Coco loco
242 pages
Français

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Description

Comme beaucoup d'autres, Fabrice en a ras-le-bol de se crever tous les jours au boulot uniquement pour pouvoir payer ses factures. Persuadé qu'une vie meilleure est possible, il décide de tout plaquer afin de profiter pleinement de la vie et d'aller parcourir le monde. C'est le début d'une série d'aventures qui vont l’entraîner vers les grandes étendues enneigées du Canada au désert aride américain, des pyramides mayas aux temples d'Angkor, des majestueuses montagnes de l’Himalaya aux plages paradisiaques rythmées par l'univers psychédélique des soirées techno.

Un récit fourmillant d'anecdotes racontées avec humour où se mélangent aventure, spiritualité, sexe, drogues et techno.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334176484
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-17646-0

© Edilivre, 2016
Citation


« Toutes les bonnes choses ont une fin et une prochaine fois. »
Fabrice Ponsonnaille
Légende Hindoue
Une vieille légende Hindouiste raconte qu’il fut un temps où tous les hommes étaient des dieux.
Comme ils abusèrent de ce pouvoir, Brahama, le maître des dieux, décida de le leur retirer et de le cacher dans un endroit où il leur serait impossible de le retrouver.
Oui, mais où ?
Brahma convoqua en conseil les dieux mineurs pour résoudre ce problème.
– Enterrons la divinité de l’homme, proposèrent-ils.
Mais Brahma répondit :
– Cela ne suffit pas, car l’homme creusera et trouvera.
Les dieux répliquèrent :
– Dans ce cas, cachons-la tout au fond des océans.
Mais Brahma répondit :
– Non, car tôt ou tard l’homme explorera les profondeurs de l’océan. Il finira par la trouver et la remontera à la surface.
Alors, les dieux dirent :
– Nous ne savons pas où la cacher, car il ne semble pas exister sur terre ou sous la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour.
Mais Brahma répondit :
– Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : Nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher.
Et depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme explore, escalade, plonge et creuse, à la recherche de quelque chose qui est en lui.
1
Il est 5h10 du matin. L’Airbus A310 d’air Afrique en provenance de Dakar vient d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. J’attends dans le froid que mon avion montre le bout de son nez. Autour de moi ça fourmille d’activités. Tout le monde est prêt à se lancer à l’assaut. Le jour commence à peine à se lever. Je suis debout depuis quatre heures du matin et j’ai la gueule dans le cul. Je me demande ce que je fous là. Dans ma tête des images se bousculent. J’aimerais être au chaud, me la couler douce sur une plage paradisiaque en sirotant un cocktail, traverser la jungle en me frayant un chemin à la machette, grimper les montagnes enneigées de l’Himalaya, visiter les pyramides aztèques… je reviens vite à la réalité quand mon avion est en approche. C’est à moi de jouer. Je lève mes bâtons lumineux pour lui indiquer la direction à suivre. L’avion s’engage vers moi. Je bouge les bras de haut en bas pour lui faire signe d’aller tout droit. Je lui fais faire une courbe de 90°, le tire encore un peu sur 20 mètres et croise mes bâtons. Il s’arrête pile sur sa ligne.
Le défilé commence. Deux grosses plates-formes viennent se coller aux portes des soutes que je viens d’ouvrir à l’avant et à l’arrière. À peine positionnés, les engins entrent en action. L’avion vomit ses conteneurs à bagages qui disparaissent aussitôt dans les entrailles de l’aéroport. Ensuite viennent les palettes de marchandises qui seront directement chargées sur des camions, pour être ensuite dispatchées dans la zone de fret. Le tout sous ma supervision. 20 minutes après, l’avion est totalement vidé de son chargement.
Le prochain vol n’est que dans une heure, ce qui nous laisse le temps de descendre à la salle de pose pour prendre un café.
Mes idées de voyages ne me quittent plus depuis pas mal de temps. Elles restent bloquées dans ma tête, difficile de penser à autre chose. Je fais le bilan de ma vie actuelle : pourquoi vais-je bosser ? Pour payer mon loyer, ma voiture, l’électricité, les impôts, acheter de quoi manger, pour au final ne profiter de rien et finir tous les mois avec un compte en banque à découvert. Ce n’est plus possible. Je ne peux pas continuer ainsi. C’est sûr qu’avec peu d’argent, je peux faire beaucoup plus de choses intéressantes ailleurs et surtout profiter de la vie dans un coin chaud du globe. Il faut que je trouve la solution.
Après avoir retourné le problème dans tous les sens, je me décide : je vais retourner chez mes parents. C’est le seul moyen possible pour économiser rapidement et préparer un projet de voyage.
Un mois après, j’emménage chez eux. Ça me fait tout drôle. Je ne suis pas sûr qu’ils prennent cette histoire de voyage au sérieux, mais je suis motivé à fond. C’est comme si mes batteries étaient rechargées à bloc. Le matin, je suis heureux d’aller bosser, car maintenant j’ai un but. Je passe mon temps à rêver devant la carte du monde imaginant tout un tas de routes possibles. Par où commencer ? Il y a tellement de choses à voir.
Allez ! C’est décidé, ce sera le continent américain du nord au sud. Les grandes forêts du Canada me font rêver. L’Ouest américain et ses paysages m’appellent. Boire de la tequila au Mexique en criant « Viva Zapata ». L’Amérique du Sud et ses anciennes civilisations perdues en pleine jungle. Ouais, ça me plaît tout ça. Je suis convaincu que c’est la bonne destination. Je vais tout faire pour réaliser mon projet. Je ne pense plus qu’à ça. Chaque mois, je mets le maximum d’argent de côté et sors peu pour réduire mes dépenses. J’étudie mes nouveaux guides de voyages que je viens d’acheter, pour mieux préparer mon itinéraire. Je me documente sur chaque pays que j’envisage de traverser et me procure aussi plusieurs livres de récits de voyage pour avoir une idée de ce qui m’attend. Mon pote Christophe avec qui j’ai fait un rapide tour d’Europe en voiture il y a quelques années, me donne des cours d’anglais. Dans ma tête, j’y suis déjà. Je vais même faire un tour au salon du globe-trotteur à la rencontre de routards pour tirer le maximum de conseils. J’y rencontre un couple qui vient de faire le tour du monde à vélo, je leur explique mon projet et que j’ai l’intention de voyager en auto-stop. Ils me jettent à la figure que c’est complètement idiot de voyager en auto-stop, que si je veux rencontrer des gens, c’est à vélo qu’il faut voyager et pas autrement. Et patati et patata… OK, suivant.
J’en rencontre un autre pas mal non plus, qui lui me soutient que si je ne parle pas l’espéranto il est impossible de voyager. Pour appuyer son argument, il me montre comment demander un œuf dans un petit village de campagne en mimant une poule en train de pondre. C’est très amusant, mais je pense que les gens ont autre chose à faire que d’apprendre une langue qui ne sert à rien et que personne ne parle. Cette journée ne m’aura rien apporté d’intéressant. Je préfère me débrouiller tout seul.
Après huit mois d’économies, c’est le moment de poser ma demande de congé sabbatique d’un an (qui est en fait de onze mois et non douze. Va savoir pourquoi). Le départ est prévu dans quatre mois. L’idée, c’est de voyager pendant six mois et de profiter des cinq derniers mois qu’il reste pour faire autre chose, peut-être en profiter pour trouver un autre boulot, pourquoi pas. Je me doute bien que la réponse prendra du temps. Alors, j’anticipe un peu ma demande. Loïc, mon chef d’équipe qui a toujours rêvé de s’installer au Québec, me propose de m’accompagner pour tâter le terrain. J’accepte avec joie. Je me sens beaucoup plus rassurer de ne pas commencer l’aventure tout seul.
Après un an de préparation, c’est enfin le grand jour.
Québec
Le 12 avril 1997, c’est le grand départ. Tous les copains sont venus nous accompagner à l’aéroport. Un grand moment d’émotions. Je suis tout excité et anxieux en même temps. Je n’ai aucune idée de ce qui m’attend. Longues embrassades et un au revoir difficile pour ma mère qui ne partage pas ma joie, trop inquiète de me voir quitter le pays. Aller ! Maintenant, il est temps d’embarquer.
Dans l’avion, impossible de dormir. Il y a beaucoup de gamins qui font un bruit pas possible, c’est infernal, je rêve d’en étrangler un ou deux pour les faire taire. Ma tête va exploser. Je ne me suis pas encore remis de la fiesta bien arrosée d’hier soir avec les potes. L’hôtesse me rapporte un Doliprane, mais rien n’y fait. Je prends mon mal en patience.
Quand nous atterrissons enfin à l’aéroport de Québec City, ma première phrase en descendant de l’avion est :
– Putain qu’il fait froid. Il y a de la neige partout. Grrr…
Je n’ai pas prévu de vêtements chauds. Je n’ai qu’une petite veste avec moi.
Au passage de la douane, un employé me demande de le suivre dans son bureau. Loïc, lui doit m’attendre dehors. Il me demande quels sont mes projets au Québec et pourquoi je n’ai pas de billet de retour. Je lui explique donc notre voyage, sors mes guides pour appuyer mes arguments, je lui montre mes traveller’s chèques et cartes de crédit pour lui prouver que j’ai suffisamment d’argent pour vivre le temps du séjour et de quoi me payer un billet de retour. Le douanier est rassuré. Il me recommande quelques places à visiter et me souhaite la bienvenue au Québec avec une chaleureuse poignée de main.
Les formalités terminées, l’aventure commence. Nous tendons le pouce pour rejoindre la ville qui se trouve à plusieurs kilomètres de là. À notre grand étonnement, ça marche. La première voiture qui passe s’arrête. Le conducteur nous explique qu’il vient de déposer son patron à l’aéroport, qu’il lui a laissé sa voiture le temps de son voyage et qu’il serait très heureux de faire visiter la ville à ses cousins français.
– Bienvenu au Québec !
Ces mots me réchauffent le cœur.
Après avoir fait une visite rapide de la ville, il nous dépose chez un ami qui doit sûrement nous attendre. Avant de nous quitter, il nous laisse sa carte de visite au cas où mon pote ne serait pas là. Chouette le gars.
Martin est un Québécois que j’ai rencontré lors de son voyage en France. Je lui avais envoyé une carte postale quinze jours avant pour le prévenir de notre arrivée au Québec. Heureux de nous accueillir, il nous invite à nous installer chez lui. Fatigués du voyage, nous acceptons avec joie. Le lendemain, M

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