QUÉBEC, berceau de l Amérique française
148 pages
Français

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QUÉBEC, berceau de l'Amérique française , livre ebook

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Description

Québec, fondé en 1608 par Samuel de Champlain, est devenu la capitale de la Nouvelle-France en 1663. Cité forteresse et port intérieur, Québec constitue un point de contrôle d’importance cruciale, à titre de lien entre le monde atlantique et le vaste réseau de lacs et de rivières donnant accès aux vastes territoires qui seront la source même de la puissance française en Amérique du Nord.
Cet ouvrage est le deuxième volume de la série des Guides Mendel, une collection richement illustrée offrant une perspective nouvelle et inspirante sur Québec, ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985. Après nous avoir fait parcourir la haute-ville avec le premier volume, Québec, ville du patrimoine mondial, David Mendel, historien de l’architecture, et Luc-Antoine Couturier, photographe, nous entraînent ici vers la basse-ville, à la découverte des richesses historiques, architecturales et artistiques que recèle le secteur du port, sur la rive du Saint-Laurent. Le destin de la basse-ville a toujours été lié aux fortunes de l’activité portuaire. Des témoins de l’histoire maritime de Québec demeurent visibles à presque tous les coins de rue, attendant d’être repérés par les passants à l’œil attentif. C’est une histoire qui se raconte en briques et de pierres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 avril 2012
Nombre de lectures 3
EAN13 9782923794440
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

2 3UNE ExPLORATION vISUELLE DE QUÉBEC
Ce livre est le second d’une série de quatre Chaque lieu principal fait l’objet d’un bref
histoouvrages proposant une exploration visuelle rique, suivi d’une exploration par étapes qui
préde la ville de Québec, de son histoire et de son sente d’abord des vues générales extérieures et
architecture. Le premier livre, Québec, ville du intérieures, puis des objets, des symboles et des
patrimoine mondial, permet de découvrir la éléments architecturaux choisis. Les textes sont
haute-ville, alors que le second, Québec, berceau volontairement concis pour faire place aux cartes
de l’Amérique française, entraîne le lecteur vers historiques, aux images anciennes et surtout
la basse-ville, le long du feuve Saint-Laurent, là où aux magnifques photographies de Luc-Antoine
ela ville a pris naissance au début du 17 siècle avec Couturier. Comme on le constatera, de nombreux
l’établissement d’un petit poste de traite. Le destin édifces et structures d’intérêt historique ont
surde la basse-ville a toujours été étroitement lié aux vécu au passage du temps dans la basse-ville. Des
fortunes de l’industrie maritime à Québec; au fl témoins de l’évolution de Québec comme cité
des siècles, les exigences de l’activité portuaire portuaire demeurent visibles à presque tous les
ont dicté non seulement la taille et l’échelle des coins de rue, attendant d’être découverts par les
bâtiments du secteur, mais aussi l’étendue du passants à l’œil attentif. C’est une histoire qui se
territoire disponible pour la construction. raconte en briques et en pierres.
4 Québec
BERCEAU DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
e destin de Québec, fondée en 1608 par l’ex- de se battre aux côtés des Innus contre leurs en-L plorateur Samuel de Champlain, a toujours nemis, les Iroquois; en contrepartie, les Innus
perété lié à son emplacement stratégique. « Clé du mettent aux Français d’établir un poste de traite
continent », Québec est située à la tête de l’es- un peu plus loin en amont. En 1608, Champlain
tuaire du Saint-Laurent et juchée sur la forte- choisit un site sur la rive du feuve Saint-Laurent
resse naturelle que constitue le cap aux Diamants. appelé Québec, un nom tiré d’une langue
algonD’abord modeste poste de traite, Québec devien- quine, qui signife « l’endroit où le feuve
rétrédra la capitale de la Nouvelle-France, une cité for- cit ». En s’installant à ce point de contrôle naturel,
tifée dominant le passage entre le monde atlan- Champlain et ses hommes espèrent faire obstacle
tique et l’intérieur du continent. à leurs concurrents dans la traite des fourrures, les
Basques et les Hollandais. De plus, en s’alliant aux
Innus, les Français peuvent bénéfcier des
allianLe poste de tr Aite de Ch AmpLAin ces commerciales de ces derniers avec d’autres
peuples amérindiens, notamment les groupes de
Samuel de Champlain remonte le feuve
SaintLaurent pour la première fois en 1603, à titre de
membre d’une expédition française. À Tadoussac,
où la rivière Saguenay rejoint le Saint-Laurent, les
explorateurs font la rencontre des Innus, qui
invitent les Français à former avec eux une alliance
commerciale et militaire. Les Français acceptent
8 • Introductionlangue algonquine et les Hurons, dont les routes l’Atlantique et le vaste réseau de lacs et de rivières
de commerce le long des rivières mènent aux plus qui assurera la puissance de l’empire français en
riches sources de fourrures. Lors de leurs pre- Amérique du Nord. Le bassin devant Québec est
miers voyages au pays, Champlain et ses hommes assez profond pour permettre aux grands navires
laissent leurs grands navires à Tadoussac. Ils de guerre et aux bateaux marchands de jeter
l’anconnaissent mal le feuve Saint-Laurent, qui peut cre en toute sécurité. Passé Québec, les bateaux
être extrêmement diffcile à naviguer, et préfè- de faible tirant d’eau peuvent continuer à
navirent se rendre à Québec à bord de bateaux plus guer jusqu’à Montréal, où le passage est bloqué
petits. Dès les années 1630, cependant, les navires par les rapides de Lachine. À partir de ce point, il
de haute mer français remontent le feuve jusqu’à est plus facile de voyager en canot d’écorce.
Québec; mais passé ce point, le devient
trop diffcile à naviguer et les grands navires sont L’expansion française a été comparée à un arbre
forcés de s’arrêter à Québec pour décharger leur dont les branches s’étendraient le long du
Saintcargaison. Laurent, vers la rivière des Outaouais, puis les
Grands Lacs et enfn jusqu’au golfe du Mexique
par le Mississipi. Les forts et les postes de traite
Voie d’ ACCès à tout un Continent établis d’abord le long des principaux cours d’eau
et ensuite sur leurs tributaires, permettent aux
En 1663, Louis XIV choisit le site stratégique de Français de s’enfoncer de plus en plus
profondéQuébec comme capitale de la Nouvelle-France. ment vers l’intérieur du continent. Plusieurs villes
Place forte naturelle et port intérieur – Québec nord-américaines que l’on croit d’origine anglaise
est à des centaines de kilomètres de l’océan –, ont d’abord été des forts ou des postes de traites
la capitale doit servir de point de contrôle entre français, comme Toronto, Kingston, Détroit et la
Nouvelle-Orléans.
Introduction • 9La basse-ville de Québec se limite d’abord au secteur où se trouve aujourd’hui la place Royale;
ailleurs, le rivage est submergé à marée haute. Afin d’agrandir la superficie disponible pour la
econstruction, les battures que l’on distingue sur cette carte du 18 siècle sont graduellement
eremblayées. À la fin du 19 siècle, la superficie de la basse-ville a doublé.
avec les peuples autochtones, entraînant le pre-VAri Ations d Ans Les modes
mier d’une longue série de confits sanglants qui d’ét AbLissement
marqueront l’expansion anglaise le long de la
frontière nord-américaine. Contrairement aux Français, qui se sont déjà
avancés très loin à l’intérieur du continent dès la fn
edu 17 siècle, les Anglais ne peuvent pousser leurs
Les ALLiAnCes AVeC Les explorations vers l’ouest car ils sont bloqués par la
Auto Chtones : LA CLé de LA Nouvelle-France; les rivaux des Français sont donc
puiss AnCe fr Anç Aiseconfnés à une étroite bande de terre coincée
entre l’Atlantique et les Appalaches. Mais même si les
Les Français, de leur côté, se montrent plus inté-territoires anglais le long de la côte atlantique
préressés à faire des affaires avec les autochtones sentent des possibilités d’expansion limitées, ils
qu’à s’emparer de leurs territoires des régions comportent aussi des avantages importants. Les
intérieures. La population francophone est sur-ports de mer côtiers sont libres de glace en tout
tout concentrée dans les basses terres du Saint-temps, ce qui permet l’accès à l’océan Atlantique
Laurent, où les terres agricoles sont suffsantes pendant toute l’année, et les terres sont propices
pour subvenir aux besoins de la colonie de la à l’agriculture. La population augmente
rapideNouvelle-France, dont l’économie repose prin-ment; un premier établissement, Jamestown, est
cipalement sur le commerce des fourrures. Au-fondé en 1607 (un an avant Québec). Il s’y
dévedelà de la vallée du Saint-Laurent, dans les vastes loppe bientôt une économie forissante, fondée
territoires désignés sous le nom de « pays d’en sur le commerce du tabac. Mais l’agriculture à
haut », les Français ne se sont jamais établis en grande échelle mène bientôt à des confrontations
10 • IntroductionLes groupes autochtones ont commencé à fréquenter le site où se trouve Québec il y a
eau moins trois mille ans. Cette aquarelle du début du 19 siècle montre un campement
micmac établi sur la rive sud devant Québec, de l’autre côté du Saint-Laurent.
assez grand nombre pour imposer leur volonté faire obstac

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