais finalement, je n’ai pas choisi d’y étudier. Ce n’est qu’après l’obtention de mon diplôme que j’ai commencé sérieusement à me pencher sur le repas et ce qu’il pouvait représenter.
Designer, cela sous-entend que je travaille avec le bois, le textile, le métal, le silicone, mais aussi avec des matériaux comestibles, comme la carotte, la farine de maïs ou le sanglier. Je ne fais guère de différence entre toutes ces matières. Que ce soit du verre ou des pommes de terre, peu importe : ce qui compte, c’est ce que représente l’objet final, le message qu’il fait passer. Je perçois mon métier comme un vecteur permettant de véhiculer une histoire à l’attention de ceux qui utilisent mes objets ou mangent mes créations. Mes réalisations ont pour but de servir de manière fonctionnelle mais aussi émotionnelle, en nourrissant les usagers de multiples manières. Parce que c’est en côtoyant des choses qui font sens, que la vie devient meilleure et plus pratique.
J’utilise le terme de design culinaire pour définir ma pratique, faute de trouver un meilleur synonyme français au eating design si justement employé par la designer Marije Vogelzang. Comme elle l’explique, la nourriture est déjà très bien dessinée par la nature. Le travail des designers est ailleurs : il s’agit de créer son sens. Dans l’imaginaire collectif, le design culinaire est souvent perçu comme quelque chose de technique et trop conceptuel. L’ensemble de ma démarche vise à prouver le contraire. Mais d’ailleurs, c’est quoi au juste le design culinaire ?
Design + nourriture = ?
La définition qu’on donne de cette jeune discipline est souvent floue, voire fausse, ce qui n’a rien de surprenant, puisque cette branche du design est encore relativement méconnue. Ce n’est pas une décoration comestible sur une assiette (non, la carotte taillée en fleur posée sur le bord d’un plat n’est pas du design culinaire). Cela ne relève pas non plus des arts de la table, même si les ustensiles et les contenants font partie intégrante de la recherche des designers : la vaisselle que vous utilisez, aussi jolie soit-elle, n’est pas du design culinaire.
Alors qu’est-ce que c’est ? Rien d’autre que du design appliqué à la nourriture. Le design culinaire vise à trouver de nouvelles formes à ce que nous mangeons, en éveillant notre conscience au monde qui nous entoure. À travers mes réalisations, je travaille sur la signification de ce que l’on mange et nous invite à réfléchir à nos modes d’alimentation sous différents angles.
• Quel est notre rapport à ce que nous mangeons d’un point de vue nutritif ? N’avons-nous pas pris de mauvaises habitudes ? N’avons-nous pas tendance à oublier ce que nous consommons ?
• Pensons-nous suffisamment aux processus d’exploitation et de vente de notre nourriture, qui ont beaucoup évolué en cinquante ans ? Par exemple, réalisons-nous l’importance de la biodiversité qui favorise le choix dans notre assiette ? (Savons-nous qu’il existe au moins 2 500 variétés de tomates dans le monde alors que la grande distribution ne nous en vend pas plus de 10 ?) Diversifions-nous assez notre alimentation en achetant uniquement dans les grandes surfaces ?
• Nous arrive-t-il de replacer notre repas occidental par rapport aux autres cultures et coutumes de notre planète ? Comment s’inspirer de ces dernières pour réveiller nos traditions culinaires qui dorment parfois sur leurs lauriers ?
Un designer culinaire « designe » donc le moment du repas (son sens) et non le repas en lui-même (le plat), même si à travers le sens il travaille aussi le plat ! Cela signifie qu’il n’est pas cuisinier. Le designer s’associe toujours à un artisan afin que son projet voie le jour : il conçoit une chaise, mais il ne la fabrique pas. Je collabore donc avec un cuisinier (voir ci-contre), qui réalise la chose à manger selon les indications conceptuelles que je lui aurai fournies. C’est lui qui, par ses propres recherches, finalisera le projet. Certains designers culinaires s’entourent de scientifiques, de biologistes ou d’ingénieurs : c’est de ces associations fructueuses que naissent des projets répondant aux problématiques actuelles, comme le développement d’emb