Banque et développement durable
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Banque et développement durable , livre ebook

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Description

Lorsqu’on aborde le sujet du développement durable dans le milieu des entreprises, la banque semble un acteur non concerné devant des secteurs tels que l’industrie et le transport. Pourtant, la sphère financière peut avoir une influence déterminante pour promouvoir un mode de développement économiquement profitable, mais également socialement équitable et écologiquement responsable à l’échelle tant nationale qu’internationale.
Cet ouvrage revient ainsi sur la définition du développement durable et les positions des uns et des autres, sur les aspects afférents à ses différents piliers, économique, environnemental et social.
Il présente ensuite les domaines, internes et externes, dans lesquels le secteur bancaire adopte ou pourrait adopter des stratégies durables.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2017
Nombre de lectures 8
EAN13 9782414139439
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13941-5

© Edilivre, 2018
Remerciement

Avec mes vifs remerciements à toutes les personnes qui ont bien voulu contribuer de près ou de loin à la réalisation de cet ouvrage.
Introduction
Le monde moderne connaît de plus en plus une succession d’événements et de phénomènes menaçant son équilibre et mettant en péril son fonctionnement, voire même sa propre survie. Les changements climatiques, le réchauffement de la terre, la récurrence des phénomènes climatiques extrêmes, les catastrophes nucléaires, la diminution des ressources naturelles, l’accumulation des déchets, le travail des mineurs, l’élargissement du fossé entre riches et pauvres, sont autant d’exemples qui interpellent les habitants de la terre à s’interroger sur leur destinée et sur les conséquences à moyen et à long terme de leur mode de développement actuel.
La terre lance un cri d’alarme. La terre réclame un mode de développement différent, un mode de développement respectueux de l’environnement, équitable socialement et rentable économiquement : le développement durable.
Mais dans ce contexte, quel rapport pourrait-il y avoir avec la banque ? Comment la banque pourrait-elle être concernée par des aspects qui semblent complètement étrangers à son domaine ? La conjonction entre la « banque » et le « développement durable » paraîtrait à première vue incompatible.
Les promoteurs de cette vision attestent que la banque n’est pas une unité industrielle. Elle n’est pas polluante. Elle n’effectue pas de rejets dans la nature pour élaborer ses produits et services. La banque n’a pas d’effet sur les gaz à effet de serre et encore moins sur les changements climatiques. La banque n’a pas d’impact sur l’environnement. En définitive, la banque est propre.
Devant de tels constats le lecteur serait presque tenté d’attester que le sujet du développement durable ne concerne en rien le secteur bancaire. Cependant, en prêtant attention aux différentes activités de la banque, en prenant en compte le mode de sa gestion et de son fonctionnement, en considérant ses différentes implications directes et indirectes en matière de développement économique et financier, l’on se rend compte que l’impact qu’exerce ou que pourrait exercer la banque sur le développement durable est significatif, beaucoup plus que ce que l’on pourrait penser.
De prime abord, la banque est une entreprise employant des effectifs numériquement importants. Ceci oblige la banque à s’engager dans une responsabilité sociale induisant un devoir d’adoption de principes d’équité sociale, de communication transparente, d’information et de formation continue de son personnel, de méritocratie dans les promotions internes et dans les rémunérations, en veillant évidemment sur une approche d’égalité de genre.
Constituée de plusieurs points de vente et servant une clientèle sur des territoires quelques fois larges, la banque est à l’origine d’une forte consommation d’énergies. Les déplacements de ses collaborateurs au quotidien contribuent d’une façon plus ou moins significative à l’émission de gaz à effet de serre et à la pollution de l’air qui représentent les causes principales de la problématique majeure des changements climatiques que connaît notre planète.
La banque est par ailleurs un grand consommateur de papier et d’encre à travers les multitudes d’écrits et d’e-mails émanant de ses différentes entités au quotidien ainsi que d’imprimés destinés à sa clientèle. Ceci oblige la banque à s’engager dans une responsabilité environnementale .
Mieux encore, en étudiant les activités de ce secteur, l’on constate que la relation entre la banque et le développement durable existe bel et bien. Des banques ont déjà investi ce terrain et ont abordé dans leur exercice une ou plusieurs facette(s) du développement durable. Dans ce sens, les banques occidentales ont une avancée indéniable sur leurs consœurs du reste du monde.
D’autres institutions financières se sont carrément spécialisées dans un domaine qui relève du développement durable, le microcrédit par exemple. En parallèle, l’on assiste de plus en plus dans le secteur bancaire et financier à l’émanation de politiques ou d’activités motivées directement par la promotion d’un volet du développement durable.
La multiplication de fonds d’investissement respectant des principes de participation dans des entreprises socialement responsables, loin des activités éthiquement contestables, tels l’armement, l’alcool, le tabac et le jeu, le développement de la microfinance et de la banque low cost, destinées aux couches démunies ou exclues des réseaux bancaires classiques, la percée du phone-banking comme outil visant à démocratiser l’accès aux services bancaires même dans les campagnes enclavées, les plus éloignées des centres urbains, sont autant de champs investis par le secteur bancaire, confirmant ainsi son engagement dans un domaine classiquement réservé aux secteurs extra financiers tels l’industrie, l’agriculture et les transports.
La banque est parallèlement une institution qui finance les entreprises de toutes activités. Cela implique une responsabilité économique liée au financement de projets ne portant pas atteinte à l’environnement et/ou respectant les principes des droits humains.
Pourvoyeurs de crédits, les banques sont réellement en mesure d’influencer en direct la promotion d’investissements économiquement profitables certes, mais également socialement responsables et écologiquement soutenables.
Plusieurs sujets et tant de volets dans lesquels la banque dispose d’un véritable pouvoir de conduite du changement et une large influence directe et indirecte pour que le développement durable soit le mode de développement adopté partout et par tous, aussi bien dans le temps que dans l’espace.
Pour communiquer et mettre en pratique des engagements liés au développement durable, certaines banques ont tenté de définir des règles communes. Aussi, un groupe de banques occidentales a-t-il érigé une liste de principes et s’est engagé à les respecter dans ce cadre. Il s’agit en l’occurrence des principes « Equateur » 1 . Comme leur nom l’indique, ce sont des principes et non pas des exigences normatives ou des lois afférentes à la protection de l’environnement et au respect des règles de l’investissement socialement responsable.
Précisons que les normes les plus en pratique en matière du développement durable sont la norme ISO 14001 et la norme européenne EMAS (Environmental Management and Audit System) qui sont relatives à la protection de l’environnement, ainsi que la récente norme ISO 26000, datant de 2011, afférente à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE).
Une norme quelle qu’elle soit, n’est évidemment ni une loi dont le non respect expose à des sanctions, ni une simple déclaration de bonnes intentions ou de principes. Il s’agit d’un ensemble d’exigences faisant office de référentiel que l’établissement certifié par un organisme spécialisé, s’engage à respecter de lui-même sans aucune cœrcition externe.
Les principes de l’Equateur seraient-ils un préambule devant déboucher à terme sur des certifications aux normes afférentes au développement durable dans le secteur bancaire ? Ceci est aujourd’hui loin de paraître réalisable. En tous les cas, avant d’arriver à ce niveau d’engagement élevé dans un secteur nouvellement intéressé par ce sujet, certaines banques ont d’ores et déjà adopté des connotations du développement durable dans leurs signatures, marquant ainsi l’intérêt majeur qu’elles y accordent.
L’on trouve ainsi des signatures bancaires comme, « la banque durable » de la banque Triodos ; « travaillons ensemble pour un développement durable » de Rabobank, en Hollande. En France on peut découvrir : « la banque de l’économie sociale et de la finance solidaire » du Crédit Coopératif, pour ne citer que des exemples dans ces deux pays.
Qu’en est-il des pays du Sud et de leur secteur bancaire ? Après leur participation au sommet de la terre en 1992, certains de ces pays ont érigé un arsenal juridique remarquable visant à préserver l’environnement et les ressources naturelles et/ou à améliorer les conditions sociales de leurs populations. Au Maroc par exemple, il y a eu le lancement de l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH), visant à améliorer les conditions de vie des couches sociales défavorisées, ainsi que la promulgation de plusieurs lois afférentes à la protection de l’environnement.
Le secteur bancaire du Sud demeure en revanche peu expressif quant à son engagement dans une logique de développement durable, tandis que dans les pays occidentaux, l’engagement de la sphère financière à l’égard du développement durable est exprimé par certains établissements bancaires de façon remarquable, mais il n’en demeure pas moins que des questionnements sont posés dans ce contexte :
L’intérêt que montrent les banques notamment occidentales vis-à-vis du développement durable, est-ce un engagement qui traduit une implication responsable sincère ou juste un effet de mode ou une réponse à la pression d’ONGS 2 qui sont de plus en plus regardantes sur la responsabilité des banques en matière de développement durable ?
Est-ce un gage réel ou juste une tentative de redorer le blason d’un secteur taxé d’avidité, qui ne cherche qu’à réaliser les plus grands profits, même au détriment de l’atteinte de niveaux de risques follement élevés, mettant en péril l’économie nationale, voire même mondiale ? Un secteur qui n’hésite pas à sacrifier sur l’autel du lucre la sécurité du marché. Un secteur qui connaît corrélativement à ses prises de risques, et de façon cyclique des diffi

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