Managers, devenez les pilotes de votre vie professionnelle

André Lo-Bono

Description

"Après la crise qui vient de bouleverser particulièrement le monde des entreprises, tout se passe comme si ce cataclysme provoquait un retour de balancier vers quelques fondamentaux dans la gestion, à savoir : la prise de conscience que le capital humain est le seul qui assure une performance durable, le constat qu’une stratégie marketing gagnante et un savoir-faire dans la gestion du potentiel humain vont toujours de pair, enfin que seule une vision à long terme du développement de l’entreprise peut permettre de construire une politique RH." En alliant marketing, relations humaines, développement durable et développement personnel, l’auteur réalise ici, au terme d’une carrière professionnelle complète, une synthèse de ce que le management exige, et exigera dans le futur, de qualités professionnelles et humaines. Sans jamais occulter l’importance de la vie privée, il permet au lecteur assidu de se constituer un bagage théorique essentiel pour réussir dans le monde de l’entreprise. Un précis de management fort complet et très détaillé, qui explore avec pertinence toutes les ficelles du métier. Si l’on est novice, ce livre donne une idée précise de ce que ce métier compte d’aspects intéressants et porteurs, et l’on découvre avec plaisir que le facteur humain en est le principal moteur. Si, au contraire, on est déjà un professionnel confirmé, l’auteur ouvre des perspectives d’avenir en lien avec la conjoncture économique et sociale actuelle, et pose des bases solides et concrètes pour le management de demain.

Sujets

• Expertise comptable
• Economie d'entreprise
• Gestion d'entreprise
• Economie gestion
• Management

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 15 octobre 2011
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782748369328
• Langue: Français

Extrait

Managers, devenez les pilotes de votre vie professionnelle
André Lo-Bono
Société des écrivains

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Société des écrivains
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75015 PARIS – France
Tél. : [phone]
Managers, devenez les pilotes de votre vie professionnelle
 
 
 
À Frédéric, Stéphane, Florence, Guillaume.
À Jérémy et Mathieu.
 
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Après la crise qui vient de bouleverser particulièrement le monde des entreprises, tout se passe comme si ce cataclysme provoquait un retour de balancier vers quelques fondamentaux dans la gestion, à savoir : la prise de conscience que le capital humain est le seul qui assure une performance durable, le constat qu’une stratégie marketing gagnante et un savoir-faire dans la gestion du potentiel humain vont toujours de pair, enfin que seule une vision à long terme du développement de l’entreprise peut permettre de construire une politique RH.
Dans cette guerre économique à laquelle se livrent les entreprises pour la conquête des marchés, ce sont bien les hommes et les femmes motivés qui vont assurer par leur créativité, leur vigilance et leur réactivité le succès de leur entreprise.
Vous, managers, quelles leçons devez-vous tirer de ce contexte ? Comment allez-vous garder le cap de vos aspirations et de vos ambitions face aux carrières longues à construire ?
Ce livre, que nous avons conçu comme une synthèse du passé et du présent de notre vécu professionnel, étayée de quelques visions sur le futur, vous propose des repères pour conduire votre vie professionnelle.
 
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait .
Jean-Paul Sartre
 
 
À l’instar du surfeur qui pilote son surf en se maintenant coûte que coûte au-dessus de la vague afin que celle-ci lui permette d’avoir la trajectoire la plus longue possible, tout manager qui pilote sa carrière doit savoir faire les bons choix.
L’écriture de ce livre m’est venue à partir des problématiques qui se font jour dans notre société et que j’ai identifiées comme un malaise et un désaveu entre les salariés et les employeurs, entre les politiques et les réalités au quotidien vécues par les citoyens.
On ne se comprend sans doute pas parce que les leaders se sont éloignés des réalités concrètes, dans un contexte où on privilégie le superficiel au détriment des valeurs.
Mon parcours professionnel est à la fois classique et innovant. Classique parce qu’au sortir de mes études d’ingénieur, j’ai intégré, après quelques petits boulots, un grand groupe dans lequel je suis resté quatorze ans, puis plusieurs groupes pendant onze ans, et au terme de vingt-cinq ans de carrière professionnelle, j’ai changé d’orientation. Innovant parce qu’à 50 ans, j’ai changé d’emploi en créant ma propre structure de développement personnel, en vendant mes savoir-faire aux entreprises pendant trois ans, puis après une formation RH, grâce à un réseau de professionnels, je me suis perfectionné dans mon métier de consultant coach. Ce nouveau parcours m’a permis de comprendre et d’accompagner les entreprises dans leurs problématiques de développement en dehors du champ de mes compétences initiales en termes de secteur industriel. En effet, la compétence RH est forcément transverse par nature.
De sorte qu’après quarante-deux ans passés à promouvoir les personnels et les organisations, j’ai envie de dire ma vérité ou plus précisément en quoi ce que j’ai appris peut être utile pour demain.
Je ne vais pas m’ériger en donneur de leçons : à quoi et à qui cela servirait-il ? Je tâcherais plutôt de montrer que ce qui a contribué à l’excellence doit être montré pour que cela profite au plus grand nombre.
J’ai une pensée émue pour tous ceux qui ont contribué à mon développement personnel et professionnel et je veux leur rendre un vibrant hommage ; sans eux, je ne serais pas ce que je suis, et je les en remercie. Que ces quelques lignes qui vont suivre constituent notre témoignage pour les générations à venir.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Première partie
 
 
 
 
Primum vivere, dein de philosophare
 
 
 
C’est ce que m’a déclaré mon parrain, quand, à l’âge de 10 ans, j’ai voulu me mêler de conversations d’adultes. Cinquante-cinq ans plus tard, je me rends compte qu’il avait raison. Il est temps pour moi de dire ce que je crois.
Je suis né au Maroc, dans ce qui était un protectorat, et j’y ai vécu au milieu de la communauté des Européens, en lien étroit avec les autres communautés maghrébine et israélite. À 14 ans, on m’a envoyé en métropole pour faire mes études et j’ai définitivement quitté mon pays à 22 ans.
Ce que j’ai appris, c’est la capacité à vivre dans une société multiculturelle, c’est-à-dire à comprendre comment les autres vivent et à respecter leurs us et coutumes, mais aussi à m’enrichir de leurs pratiques pour mieux comprendre celle du monde judéo-chrétien dans lequel j’ai grandi.
De cette période de mon enfance, je garde quelques images fortes comme le retour du roi Mohamed V de son exil. Il nous a salués, preuve s’il en était qu’il avait parfaitement intégré la communauté francophone comme une composante normale de la vie marocaine. Sans doute aussi parce que ce grand monarque avait compris tout le parti que son pays pouvait tirer du travail de développement organisé par les étrangers.
Je me souviens aussi de la statue du général Lyautey sur la place administrative de Casablanca, ce grand bâtisseur respectueux des cultures, qui avait érigé en principe que tout clocher d’église devait être moins haut que le minaret d’une mosquée. Le respect des autres, il savait de quoi il parlait, lui qui avait reçu la reddition de tous les grands chefs de tribus du Maroc sous la tente caïdale après les avoir vaincus à la régulière, apportant ainsi à la monarchie chérifienne la réunification du royaume. C’est l’honneur de l’armée française.
Je me souviens aussi de ce samedi matin, où un grave attentat commis par un terroriste avait fait plus de cent morts sur le grand marché central de Casablanca. Je devais m’y rendre avec ma mère quand celle-ci a brusquement changé d’avis, c’est le destin.
La nostalgie des paysages de montagne, de lac et d’océan, ces dimanches passés en famille sous la guitoune pour partager le repas familial et les joies de plonger dans les vagues de l’Atlantique, bref une carte postale de ce beau pays que je garde à jamais dans ma mémoire.
C’était le Maroc des années 1950, on était heureux avec ce qu’on avait et on savait le partager.
Accepter le changement, c’est apprendre à vivre autrement. À 14 ans, on m’a envoyé en pension en France, on ne m’a pas demandé mon avis et il a fallu que je m’adapte. J’ai découvert un autre univers, de nouvelles mentalités, de nouvelles expériences et ce en pleine crise d’adolescence. J’ai façonné ma personnalité à l’aune de mes expériences et de mon vécu. Cela fait grandir en sagesse, comme disaient les anciens. J’ai fait mes choix, et parce qu’ils étaient miens, je les ai complètement assumés.
J’ai aussi découvert la société française et ses traditions, dont je n’avais qu’une culture livresque, comme le fait d’être reçu dans une famille qui vous accueille en toute franchise et avec beaucoup de tolérance et ce quel que soit le niveau social des parents. J’ai vécu au sein d’une famille citadine, dans un contexte d’excellence du savoir, avec des traditions et une culture judéo-chrétienne bien ancrée. J’ai aussi vécu dans une famille à connotation laïque, régionale et plus modeste, mais toute aussi accueillante et tolérante, avec des liens familiaux très forts. Le bonheur d’avoir connu ces familles m’a fait aimer la France.
Pour vivre et faire vivre sa famille, il faut aimer le pays. Père de quatre enfants, j’ai été un observateur attentif depuis 1959 de l’évolution de la société française, mais aussi des politiques qui ont été menées et des expériences partagées.
En 1968, j’avais 23 ans, je terminais un cycle d’études supérieures et j’avais du mal à comprendre ce que voulaient ces étudiants manifestants. Vivant à Toulouse, je me suis glissé dans les amphis de la fac de lettres rue des Lois pour écouter le plus grand dialogue de sourds que je n’ai jamais plus entendu entre des étudiants et des ouvriers, les uns prônant des libertés, les autres parlant du niveau du SMIG. Quarante ans plus tard, les libertés des uns ont amené une société mal dans sa peau et un système d’éducation catastrophique, les revendications sur le SMIC 1 n’ont jamais cessé, et les problèmes du coût de la vie sont toujours aussi problématiques pour la condition ouvrière. Bref, 1968 n’a rien résolu, sauf que les accords de Grenelle (lieu mythique) ont amené un décrochage de l’économie française par rapport à l’économie allemande, par le jeu des dévaluations et de l’inflation qui ont appauvri un peu plus les classes laborieuses. Face à un mark fort, il a fallu inventer le serpent monétaire pour définir des parités entre les deux monnaies, un jeu de dupe.
En 1969, marié et père de deux enfants, nous avons dû recourir, mon épouse et moi, à l’embauche d’une femme de ménage. En 1969, cette personne coûtait un franc cinquante de l’heure chargée. Aujourd’hui, cette même personne coûte quinze euros de l’heure chargée. Les caisses de retraite appliquent un coefficient de dix pour les salaires perçus à l’époque. Si on applique le même coefficient, on se rend compte que le différentiel de coût est de plus de dix euros de l’heure chargée. Nous vivions mieux en 1969 qu’aujourd’hui, notre pouvoir