Marin baroudeur
89 pages
Français

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Description

"Le métier de marin pousse ceux qui le professent à vouloir connaitre les secrets du monde." Christophe Colomb.


Brieg Tredo est né en 1955 à Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor, et vit depuis dix ans en Dordogne, dans le calme et la sérénité. Diplomé de cuisine, et après des études de manipulateur en radiologie médicale, il découvre le monde merveilleux de la Marine et de l'expatriation, pour sillonner les mers et le globe en qualité de Camp Boss, chef cuisinier sur pétroliers, porte-conteneurs, palangrier, navire de grande pêche, plateforme de forage, bases-vie. En passant par l'Antarctique et les îles Kerguelen... évoluant dans un univers passionnant !


Préface de Danièle Mazet-Delpeuch

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9781809195524
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Préface de Danièle Mazet-Delpeuch
Tout a commencé en 1974...
Lexique
ISBN : 978-1-80919-55-24
Dépôt légal internet : février 2022
Réalisation de la version numérique : IL ÉTAIT UN EBOOK (SAS Montpon-Ménestérol)

« Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite » (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par l’article L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, aux termes de l’article L. 122-5, que les copies ou les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, d’une part, et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.
À mes très chers parents que j’aime, ma très chère compagne Monick,
mes chers enfants Jérémy, Vinciane, Justine et Marie, mon frère Jacques, mes soeurs chéries Nelly et Agnès, mes neveux et nièces, à toute ma famille,
à mes chers amis.
Remerciements à Murielle pour la lecture.
Préface de Danièle Mazet-Delpeuch
Je suis périgordine des deux côtés de ma famille et terrienne. De souche paysanne, pauvres sans être misérables jusqu’à l’arrivée de la truffe, mes aïeux ne semblent pas avoir jamais été attirés par la mer, la navigation et l’aventure. Et pourtant j’ai rencontré sur ma route aventureuse des gens de la mer.
Au Palais de l’Elysée, d’abord dans les années François Mitterrand, où la cuisine de l’intendance était du ressort de la Marine nationale exclusivement. Et moi la Cuisinière du Président pour répondre à son souhait de cuisine bourgeoise et paysanne. Puis en Antarctique, une île perdue au fond de l’Océan Indien où j’ai passé quatorze mois comme cuisinière sur la base scientifique Martin de Viviès entourée de militaires, dont des marins mais cette fois ci, tous en majorité bretons. En plus...
Je porte l’auréole des cuisinières-aventurières, aux yeux de mes proches, mais avec le livre de Dom Tréchel, me voilà ramenée à ma simple base. Quand j’ai reçu ce formidable récit d’aventures, je l’ai lu d’une traite. Au milieu de ma lecture j’avais du mal à y croire. Puis j’ai abordé la partie Antarctique et là, j’ai retrouvé les contrastes, les solitudes. La beauté. Ces endroits où aller est un privilège car une poignée seulement d’êtres humains est admise dans chaque mission. Mon émotion, l’émerveillement, les beautés finement décrites, les couleurs de la mer et des ciels, les orques et les otaries, les couleurs douces et violents, les vents, la glace...
Pas une plainte, pas une crainte, pas un regret, pas une forfanterie... Mais moi je sais l’amour de la vie et la force mentale qu’il faut pour, au sortir d’une tempête, faire un service à l’assiette pour rassasier une poignée de marins exténués et frigorifiés dont l’un d’entre eux fête son anniversaire.
Il faut lire ce livre et il faut croire ce qu’on lit parce que c’est comme ça que ça se passe. On dit dans l’Aventure Antarctique que « les Cuisiniers tiennent la Mission ». Dominique est un Breton, un Baroudeur avec la cuisine pour passeport. Un Homme debout en prise avec sa vie d’Aventurier et qui tient la Mission, le contrat, comme il dit.
Danièle Mazet-Delpeuch
Cuisinière-Raconteuse Périgordine
à lire :
Carnet de Cuisine - Du Périgort à l’Elysée . Bayard
Ma Cuisine de l’Elysée à l’Antarctique . Bayard
Film :
Les Saveurs du Palais de Christian Vincent, avec Catherine Frot dans le rôle de la cuisinière.
Tout a commencé en 1974...
Déjà enfant à l’école, je m’évadais en parcourant le monde… Natif des « Côtes-du-Nord » en Bretagne, département devenu en février 1990 « Les Côtes d’Armor », au lieu-dit “Sous-La- Tour”, au 10, rue des Pêcheurs, près du port du Légué Saint-Brieuc. En 1974 j’ai pris la direction du sud-ouest pour Hourtin, avec pour seul compagnon de route mon sac, et me suis engagé dans la Marine Nationale dite « La Royale ». Le CFM Hourtin était le Centre de formation des futurs marins, en quelque sorte une école d’apprentis marins. Nous recevions l’entraînement militaire et marin. J’allais passer quelques années au sein de cette grande institution aux valeurs fondamentales pour apprendre et devenir un marin avec pour codes le respect et le civisme, sans oublier Honneur et Patrie. Lorsque nous étions « au garde à vous » à 8h00 sur la place d’armes lors de l’envoi des couleurs, au son de la trompette, matin et soir pour l’heure du « dégagé », nous devions être impeccables. À la suite de mon instruction, où j’ai parachevé ma formation de cuisinier, je disais au revoir à mes collègues de la 10e Compagnie pour rejoindre ma nouvelle affectation muni de mon matricule 0574 4643 : direction Toulon Naval où les affectations se suivaient d’un navire à une base. J’aimais assez cette polyvalence dans le métier de marin, de pouvoir changer et postuler pour une nouvelle affectation, pour y découvrir de nouveaux horizons lors de mes embarquements à bord des Escorteurs d’Escadre et autres Aviso sillonnant la mer Méditerranée.

Port du Légué, Saint-Brieuc
C’est à ce moment très précisément que ma passion pour les voyages, de parcourir le monde, m’est venue, de rencontrer des gens, de nouvelles contrées et ceci grâce à mes dessins lors des cours de géographie, et que je voyageais déjà sous les traits de mon crayon gras et m’appliquais à rendre chaque pays, chaque île, le plus vrai possible, le plus beau pour rêver ! Comme j’étais fier et heureux de mon travail !
De même j’étais incollable pour citer les capitales des pays, d’où ce goût pour l’aventure, les voyages et la découverte de la planète... Et c’est lors de mon premier voyage, et mon premier embarquement, que je fus ébloui par le bâtiment D 623 « CDF Cassard » le navire Amiral de la flotte en Méditerranée. Un navire de classe T47 avec des dimensions impressionnantes pour moi, le novice que j’étais à l’époque, à savoir une longueur de 128 m, armé avec trois-cents-quarante-sept hommes et pouvant atteindre les 32 nœuds ! J’étais au service du Contre-Amiral (2 étoiles) Jean Lannuzel qui est devenu plus tard Amiral (5 étoiles) Chef d’Etat-major de la Royale. En fin d’année 1974 la Frégate CDF Cassard est désarmée. En mer Méditerranée, notamment en mer Egée, j’ai découvert l’île de Mykonos et autres îles des Cyclades, pour ensuite être affecté à la base aéronavale du Palyvestre.
Pour un premier voyage, le dépaysement était inoubliable. Mon émerveillement fût total, lorsqu’au petit matin, nous avions jeté l’ancre à côté du paquebot France , fleuron de la Marine Marchande.
Grand moment de bonheur pour le jeune marin que je fus à l’époque… Vraiment j’en ai gardé un très grand et beau souvenir que je ne n’oublierai jamais. Plus tard j’ai revu et croisé maintes fois le France alors qu’ il était abandonné au large de Kuala Lumpur et vivait ses derniers instants de Prince des océans pour rendre son dernier souffle dans un chantier indien pour y être démoli, désincarcéré… quelle triste fin pour un navire aussi prestigieux et ambassadeur de notre savoir-faire en matière de gastronomie, d’excellence hôtelière, de raffinement et de luxe. Voir ce patrimoine français disparaître, lui qui n’a jamais possédé le record entre New York et la France… lui qui n’aura jamais été « ruban bleu » comme à l’instar de son jumeau le Normandie qui le fut en 1935 et 1937, face à la farouche concurrence anglaise dont le Queen Mary en 1936 et 1938.
Je suis heureux d’avoir vu et touché le paquebot France lorsqu’il était au quai de l’oubli au Havre… Adieu cher France on ne t’oubliera jamais toi qui a été le Géant des mers.
Oui, ce fût un réel bonheur ce premier voyage, de naviguer et de louvoyer parmi toutes ces îles grecques aux charmes époustouflants. Puis nous avons mis le cap sur le détroit du Bosphore, la Turquie et les escales s’enchaînèrent pour revenir à notre port d’attache Toulon et revoir son immense rade où campent fort majestueusement la Tour Royale (1514), et le Fort Balaguier, dominé par le Mont Faron qui culmine à 584 m… Durant mon engagement au sein de la Royale, les affectations se sont succédé pour terminer au CIN Saint- Mandrier de la presqu’île éponyme. De cette époque que je qualifierais de « royale », je conserve un très bon souvenir des gens rencontrés de tous horizons, de ces hommes d’équipage et des officiers, et c’est grâce à cette expérience que j’ai appris à grandir, à acquérir certaines valeurs dans le respect d’autrui avec force et honneur.

Hyères
Oui, que d’îles paradisiaques visitées en mer Egée ! La Crête magnifique et plein d’autres îles encore comme Santorin… Ma soif de découvrir ce monde commençait admirablement par cette grande aventure maritime et militaire que je garde et garderai toujours en moi comme ligne de conduite, qui a été pour moi et cela n’engage que moi, une très bonne école du savoir et de connaissances, école de la vie… Cela ne fera qu’accentuer le cours de mon existence et ma soif de connaissance… et ne regrette rien de cette belle époque militaire, que de merveilleux moments passés en ce temps-là... Au terme de mes années passées au sein de cette Marine Nationale et au service de l’Amiral et des Officiers Supérieurs. J’en ai gardé un excellent souvenir voire intarissable avec l’esprit de franche camaraderie associé aux sorties noctambules dans le vieux quartier de l’époque que tout le monde a pu connaître : le fameux quartier chaud de « Chicago ». Au dégagé, lorsque le clairon avait retenti pour nous libérer de nos occupations à bord ou en base, c’était le rendez-vous quotidien des « matafs » et bien entendu du monde de la nuit, avec ses brouhahas, ses bars aux illuminations multicolores et toutes ses entraîneuses multi-ethniques voire ces hôtesses de luxe qui nous alpaguaient pour un verre, une « coupette » comme e

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