Raison d être, raison d’y être, raison d en être
64 pages
Français

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Raison d'être, raison d’y être, raison d'en être , livre ebook

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Description

Cet essai prolonge la réflexion engagée, depuis la loi Pacte (2019), sur la raison d’être de l’entreprise. Celle-ci sera d’autant plus légitime et pérenne que sa raison d’être sera convergente avec la raison d’y être et d’en être de ses salariés. Comment ces derniers peuvent-ils s’engager de manière authentique et féconde dans l’entreprise quand leur raison d’y être et d’en être n’est pas clairement reconnue et stimulée ? L’enjeu de l’entreprise n’est pas tant d’employer, au-delà d’être un formidable rassembleur de talents, que de devenir un possible creuset de la vocation de chacun de ses salariés. Huit leviers de transformation de l’entreprise sont proposés pour fertiliser la raison d’être de l’entreprise avec la vocation de ses salariés. L'entreprise va-t-elle saisir cette nouvelle opportunité ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 octobre 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782383512769
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Raison d’être,raison d’y être, raison d’en être
Conjuguer la raison d’être del’entreprise avec la vocation de ses salariés
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
JEAN WATIN-AUGOUARD

Raison d’être,raison d’y être, raison d’en être

Conjuguerla raison d’être de l’entreprise avec lavocation de ses salariés
Sommaire

1.Avant-propos6
2.Introduction8
3.Unenouvelle ère14
4.Unnouveau pacte 17
1.D’hier,déjà…23
5.…à aujourd’hui, un nouveau chemin30
1.Lacrise du travail ou « la grande démission »41
6.Raisond’y être ou le présentiel relationnel49
7.Laraison d’en être ou le présentiel vocationnel52
8.Laraison d’en être : à chacun selon sonengagement53
1.Rendrele mot vocation audible, accessible et utile 63
9.Lafable des tailleurs de pierre ou le triptyque de la vocation 65
1.Del’emploi subi, au métier choisi par vocation71
10.Deschasseurs de têtes aux chasseurs d’âmes74
1.Lamarque employeur : le Graal à atteindre ? 77
11.Labienveillance, accoucheuse de la vocation ?82
12.Leshuit leviers de transformation de l’entreprise 88
13.Conclusion :humaniser ou périr103
14.Remerciements105
15.Dumême auteur106
1.Avant-propos
«  Qui t’afait roi ?  », répond Aldebert 1er auroi Hugues Capet quand celui-ci lui demande «  Qui t’afait comte ?  ». Qui m’a fait« vocatiologue » ? Personne en particulierou tout le monde en général. Des rencontres,certainement. Des interrogations, sûrement. Dont celles que jeme suis posées, quand, entamant une « carrière »d’enseignant, j’entrais pour la première fois dansune salle de classe. Tous ces visages « extérieurs »si différents ne cachaient-ils pas des visages « intérieurs »qui seraient comme autant de vocations à faire éclore ?Les résultats scolaires étaient plus importants que larichesse de chaque personnalité. Comment pouvait-on ignorer àce point la recherche de la vocation propre à chacun ? Ilen va de la pertinence des orientations professionnelles, pourbeaucoup, malheureusement mal engagées. Mon interrogationdevient doublement conviction. Chaque personne a une vocation qui luiest propre et qui la singularise durant toute sa vie à traverstous ses actes. Chaque personne est plus grande en énergie,puissance et créativité que ce qu’elle paraît.Sa vocation l’exhausse vers une responsabilitésociétale.
Devenu journaliste etconsultant, ma réflexion sur la vocation demeure, s’enrichitet se confirme. Elle se nourrit de l’histoire des entreprises,des marques et de leurs créateurs, mon terreau d’études.Je m’interroge sur leurs origines, leurs déclencheurs,leur raison d’être, leur… vocation. Ces histoiressont également écrites par les hommes et les femmes quiparticipent, par leurs savoirs et leurs engagements, au développementdes entreprises (La question de la vocation peut égalementêtre posée à celles et ceux qui choisissent lafonction publique, et se mettent ainsi au service du bien commun quiest une vocation !). Comme l’école, et bien d’autresincubateurs et déclencheurs, celles-ci peuvent-elles devenirun creuset de vocations ?
La réponse,proposée dans ce livre, peut sembler utopique à ceuxpersuadés que, dans l’entreprise, Homo homini Lupus, l’homme est un loup pour l’homme. C’est oublierque, toujours selon Hobbes, Homo homini Deus Hobbes, Du citoyen,présentation et traduction par Philippe Crignon, GFFlammarion, 2010. ) ( , l’homme est un dieu pour l’homme.Et si, dans l’entreprise, l’homme pouvait être unfrère et une sœur pour l’homme ?
2.Introduction
De la raison d’être…
Aux commencements, descréateurs d’entreprise et de marque, habités parune vocation, une raison d’être, qui s’incarnentdans une raison d’agir pour construire un monde meilleur. HenriNestlé veut sauver la vie des bébéssous-alimentés de l’Europe du xix e  siècleen inventant «  un aliment complet, un alimentparfait  ». Coco Chanel, surnommée« l’insoumise », entend «  libérerla femme, la rendre élégante  » par levêtement. En fondant la Maiif (Maif en 1969), l’instituteurEdmond Proust veut combattre, grâce au mutualisme, l’assuranceprivée et le capitalisme. Edouard Leclerc souhaite libérerle commerce de ses entraves en supprimant les grossistes,intermédiaires capteurs des marges, et nourrir le plus grandnombre de personnes en rendant les produits accessibles, car moinschers. C’est pour «  développer le goûtde la vie en plein air et la pratique de l’éducationphysique et des sports  » que Gérard Blitz créele club Med. Avec ses ordinateurs Apple, Steve Jobs voulait placer lesavoir à la portée de tous. Nathan Swartz se pose endéfenseur de la nature et des droits de l’homme avec sesbottes Timberland. Fondateur de la marque de textile outdoorPatagonia, Yvon Chouinard se pose en précurseur de l’écologieindustrielle…
Autant de raisonsd’être qui singularisent ces entreprises depuis leurcréation. Elles fondent leur légitimité pourinnover, ouvrir de nouveaux marchés, modes de consommation,usages et comportements. C’est par leur dynamisme, leurnotoriété et leur longévité que lapertinence de leur raison d’être se trouve confirmée.En filigrane apparaît, dans leur sillon, l’histoire de lasociété dans laquelle elles sont nées et sedéveloppent.
Si ces entreprises onttraversé des temps souvent difficiles (guerres, dépressionséconomiques, révolutions politiques, managériales,technologiques), qu’en sera-t-il demain ? Une nouvelle ères’ouvre marquée par l’accroissement de lafréquence et de l’ampleur des crises : épidémies,changement climatique, pénurie énergétique,crises agricoles, migrations, guerres… La prise de conscienced’un destin commun à l’humanité conduit lesentreprises à ne plus se considérer comme une partie duproblème, mais comme une partie de la solution (SorianoMichel, Les scientifiques sont des seigneurs, les politiques des «attardés » !, EMS éditions, 2008, p.102.). Ellessont amenées à prendre en compte, dans leurs activités,les enjeux sociétaux et environnementaux et leurs « impacts »(« Le substantif Impact, désignant le choc d’unprojectile contre un corps, ou la trace, le trou qu’il laisse,ne peut s’employer figurément que pour évoquer uneffet d’une grande violence. On ne saurait en faire un simpleéquivalent de “conséquence”, “résultat”ou “influence”. C’est à tort qu’on a,en s’inspirant de l’anglais, créé la formeverbale Impacter pour dire “avoir des conséquences, deseffets, de l’influence sur quelque chose”. Académiefrançaise, 6 octobre 2011. De fait, le mot “impact”n’a-t-il pas perdu de son impact, mot valise usé àforce d’être trop utilisé, jusqu’au risquede commettre l’impact washing. Certaines entreprises ont crééle poste de chief impact officer !) sur le monde. Il leur revientd’enrichir le récit collectif par leur utilitésociale et leur contribution au bien commun Le bien commun est ce quiest profitable à long terme pour l’ensemble des membresde la société. C’est également l’ensemblede ce qui soutient la coexistence des membres de la sociétéet par conséquent leur être même.dicopart.fr/fr/dico/bien-commun. Elionor Ostrom, premièrefemme prix Nobel d’économie en 2009 établit huitprincipes fondamentaux, tous indispensables à la durabilitédes communs. La troisième voie du vivant, Olivier Hamant,Odile Jacob, 2022, p.193. ) (. Et contredire la sombre prédictionde Paul Valery quand le poète portait en 1931 ses Regardssur le monde actuel en prévenant que «  Letemps du monde fini commence  ».
Un tel défi nepourra être relevé sans replacer l’humain au cœurde cette transformation. Si, depuis 2019, la loi Pacte (Plan d’actionpour la croissance et la transformation des entreprises, la loi futpromulguée le 21 mai 2019. La loi définit égalementdeux autres niveaux de responsabilité et d’engagement :l’entreprise à intérêt élargi(obligatoire) et l’entreprise à mission (facultative).)propose à l’entreprise de définir de manièrefacultative sa « raison d’être »,nommer cette raison d’être suffit-il à lui donnervie ? La raison d’être devrait irriguer le corpssocial de l’entreprise . Toutes lesfonctions et métiers ainsi que les « partiesprenantes » sont impliqués non seulement dans ladéfinition de la raison d’être, mais sontégalement responsables de son application et ses résultats.La raison d’être de l’entreprise appelle donc uneraison d’ y être et d’ en être deses salariés (Plan d’action pour la croissance et latransformation des entreprises, la loi fut promulguée le 21mai 2019. La loi définit également deux autres niveauxde responsabilité et d’engagement : l’entreprise àintérêt élargi (obligatoire) et l’entrepriseà mission (facultative).).
… à la raison d’y êtreet d’en être pour agir par vocation
Il n’est deraison d’être de l’entreprise sans raison d’ yêtre des salariés par leur présence physiquedans les bureaux (Le développement du travail dit «hybride » va changer le concept de culture d’entreprise.)et usines et d’ en être par leur présencementale, leur engagement, leur appropriation de sa raison d’être.La raison d’ en être révèle, grâceen particulier à l’intelligence collaborative, que lesalarié n’est pas réductible à sa seulefonction, son emploi. Au sens strict (et non comme on conçoitces termes habituellement), les « fonctionnaires »doivent céder la place aux « actionnaires ».Pour autant, il ne s’agit pas, pour en être,  d’appartenirsimplement à l’entreprise ou de comprendre le sens de saraison d’être. Adhérer aux valeurs de l’entrepriseest une chose. Une autre est de s’y impliquer, s’yengager, pour agir par vocation sans pour autant s’y consacrercorps et âme ! Comme le prouvent, en particulier, lesjeunes qui veulent donner du sens à leur

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