Mots de tête
366 pages
Français

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Mots de tête , livre ebook

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Description

Chroniques humoristiques et souvent absurdes sur des sujets actuels, ces textes présentent les points de vue décalés d'un homme, d'un mari, d'un parent, d'un patient et d'un usager, réunis dans un seul corps.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 octobre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332995704
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-99568-1

© Edilivre, 2015
Citations


Nous sommes ici-bas pour rire. Nous ne le pourrons plus au purgatoire ou en enfer. Et au paradis, ce ne serait pas convenable.
Jules Renard
Sourire est la meilleure façon de montrer les dents au destin
Inconnu
Tribunes 1995-2015

Vingt ans de « Tribunes libres » écrites dans la plus complète anarchie et publiées dans la revue du CAFC, sont regroupées dans ce fascicule.
Politiques, religieux, sociétaires, sportifs, absurdes ou personnels, les sujets les plus divers sont abordés avec une totale liberté de ton.
Coincés s’abstenir…
Vingt ans
Je me suis aperçu un jour qu’il y avait plus de vingt ans que je sévissais dans la revue du CAFC , aimable publication clubiste quadri-annuelle relatant la vie d’une association casablancaise.
C’est mon ami Jacky Ivars, Président de la section Ping-pong de l’époque (ancêtre du Tennis de Table), qui, le premier, me demanda de pondre une chronique sur les événements de la section.
Écrire ce papier m’a réjoui, et pendant quelques temps j’ai rempli cette tâche avec assiduité. M’étant permis d’introduire un peu d’humour dans la relation austère des classements et résultats des compétitions, l’initiative plut à Jacky, qui me suggéra de persévérer en écrivant des articles sur d’autres sujets. Consulté, le Président du CAFC d’alors prit le risque, un jour de faiblesse intellectuelle, de me laisser la parole pour une « Tribune libre » où j’écrirais tout haut ce que je pensais tout bas.
Depuis ce jour de 1994, je me suis lâché dans soixante-quatorze « Tribunes » et une vingtaine de « Blog à part », sur des sujets hétéroclites qui m’intriguaient et ou m’énervaient, quand ce n’était pas les deux à la fois. J’ai quelquefois emprunté des idées ou des textes à des chroniqueurs connus, sur internet, ou dans des publications généralistes, et j’ai torturé ces écrits à l’aune de mes dérives. J’espère que ces auteurs que j’admire ne m’en tiendront pas rigueur. Je ne sais si j’ai diverti grand-monde, mais je me suis bien amusé, et je remercie le CAFC de m’avoir donné cette liberté, et d’avoir supporté mes délires sans trop les brider.
Pour cet anniversaire, la rédaction de la revue, estimant sans doute qu’un grand nombre de gens me lisait – ce qui était faux – mais ne me connaissait pas – ce qui était vrai – m’a aimablement demandé d’écrire une tribune sur moi-même. Les lecteurs extraordinairement géniaux qui me suivent depuis ce bout de temps savent que c’est une tâche quasi impossible sans tomber dans l’éloge narcissique ou la satire imbécile.
J’ai donc botté en touche et dévolu le pensum à mon épouse préférée, qui avait ainsi l’occasion unique de répondre à toutes les idioties que j’ai déversé sur son dos ! Par gentillesse sans doute, elle n’a pas voulu en profiter, de peur que la vérité soit trop difficile à lire.
Tant pis, elle n’aura pas de deuxième chance.
J’ai donc décidé de regrouper une cinquantaine de ces textes par ordre de parution, sans autre artifice, et en espérant que ceux qui les parcourront prendront autant de plaisir à les lire que moi à les rédiger.
Humoureux fou ! (1999)
Avant de prendre la parole, je vais dire quelques mots.
Cela rappelle un orateur bavard qui, après un discours fleuve, s’exclame devant l’assemblée : « Je parle, je parle, et je ne vois pas le temps passer ». Un de ses auditeurs lui dit alors : « Bon. Mais il y a un calendrier derrière toi ! ».
Je me suis posé la question suivante : Vaut-il mieux faire l’humour avec amour ou l’amour avec humour ? Dans l’impossibilité de trancher, j’ai choisi de faire les deux. N’étant pas là pour parler d’amour, je me limiterai à l’humour, qui est l’art de parler légèrement des choses graves. Comme Beaumarchais, « je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ». On prétend que l’humour est la politesse du désespoir, et un proverbe chinois dit que l’on n’est jamais puni pour avoir fait mourir de rire. Tant mieux ! L’humour est une façon de conserver une distance par rapport aux événements, et un moyen de résister aux misères que la vie s’ingénie à nous faire. Cela permet de remettre les choses, et souvent les gens, à leur juste place.
J’aime l’humour sous toutes ces formes, à l’exception de sa forme triviale. J’affectionne particulièrement l’humour anglais, un humour glacé et sophistiqué, teinté d’autodérision, qui permet à nos cousins d’outre-manche de rester dignes dans les pires situations.
Plus prosaïquement, j’apprécie le calembour, plus latin. Cela consiste à remplacer un mot par un autre dont la sonorité est identique mais le sens différent. C’est un lapsus volontaire.
Le calembour est à l’humour ce que les bottes sont à l’égoutier : lourd, mais indispensable. Ce terme est né sans doute des plaisanteries transportées de cales en bourgs par les marins en bordée. « Le calembour est la forme la plus noble de l’esprit » d’après Asimov. Mais Victor Hugo affirmait au contraire que « les calembours sont les pets de l’esprit ».
Dans ce cas, je dois beaucoup souffrir de flatulences…
Cousin du calembour, le jeu de mots est beaucoup plus riche car il permet d’en multiplier l’effet en créant des images. N’importe qui, et même vous, est capable de faire des jeux de mots. Comme M. Jourdain faisait de la prose, nous en faisons même sans nous en apercevoir.
Au moment de mourir, Voltaire aurait murmuré : « Je m’arrêterais de mourir s’il me venait un bon mot ! ». C’était un bon mot qui malheureusement ne l’a pas empêché de mourir. Après Austerlitz, Napoléon s’arrêta dans une auberge pour se reposer. Paraphrasant César, il annonça à l’aubergiste : « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ! ». L’aubergiste lui répondit d’un jeu de mot involontaire : « Navré Sire, je n’ai que dix-neuf chaises ! ». Sic transit gloria mundi. Je traduis pour ceux qui croient qu’il s’agit d’un malaise intestinal : « Ainsi passe la gloire du monde ».
Je suis humoureux fou.
Je ne peux résister à un jeu de mots, rater un calembour, manquer un aphorisme, taire un bon mot, ou perdre un trait d’esprit. Même un kakemphaton me sied. Qu’il soit infâme, qu’il tombe comme un cheveu sur la soupe, et que la plupart du temps il ne fasse rire que moi, tout cela n’a aucune importance. Je me mords les lèvres, je regarde ailleurs, je me force à penser à autre chose, mais c’est plus fort que moi. Quel que soit le moment ou le lieu, je ne peux me retenir là où je ferais mieux de me taire. Ce défaut, irritant pour les autres, m’a coûté cher en de nombreuses occasions.
Mais je m’amuse et j’assume.
Vingt ans après (1995)
Ce titre n’a rien à voir avec Alexandre Dumas.
Tout le monde connaît la définition des enfants : cinq minutes de plaisir, vingt ans d’ennuis. Pourquoi, sauf exceptions, les enfants arrivent-ils un par un et non tous d’un coup ? Question moins bête qu’elle n’en a l’air. Mais certaines questions amènent plus de questions que de réponses.
Si vous avez trois enfants, c’est votre vie qui y passe. Alors qu’en groupant le tout, on obtient la famille modèle d’un seul coup. Vous imaginez ? Le lait en bidons, les corn-flakes par caisse, les couches au quintal, le chocolat en container, et plus tard, mais si vite hélas, les pantalons au mètre, les baskets par dizaines, les jupes et caleçons par caddies entier. En plus, les prix de groupe chez les coiffeurs, dentistes, opticiens, et autres estimables spécialistes indispensables à la survie de nos rejetons, sans oublier les tarifs famille dans les divers clubs de sport ou de danse.
Tout ça pour vingt ans de peurs et d’angoisse, de joies et de peines, d’instants magiques et inoubliables.
Mais vingt ans, ça suffit. Après basta ! Allez jouer ailleurs, les années restantes sont pour nous. Que l’on puisse en profiter un peu avant de s’inscrire au grand prix des fauteuils roulant ou au golf troisième âge.
Bon, tout ça c’est très bien, me direz-vous, à condition que nos bambins roses aient fait les études indispensables à leur réussite, elle-même indispensable à notre tranquillité quand ce n’est pas à notre retraite ! Je pense qu’avec les options, solutions, possibilités, offres, qui nous sont proposées aujourd’hui, vous êtes comme moi un peu perdus. Deug, Capes, IUT, IUP, DEA, IEP, on pourrait aligner des sigles mystérieux pendant des pages entières.
Avec ma bonté proverbiale, je vais vous faire profiter de mes recherches personnelles qui m’ont ruiné en téléphone et fait frôler le divorce.
Trouvez donc ci-dessous le tableau non exhaustif (quel beau mot pour un coiffeur) d’écoles connues pouvant intéresser vos enfants.
Sciences Pot : École politique. Procure des situations assises. Ouverte aux personnes aimant rester sur le trône. Spécialisée dans le transit et les matières premières, mais peu de débouchés !
Lettres : École classique. Études très longues (25 ans). J’ai un copain en 3 ème année, il en est à la lettre C.
Polytechnique : École polyethnique. Abréviation : polyo ou X. Appelée comme cela car beaucoup d’élèves malades regardent des films osés.
Violet : École technique. Risquée pour le sexe féminin. Spécialisée dans la pêche aux oursins.
Hypo-cagne : École vétérinaire soignant les chevaux ayant des problèmes de genoux.
Bozarts : École artistique. Prépare à tous les zarts. Étudiant le plus célèbre : Amadeus Bozart.
Cinq Sires : École militaire. Réservée aux rois. N’admet que cinq élèves par an.
Arzémétiers : École technique formant les gadzarts aux quatre zards. Prépare aussi à tous les autres zards (laids ou pas).
Véto : École vous apprenant à le mettre. A la sortie, le monde vous appartient car le monde appartient à ceux qui se le veto.
Sup-aéro : École d’avia

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