La Femme de l'organisation

Claire V. De La Durantaye, Claudine Baudoux

Description

Afin de vaincre la solitude et l'isolement devant le rapport social de contrôle et de hiérarchie qui existe dans toute organisation, les femmes qui veulent œuvrer dans la gestion doivent apprendre à compartimenter leur vie et leur sensibilité.

Sujets

• gestion
• Affaire
• Travail
• Discrimination
• Féminin
• Féminisme

Informations

• Publié par: Presses de l'Université du Québec
• Date de parution: 22 avril 2011
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782760522916
• Langue: Français

Extrait

CLAUDINE BAUDOUX, CLAIRE V. DE LA DURANTAYE

1988 Presses de l’Université du Québec Case postale 250, Sillery, Québec G1T 2R1

Couverture Le pouvoir en soi(e),batik de Louise Bernatchez Reproduit avec la permission du Conseil du statut de la femme.

ISBN 2-7605-0481-6 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés © 1988 Presses de l’Université du Québec

e Dépôt légal — 4 trimestre 1988 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada

TABLE DES MATIÈRES

Introduction La femme de l’organisation ................................................................ 9

Des organisations et des femmes Claudine Baudoux, Université Laval ................................................. 13

Essai sur l’épistémologie. Les femmes et les valeurs organisationnelles contemporaines Claire V. de la Durantaye, UQTR ....................................................... 53

INTRODUCTION

LA FEMME DE L’ORGANISATION

Le titre du présent ouvrage peut étonner, paraître limitatif à plusieurs égards, voire paradoxal. Au moment où les mouvements féministes soulignent à juste titre le réductionnisme du recours au singulier pour décrire les réalités multiples des femmes, il peut sembler invalide, sinon réactionnaire, de ne pas inscrire dans le titre la diversité de leurs rapports à la gestion des organisations. C’est dire que nous avons hésité pour son choix. Le singulier renvoie à une vision essentialiste des femmes qui n’est certes pas la nôtre.

En revanche, le recours au singulier revêt plusieurs mérites. Tout d’abord, celui de souligner le fait que la femme de l’organisation est un phénomène 1 singulier, rare, et, s’il existe tant soit peu, parfois en voie de perdition . De plus, de rappeler que les femmes, traditionnellement reliées à la sphère privée, 2 ont été longtemps, et sont encore vues, comme « la femme de » . Enfin, de souligner une interrogation fondamentale : le genre féminin est-il conciliable avec le monde des organisations, de la même façon que le genre masculin ? Autrement dit, se peut-il qu’il existe des « femmes de l’organisation »

1. C’est le cas, par exemple, du secteur de la gestion de l’éducation au Québec, qui connaît une masculinisation de ses postes de direction depuis une trentaine d’années. 2. Il est intéressant de noter ici que de nombreuses recherches ont mis en relief, dans divers pays, que l’occupation des postes de gestion est souvent incompatible avec la vie de couple ou la maternité pour les femmes, etellesseules. En général, la moitié des femmes gestionnaires vivent seules, et les trois-quarts n’ont pas d’enfants. Seraient- elles, dans ce cas, « femmes de l’organisation », dans le sens de « mariées avec l’organisation » ?