Les Cosmiques
230 pages
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Les Cosmiques , livre ebook

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Description

Depuis Copernic, personne n’ignore plus que la Terre tourne autour du Soleil. Le Soleil, une étoile parmi des milliards. Mais quelle est au juste l’architecture de l’Univers ? Il y a cent ans, on se le demandait encore. Alors, sous les cieux de Californie, des hommes ont fui les villes pour mieux scruter les étoiles. Ces pionniers ont bâti des télescopes géants et se sont mis à pied d’œuvre pour sonder le ciel.

Au fil des pages de ce livre, vous suivrez leurs efforts haletants. Vous revivrez leurs aventures. Sur leurs traces, vous parcourrez les grands espaces stellaires qui restaient inexplorés en ces temps héroïques. Et puis, Edwin Hubble finit par découvrir comment le cosmos est ordonné. Un mystère ancestral était élucidé. L’Univers ouvrait grand ses portes !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334202992
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0135€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-20297-8

© Edilivre, 2016
Image de couverture : Rencontre de deux galaxies spirales en forme de rose (photographie du Télescope Spatial Hubble) Crédit : NASA, ESA, and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
Dédicace

À Chantal
Les vigies du cosmos
L’Univers est incomparablement plus vaste, plus prodigieux et plus splendide que tout ce que la science nous révèle et tout ce que l’imagination peut rêver.
Camille Flammarion
Qui d’entre nous n’a pas rêvé d’assister à la genèse d’une idée révolutionnaire ? Qui n’a pas imaginé tenir compagnie aux grands savants du passé, en particulier aux astronomes, au moment de leur principale découverte ? Postés en sentinelles, ils ont scruté inlassablement le ciel, et, par un beau jour ou plutôt par une belle nuit, leur exploration du cosmos livra enfin un de ses secrets. Hélas, le plus souvent, ce fut sans aucun témoin. Alors, imaginez un peu la fascinante perspective de s’immiscer, par exemple, dans l’intimité d’un Nicolas Copernic. Vous le surprendriez à l’article de la mort, en son logis de la cathédrale de Frombork, à l’instant précis où il reçoit du dévoué Rheticus la première épreuve de son ouvrage De Revolutionibus, qui plaide l’héliocentrisme et réordonne le monde 1 . Imaginez encore approcher Galilée à pas de loup, en cette fameuse nuit du 7 janvier 1610. Vous observeriez le maître, l’œil rivé à l’oculaire de la première lunette jamais braquée vers les cieux. Puis, à votre tour, vous partageriez son émerveillement devant le ballet des satellites de Jupiter. Ou bien maintenant, plus près de nous, songez à Edwin Hubble dans son antre du Mont Wilson, sous le dôme du fabuleux télescope de cent pouces. Il est parvenu à obtenir un remarquable cliché de la nébuleuse d’Andromède. Il l’examine attentivement et soudain jubile en son for intérieur. Il a là, sous les yeux, la preuve éclatante et tant recherchée qu’Andromède est une galaxie au même titre que notre Voie Lactée et par conséquent que notre Voie Lactée n’est qu’une galaxie parmi d’autres. Ces moments d’histoire resteront évidemment dans l’imaginaire collectif. On peut seulement regretter qu’un témoignage n’ait pas toujours relaté ces aventures qui ont marqué un progrès vers le savoir.
Mus par le spectacle de l’Univers, tous ces hommes ont mis un point d’honneur à nous apporter des nouvelles des étoiles. Ce faisant, ils ont désacralisé le monde. Ils l’ont expliqué avec toute la pénétration de leur esprit ou l’ont observé et décrit de façon impartiale. Mais quelle qu’ait été leur démarche, de Tycho Brahe à Galilée, de Kepler à Herschel, de Hubble à Perlmutter, ils nous ont donnés à voir et à penser l’Univers. En premier lieu, à le voir. En effet, on attend des astronomes qu’ils commencent par nous en exposer toutes les facettes. C’est une priorité pour le commun des mortels attaché à trouver un début de réponse à la question « Où suis-je ? » . Pareil à un peuple primitif qu’on évangélise, l’être humain a besoin d’illustrations saisissantes pour qu’une vision de l’Univers emporte son adhésion. Il réclame qu’on lui raconte la nature avec de chatoyantes couleurs pour le stimuler. C’est ce à quoi, déjà, s’évertua Galilée en pointant, le premier, une longue-vue partout où sa curiosité était éveillée et en dessinant à chaque fois l’objet élu. Ainsi ses esquisses de notre satellite, mais également ses innombrables relevés des lunes joviennes formant comme un carrousel, son dessin du foisonnement stellaire des Pléiades et sa collection d’astérismes suscitent-ils l’émerveillement aujourd’hui encore, quatre cents ans après. Ses ébauches valent bien les clichés du Télescope Spatial Hubble, car elles sont, pour l’époque, tout aussi parlantes. J’en veux pour preuve cette représentation du relief lunaire. Elle a pu jouer pour un gentilhomme du XVII e siècle le même rôle instructif que l’érection des Piliers de la Création , la célèbre photo de nursery stellaire réalisée par le télescope Hubble, pour un homme de la fin du XX e . Dès lors, des mondes jamais aussi bien décrits furent mis à jour. L’Univers, par ces simples figures, dévoilait un peu de sa variété et de sa splendeur, mais aussi de sa réalité. Certes, la beauté brute de la Lune sous le coup de crayon de Galilée était d’une grande nouveauté, mais surtout la restitution de sa surface accidentée renfermait un message, le message que notre satellite n’avait rien d’immaculé. La Lune n’a rien d’une sphère parfaite et inaltérée, voilà ce qu’exprime ce dessin sans ambiguïté. Un modeste croquis, tracé à partir d’un ingénieux instrument, réalisa donc à lui seul la prouesse de battre en brèche l’idée reçue que la Lune et les autres corps célestes n’étaient que pureté et harmonie, quand le monde d’en bas n’était qu’imperfection. Assertion trompeuse, héritée de l’antiquité et propagée jusque-là par « la grande cohorte des philosophes ».

Dessin de la Lune, Le messager céleste, Galilée (Librairie A. Blanchard, Paris)
Les Piliers de la Création, Télescope Spatial Hubble
Crédit : NASA, ESA, STScI and J. Hester and P. Scowen (Arizona State University)
Voir et penser l’Univers
Comme l’a montré l’exemple précédent, donner à voir et à penser l’Univers sont deux ambitions étroitement mêlées. Depuis l’aube des temps, l’astronomie s’est assignée pour mission de nous instruire sur l’architecture du monde, et les sciences de l’Univers se sont portées, les unes après les autres, sur l’étude des pierres de cet édifice, afin de mieux comprendre leur agencement. Au fur et à mesure, la construction de l’ensemble a reposé sur les fondements d’une Physique qui a grandi avec lui. Mais au bout du compte, qu’en retient l’homme de la rue dans sa quête de connaissance ? Quelle peut être sa vision des choses ? Que saisit-il du vaste monde où il est né et qui l’entoure ? Dans le but de lui apporter son concours, la science dispose à son usage d’un véritable livre d’heures. Dans les pages de ce livre, elle procède à une description du cosmos. Elle avance le scénario d’une existence tumultueuse. Pour éclairer son discours, elle y joint d’éloquentes images. L’Univers est si photogénique ! Alors, avec en mains ce bréviaire que nous délivrent les revues scientifiques et les ouvrages de vulgarisation richement illustrés, nous pouvons nous le représenter. En feuilletant leurs pages, les planètes, les comètes, les astéroïdes, les étoiles, les nébuleuses, les galaxies, les quasars, les trous noirs bientôt nous deviennent aussi familiers que le Grand Canyon ou le Fleuve Jaune, bientôt l’organisation de l’Univers en galaxies nous est aussi coutumière que la rotondité de la Terre et bientôt nous aurons assimilé le Big Bang aussi bien que la dérive des continents. L’histoire de l’Univers n’aura alors pas plus de secrets pour nous que celle de notre bonne vieille Terre.
La représentation de l’Univers a toujours revêtu un caractère majeur. Elle est un marqueur de civilisation, le signe d’une culture. Voici près d’un siècle que la nôtre a vu le jour. Un siècle seulement ! Pour un peu, il nous semblerait que l’homme l’a faite sienne depuis la nuit des temps. Or, il y a un siècle à peine que « le ciel a changé de visage », pour reprendre l’expression de l’astronome Paul Couderc qui précise : « De 1915 à 1930, l’homme a découvert, comme en un clin d’œil, des domaines prodigieusement vastes, où les étoiles s’agglomèrent, çà et là, en îles immenses, aux formes étranges, et dont les mouvements obéissent à des lois imprévues… Ce ciel diffère de celui où s’appliquait Newton, beaucoup plus radicalement que ce dernier ne différait du ciel des Anciens. »
En entrant dans le XX e siècle, les hommes de science ignoraient tout des galaxies comme des atomes au demeurant. Un épais mystère entourait les unes et les autres. Or, chose curieuse, c’est à la même époque que la science fit des percées dans les deux directions. La période allant de 1915 à 1930 devait bouleverser notre connaissance de l’Univers, mais aussi celle de la matière. L’astronomie en bénéficiera doublement, d’abord avec une succession de découvertes relatives aux nébuleuses et ensuite, par ricochet, avec les progrès accomplis s’agissant de l’atome et des particules subatomiques. L’histoire l’enseigne, connaître un des deux infinis, l’infiniment grand ou l’infiniment petit, peut servir à démystifier l’autre. Ainsi, pour modéliser un atome, les savants ont-ils recouru au Système solaire, faisant jouer au noyau le rôle du Soleil et aux électrons celui des planètes. La première, l’astronomie rendit service à l’atomistique. Pas pour longtemps. Ce modèle dit planétaire fut vite relégué au stock des idées périmées après les travaux du physicien atomiste Niels Bohr, en 1913. Désormais, la physique atomique ira de succès en succès, et, dans un échange de bons procédés, ce sera à l’astronomie de lui être redevable. Elle pourra, de ce fait, élucider des phénomènes célestes jusque-là inexpliqués, à commencer par les processus nucléaires au moyen desquels les étoiles puisent leur énergie. L’entre-deux-guerres s’avérera pour la science une ère de conquêtes aux échelles extrêmes. L’astronomie en profitera pour prendre son envol, levant le voile sur le vrai visage du ciel.
Du mythe à la réalité
Avant de faire le tour du propriétaire, rêvons un peu avec la fable mythologique qui raconte la naissance de la Voie Lactée si aimablement peinte par Le Tintoret. La légende veut que Junon, allaitant Hercule, ait laissé jaillir de son sein quelques gouttes de lait qui, en ensemençant le firmament, donnèrent cette traînée blanchâtre et étincelante qu’une nuit sereine permet d’apercevoir. Dans cette œuvre magistrale intitulé

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