Compétitivité des entreprises et valeurs humaines
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Compétitivité des entreprises et valeurs humaines , livre ebook

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Description

Le mot « compétitivité » est au centre des préoccupations des entreprises et les valeurs humaines ont pratiquement disparu de l’échiquier d’un marché globalisé. L’incohérence réelle de la situation économique et sociétale actuelle amène nos vies respectives vers l’implosion à tous niveaux : du bas de la pyramide avec l’augmentation du « burn out » des employés jusqu’en haut de celle-ci avec les crises financières auxquelles notre histoire commence à s’accoutumer. Depuis quelques années, le nirvana du système économique libéral est atteint : les travailleurs et consommateurs travaillent plus pour consommer plus, ils désirent plus pour acquérir plus, ils auto alimentent le cercle immoral de la société de surconsommation tout en alimentant le cercle lucratif des entreprises qui obtiennent des dividendes monstrueux. Il est inutile de rappeler les chiffres du chômage, de la pauvreté, des suicides et les dégâts inconcevables sur l’environnement. En parallèle et depuis quelques années, la croissance d’une économie sociale et solidaire est exponentielle. L’intérêt de ces nouvelles entreprises n’est plus uniquement le profit, mais le progrès commun, le respect de l’environnement ainsi que celui des salariés. Ce type d’économie travaille sur l’équilibre dont notre civilisation a réellement besoin. Comment et pourquoi ce type d’entreprises éthiques peut-il être aussi compétitif qu’une entreprise à vocation libérale ? Ce livre a pour but d’apporter des éléments à toutes les entreprises réticentes face à ce nouveau concept d’économie et pour toutes celles qui souhaitent emprunter cette voie. Egalement, il est un appel d’espoir vers un changement constructif de paradigme pour la survie de notre monde. Les mots clés : Compétitivité, innovation, management des connaissances, solidarité, valeurs humaines, management, leadership, avenir, respect, équilibre.

Informations

Publié par
Date de parution 17 décembre 2014
Nombre de lectures 17
EAN13 9782312032498
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Compétitivité des entreprises et valeurs humaines

Lucas Duchaine
Compétitivité des entreprises et valeurs humaines










LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2014 ISBN : 978-2-312-03249-8
Introduction
Une entreprise multinationale appartient à un grand ensemble d’entreprises constamment en recherche de compétitivité. Au vu des enjeux actuels de notre société et de l’importance pour ces entreprises d’être compétitives dans un marché globalisé, il est très intéressant d’observer la gestion des domaines fondamentaux qui constituent une entreprise, comme par exemple sa politique, sa stratégie, sa culture d’entreprise, son management, etc. J’ai pu constater la mise en œuvre d’investissements et de dispositifs importants pour conserver une réputation soignée et également pour motiver les salariés à plus d’efficacité et de collaboration. Cependant, sur le terrain, j’ai été étonné de voir des attitudes et des comportements de certains collègues de travail allant à l’encontre de la compétitivité et des valeurs prônées par l’entreprise. Tous ces aspects seront développés dans la première partie, dans laquelle vous sera présentée la problématique de cet ouvrage.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, notre société occidentale s’est considérablement développée autour de l’économie de marché. Après une croissance économique fulgurante durant les Trente glorieuses, les entreprises françaises et européennes ont connu un changement capital : il ne suffisait plus de produire pour vendre. C’est alors que le terme de « compétitivité » est réellement apparu et a modifié considérablement la vision des entreprises et leurs stratégies. En parallèle, l’ouverture des marchés après la fin de la guerre froide a complexifié l’organisation du monde et a démultiplié les échanges entre les États d’une part, entre les entreprises d’autre part, mais aussi entre les États et les entreprises, multipliant les acteurs économiques d’un nouveau marché globalisé.
Dans la seconde partie de ce livre, nous étudierons plus en détail ce contexte économique qui pousse les entreprises à toujours rester compétitives, et les individus à l’individualisme. La solution réside alors dans ce qui motive les personnes à agir pour des intérêts uniquement personnels : les valeurs. Il sera important de montrer comment elles influencent nos actions et dans quelle mesure elles déterminent notre comportement. Elles font ce que nous sommes et nous rallient à la société. Ainsi, nous étudierons les valeurs humaines pour comprendre leur importance dans l’entreprise.

Dans une troisième partie, nous verrons les enjeux et les leviers de la compétitivité dans un modèle économique tourné vers le profit et l’individualisme. L’objectif sera donc de faire le parallèle entre d’un côté, les leviers pour une meilleure compétitivité des entreprises, et de l’autre, la compréhension des valeurs humaines et leur management au sein d’une entreprise.
Problématique
O RIGINE DU LIVRE
Dans mon expérience professionnelle, j’ai pu constater des faits, gestes, réactions des employés, qui m’ont interpellé et souvent conduit à des réflexions qui ont convergé vers une envie d’approfondir sérieusement la raison de ces réactions.
Ce sont des exemples tirés de faits réels, des expériences vécues et des constats communs avec des employés que je vais décliner. Ils sont à l’origine de la problématique de ce livre. Bien entendu, ces constats ne sont pas des généralités au sein de l’entreprise, ils ne sont pas non plus des points de critique négatifs mais des points de questionnement, et ils sont analysés de manière personnelle, d’autant plus que ces actes apparaissent dans un environnement à un moment donné, plusieurs facteurs peuvent donc en être la cause.
Le premier constat concerne les procédures et les processus à respecter au sein d’une entreprise multinationale. En effet, pour accomplir une tâche, il faut respecter un processus préétabli. Ce processus est conçu pour nous rendre plus efficaces, contrôler notre travail ou, tout simplement, il est indispensable pour progresser vers la tâche suivante. C’est-à-dire que le travail des employés est normé : ceux-ci doivent respecter des consignes, des règles, des méthodes, et réfléchir de la façon que l’entreprise considère la meilleure. Il est intéressant de constater qu’un certain nombre d’employés peuvent se plaindre de ces processus qui, selon eux, complexifient grandement la gestion de projet. Les deux conditions sine qua non pour accomplir une tâche sont d’un côté des exigences en termes de délais et de l’autre des exigences procédurières.
De plus, en se mettant à la place de ces employés, il est possible de comprendre que si le salarié doit respecter des règles, il perd alors sa liberté de réflexion et est cloisonné à penser uniquement de la façon imposée par l’entreprise. Cela peut être frustrant pour lui et, à son paroxysme, aboutir à une autocensure. In fine , ceci est antagonique d’une volonté d’innover.
Le deuxième constat provient de certaines attitudes des collaborateurs. Le manque de considération pour le travail de l’autre et l’esprit de compétition sont des éléments importants. Obtenir de la considération pour le travail que nous avons effectué est parfois difficile. Cela implique (en dehors même du contenu du travail accompli) de se montrer, s’affirmer et parler de soi pour se faire remarquer. Nous pourrions parler d’opportunité à saisir (opportunité de valoriser ses résultats) ou d’attitudes dogmatiques de l’entreprise à intégrer. Mais dans les deux cas, c’est une situation qui ne respecte pas l’égalité de tout homme à pouvoir acquérir cette considération.
Par exemple, pour un travail en binôme, il suffit que l’un des deux communique en premier sans mentionner le nom de l’autre, pour que ce premier se voie offrir les lauriers provenant d’un travail commun.
Le troisième constat rejoint le deuxième en ce qu’il est celui de la construction du réseau. Les alliances se construisent pour faire face à un concurrent commun. La conquête d’un meilleur poste ou plus simplement d’une voix favorable à son opinion se fait parfois par le rabaissement du travail d’un collègue. « Ne l’écoute pas lui, regarde ce qu’il a fait sur le précédent projet. » L’émulation qui doit indéniablement exister entre les équipes ne doit pas se transformer en une compétition interpersonnelle qui pourrait nuire au travail collaboratif.
Partant de cette réflexion, certains employés peuvent avoir tendance à chercher à travailler beaucoup plus sur la forme de leur travail (comment le présenter, comment le rendre plus compréhensible, à qui je le présente…) plutôt que sur le fond. Ainsi, une fois les nombreuses tâches accomplies, l’objectif atteint et l’évolution de poste acquise, ils ne se sentent plus responsables de leur précédent travail, étant donné que leurs objectifs personnels étaient de présenter un travail plutôt qu’un contenu travaillé.
D’autres peuvent céder à la tentation d’exercer un travail minimum. Face à cette concurrence, il est préférable pour eux de ne pas (ou peu) s’épuiser à combattre et se défendre. Surtout lorsque la sécurité de l’emploi n’oblige pas, par défaut, la personne à se challenger. La perte de motivation est distinctement palpable sur certains salariés. L’attitude égoïste et individuelle de certains prend le pas sur le collectif.
En dernier lieu, parlons de la rétention d’informations. Un autre effet collatéral peut être la difficulté d’accéder à des savoirs et des connaissances. Dans ce cas de figure, il peut arriver de perdre un temps monstrueux à rechercher une petite information (mais qui reste essentielle) du simple fait que l’information est détenue par une seule personne, qui se rend alors indispensable.
De même, les employés qui quittent l’organisation ou partent en retraite avec toutes les connaissances, les expériences et le savoir qu’ils ont accumulés au fil des années, obligent l’entreprise à repartir de zéro : il faut tout réapprendre dans le domaine délaissé. « Comment ferons-nous quand il ne sera plus là ? »
On voit là les effets de bord d’une politique de management dynamique dans un contexte international en rapide évolution. Tous ces exemples sont incontestablement terribles, mais ils restent justifiables par la société, et ils sont, sans doute, justifiés par les personnes. Ces exemples cadrent pleinement avec notre ère actuelle, où notre motivation première e

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