L observatoire des métiers
314 pages
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L'observatoire des métiers , livre ebook

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Description

La gestion prévisionnelle des emplois et compétences, forte espérance des entreprises et des salariés, a progressivement cédé de sa puissance face aux diverses ruptures ou incertitudes économiques.

Le concept des métiers a alors repris toute sa place, depuis une dizaine dannées, facilitant la gestion de la carrière dun individu par lui-même, dans le cadre, voire en dehors de son entreprise.


La structuration de la démarche est assurée, à partir d’une démarche Prospective, de plus en plus souvent, par la création d’un Observatoire des métiers, à l’échelle d’une grande entreprise, d’un territoire ou d’un secteur.

A travers de nombreux cas, les auteurs qui font œuvre de pionniers dans ce domaine, ont progressivement déterminé une méthodologie spécifique qu’ils décrivent dans cet ouvrage.


Les métiers de grands secteurs de l’économie (médecine, vente...) sont répertoriés et leur devenir est présenté.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9782847691832
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'observatoire des métiers

Luc BOYER
Aline SCOUARNEC
Remerciements
DMSP (Université de Paris Dauphine)
Groupe Vision
OVSM (Université de Genève) et toutes les entreprises et dirigeants qui directement ou indirectement nous ont apporté leurs concours.
Le Code de la propriété intellectuelle du 1 er juillet 1992 interdit expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée dans les établissements d’enseignement supérieur, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée.
© Éditions EMS, 2005
Nous rappelons donc qu’il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit le présent ouvrage sans autorisation de l’auteur, de son éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) 3, rue Hautefeuille, 75006 Paris (Code de la propriété intellectuelle, articles L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2).
9782847690552
Sommaire
Page de titre Remerciements Page de Copyright INTRODUCTION GÉNÉRALE CHAPITRE I - LA PROSPECTIVE DES MÉTIERS CHAPITRE II - LES MÉTIERS DE L’ENVIRONNEMENT CHAPITRE III - LE MÉTIER D’INFIRMIÈRE CHAPITRE IV - LES MÉTIERS DE L’URGENCE CHAPITRE V - LE MÉTIER DE VENDEUR CHAPITRE VI - LE MÉTIER DE CAISSIÈRE : DÉQUALIFICATION OU DÉPLACEMENT DES COMPÉTENCES ? CHAPITRE VII - LES MÉTIERS DES NTIC : LA PÉNURIE DES INFORMATICIENS ET LES CONSÉQUENCES EN MATIÈRE DE GESTION DES COMPÉTENCES CHAPITRE VIII - LE MÉTIER DE CONDUCTEUR ROUTIER « GRANDES DISTANCES » CHAPITRE IX - LES MÉTIERS DE LA CONCEPTION AUTOMOBILE CHAPITRE X - LE MÉTIER DE CONCEPTEUR PEUT-IL SE GÉRER ? DEUX EXPÉRIENCES MENÉES DANS LE SECTEUR DE L’AUTOMOBILE CHAPITRE XI - LE MÉTIER DE COMPTABLE À L’ÉPREUVE DU TEMPS CHAPITRE XII - LES MÉTIERS DE CHARGÉ DE CLIENTÈLE CHAPITRE XIII - LE MÉTIER DE CONSEILLER BANCAIRE : COMMENT CONCILIER LA GESTION DU TEMPS ET LA VENTE DE PRODUITS FINANCIERS ? CHAPITRE XIV - LES MÉTIERS DE L’ARMÉE CONCLUSION GÉNÉRALE LISTE DES AUTEURS
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Luc BOYER
Définition, place et rôle d’un Observatoire des Métiers
Il y a encore une dizaine d’années, une des priorités des entreprises, des secteurs d’activités ou des collectivités (avec particulièrement l’implication des directeurs des ressources humaines) était la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Le caractère prévisionnel et instrumental des approches mises en œuvre allait non seulement entraîner des réactions critiques sur le concept même de GPEC mais également dans un grand nombre de cas déboucher, à court ou moyen terme, sur des impasses ou des échecs opérationnels, d’autant plus mal vécus qu’un consensus social avait souvent accompagné la création de cette GPEC.
Au fur et à mesure que cette confiance dans la GPEC s’érodait, les mêmes acteurs éprouvaient toujours le même besoin de diminuer l’incertitude, de maîtriser le devenir de leurs activités ; ils se sont efforcés, dans une approche différente, d’imaginer et parfois de mettre en place des observatoires de métiers. Cette réflexion s’inscrit implicitement dans un contexte plus large qui est celui de la prospective et plus spécifiquement de la prospective des métiers.
Avant de développer le concept d’observatoire des métiers, citons quelques exemples d’observatoires mis en place par différentes entreprises : – L’observatoire des métiers des Télécommunications, commencé en 2003, a élaboré dans une première phase un document de travail sous forme de scénarios dont l’objectif était de préparer la deuxième phase. Cette seconde phase (un à deux ans) consiste à mesurer l’impact des scénarios sur les métiers décrits dans la cartographie des métiers du secteur. On voit bien que le but d’un tel observatoire est d’identifier la façon dont les métiers vont changer ainsi que les pistes de réflexion correspondantes en matière de gestion des ressources humaines. – En ce qui concerne les métiers de la mode, des textiles et du cuir, il s’est agi de créer des fiches métiers afin de servir de base d’étude et d’échange pour d’abord rédiger des fiches de fonction mais aussi un profil de recrutement, un parcours de formation, un axe de professionnalisation collective ou individuelle et plus largement de clarifier un domaine de connaissances ou de compétences. – L’observatoire des métiers de l’assurance, mis en place en 1996, a pour mission de mieux informer la profession sur les facteurs susceptibles de faire évoluer les métiers et les conséquences en terme de qualifications, de besoin de formation, d’acquisition de connaissances. Un baromètre permet de suivre l’évolution par famille de métiers. – La branche habillement offre d’abord une synthèse des caractéristiques des métiers, chaque métier pouvant être décrit par cinq à dix activités. L’observatoire prend en compte les variables de l’environnement, variables qui pourraient impacter les activités des métiers.
Ces quelques exemples illustrent bien la tendance actuelle qui se manifeste au niveau des entreprises ou des secteurs : mise en évidence des évolutions possibles des facteurs environnementaux et essai d’anticipation de l’impact possible sur le devenir de tel ou tel métier.
Pour comprendre les raisons d’émergence 1 de ces instances dédiées à l’observation des métiers, l’objectif de cette introduction est de s’arrêter sur le concept d’observation : le définir et discuter de ses méthodologies et de présenter les chapitres de l’ouvrage.

Le concept d’observation : définition et méthodologie
Observer signifie à la fois pour le Petit Larousse  : « se conformer de façon régulière à (obéir, respecter) et considérer avec une attention soutenue afin de connaître, d’étudier (contempler, étudier, examiner, regarder) ». C’est cette seconde acception qui semble s’appliquer en sciences sociales. Nous allons donc définir le concept d’observation et ensuite présenter les méthodologies utilisées en sciences sociales.

Définition
Dans la quarante-huitième leçon du cours de philosophie positive d’Auguste Comte (1907-1908) est affirmée pour la première fois la nécessité d’une observation rigoureuse des faits : « l’observation des faits est la seule base solide des connaissances humaines… Envisageant toujours les faits sociaux non comme des sujets d’admiration ou de critique, mais comme des sujets d’observation, elle (la science sociale) s’occupe uniquement d’établir leurs relations mutuelles ». Après l’observation, Comte se préoccupe de l’expérimentation. « Comparer les divers états consécutifs de l’humanité est le but même de la science sociale. L’étude des phénomènes du passé envisagés dans leur ensemble permet la prévision. Celle-ci est légitime lorsqu’elle est fondée sur l’exacte connaissance générale de ces relations nécessaires. Ce qui importe, c’est d’établir entre les faits un enchaînement réel, les lois qui président au développement social de l’espèce humaine ». Pour Comte, l’intelligibilité proviendrait de la qualité compréhensive de l’explication, dont le caractère subjectif est indispensable lorsqu’il s’agit d’un phénomène reliant des hommes entre eux. On notera donc l’opposition traditionnelle en psychologie sociale entre observation et expérimentation. Cette dernière a été clairement mise en évidence par Moscovici en 1984 : « le psychosociologue travaillant sur le terrain, un peu comme le clinicien, essaie d’enregistrer de façon précise et systématique les activités auxquelles se livrent les gens dans leur cadre normal. Il prend des notes ou emploie le magnétophone, la vidéo ou le film (…). En raison du petit nombre de personnes ou de la rareté des occasions d’observer, on ne peut en tirer des conclusions certaines. Cependant, les hypothèses ou idées suggérées peuvent être une excellente façon de saisir certains phénomènes dans leur réalité ». « En revanche, l’expérimentation vise à provoquer une série de réactions dans des conditions fixées à l’avance. C’est l’hypothèse de l’expérimentateur qui définit à la fois ces conditions et la série des réactions attendues. Donc, d’une part elle délimite les causes, et, de l’autre, elle prévoit les effets ». Même s’il préfère la méthode expérimentale, Moscovici plaide pour la complémentarité observation-expérimentation. Pour lui, ces deux méthodes existent de fait en psychologie sociale et

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