La blockchain
40 pages
Français

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Description

Qu’est ce que la Blockchain ? A quoi cela peut il bien servir ? Peut-on vraiment supprimer les banques ?Est-ce une révolution aussi importante qu’internet ou l’imprimerie ? Quels en sont les risques ?Ce petit livre répond à ces questions, dans un langage simple, non informatique. Construisez vous-même votre opinion sur un sujet qui touche tous les pans de notre vie : personnelle, professionnelle…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2020
Nombre de lectures 22
EAN13 9782492126154
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0174€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA BLOCKCHAIN
 
Titre : La Blockchain
Titre : La Blockchain
Sous-titre : Vers un monde sans intermédiaires ?
Auteure : Numerica
Editeur : Editions Plume Libre
 
Préambule
 
La blockchain est le troisième thème de notre collection « C’est pas si compliqué ».
Vous en avez peut-être entendu parler…La blockchain est intimement liée aux monnaies cryptographiques, et plus spécifiquement au Bitcoin.
La blockchain impacte et impactera de plus en plus le quotidien personnel et professionnel de tous. Cette technologie permet de gérer n’importe quel type de transaction. Elle transporte avec elle une très belle idée théorique, celle de supprimer tous les intermédiaires, tous ceux dont le cœur de métier est l’intermédiation contre rémunération.
Les technologies de la blockchain vont transformer la société dans son ensemble.
Vous allez voir, ce n’est pas si compliqué…
 
 
 
 
 
 
1
 
Qu’est-ce que c’est ?
 
 
 
 
 
 
 

Les transactions sont stockées dans des blocs de données liés entre eux.
 
Le site Blockchain France en donne la définition suivante : La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle .
Plus concrètement, une blockchain, en français chaine de blocs, est un immense registre qui contient tous les échanges réalisés par les utilisateurs depuis la création du bien ou du service concerné.
Ce registre, cette immense base de données ordonnée, est sécurisée, transparente, partagée simultanément entre tous les utilisateurs sans aucun intermédiaire. Elle est inviolable et infalsifiable. Tous les utilisateurs peuvent y inscrire des données selon un protocole informatique sécurisé grâce à la cryptographie. Personne ne contrôle la blockchain, on dit qu’elle est distribuée (entre tous les utilisateurs), non centralisée.
 
 
 
 
 
 

Schématisation de la blockchain
 
La blockchain permet ainsi de protéger et de partager des données transactionnelles, sans aucun intermédiaire. Nous entendons par transaction ici le contrat entre un acheteur et un vendeur.
Il existe des blockchains publiques et des blockchains privées.
Les blockchains publiques sont ouvertes à tous. L’accès et l’utilisation des blockchains privées est restreint à une liste d’utilisateurs identifiés.
Une blockchain publique est comme un registre public, comme un immense cahier anonyme et infalsifiable.
Tout le monde peut lire ce cahier, peut y écrire gratuitement. Rien de ce qui y est écrit ne peut être effacé, c’est ce qui permet de garder tout l’historique d’une transaction quelle qu’elle soit, depuis l’origine du bien concerné jusqu’à la transaction la plus récente effectuée. Les écritures successives sont signées, horodatées, puis gardées ad vitam aeternam.
 


 
En d’autres termes, les données saisies sont stockées dans des blocs de données, qui sont chainés, c’est-à-dire liés les uns aux autres de façon immuable. C’est cette liaison qui fait que les données ne peuvent ensuite être modifiées (sinon il faudrait modifier tous les blocs liés).
 
Ce concept révolutionnaire apparait avec la première monnaie numérique, le Bitcoin, nous y reviendrons.
Imaginez tout ce que l’on peut faire avec cette idée de données sécurisées, tracées, inaliénables. On peut gérer par exemple les identités, les droits de propriété (matérielles et intellectuelles), les transactions financières, les données médicales, le tout sans aucun risque de fraude, de falsification, de compromission. Les données deviennent immuables.
Comment cela fonctionne-t-il ?
 
 
 
 
 
 
2
 
Comment ça marche ?
 
 
Comment fonctionne la blockchain ?
Nous aborderons ce chapitre sous deux aspects pour mieux comprendre le fonctionnement de ces technologies :

-  L’aspect technique,
-  L’aspect gouvernance, parce que c’est également ce qui fait la spécificité de la blockchain.
Nous n’allons pas entrer dans des détails techniques qui intéresseraient uniquement les spécialistes mais rappelons les principes. Ceci est nécessaire pour la bonne compréhension de la suite.
La blockchain est distribuée, c’est-à-dire qu’elle fonctionne sans organe central, personne n’est au sommet de l’édifice, comme dans le réseau internet.
En effet, les transactions ne sont pas centralisées dans un seul endroit mais distribuées entre tous les membres d’un réseau via leur ordinateur fournissant de la puissance de calcul.
L’aspect technique
On ne peut comprendre le fonctionnement de la blockchain sans appréhender les monnaies numériques : bitcoin, token ou autre.
La blockchain fonctionne nécessairement avec une cryptomonnaie et avec des mineurs (nœuds de réseau).
Examinons tous ces termes d’un peu plus près avant d’aller plus loin.
Un token est un jeton programmable, cela signifie qu’on peut lui attacher n’importe quel type de valeur. Par exemple, cela pourrait être une monnaie cryptée, ou bien des points de fidélité, ou bien des coupons. Le token peut donner droit à quelque chose : à des licences de jeux, un accès à l’électricité, à des réseaux, on peut imaginer tout ce qu’on veut.
La cryptographie est un ensemble de procédés servant à rendre les informations confidentielles et sécurisées.
Une cryptomonnaie est une monnaie numérique sécurisée par des techniques cryptographiques. Comme toute monnaie, sa valeur varie, naturellement, en fonction de l’offre et de la demande. Les crypto-monnaies peuvent recevoir n’importe quelle valeur, déterminée par leur émetteur.
On peut aujourd’hui acheter des monnaies cryptographiques et suivre leurs cours. Le bitcoin est une monnaie un peu particulière dans la mesure où on sait depuis l’origine qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoin sur le marché.
 


Bitcoin : a peer to peer electronic cash system
Monnaie électronique pair à pair
 
 
Les mineurs sont des individus qui décident de fournir au réseau la puissance de calcul de leur ordinateur pour valider les transactions. Les mineurs sont essentiels au fonctionnement de la blockchain, ils sont rémunérés en cryptomonnaies.
Les transactions effectuées entre les utilisateurs d’un réseau sont regroupées par blocs. Chaque bloc est validé par des «  mineurs  ». Ces mineurs sont rémunérés pour résoudre les calculs et les algorithmes qui servent à valider les blocs, grâce à des techniques cryptographiques. Plus ils fournissent de puissance de calcul, plus ils sont rémunérés
Une fois les blocs validés par les mineurs, horodatés et ajoutés à la chaîne de blocs, les données deviennent accessibles à tous les utilisateurs et rien ne peut plus être modifié ni effacé.
 
 
 
Ci-dessous, voici comment La Banque de France explique le fonctionnement de la Blockchain :

-  L’identification de chaque partie (acheteurs, vendeurs) s’effectue par un  procédé cryptographique  ;
-  La transaction est envoyée à un réseau (ou « nœud » de stockage) d’ordinateurs situés dans le monde entier ;
-  Chaque « nœud » héberge une copie de la base de données dans lequel est inscrit l’historique des transactions effectuées. Toutes les parties prenantes peuvent y accéder simultanément ;
-  La sécurisation repose sur un mécanisme de consensus de tous les « nœuds » à chaque ajout d’informations. Les données sont déchiffrées et authentifiées par des « centres de données » ou «  mineurs  ».
 
 
 

LE MINAGE Les mineurs mettent à la disposition de la blockchain les puissances de calcul de leurs ordinateurs, leur rôle est d’ajouter des blocs de transaction à la blockchain. En échange, ils perçoivent une rémunération, en monnaie virtuelle généralement, pour chaque transaction minée avec succès. Pour qu’un bloc puisse être validé et ajouté à la blockchain, il doit recevoir une signature, c’est ce que l’on appelle une preuve de travail (Proof of work). Cette signature est créée par la résolution d’un problème mathématique complexe, différent pour chaque bloc. La résolution de ce problème nécessite une puissance de calcul importante, et nécessairement énergivore. Les mineurs ont aussi pour rôle de vérifier les signatures avant l’ajout définitif dans la blockchain.
 

-  La transaction ainsi validée est ajoutée dans la base sous forme d’un  bloc de données chiffrées  (c’est le « block » dans blockchain) ;
-  La décentralisation de la gestion de la sécurité empêche la falsification des transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la blockchain est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau. L’intégration est chronologique, indélébile et infalsifiable .
Comme dans le réseau internet, les technologies blockchain emploient des protocoles informatiques dans une structure distribuée, non centralisée.
 

L’aspect gouvernance
On peut résumer le système de gouvernance de la blockchain par une phrase prononcée par Lawrence Lessig au début de l’année 2000 :
 

Code is law
Le code est la loi
 
Le code est la loi. Ici, le mot « Law » (loi) ne doit pas être entendu dans son sens législatif, nous sommes dans le cadre d’une loi interne à la blockchain.
Plus concrètement, les lois sont des algorithmes, des codes informatiques qui fonctionnent comme des lois. Si la transaction respecte le code, elle est acceptée dans la blockchain, sinon elle est rejetée, le tout sans aucune intervention humaine.
La communauté qui s’est créée autour de la blockchain met à disposition des membres des ressources, des informations, des wikis, des forums.
Ceci est le mode de gouvernance des blockchains publiques mais nous l’avons vu, il existe des blockchains privées ou étatiques et dans ces cas-là, la gouvernance diffère.
 
Dans les blockchains publiques, tout le monde peut lire et écrire dans les registres, et le code est la loi.
Dans les blockchains publiques, le coût est financé par les transactions.
 
Pour d’autres types de blockchain, qui sont

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