John R. Porter – Devenir un leader culturel : Récit d’un rêveur pragmatique
233 pages
Français

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John R. Porter – Devenir un leader culturel : Récit d’un rêveur pragmatique , livre ebook

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Description

Rêveur déjouant l’utopie, pragmatique évitant l’immobilisme, John R. Porter est un leader qui a laissé son empreinte sur le grand paysage culturel québécois, notamment lorsqu’il était à la barre du Musée national des beaux-arts du Québec. Il livre ici un autoportrait coloré et passionné, ponctué des observations et des commentaires de Natalie Rinfret.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 décembre 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760539228
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399   Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Porter, John R.

Devenir un leader culturel : récit d’un rêveur pragmatique

Comprend des références bibliographiques et un index.

ISBN 978-2-7605-3920-4
ISBN EPUB 978-2-7605-3922-8

1. Porter, John R. 2. Musée national des beaux-arts du Québec – Histoire. 3. Directeurs de musée d’art – Québec (Province) – Québec – Biographies. 4. Leaders – Québec (Province) – Québec – Biographies. I. Rinfret, Natalie, 1962- . II. Titre.

N910.Q75P67 2013 708.11’4471  C2013-941829-6

Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.

Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.


Conception graphique
Richard Hodgson


Couverture
Œuvre –  Jean Paul Riopelle, L’Hommage à Rosa Luxemburg (détail), 1992 155 x 1 424 cm (1 er élément) ; 155 x 1 247 cm (2 e élément) ; 155 x 1 368 cm (3 e élément) © Succession Jean Paul Riopelle / SODRAC (2013)
Photographie –  Louis Ducharme © 2003

Mise en pages
Presses de l’Université du Québec


Dépôt légal : 4 e trimestre 2013
› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
› Bibliothèque et Archives Canada


© 2013 – Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
À Martine, Isabelle
et Jean-Olivier
AVANT D’ÊTRE DES NOTIONS ABSTRAITES faisant l’objet d’analyses savantes, la gestion et le leadership relèvent d’actions foncièrement humaines. Au-delà des facteurs socioéconomiques d’une époque donnée, les institutions publiques sont marquées par les valeurs et l’action propres à des personnalités singulières qui, riches de leur parcours individuel, en viennent à transformer les organisations et à les façonner à leur image. Le parcours de John R. Porter en constitue une belle illustration, particulièrement au regard du secteur culturel auquel est associé l’essentiel de sa carrière. On sait aussi tout ce qu’il a accompli durant ses années à la barre du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) et l’importance des grands chantiers auxquels il consacre aujourd’hui une large part de son temps. Ce qu’on connaît moins, c’est le parcours qui a amené ce développeur à s’engager dans de telles entreprises avec succès. Il est en effet intéressant de se demander comment un muséologue et universitaire œuvrant dans le domaine de l’histoire de l’art en est venu à émerger comme gestionnaire, administrateur et leader. En filigrane, on peut aussi vouloir déterminer où, dans son cas, s’arrête la gestion et où commence le leadership, deux questions qui intéressent particulièrement ceux et celles qui se passionnent pour le management. D’où l’intérêt de la formule des récits de vie qui, par-delà ses variantes, permet d’éclairer le qui, le quoi, le comment et le pourquoi d’une trajectoire comme celle de John Robert Porter. Son récit de vie situera en contexte les grandes réalisations de ce leader qui, tout en sculptant le visage du Musée national des beaux-arts du Québec, a laissé une empreinte sur le grand paysage culturel québécois.
Ce qui fait d’une personne un leader demeure une question qui continue d’alimenter les chercheurs et les milieux de pratique. Il n’y a qu’à taper le mot leadership dans un moteur de recherche pour constater, d’une part, l’intérêt suscité par ce concept et par les gens qui l’incarnent et, d’autre part, les multiples qualités que l’on juge fondamentales chez un « bon » leader.
À première vue, le parcours professionnel de monsieur Porter peut paraître quelque peu déroutant en raison des multiples fonctions qu’il a assumées – parfois même concurremment –, entre autres comme conservateur de musée, professeur-chercheur à l’université, directeur d’un centre de recherche multidisciplinaire, conservateur en chef du Musée des beaux-arts de Montréal, directeur général du Musée national des beaux-arts du Québec (1993-2008), commissaire de son projet d’agrandissement, voire président de la Fondation de cette grande institution 1 . Mais, au fond, ces divers engagements auront été alimentés par une même passion, celle des arts visuels d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui. En effet, à la lecture de ce récit, on a tôt fait de constater que John R. Porter est tout d’abord un passionné, ce qui est bien caractéristique du leader dynamique et infatigable qu’il deviendra comme gestionnaire public. Sa passion de l’art, particulièrement de l’art québécois, et son ardeur à exprimer les valeurs profondes qui l’animent sont autant de couleurs qui teintent ses actions et son parcours.
Contribuer à la connaissance et à la reconnaissance d’un patrimoine artistique universel et favoriser son appropriation et sa transmission à des publics sans cesse élargis, telles sont les préoccupations d’accessibilité qui ont toujours animé M. Porter, aussi bien comme historien d’art que comme gestionnaire à Ottawa, Montréal et Québec. D’aucuns reconnaîtront aisément sa capacité à se projeter dans l’avenir, à élaborer une vision et à prendre les moyens pour lui donner corps, capacité intimement liée au leadership de transformation et d’innovation en organisation. L’exposition consacrée à Rodin en est peut-être l’illustration la plus marquante. De plus, pour transformer une organisation, le leader se doit de communiquer et de partager la vision qui l’anime afin de la mettre en œuvre. John R. Porter est un communicateur et un auteur prolifique auquel on doit de nombreux livres, catalogues, articles et textes de conférences, dont des réflexions sur le leadership et sur son parcours de gestionnaire et d’administrateur. La bibliothèque du MNBAQ conserve sous son nom un curriculum vitæ de 85 pages ainsi que les 19 cahiers d’un volumineux spicilège d’articles de journaux et de revues couvrant la période de 1971 à aujourd’hui !
Par sa formation, M. Porter se méfie des souvenirs comme unique source de la mémoire des faits : «  Avec le temps et malgré la meilleure volonté du monde, nous avons tous naturellement tendance à privilégier les raccourcis et les amalgames, à prendre des libertés avec l’histoire, à gommer ceci ou à amplifier cela, voire à réinventer plus ou moins notre passé. Dès lors, le recours aux sources écrites se révèle essentiel, ne serait-ce que pour respecter la chronologie et rendre mieux compte de la complexité des faits.  » Or, John R. Porter est d’abord un homme de l’écrit. Non seulement tient-il fidèlement un journal de bord depuis 1986 – il comporte 59 cahiers à ce jour ! –, mais il a en outre été très systématique en matière de reddition de comptes, de rapports annuels et d’archives personnelles ou institutionnelles. On ne s’étonnera donc pas que la présente publication s’appuie davantage sur des traces écrites que sur un témoignage oral.
Après s’être pris au jeu d’une entrevue animée de concert avec mon ancienne collaboratrice, Judith Lavoie, les 15 et 20 juin 2008, John R. Porter a d’abord accepté de revoir et d’enrichir le premier jet de l’essai de Stéphane Delisle qui en avait résulté suivant notre modèle usuel 2 . Cet exercice l’ayant un peu laissé sur sa faim, il aura d’abord cherché à améliorer ce texte pour enfin se résoudre à le réécrire de bout en

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