L'Aventure entrepreneuriale

Marc Breviglieri – Gérard Pluvinet

Description

« Le changement, dans l'entreprise, est un processus permanent. Dans un monde qui évolue de plus en plus vite, l'entreprise doit s'adapter, anticiper les changements nécessaires et les conduire, c'est le rôle du manager. C'est affaire d'expérience mais aussi de sensibilité, car tout n'est pas rationnel. Pour y réussir, il doit lui-même être stable, clair dans sa tête, bien maîtriser ses acquis, avoir un bon équilibre. Il pourra alors harmoniser le travail des équipes et leur insuffler une dynamique du changement dans une relative continuité. C'est d'ailleurs ce changement qui va permettre progressivement de redistribuer les cartes au sein des générations et permettre aux plus jeunes, aux plus talentueux, d'y intégrer leurs propres valeurs. » Respectivement coach en management et chef d'entreprise, Marc Breviglieri et Gérard Pluvinet signent à quatre mains cette réflexion sur la dynamique entrepreneuriale. Conçue comme une interview, elle recueille le témoignage du second qui nous confie son expérience et nous ouvre les arcanes de ses réussites. Une mise en perspective à échelle humaine, d'où émerge le rôle moral, éthique et spirituel d'un coaching managérial.

Sujets

• Economie d'entreprise
• Gestion d'entreprise
• Gestion et management
• Travail (band)
• Coaching
• Travail
• Management
• Gestion des ressources humaines

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 08 avril 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342050165
• Langue: Français

Extrait

L'Aventure entrepreneuriale
Marc Breviglieri – Gérard Pluvinet
Société des écrivains

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L'Aventure entrepreneuriale
 
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Avant-propos
 
 
 
Nous reprenons l’essai publié en octobre 2011 intitulé Au risque d’être en y apportant quelques légères corrections.
En deuxième partie, nous vous proposons la suite de notre premier travail en l’inscrivant résolument dans la perspective de la transmission par le témoignage. Témoignage de l’expérience solide, conduisant à un succès remarquable, et à plus d’un titre. Nous en soulignons deux prioritairement :
- la valeur d’exemple accompagnée de préconisations après analyse du pourquoi de la réussite ;
- la constante des valeurs humanistes de l’équipe : 21 Centrale Partners s’est déployée à partir et dans le respect de fortes valeurs humaines.
 
Vous relèverez tout au long de la lecture de l’ouvrage les références affirmées et confirmées, éclatantes de ce point de vue et qui s’ouvrent vers des suggestions solidement ancrées dans la qualité de l’expérience.
Cette deuxième partie, tout au long de son élaboration, nous a fait sentir la nécessité de la raccorder directement au premier volet. L’un ne pouvait aller sans l’autre.
Ainsi donc, les deux essais assemblés forment un tout cohérent :
- le premier volume représentant les arcanes d’une réussite remarquable et qui poursuit son développement avec un succès grandissant ;
- le deuxième volume est porté vers ce que tout cela nous enseigne et la promesse que nous nous faisons de transmettre. Transmettre quelques clés, ce que l’on a découvert, la passion et le plaisir qui nous a continuellement animés en revisitant ces moments de doutes, de folie, voire d’incohérence, puis d’affirmation de principes solides et novateurs, de positions risquées et courageuses, mais qui, s’accumulant, ont construit une expertise. L’expertise, oserions-nous dire, de la prise de risques basée sur un socle hautement qualitatif, solide et enthousiasmant pour ses acteurs.
 
Enfin, deux aspects à considérer peuvent vous permettre, chers lecteurs, de profiter pleinement de ce travail, de vous y appuyer dans la conduite de ce que vous vivez.
1 er  aspect, en forme de questionnement : à qui s’adressent ces essais ?
Nous pensons, en premier lieu, comme il est fait référence dans le deuxième volume, aux étudiants envisageant de créer leur activité. Ces étudiants ont l’âme entrepreneuriale. Ils envisagent leur vie professionnelle comme un défi les exposant à la nécessité d’exprimer la meilleure part d’eux-mêmes, à mettre en œuvre leurs talents. Qu’ils soient à l’aube de leur carrière ou au milieu de celle-ci, désirant rebondir vers une réalisation accomplie, peu importe… Veulent-ils prendre le risque d’être ?
En deuxième lieu, les deux essais livrent des réflexions et solutions à destination des managers. Particulièrement, ceux qui ont le désir d’animer une équipe portée vers la recherche de l’excellence dans le respect de la personne trouveront ici des clés et des outils, une matière à réflexion qui vont leur permettre d’établir ou de consolider une vivante stratégie managériale.
Enfin, pour ceux qui craignent de réussir, ils découvriront ici que les brillants succès font bon ménage avec des valeurs humanistes. Ils y découvriront que les aspects financiers de l’entreprise consacrés au développement d’une valeur ajoutée toujours plus remarquable sont considérés par ses acteurs, non pas comme une fin en soi, mais comme un formidable levier permettant la révélation de talents et la solidité de leur mise en œuvre.
Jamais les acteurs de 21 Centrale Partners ne renoncent à leur éthique personnelle, au contraire, celle-ci trouve le moyen d’être un guide et une condition de leur réussite.
Nous avons pu observer que l’esprit et la spécificité de 21 Centrale Partners, mais aussi son dessein sans cesse considéré, dans le sens du partage et de l’innovation qu’il suscite en regard des défis sans cesse renouvelés, fédèrent l’engagement de ses acteurs. En effet, ses acteurs se sentent engagés aussi bien sur le plan de leur expertise, sur le plan financier que sur le plan intellectuel et spirituel. Oui, sur le plan spirituel tant la recherche et les échanges fructueux autour du sens animent la cohésion de l’équipe.
2 e  aspect
Le deuxième aspect sur lequel nous voulons insister concerne nos valeurs.
Nous avons parlé plus haut de la spiritualité. Et si la vie dans l’entreprise ne concerne que la relation à son objet, nous sommes conscients du désir de ses collaborateurs de percevoir sa finalité, ses buts comme un enjeu questionnant, sollicitant le meilleur d’eux-mêmes et les moyens ad hoc .
Ces moyens, cette matière, ces possibles à explorer font l’objet de réflexions parfois partagées ou l’objet de recherches individuelles.
À cette fin, nous organisons des débats et séminaires qui sollicitent aussi bien l’enseignement de nos philosophes classiques que des textes et témoignages culturels et spirituels.
Une visite d’un lieu sacré, un site riche esthétiquement et historiquement font l’objet d’échanges parfois très vifs, de partage où l’on y trouve émotions, sensibilités, désirs de créativité. Certains des collaborateurs de 21 Centrale Partners sollicitent des accompagnements individualisés. C’est alors aussi l’occasion de créer des ponts entre leurs aspirations profondes en tant que réalisation de soi et l’expertise révélatrice de sens de leurs missions professionnelles.
Ce premier aspect de nos valeurs se résumerait donc par l’intermédiaire de cet axiome : « Tu es donc je suis » ( dixit Satish Kumar – Éditions Belfond). Il s’agit là d’humanisme, de lien, lien à l’autre.
Se relier, être dans une relation de respect : de ce point de vue, le recours à la philosophie des religions, si elle ne concerne que la sphère personnelle, demeure une source d’inspiration à destination, s’ils le souhaitent, de nos managers.
Rappelons enfin une autre source qui inspire notre volonté d’un management humaniste : les concepts les plus remarquables de C. G. Jung.
Pour affiner en première approche notre réflexion, nous évoquons surtout le concept de l’individuation.
Reprenons la définition la plus précise possible qu’a faite l’auteur de ce principe :
 
« …Un progrès commence toujours par l’individuation, c’est-à-dire qu’un isolé, ayant pris conscience de son isolement, fraie une voie qui n’a pas encore été battue. Il lui faut pour cela, en premier lieu – absolument en dehors de toute autorité et de toute tradition –, réfléchir à ce qu’est sa réalité fondamentale et laisser venir à lui la conscience qu’il est différent des autres. S’il réussit à mettre en valeur dans la collectivité l’élargissement de sa propre conscience, il donne, par la tension des contraires, l’élan dont la culture a besoin pour progresser. »
(Extrait de L’Âme et la Vie de C. G. Jung)
 
Cette définition, parmi de nombreuses autres disponibles, nous semble particulièrement en relation avec notre propos, celui de l’individu dans son devenir au cœur vivant de l’entreprise.
Nous osons avancer ici l’idée de « psychologie du vivant ». Du vivant, parce que l’idée en soi de l’objet bouge, s’altère dès lors que notre conscience en fait l’expérience. L’analyse que j’en fais n’en sera qu’une ébauche. L’objet change, il est impermanent dans sa forme comme dans son signifiant parce que je l’observe et qu’il m’interpelle. Il m’appelle dans un au-delà de moi-même, cet espace illimité où se fomente la puissance du symbole. Il s’agit donc pour nous de nous représenter aussi symboliquement ce que devient notre entreprise, le sens et le but que nous lui conférons.
Le symbole, expérience intérieure de chacun, à l’instant se vit, comme il a vécu et comme il vivra encore à la mesure des variations de l’individuation. Variations et aléas qui échappent à toute mesure et détruisent toute idée fixe, toute loi bien arrêtée.
Ainsi, le paradoxe qui nous stimule, nous amène à construire pour ensuite, au moment juste, reconsidérer les bien-fondés d’une organisation, fut-elle remarquable à l’instant, mais d’une manière vivante portée vers l’excellence, donc vers une évolution régulière.
En ce sens, l’individuation est un mouvement de vie qui s’oppose catégoriquement, mais l’épouse aussi, à la conscience collective de notre époque frappée au sceau du matérialisme. L’individuation s’oppose de fait au goût du jour mais utilise à bonne fin les ressorts et les possibles du matérialisme. Il en est distant mais, encore une fois, l’utilise comme moyen. Le sujet s’individuant utilise l’objet pour ce qu’il est et à seule fin de mener à bien ses propres desseins.
Il est donc nécessairement critique et vigilant au regard des grands principes qui régissent nos sociétés.
Cependant, à bon endroit, le matérialiste, celui que l’on oppose à l’humaniste, sait revendiquer aussi des valeurs humanistes.
Il va le faire dans un cadre bien particulier et dans un espace-temps qui peut faire l’objet, par exemple, d’un engagement contractuel.
L’approche matérialiste accapare les conditions relationnelles autour de l’objet et s’en tient strictement à la réalisation de celui-ci. « Le contenu uniquement rationnel occupe donc la pensée matérialiste et rejette par principe la subjectivité d’un regard humaniste. » Ce matérialisme lim