Pourquoi la France est  en déficit depuis 1975 ?
156 pages
Français

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Pourquoi la France est en déficit depuis 1975 ? , livre ebook

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Description

Le présent volume réunit les récents travaux de recherche menés par Daniel Moinier. Il y livre une analyse richement documentée de l'histoire économique et politique de la France depuis 1975. Il retrace les grandes étapes allant des « Trente Glorieuses » aux « Trente Peureuses » en passant par les « Trente Piteuses ». Selon lui, la corrélation entre augmentation de la durée de vie et diminution du temps de travail a conduit à la catastrophe. Face à ces effets dévastateurs pour l'avenir du pays, il en appelle à la mise en œuvre de réformes radicales. Les mesures entreprises jusqu'ici par les gouvernements successifs ne sont pas parvenues à résoudre la situation de crise. L'auteur propose des solutions concrètes telles que la suppression des aides superflues ou encore l'allongement du temps de travail pour relancer la croissance et revenir à une France au minimum sans déficit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414069637
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06961-3

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Du même auteur :
« En finir avec ce chômage »
« Tous ensemble pour une France plus florissante »
« La Crise, une Chance pour la croissance, le pouvoir d’achat »
« Le meilleur parcours pour ne jamais être au chômage »
« L’Europe est surtout la France, malades de leurs « Vieux »
Introduction
La France est en déficit depuis 1975. Le premier choc pétrolier de 1971-73 en a été le premier révélateur. Beaucoup d’experts ont annoncé que c’était à cette date qu’avaient commencé nos « déboires ». Il est vrai que ce choc a eu un retentissement historique puisque beaucoup d’anciens l’ont encore en tête. Ce fût aussi la raison du démarrage de la construction des premières centrales nucléaires en France.
Mais les véritables causes ont été le croisement et les divergences de direction de quatre « lignes directrices » :
– L’augmentation constante de la population,
– Le niveau du PIB,
– Le niveau des dépenses d’état
– La diminution constante des temps de travail.
Ces quatre éléments, depuis cette date n’ont pas arrêté de se distordre, à tel point que nous arrivons en 2016, à un point de rupture tel que nous sommes certainement tout près d’un « ras le bol » national, de manifestations d’exaspérations en chaîne. Presque toutes les décisions du nouveau Gouvernement de Mai 2012, surtout les premières, n’ont fait qu’accentuer encore plus cet équilibre plus que fragile de notre économie ainsi que notre assise sociale.
Alors que faire pour inverser la tendance ? De nombreux experts de tout bord ont planché sur le sujet. Le nombre de rapports qui en a suivi est exponentiel. Il faudrait un autre livre pour tous les citer. Toutes sortes de mesures, de lois, de décrets ont été mis en place. Aucuns n’ont réussi à relancer la machine. Au contraire le bateau s’est mis à couler de plus en plus. Les lois des années 1982/83 ont été catastrophiques pour la France. Trois dévaluations du franc s’en sont suivies mettant encore plus à mal notre pays. A part les quelques éclaircies de fin des années 1980 et 90, la galère s’est sans cesse accentuée. Deuxième révélateur la crise du Golfe de 1990 qui a certainement accentué le dérèglement d’équilibres déjà très fragiles. La troisième « bombe » a été la mise en place des 35 heures qui ont encore noirci plus le « tableau ».
La dernière crise mondiale n’a fait que nous enfoncer encore plus dans nos déficits.
Aucun Gouvernement n’ont su ou voulu par pure idéologie mettre en place les seules mesures capables de rétablir les équilibres. Les seules mesures l’ont été par l’emprunt. Et vous savez certainement que lorsque l’on est déjà en forte dette, les emprunts ne sont qu’un pis-aller. Une relance factice, puisqu’ils ne sont pas productifs, n’étant là que pour boucher les trous des déficits annuels, avec augmentation constante de la dette. Celle-ci va réellement d’ailleurs bientôt nous exploser à la tête, puisqu’elle devrait atteindre prochainement le niveau du PIB et même le dépasser.
Alors que faire, les solutions connues sont dans ce livre.
Qui osera sortir de l’idéologie traditionnelle pour les mettre en place ?
1 ère Partie Histoire économique de la France, de la dernière Guerre à 2016
Pour bien comprendre pourquoi nous sommes en déficit depuis 1975 avec une dette qui va atteindre le niveau du PIB, il m’a paru intéressant et utile d’aborder toutes les périodes qui se sont échelonnées depuis la dernière guerre mondiale.
Ces périodes ont toutes été exceptionnelles, mais très disparates dans leur situation économique et politique. Elles ont pourtant un point commun, elles se sont déroulées sur une période de trente ans, la dernière n’étant toutefois non terminée. A chacune il a été attribué un nom, en espérant que la dernière verra rapidement apparaître les seules mesures qui remettront notre pays sur les rails. L’espérance de l’échéance des élections de 2017 est grande. Tout le monde attend « le sauveur », mais rien n’est moins sûr. L’idéologie, les freins au changement sont tellement forts qu’on peut encore craindre que peu de choses positives soient mises en place. Et pourtant depuis la crise de 2009, il semble que nos concitoyens sont plus ouverts et encore plus depuis l’élection de François Hollande. Celui-ci, pour l’instant, n’a pas réussi à tenir ses promesses et même loin de là. Puisque jusqu’à ce jour, c’est l’inverse qui s’est produit : Un chômage qui a très fortement augmenté, un niveau de pauvreté qui n’a pas été diminué, un fort désenchantement de la part des électeurs de gauche. Et pourtant le contexte européen est plus favorable : Reprise en Europe, chômage qui diminue dans presque tous les pays, très bas taux d’intérêts d’état, bas taux d’intérêts bancaires, pétrole à son plus bas. Les trente milliards de prélèvements supplémentaires de début de mandat freinent toujours la reprise malgré des mesures de relance, le CICE, la loi Macron, …
Revenons à 1945 pour bien comprendre le processus lent de dégradation de l’économie française.
Chapitre I Pourquoi les 30 Glorieuses ont été exceptionnelles
Le 08 mai 1945, avec la fin de la guerre, c’est une nouvelle ère qui s’est ouverte devant nous. Nouveau gouvernement, nouveaux types de besoins, nouvel élan, même si certaines cicatrices devaient être résorbées.
Dans les mois qui suivent la Libération de l’été 1944, le pays risque de sombrer dans l’anarchie, voire la guerre civile. La troisième République a disparu, comme le régime de Vichy ; le Gouvernement provisoire de la République française- (GPRF) est une autorité de fait exercée par Charles de Gaulle et ses ministres. Pour la première fois, les femmes françaises y sont électrices.
Par contre, la situation démographique de la France, déjà précaire en 1939, est catastrophique : plus de 600.000 Français, civils et militaires, sont morts (c’est plus que la somme des pertes militaires et civiles britanniques et américaines) ; et la guerre a privé la France de quelque 2 millions de naissances.
Ce qui n’arrange rien, la France a été vidée de sa substance par les prélèvements allemands dont le montant est évalué à 1.500 milliards de francs de 1939.
La reconstruction complète, même si elle n’a rien de l’ampleur de celle de l’Allemagne, va tout de même demander près de 10 années.
Même si la majorité des français, après la pression de l’envahissement, aspire à beaucoup de liberté, ils ressentent un besoin de sécurité et estiment que l’économie libérale est dépassée. Les souvenirs de la grande crise de 1929 aidant, ils ne sont pas loin de lui imputer l’origine de la Guerre mondiale et ses recettes semblent inefficaces pour mener à bien l’œuvre de restauration d’une économie ruinée. Pour opérer la reconstruction et gagner la « bataille de la relance, l’intervention de l’Etat paraît indispensable.
C’est ainsi qu’une grande vague de nationalisations est déclenchée des principales entités de l’énergie, des transports, de la Finance.
Aux nationalisations s’ajoute la création du Commissariat général au plan, que dirige Jean Monnet, en décembre 1945. En janvier 1947, est promulgué le plan qu’il a préparé pour relancer les activités et les productions indispensables au relèvement économique : les charbonnages, l’électricité, les chemins de fer, l’acier, le ciment et le matériel agricole. Il ne s’agit pas d’une planification.
Pour commencer, les Français participent à une double consultation ; ils élisent une Assemblée et décident par un oui massif (96 % des suffrages) que cette Assemblée sera constituante. C’est le passage à la IV e République. En même temps, Charles De Gaulle est légitimé par le vote de l’Assemblée constituante qui l’élit
Président du Gouvernement provisoire.
Et pourtant, le 20 janvier 1946, Charles De Gaulle démissionne parce qu’il refuse le « régime des partis ».
Malgré tout, le 13 octobre suivant, la nouvelle Constitution est approuvée par 53 % de « oui » ; mais 31 % des électeurs se sont abstenus.
Au niveau économique, l’acceptation du Plan Marshall par la France est suivie de son adhésion au GATT, un organisme qui doit libérer et accélérer les échanges internationaux, en octobre 1947, puis à l’Organisation européenne de coopération (OECE) chargée de gérer l’aide américaine, va permettre de relancer la croissance.
Même si la situation de nos colonies va perturber les bons résultats de cette relance : C’est d’abord en 1947, l’insurrection de Madagascar, puis la guerre d’Indochine qui va durer 7 ans et affaiblir les positions françaises dans le Monde. Puis pour couronner le tout, celle d’Algérie qui se terminera en 1962 par son indépendance.
La période d’après guerre n’a pas toujours été si simple que le titre « glorieuses » veut bien le faire croire. Cette époque est marquée par une dureté des conditions économiques, des restrictions alimentaires qui s’éternisent, des prix qui augmentent alors qu’il y a des blocages de salaires et des manifestations qui s’amplifient. La France est même au bord d’une situation insurrectionnelle avec l’action des houillères et de la métallurgie.
Enfin dans le début des années cinquante voit l’aboutissement des efforts économiques menés depuis 1945 : le niveau de la production française de 1949 rejoint celui de l’année 1938 ; et l’expansion économique semble s’amorcer après la fin de l’époque de la « Reconstruction ».
Pendant cette période d’après guerre, les crises de régime et guerres successives, ont irrité très fortement les français.
Les contemporains ont mal réalisé que, sous ce régime peu apprécié, la France entrait dans une période de prospérité inouïe ; c’était le début des « Trente Glorieuses ». En dépit de l’

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